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No. de catalogue :
BT31-4/2-2005
ISBN :
0-660-62873-2
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RMR 2004 - 2005
Agence de promotion économique du Canada atlantique

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Section I – Survol

Message du ministre

L’exercice 2004-2005 a été déterminant pour l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA).

Grâce à l’engagement dans le budget fédéral de 2005 de 708 millions de dollars sur une période de cinq ans pour appuyer le développement économique au Canada atlantique, le gouvernement du Canada faisait écho à la stratégie La montée en puissance , une stratégie de croissance économique mise au point par le Canada atlantique pour répondre aux besoins du Canada atlantique. Appelé Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique  – La deuxième vague , cet investissement important permettra à l’APECA d’instaurer des changements durables et positifs pour les gens du Canada atlantique en misant sur la réussite de la première édition du Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique. 

Grâce aux investissements du Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique au cours des cinq dernières années, notre région a connu un accroissement de la recherche-développement, des possibilités offertes aux collectivités rurales, des exportations, de l’investissement étranger et du nombre d’entrepreneurs spécialisés qui oeuvrent au Canada atlantique.

En plus de ses activités dans ce secteur, l’Agence a continué à exécuter des programmes essentiels dans les secteurs du développement des entreprises, du développement des collectivités et de l’élaboration des politiques, et ce en vue d’aider les Canadiens et Canadiennes de l’Atlantique à relever les défis économiques et à tirer profit de toutes les possibilités. L’APECA continue également d’entreprendre de la recherche stratégique en matière de politiques afin d’aider la région à déterminer les lacunes sur le plan économique et à les combler, ainsi qu’à maximiser son potentiel.

Dans le cadre de son rôle de défense des intérêts, l’APECA travaille à influencer les politiques et programmes nationaux qui touchent le développement et les intérêts du Canada atlantique. De plus, l’Agence s’occupe de la coordination d’autres politiques et programmes fédéraux au Canada atlantique afin d’assurer une approche intégrée au développement régional.

En tant que ministre de l’APECA, je vous invite à examiner le présent Rapport sur le rendement pour constater en détail les résultats et les réalisations ayant trait au Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique, ainsi qu’à tous les programmes et toutes les initiatives de l’Agence. Il reste bien des défis à relever, mais je suis persuadé que vous constaterez, en lisant le présent rapport, comment les efforts de l’APECA contribuent à consolider et à intensifier la transformation qui s’opère présentement dans la région atlantique.


                                                                        ___________________________________

                                                                        L’honorable Joseph McGuire
                                                                       Ministre
                                                                       Agence de promotion économique
                                                                       du Canada atlantique

Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement 2004-2005 de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique.

Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes contenu dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (avril 2005). Ce rapport :

  • est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans le guide;
  • est fondé sur l’Architecture d’activités de programme;
  • présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et précis;
  • offre un modèle de responsabilisation pour les résultats escomptés ou atteints avec les ressources et les autorités confiées à l’Agence;
  • fait état des sommes qui ont été affectées et approuvés dans le Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.

                                                                                                      __________________________________

                                                                        Monique Collette, présidente   

                                                                        Agence de promotion économique

                                                                        du Canada atlantique


Renseignements sommaires

Text Box: Le mandat de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) est défini à la partie I de la Loi organique de 1987 sur le Canada atlantique, L.R. G-5.7, aussi appelée Loi sur l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. Elle a pour objet de « favoriser les possibilités de développement économique du Canada atlantique et, plus particulièrement, la croissance des revenus et les créations d’emplois dans cette région. »

Raison d’être

Le but de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) est clair :
s’attaquer aux défis de développement économique qui affligent le Canada atlantique; cerner et éliminer les faiblesses structurelles de l’économie; et aider les collectivités et les entreprises à surmonter les obstacles et trouver de nouvelles possibilités de croissance. Ses objectifs sont un soutien direct à l’engagement qu’a pris le gouvernement du Canada de réduire les disparités régionales et de veiller à ce que toute la population canadienne bénéficie d’une économie forte.

