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No. de catalogue :
BT31-4/40-2005
ISBN :
0-660-62874-0
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RMR 2004 - 2005
Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec

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1.4 Rendement ministériel

1.4.1 Interprétation des résultats et bases de référence en vue d'une reddition de comptes

Dans une optique de saine gestion des fonds publics et de dépenses judicieuses, l'information générée par le suivi continu des résultats permet à l'agence d'ajuster son intervention et de répondre de façon dynamique aux possibilités de développement propres à chaque région.
L'agence réalise ses activités dans l'esprit du cadre de gestion du gouvernement du Canada, Des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes . En tant qu'organisation axée sur l'atteinte de résultats, chaque année, elle améliore ses outils de gestion et de mesure afin d'effectuer un suivi continu des effets engendrés par la réalisation de projets qu'elle appuie.

Portée et limites

Développement économique Canada est une organisation axée sur les résultats de ses interventions. Or, ces résultats, de par leur nature même, se manifestent sur une période de plus d'une année. Comme le rapport sur le rendement est un outil de suivi annuel, la méthodologie qui le sous-tend ne permet pas de mesurer les résultats à plus long terme, de sorte que le rapport ne relate qu'une partie seulement des résultats que l'intervention de l'agence contribue à atteindre. Ce rapport fait donc état principalement des résultats obtenus à court terme et de certains résultats à moyen terme. Il faut se reporter aux différents rapports d'évaluation des interventions de l'agence pour se faire une idée plus juste de l'ampleur des résultats de développement régional atteints à long terme. Plusieurs rapports ont été produits au cours des dernières années et ils fournissent une information très riche sur les effets produits.

Les rapports d'évaluation portant sur les programmes ou les initiatives de l'agence sont disponibles dans son site Internet à l'adresse www.dec-ced.gc.ca , sous la rubrique Publications .

Les résultats présentés doivent s'interpréter à la lumière des éléments de contexte suivants. Le mandat de l'agence consiste à promouvoir le développement économique, par un appui et un accompagnement à la réalisation de projets de développement régional sur le territoire québécois. La mise en œuvre proprement dite de ces projets de développement régional relève des entreprises et des intervenants locaux et régionaux qui conçoivent et concrétisent les projets appuyés par l'agence. Il en résulte une interdépendance entre, d'une part, les acteurs impliqués et, d'autre part, le niveau d'activités (nombre de projets appuyés) et les résultats de l'agence sur lesquels elle n'a conséquemment pas le contrôle absolu. En effet, bien que l'agence s'emploie à sensibiliser, concerter et mobiliser les acteurs du développement, ce sont eux qui, en définitive, décident des projets qu'ils mettent de l'avant.

L'appui de l'agence au financement d'un projet ne correspond généralement qu'à une portion de son coût total. L'agence favorise la réalisation de projets qui, souvent, bénéficient également du soutien financier d'autres intervenants. Bref, bien que les résultats obtenus de la réalisation de ces projets soient une conséquence de l'intervention de l'agence, ceux-ci ne peuvent toutefois être entièrement imputés à sa seule contribution.

Bases de référence utilisées pour la présentation du rendement de l'agence

Deux bases de référence sont utilisées dans ce document afin d'illustrer les réalisations de l'agence ainsi que son rendement. Afin de présenter ses principaux extrants, c'est-à-dire les services rendus par l'agence pour obtenir les résultats visés, la base de référence utilisée est celle des nouvelles ententes de contributions financières approuvées entre le 1 er avril 2004 et le 31 mars 2005.

Lorsque vient le temps de présenter les principaux résultats observés au
31 mars 2005, la base de référence utilisée est celle des projets en cours, c'est-à-dire les projets ayant fait l'objet d'une dépense au cours de l'exercice financier 2004-2005. En effet, pour que l'agence soit en mesure de rapporter des résultats dans le cadre d'un projet, il faut que celui-ci ait fait l'objet d'une dépense, c'est-à-dire que des activités aient été réalisées, contribuant ainsi à l'atteinte de résultats. Cette base de référence dite de « projets en cours » regroupe des projets pouvant avoir débuté, s'être poursuivis ou s'être terminés en 2004-2005. De plus, certains de ces projets, toujours en cours de réalisation au 31 mars 2005, se termineront au cours d'exercices financiers ultérieurs. Leurs résultats totaux seront alors rapportés dans les prochains rapports sur le rendement.

Les montants d'argent dépensés dans le cadre des projets en cours sont présentés dans ce rapport sous deux appellations, soit « dépenses réelles » et « dépenses totales encourues ». Les dépenses réelles sont celles effectuées par l'agence dans le cadre de projets en cours pour un exercice financier donné. Les dépenses totales encourues sont celles effectuées depuis le début des projets en cours de réalisation durant un exercice financier donné. Considérant que les projets en cours peuvent avoir débuté au cours d'un exercice financier antérieur à celui faisant l'objet d'une reddition de comptes, les dépenses totales encourues pour les projets en cours incluent des dépenses effectuées au cours d'exercices financiers antérieurs.

Il est à noter que les deux bases de référence présentées ci-dessus ne sont pas mutuellement exclusives. Les nouvelles ententes de contribution, approuvées durant l'exercice financier 2004-2005, peuvent également avoir fait l'objet d'une dépense, donc d'activités menant à des résultats. Elles font donc partie de la base de référence des projets en cours lorsque ce document fait état de résultats observés au 31 mars 2005. L'Annexe 2 explique la portée et les limites de la méthodologie utilisée pour générer l'information contenue dans ce rapport.

1.4.2 Contexte du rendement

Bien que l'agence poursuive une approche proactive dans le développement régional, son niveau d'activités de même que les résultats qu'elle atteint dépendent en grande partie du dynamisme des entreprises et des intervenants locaux et régionaux qui conçoivent et concrétisent des projets de développement. Ce dynamisme peut être influencé par plusieurs facteurs, dont, particulièrement, la conjoncture économique.

Contexte économique

Le Québec a débuté l'année 2004 en étant aux prises avec de nombreux défis : l'appréciation du dollar canadien devait comprimer les exportations, les produits importés provenant de pays en développement remplaçaient graduellement les produits nationaux sur le marché, les États-Unis imposaient toujours des obstacles au commerce à l'industrie canadienne du bois d'œuvre résineux, et le moratoire sur la pêche de plusieurs espèces de poisson demeurait en place. Malgré tous ces défis, l'économie québécoise s'en est relativement bien tirée.

Situation d'ensemble

En 2004, le produit intérieur brut (PIB) du Québec a progressé de 2,2 % alors que le PIB du Canada a crû un peu plus rapidement (2,8 %). La production des fabricants québécois, qui avait enregistré une baisse marquée en 2001 et 2002, s'est relevée en 2004, tirée par la demande intérieure. La demande des consommateurs est demeurée forte (tout comme en 2002 et en 2003), alimentant en grande partie la croissance du PIB. En 2004, il a également été possible d'observer une augmentation importante de l'investissement brut, notamment en ce qui a trait au capital fixe.

Les exportations québécoises ont progressé de 2,4 % en 2004, malgré l'appréciation du dollar canadien. Cette appréciation s'est traduite également par une augmentation des importations de l'ordre de 8,5 %, la plus forte augmentation depuis l'année 2000. Cette forte croissance des importations a exercé un effet négatif sur la croissance du PIB. Les exportations de biens de consommation non durables (par exemple le vêtement, le textile et la chaussure) qui font face à une vive concurrence sur les marchés mondiaux ont enregistré une croissance très légère ou même, dans certains cas, une décroissance.

La nature actuelle de l'économie mondiale a eu une incidence considérable sur les produits québécois. À l'ère de la technologie, cinq des six industries québécoises qui se démarquent le plus pour l'importance des livraisons demeurent des industries de transformation de ressources naturelles : métaux de première fusion, alimentation, pâtes et papiers, produits du bois et produits du pétrole. Les industries des télécommunications et de l'aérospatiale, entre autres, ne se sont toujours pas remises de leur phase descendante d'il y a quelques années.

Les industries du textile et du vêtement ont connu une mauvaise performance tout au long de l'année en raison de l'effet conjugué de l'appréciation du dollar et du renforcement de la concurrence découlant de la réduction des droits de douane auxquels sont assujettis les pays en développement. Attaquées sur deux fronts, ces industries ont poursuivi leur recul amorcé il y a trois ans. L'érosion de ces industries a atteint son paroxysme quand la fermeture de quatre usines de textile de Huntingdon a fait les manchettes, en décembre 2004.