Ressources financières
(en millions de dollars)

 

Ressources humaines
(Équivalents temps plein – ETP)

Prévues

Autorisations

Réelles

 

Prévues

Réelles

Différence

514,1

476,3

450,3

 

647

646

1

L’engagement du gouvernement du Canada

Le gouvernement du Canada demeure résolu – en fait, il s’agit d’une exigence législative à laquelle il est assujetti – à réduire les disparités régionales et à faire en sorte que la population canadienne de toutes les régions du pays profitent d’une économie forte et des services qui en découlent. C’est dans ce contexte que l’Agence de promotion économique du Canada atlantique vise à stimuler les possibilités de développement économique dans la région, en augmentant ainsi le nombre d’emplois et le revenu gagné de la population canadienne de l’Atlantique. C’est aussi dans cette optique que l’APECA a pris l’engagement d’aider la région à faire la transition vers une économie plus novatrice, plus productive et plus concurrentielle.

Pour atteindre cet objectif, les trois résultats stratégiques suivants reflètent le mandat de l’Agence qui consiste à créer des emplois et à augmenter les revenus gagnés dans la région de l’Atlantique.

  • Développement des entreprises – Amélioration de la croissance et de la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME) de la région de l’Atlantique, menant à un accroissement de la productivité, des revenus gagnés et du nombre d’emplois.
  • Développement des collectivités – Amélioration de l’infrastructure économique des collectivités et de la capacité en matière de planification stratégique, menant à une amélioration des possibilités d’emploi et de la croissance économique dans la région de l’Atlantique.
  • Politiques, défense des intérêts et coordination – Adoption de positions stratégiques en matière de politiques et de recherche qui tiennent compte des possibilités de la région; qui garantissent une influence de la région sur les politiques et les programmes nationaux qui concernent le développement et les intérêts du Canada atlantique; qui facilitent la coordination d’autres politiques et programmes fédéraux dans la région pour constituer des approches intégrées du développement, menant à un renforcement du développement économique du Canada atlantique.

Environnement opérationnel

Contexte de l’Agence

Organe du gouvernement fédéral, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) travaille en partenariat avec la population canadienne des provinces de l’Atlantique à améliorer l’économie de leurs collectivités. Pour s’acquitter de cette mission, elle s’est dotée d’une stratégie qui vise à améliorer le rendement économique et la compétitivité de la région. En collaboration avec ses partenaires de tous les ordres de gouvernement, du secteur privé, des universités et des organismes non gouvernementaux, l’APECA s’emploie à promouvoir les objectifs du gouvernement du Canada en matière de création de débouchés et d’innovation, afin de répondre aux besoins des entreprises, des organismes, des particuliers et des collectivités de la région.

Depuis sa création en 1987, l’APECA offre un large éventail de programmes et de services qui visent à créer un climat économique propice à la croissance des entreprises. Elle met à la disposition des entrepreneurs de la région une vaste gamme de ressources et d’outils de développement à chaque étape du cycle de vie de leur entreprise, depuis le moment où ils songent à se lancer en affaires jusqu’à celui où ils envisagent une expansion. L’APECA n’est pas un organisme fédéral comme tous les autres; son mandat et sa structure organisationnelle ont été établis à l’issue de consultations avec la population canadienne de toute la région. Et c’est la raison pour laquelle, pour la première fois de l’histoire, un organisme fédéral chargé du développement économique du Canada atlantique a eu son siège social dans la région même. L’APECA compte maintenant 32 bureaux régionaux et locaux dans des localités réparties sur l’ensemble des quatre provinces de l’Atlantique.

Approche de l’A PECA

L’APECA adopte une approche énergique pour déceler les possibilités dynamiques qui se présentent et pour aider la région à surmonter les obstacles qui l’empêchent de croître. Elle reconnaît ainsi qu’une économie prospère dépend d’un certain nombre de facteurs. Grâce à son approche globale à l’égard du développement économique régional, l’Agence peut relever les défis économiques structurels sous-jacents de façon plus efficace et plus équitable que si elle était régie par une approche restrictive axée sur les incitatifs fiscaux.

À l’échelle nationale, l’Agence s’acquitte de ce mandat en défendant les intérêts, les priorités et les préoccupations de la région de l’Atlantique auprès de ses homologues fédéraux, dans le but de veiller à ce qu’ils en tiennent compte dans les décisions stratégiques et les investissements qui ont un impact direct sur l’économie des provinces de l’Atlantique.