En 2004, le secteur de la construction a enregistré d'excellents résultats. Les projets de construction résidentielle et non résidentielle sont demeurés nombreux et ont créé plusieurs emplois. Au Québec, le nombre de mises en chantier a crû de 14 % entre 2003 et 2004, soit deux fois plus rapidement que la moyenne nationale.

En 2004, le marché de l'emploi québécois a progressé de 1,7 %, propulsant le nombre de travailleurs dans la province à plus de 3,6 millions. Le taux de chômage a été ramené de 9,2 % en 2003 à 8,5 % en 2004, s'installant ainsi à un niveau très inférieur à la moyenne de 10,7 % observée ces quinze dernières années. De façon plus importante peut-être, le taux de chômage a chuté dans dix des seize régions administratives du Québec. Par contre, l'industrie de la fabrication continue de perdre des emplois au profit des autres secteurs de l'économie. Ainsi, la part des travailleurs québécois occupant un emploi dans la fabrication a poursuivi son repli et s'est fixée à 17 % en 2004, comparativement à 19,1 % en 1999.

Perspectives régionales

La région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal a connu une augmentation de 25 000 emplois en 2004. Malgré cette hausse, la croissance de l'emploi à Montréal (1,4 %) demeurait inférieure à celle observée dans des RMR comparables, comme Toronto (2,2 %), Calgary (2,8 %) et Vancouver (2,1 %). L'industrie aérospatiale, qui subit encore les répercussions des événements de 2001, a connu des difficultés qui ont eu des effets d'entraînement sur toute la chaîne d'approvisionnement. L'emploi dans l'industrie de la fabrication de la RMR est demeuré sous le seuil des 300 000 emplois pour la deuxième année consécutive et était inférieur de 5 % à son niveau de 2002. Les industries du textile et du vêtement, très présentes à Montréal, ont adopté de nouvelles lignes de produits, particulièrement les textiles de haute technologie, ce qui pourraient les aider à traverser la conjoncture actuelle. L'importante industrie du tourisme, qui avait régressé en 2003 en raison de la crise du SRAS, a rebondi en 2004 : le nombre de visiteurs internationaux ayant augmenté de 12 % au cours de cette période.

L'emploi dans la RMR de Québec a augmenté de 0,6% en 2004 alors que l'emploi dans la RMR de Gatineau a augmenté de 0,3%. Cette faible croissance s'explique en partie par la situation du secteur de l'administration publique. À Québec, le niveau de l'emploi s'est peu renforcé en raison de la décision du gouvernement provincial de ne remplacer que la moitié des fonctionnaires partant à la retraite. Comme les travailleurs du secteur des services représentaient 85 % de la main-d'œuvre de Québec et de Gatineau (comparativement à 75 % en moyenne dans la province), ces deux villes ont été moins durement touchées par les problèmes auxquels s'est buté le secteur de la fabrication. Dans ce secteur, le nombre considérable de travailleurs occupant un emploi lié à la recherche-développement ou au savoir (par exemple dans l'industrie de la nanotechnologie, domaine dans lequel la ville de Québec est rapidement devenue un chef de file mondial) a aussi protégé ces villes de la vive concurrence des producteurs étrangers, qui a eu une grande incidence négative sur le secteur québécois de la fabrication. En effet, cette menace ciblait particulièrement les industries de la fabrication à faible concentration de connaissances, qui emploient des travailleurs peu qualifiés.

Les effets de la baisse généralisée de l'emploi dans la fabrication se sont répercutés dans les régions centrales. Ces effets ont été ressentis par les industries de la fabrication qui ne reposent pas sur les matières premières, notamment par les industries du textile et du vêtement concentrées dans plusieurs municipalités de ce territoire. Pour que ces entreprises survivent à la concurrence de plus en plus vive que leur livrent leurs homologues des pays émergents, tels que la Chine et l'Inde, elles devront toujours avoir recours à des technologies avancées dans leur processus de fabrication et accroître la valeur ajoutée de leur main-d'œuvre.

Les régions éloignées et principalement rurales de la province (Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine, Bas-Saint-Laurent, Abitibi-Témiscamingue, Saguenay — Lac-St-Jean, Côte-Nord et Nord-du-Québec) dépendent encore fortement du secteur des ressources naturelles. Certaines des industries québécoises les plus fortes, notamment l'agriculture et l'exploitation minière, qui ont bénéficié d'une hausse des prix mondiaux, se retrouvent d'ailleurs au sein du secteur des ressources naturelles. D'autres industries ont éprouvé beaucoup de difficultés. Les obstacles au commerce imposés par les États-Unis continuent de ralentir l'industrie de la foresterie. Le secteur a bénéficié de la force de l'industrie de la construction au cours de l'année, mais poursuivra vraisemblablement sa rationalisation. De plus, il devra s'adapter à la réduction de 20 % de la possibilité annuelle de coupe à la suite de l'adoption du projet de Loi 71 qui modifie la Loi sur les forêts . Les volumes de pêche demeurent très inférieurs aux niveaux habituels des années passées en raison des moratoires actuellement imposés sur la pêche de plusieurs espèces, et les travailleurs des régions côtières recherchent donc des emplois dans d'autres industries.

L'emploi saisonnier demeure une réalité pour beaucoup de travailleurs des régions éloignées du Québec. Comme le nombre d'emplois à temps plein disponibles à l'année est insuffisant, plusieurs travailleurs acceptent des emplois saisonniers, qu'ils ne peuvent occuper que pendant de courtes périodes. L'incertitude liée à l'emploi exerce des pressions sur les communautés et incite beaucoup de Québécois à s'installer dans les grands centres urbains. Les régions dont ils sont originaires subissent ainsi une diminution de leur main-d'œuvre et une réduction du nombre de consommateurs. Cela pourrait avoir un impact négatif sur le potentiel de croissance de ces régions.

Cette conjoncture économique qui a été, somme toute, favorable en 2004 est celle dans laquelle l'agence a évolué, déployé des efforts et mis à contribution ses ressources humaines et financières afin de poursuivre l'atteinte des résultats visés.

1.4.3 Ressources humaines et financières

En 2004-2005, pour offrir des produits et des services à ses bénéficiaires et entraîner des bénéfices durables pour les Canadiens et les Canadiennes, l'agence a pu compter sur l'équivalent de 401 employés à temps plein répartis sur l'ensemble du territoire québécois dans ses bureaux d'affaires, un bureau situé à Gatineau qui assure la liaison avec l'administration publique fédérale et un siège social à Montréal. La différence entre les autorisations totales, qui se chiffrent à 375 équivalents temps plein (ÉTP), et les dépenses réelles de 401 ÉTP est attribuable aux ressources supplémentaires requises afin de répondre à la demande et aux besoins des régions en matière de développement régional.

Promotion du développement économique des régions du Québec

(en millions de dollars)

Exercice 2004-2005
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
Ressources financières 1 427,9 431,7 333,1
  • contributions et subventions
380,4 384,3 286,3
  • fonctionnement 2
47,5 47,4 46,8

Ressources humaines (ÉTP)

371 375 401

Notes

1 La section 3 de ce rapport donne plus de renseignements quant au rendement financier de l'agence pour l'exercice 2004-2005.
2 Les ressources financières de fonctionnement incluent la contribution aux régimes d'avantages sociaux des employés ainsi que le traitement et l'allocation pour l'automobile du ministre.

En 2004-2005, les dépenses réelles de l'agence en ressources financières ont totalisé 333,1 millions de dollars. Parmi ces dépenses, celles liées aux contributions et aux subventions se sont élevées à 286,3 millions de dollars alors que celles de fonctionnement se chiffraient à 46,8 millions de dollars. La différence entre les dépenses prévues et les dépenses réelles s'explique principalement par le report de fonds aux années subséquentes pour ce qui est du Programme infrastructures Canada (PIC), programme qui s'inscrit sous l'activité de programme Amélioration des infrastructures collectives .