L’APECA prend aussi part à plusieurs initiatives horizontales. Elle est l’organisme chef de file du Partenariat du tourisme du Canada atlantique, d’Équipe Canada Atlantique, et de l’Entente de COOPÉRATION Canada – provinces de l’Atlantique sur la promotion du commerce extérieur. Au cours de la dernière année, l’Agence a participé à l’élaboration d’une nouvelle initiative horizontale sur l’économie sociale, en vue d’instituer un mécanisme visant à contribuer à la mesure d’économie sociale au Canada atlantique. Elle a été entreprise en collaboration avec Industrie Canada et d’autres organismes de développement régional. La section III du présent rapport renferme de plus amples renseignements sur les initiatives horizontales.

À l’échelle régionale, l’APECA effectue des travaux de recherche et d’analyse stratégiques pour aider à créer le fondement intellectuel d’une approche stratégique complète à l’égard du développement régional. De plus, l’Agence joue un rôle clé en coordonnant des stratégies, des mesures et des programmes de développement qui visent les quatre provinces de l’Atlantique. Pour ce faire, elle travaille en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux, de même qu’avec les universités, les instituts de recherche, les associations d’entreprises et les autres intervenants de la région, afin de réduire le double emploi et de maximiser l’incidence des efforts déployés.

À l’échelle locale, l’APECA travaille avec ses partenaires pour fournir aux collectivités les outils et les ressources dont elles ont besoin pour bâtir des économies plus autonomes. Les partenariats constituent un élément majeur non seulement dans l’exécution des programmes et des activités de l’APECA, mais aussi dans l’élaboration des programmes et des politiques. L’APECA a établi des partenariats avec le secteur privé, des universités, des organismes non gouvernementaux, ainsi qu’avec tous les ordres de gouvernement.

L’Agence oeuvre également au niveau local pour stimuler la croissance et la compétitivité des entreprises du Canada atlantique au moyen d’un éventail de programmes et de services conçus pour augmenter les démarrages, les agrandissements et la modernisation d’entreprises, pour les aider à innover, à se développer et à rester concurrentiels.

Consciente de la corrélation de plus en plus étroite entre l’innovation et la productivité, l’Agence accorde plus d’importance, dans l’exécution de ses programmes, à la recherche-développement, à l’adoption de nouvelles technologies et au perfectionnement des compétences, et elle s’emploie davantage à faciliter l’accès aux capitaux dont les entreprises ont besoin pour investir dans l’innovation. Le Fonds d’innovation de l’Atlantique demeure un élément moteur qui a contribué à la récente intensification des travaux de recherche-développement dans la région de l’Atlantique. Le Fonds d’investissement stratégique dans les collectivités (FISC) aide les petites collectivités et les régions rurales à renforcer leur assise économique. Le Programme de développement des entreprises et divers autres programmes de l’APECA aident des milliers d’entrepreneurs à se lancer en affaires et à prendre de l’expansion, à optimiser leurs débouchés sur les marchés intérieurs et à l’étranger ainsi qu’à mettre au point de nouveaux produits touristiques. Ces programmes sont stratégiquement importants. Dans les années 1990, 70 % des emplois créés par de nouvelles entreprises au Canada atlantique étaient attribuables à des petites entreprises [1] .

Cette année a été déterminante pour l’APECA. En plus de l’exécution de ses principaux programmes, l’Agence a élaboré une approche en réponse à La montée en puissance , la stratégie du gouvernement du Canada qui trace la voie du développement du Canada atlantique pour les cinq prochaines années. Le Partenariat pour l’investissement au Canada atlantique entre maintenant dans sa deuxième phase (La deuxième vague) , avec une nouvelle mesure quinquennale de 708 millions de dollars visant les domaines essentiels à la croissance économique continue du Canada atlantique : investir dans l’innovation, investir dans les collectivités, investir dans les gens et investir dans le climat des affaires.

[1]  Agence de promotion économique du Canada atlantique, État de la petite entreprise et de l'entrepreneurship, Canada atlantique - 2005

Risques, défis et possibilités

L’économie du Canada atlantique génère une croissance économique durable; toutefois, le rendement économique a été irrégulier partout dans la région. Les régions urbaines ont enregistré une activité économique forte, tandis que les régions rurales et leurs secteurs dominants ont connu des conjonctures économiques plus faibles.