Le sens des mots...
  • Extrants
Produits ou services directs offerts par l'agence à ses bénéficiaires, soit les entreprises ou les intervenants locaux et régionaux du développement.
  • Nouvelles ententes de contribution
Ententes conclues entre l'agence et un bénéficiaire au cours d'un exercice financier donné pour la réalisation d'un projet de développement.
  • Aide financière approuvée
Montant d'argent faisant l'objet d'une entente de contribution entre l'agence et un bénéficiaire. Ce montant est un engagement financier envers un bénéficiaire pouvant s'échelonner sur plusieurs exercices financiers.

1.4.4 Portrait des interventions – Principaux extrants

Au cours de l'exercice financier 2004-2005, dans le cadre de ses programmes, l'agence a conclu 971 nouvelles ententes de contribution pour la réalisation de projets de développement. L'aide financière approuvée pour ces ententes de contribution se chiffre à 182,6 millions de dollars. Le tableau suivant présente le principal extrant financier de l'agence en fonction de son architecture d'activités de programme.

Nouvelles ententes de contribution approuvées en 2004-2005
Nouvelles ententes de contribution par résultat stratégique et activité de programme (AP) Nombre de nouvelles ententes Aide financière approuvée (en millions de dollars)
  2003-2004 2004-2005 2003-2004 2004-2005
Résultat stratégique no 1 Compétitivité des entreprises 514 463 114,1 87,7
AP – Développement des entreprises 514 463 114,1 87,7
Résultat stratégique no 2 Vitalité des collectivités 596 508 240,2 94,9
AP – Amélioration de l'environnement économique des régions 309 311 75,4 57,2
AP – Amélioration des infrastructures collectives 97 47 152,3 26,7
AP – Prestation de mesures spéciales d'ajustement 190 150 12,5 11,0
Total 1 110 971 354,3 182,6

Le nombre de nouvelles ententes de contribution de même que l'aide financière approuvée en 2004-2005 ont diminué par rapport à 2003-2004. Cette diminution s'explique principalement par la diminution des fonds disponibles pour l'approbation de nouveaux projets dans le cadre du Programme infrastructures Canada en 2004-2005.

Principaux extrants – Innovation — Économie du savoir

En 2004-2005, sans compter les interventions pour l'activité de programme Amélioration des infrastructures collectives , 59 % de l'aide financière approuvée par l'agence dans le cadre du Programme innovation, développement de l'entrepreuneurship et exportations destiné aux PME (IDÉE-PME) et de celui des Initiatives régionales stratégiques (IRS) a été accordée à des projets en innovation et économie du savoir. Ce niveau d'aide financière est légèrement inférieur à celui accordé par l'agence à ce type de projets en 2003-2004, soit 61 % de l'aide financière totale approuvée dans le cadre des mêmes programmes.

Principaux extrants – Régions éprouvant des difficultés d'adaptation

En excluant les nouvelles ententes de contribution pour l'amélioration des infrastructures collectives, l'intervention de l'agence en 2004-2005 dans les régions éprouvant des difficultés d'adaptation (Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine et Saguenay — Lac-Saint-Jean) se situe à un niveau comparable à 2003-2004. En effet, 30,5 % de l'aide financière approuvée par l'agence en 2004-2005 a été accordée dans les régions éprouvant des difficultés d'adaptation, comparativement à 29,4 % en 2003-2004, démontrant l'attention particulière et soutenue qu'elle leur accorde. La population totale des régions éprouvant des difficultés d'adaptation représente moins de 12 % de la population totale du Québec.

En plus des interventions faites dans le cadre de son mandat, l'agence s'est chargée de la prestation de l'Initiative nationale d'adaptation économique, industrielle et communautaire pour le secteur du bois d'œuvre résineux (INAEICB) dans les régions du Québec pour le compte d'Industrie Canada. Quelque 144 nouvelles ententes de contribution ont été conclues dans le cadre de cette initiative pour un montant total d'aide financière approuvée s'élevant à 12,3 millions de dollars. Les ententes de contribution conclues dans le cadre de l'INAEICB contribuent à diversifier l'économie et à créer des retombées économiques à long terme dans les régions et auprès des collectivités touchées par le différend commercial sur le bois d'œuvre entre le Canada et les États-Unis.