Malgré le récent progrès économique global, l’économie de la région continue à faire face à des ajustements difficiles qui sont actuellement effectués dans les principaux secteurs des ressources, notamment l’agriculture, les pâtes et papier, l’aquaculture et la pêche. Les entreprises du Canada atlantique doivent également continuer de s’adapter à la valeur plus forte du dollar canadien. À plus long terme, il importe que l’économie de l’Atlantique relève les défis que représentent le renforcement de la concurrence mondiale et le vieillissement de la population.

Afin d’augmenter la compétitivité de la région, il est nécessaire d’améliorer la productivité en mettant l’accent sur des compétences et des connaissances nouvelles, sur un investissement accru de capitaux et sur l’innovation. Sur le front de l’innovation, la région continue de piétiner dans les domaines de l’adoption de technologies de pointe, de la recherche-développement (R-D) du secteur privé, de la commercialisation, et de la collaboration entre les établissements et les entreprises en matière de R-D. En ce qui a trait au capital humain, la région n’obtient pas de bons résultats en matière de formation en cours d’emploi, et de compétences technologiques de pointe et de compétences en gestion des affaires.

Il sera plus difficile de soutenir la croissance durable du produit intérieur brut par habitant à mesure que la population vieillira. La proportion de la population active devrait commencer à diminuer au moment où la génération du baby-boom atteindra l’âge de la retraite, ce qui exercera une pression à la baisse sur la progression du niveau de vie. Pour contrer partiellement l’incidence du vieillissement de la population, il importera de prendre des mesures pour faciliter l’attraction et l’intégration d’immigrants et de fournir aux Canadiens et Canadiennes de la région de l’Atlantique qui ne travaillent pas actuellement les compétences requises pour participer pleinement au marché du travail.

Produit intérieur brut (PIB)

L’activité économique au Canada atlantique est restée favorable en 2004, avec une hausse du PIB réel de 1,2 %. Les résultats des industries de production de biens ont progressé de 0,6 %, les profits dans les secteurs de la fabrication et de la construction étant compensés quelque peu par des baisses dans les secteurs minier et de l’énergie de la région, du fait de la chute en 2004 tant de la production de minerai de fer que de la production pétrolière et gazière en mer. Le secteur de la construction a continué de bénéficier de bonnes conditions à mesure de l’évolution des travaux des projets White Rose, de la baie Voisey et de l’île de Sable (Volet II). Soutenue par une croissance forte dans les secteurs du transport, du commerce de détail, des finances et des assurances, l’activité économique des industries de production de services a augmenté de 1,8 % en 2004.

Marché du travail

Le marché du travail au Canada atlantique a été satisfaisant dans un certain nombre de secteurs en 2004. L’emploi dans la région a augmenté de 1,9 %, ou 20 300 personnes, la grande partie de la croissance se produisant dans l’emploi à plein temps. Le taux de chômage est tombé à 10,7 % dans la région, obtenant son niveau le plus bas depuis 1976. Le taux de participation de la région a également poursuivi son ascension record, atteignant 63,1 %.

  Population

Entre 1996 et 2004, la population du Canada atlantique a chuté de 1,6 %, comparativement à une hausse de 4,8 % au pays. Entre 2001 et 2004, la population de la région atlantique a augmenté très légèrement, soit de 0,1 %, tandis que la population canadienne totale s’est pour sa part accrue de 3 %. Depuis 2001, la population des trois provinces maritimes a fait des gains tandis que la population de Terre-Neuve-et-Labrador a continué de décliner.

Il est essentiel, pour poursuivre la transformation de l’économie de l’Atlantique, que la population augmente à un rythme plus élevé. Pour assurer une croissance économique soutenue, l’APECA travaille présentement à l’élaboration d’une Stratégie démographique de l’Atlantique grâce à laquelle elle pourra s’attaquer aux défis de l’immigration ainsi qu’attirer et conserver une main-d’œuvre qualifiée en Atlantique.

Exportations

Les exportations de marchandises du Canada atlantique vers les marchés étrangers ont augmenté de 4,4 % en 2004, en grande partie en raison des prix plus élevés de l’énergie. Les exportations de marchandises du Canada se sont accrues de 8,6 % pendant cette période. La hausse des exportations de la région découle, pour l’essentiel, de l’augmentation des expéditions de produits pétroliers raffinés (19,5 %). Les résultats de la région au chapitre des autres grands produits d’exportation ont été mitigés en 2004.

Une baisse de la production de gaz a provoqué une diminution de 1 % dans les exportations de gaz naturel en 2004. Les exportations de pétrole brut ont chuté de 52,5 % en raison de l’augmentation de la proportion du pétrole brut de la région raffiné au Canada; en réalité, la production a baissé de 6,7 %. Parmi les produits forestiers, une demande plus forte et des prix plus élevés ont donné lieu à un accroissement important des exportations de bois d’oeuvre de résineux (34,6 %). Les exportations de produits de placage, de contreplaqué et d’autres produits du bois ont fait un bond de 25,9 %. Les expéditions de papier journal vers l’étranger ont décliné de 6,3 % tandis que les exportations des autres produits de papier ont augmenté de 4,4 %. La valeur des exportations de pâte a reculé de 3,2 % principalement à cause de la fermeture d’une usine au Nouveau-Brunswick. Du fait en partie de la force persistante du dollar canadien, les exportations de produits du poisson ont régressé de 1,8 % puisque les expéditions de homards et de crevettes étaient en diminution. Les exportations de poisson ont baissé de 5,7 % en conséquence du déclin des expéditions de homards non transformés. Même si les exportations de produits de pommes de terre congelées ont chuté de 12,2 %, on estime qu’une plus grande part de la production provenant de la région a été vendue au Canada.

Événements ayant une incidence sur le rendement – Province par province

Après avoir enregistré une croissance annuelle moyenne du produit intérieur brut (PIB) de près de 7 % au cours des six dernières années, l’économie de Terre-Neuve-et-Labrador a baissé de 0,7 % en 2004. Des difficultés d’exploitation au champ pétrolier en mer Terra Nova et des grèves à la fois dans le secteur privé (par exemple, les mines de minerai de fer) et dans le secteur public, ont contribué de façon appréciable à la contraction de l’économie de la province. L’industrie des services, qui représente 63 % de l’économie, a affiché une croissance modérée de 0,9 % tandis que l’industrie des biens a baissé de 3,1 %.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labradora détecté un important défi fiscal en 2004-2005; toutefois, la modification de l’Accord atlantique devrait aider à améliorer la situation financière. La valeur forte du dollar canadien a eu une incidence assez néfaste sur les industries axées sur l’exportation, en particulier la fabrication. D’un autre côté, l’industrie pétrolière et gazière a continué d’offrir des possibilités majeures, à l’instar de l’exploitation de la mine de la baie Voisey et des installations-pilotes hydrométallurgiques connexes, à Argentia. L’investissement engagé dans le projet pétrolier White Rose (550 millions de dollars) et le projet de traitement du nickel de la baie Voisey (450 millions de dollars) a représenté un peu moins d’un quart de l’investissement en capital dans la province en 2004.

En raison de la force du dollar canadien, les exportateurs de poisson de Terre-Neuve-et-Labrador ont été mis en position désavantageuse sur le plan de la concurrence en 2004, ce qui a contribué au déclin du rendement de certaines ventes de fruits de mer aux Etats-Unis. Dans l’ensemble, les conditions du marché étaient positives pour les secteurs du crabe et de la crevette en 2004 puisque la demande a été élevée et les prix relativement élevés. Dans le secteur du poisson de fond, la présence sur le marché de produits de poisson de fond chinois à prix bas continue de représenter un problème important pour les transformateurs locaux.

En raison de la fermeture de la pêche à la morue dans le golfe du Saint-Laurent et le long de la côte nord-est, l’APECA a continué à administrer l’Initiative d’adaptation à court terme (IACT) du Fonds d’investissement stratégique dans les collectivités en 2004-2005. Cette mesure a contribué à atténuer l’impact à court terme de la fermeture de la pêche en fournissant des possibilités d’emplois aux travailleurs déplacés des collectivités touchées. L’APECA a approuvé 46 projets en vertu de l’IACT, évalués à 6,9 millions de dollars. La majorité de ceux-ci visaient à accroître le potentiel touristique et à améliorer l’infrastructure communautaire.

En 2004, l’Île-du-Prince-Édouard a continué de progresser dans le développement de grappes majeures tout en faisant face à des défis économiques dans des secteurs clés notamment le tourisme, l’agriculture et les pêches. Des partenariats féconds ont engendré une croissance continue des secteurs des biosciences et de la technologie de pointe. L’industrie aérospatiale a employé plus de 800 personnes en 2004. Grâce au sérieux appui des mesures d’incitation par l’entremise de Ressources naturelles Canada, le secteur de l’énergie éolienne a progressé et est porteur de belles promesses en tant que possibilité majeure de développement. Après deux années de baisse, l’industrie du tourisme, avec le concours des partenaires gouvernementaux dont l’APECA, a conçu une nouvelle stratégie axée sur le produit. En 2004, l’Agence et le gouvernement provincial ont conclu des accords et des projets pour le développement de l’infrastructure. Des progrès considérables ont été réalisés en matière de planification conjointe et d’efforts concertés dans les domaines de l’immigration et du développement du marché du travail.

L’économie de la Nouvelle-Écosse a poursuivi son expansion en 2004, mais à une cadence modérée de 1,3 %. La construction résidentielle et la fabrication de wagons et de matériel de haute technologie, associées à la force du commerce de détail, ont contribué à la croissance. Cependant, une baisse de la production de gaz naturel a limité la croissance pour la deuxième année consécutive. En Nouvelle-Écosse, l’expansion de deux usines de pneus Michelin continue de fournir un nombre considérable d’emplois, la société employant maintenant plus de 3 300 personnes dans la province. Étant donné la tenue d’événements majeurs en 2004 tels que le retour des grands voiliers et le Congrès mondial acadien, l’activité touristique s’est maintenue tandis que les recettes provenant des manifestations et du tourisme ont augmenté respectivement de 5 % et de 1 %.

Le Cap-Breton poursuit la restructuration de son économie après la perte de ses deux industries traditionnelles, le charbon et l’acier, au passage du millénaire. Un bon nombre d’occasions se sont présentées ces dernières années, en particulier la croissance de l’industrie de téléservice sur l’île, l’assainissement de l’environnement, le gaz naturel liquéfié, la fabrication de pièces d’automobiles et de produits pharmaceutiques, ainsi qu’une infrastructure et des activités touristiques nouvelles.Une évaluation effectuée récemment (automne 2004) par Canmac Economics au sujet de l’aide fédérale au développement sur l’île du Cap-Breton a démontré un impact positif considérable sur l’économie de l’île. L’évaluation a également démontré que, au cours de la période de 1994 à 2004, plus de 6 000 emplois directs ont été créés, le revenu gagné a augmenté considérablement et le produit intérieur brut a augmenté de plus de 1,9 milliards de dollars, tandis que les revenus des administrations municipale, provinciale et fédérale ont augmenté de 10,8 millions de dollars, de 60,1 millions de dollars et de 64,8 millions de dollars, respectivement.

L’économie du Nouveau-Brunswick a augmenté de 2,6 % en 2004. Les industries de production de biens – environ 30 % de la production de la province – ont progressé de 2,9 %, soutenues par une hausse dans la fabrication et la construction. Une activité économique forte dans les secteurs du transport, du commerce de gros et de détail, a étayé une croissance de 2,5 % dans les industries de production de services.

L’industrie forestière du Nouveau-Brunswick a connu des conditions de marché difficiles en 2004. De nombreux emplois ont été perdus chez Nexfor Fraser Papers à Edmundston, et la fermeture de l’usine de pâtes et papiers de St. Anne-Nackawic à Nackawic a entraîné la mise à pied d’environ 400 travailleurs. De plus, UPM Miramichi a définitivement fermé son usine de pâte kraft, éliminant ainsi approximativement 400 emplois à Miramichi. Les résultats ont été plus positifs pour l’industrie de produits du bois de la province, où tant la production que les expéditions des produits de bois de sciage ont augmenté. Fort de plus de 20 000 employés, le secteur des centres d’appels continue de croître au Nouveau-Brunswick. En 2004, l’activité touristique a été semblable à celle de l’année précédente.

 

 
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