1.4.5 Principaux résultats de l'agence

Les réalisations de l'agence dans le cadre des projets qu'elle appuie démontrent clairement son engagement dans le développement régional au Québec.
Le tableau suivant donne un aperçu global et par priorité d'intervention des principales réalisations de l'agence qui ont pu être documentées par rapport à l'ensemble des projets en cours de réalisation en 2004-2005.

La valeur totale des projets en cours de réalisation est l'indicateur de l'effort financier consenti par l'ensemble des acteurs du développement, toutes sources de financement confondues, pour réaliser les projets auxquels l'agence était associée au cours de l'exercice financier 2004-2005. L'agence s'est engagée financièrement à appuyer à hauteur de 952,8 millions de dollars la réalisation de 2 099 projets en cours en 2004-2005. En ajoutant les investissements des autres bailleurs de fonds à ceux de l'agence, la valeur totale de ces 2 099 projets en 2004-2005 s'élève à 3,8 milliards de dollars.

Les résultats de l'enquête annuelle auprès des bénéficiaires démontrent que l'appui financier de l'agence a un effet incitatif sur la réalisation des projets des entreprises et des intervenants du milieu. En effet, 73,9 % des bénéficiaires indiquent qu'ils n'auraient pu réaliser leur projet sans l'aide financière de l'agence (effet de réalisation). Parmi quelque 26,1 % de bénéficiaires qui ont affirmé qu'ils auraient tout de même réalisé leur projet, 59,6 % déclarent qu'ils n'auraient pu réaliser leur projet dans les mêmes délais (effet d'accélération) et 71,6 % jugent qu'ils leur auraient été impossible de mener à bien leur projet avec la même ampleur (effet de majoration). Toujours dans le cadre de l'enquête annuelle, 51 % de ces entreprises ont mentionné avoir augmenté leur chiffre d'affaires. Le montant moyen d'augmentation du chiffre d'affaires s'élève à 657 milliers de dollars.

Directement et indirectement, en excluant les résultats d'emploi du Programme de développement des collectivités (PDC), les 2 099 projets en cours avaient déjà contribué au 31 mars 2005, à la création, à la transformation et au maintien de plus de 14 383 emplois dans les différentes régions du Québec. Cet indicateur est une estimation des emplois créés, maintenus et transformés, au 31 mars 2005, comme déclaré par les responsables des projets en cours lors de l'exercice financier 2004-2005. L'Annexe 2 donne plus de renseignements à ce sujet.

Bien qu'il ne s'agisse pas de résultats visés à court et à moyen termes, l'accroissement de la prospérité et la création d'emplois comptent parmi les buts ultimes de l'agence. Ces buts ne peuvent s'accomplir pleinement qu'à long terme, au bout d'une chaîne d'effets d'entraînement qui dépassent l'horizon de ce rapport de suivi annuel du rendement. La stratégie de l'agence escompte que les emplois créés et maintenus à court terme deviendront de plus en plus nombreux à moyen et à long termes, au fur et à mesure que les effets des projets en cours en 2004-2005 prendront de l'ampleur et tendront vers leur maturité.

RENDEMENT MINISTÉRIEL

Principaux résultats observés au 31 mars 2005 1

Nombre de projets en cours en 2004-2005 2 099
Indicateur de promotion du développement régional
  • valeur totale des projets de développement en cours (coût total, toutes sources de fonds confondues) 2
3,8 milliards $
Effet incitatif de l'aide financière 3
  • proportion des bénéficiaires qui ont déclaré qu'ils n'auraient pas réalisé leur projet sans l'aide de l'agence (effet de réalisation)
73,9 %
Indicateurs liés à la compétitivité des entreprises
  • proportion des entreprises répondantes ayant déclaré avoir augmenté leur chiffre d'affaires 4
51,0 %
  • augmentation moyenne du chiffre d'affaires
657 000 $
Indicateurs liés à la vitalité des collectivités
  • valeur totale des projets de développement en cours (coût total, toutes sources de fonds confondues)
2,2 milliards $
  • initiatives issues du milieu grâce aux services offerts par les organismes de développement financés par l'agence
395
Engagement financier de l'agence pour inciter la réalisation des projets en cours en 2004-2005
  • valeur totale de l'aide financière approuvée par l'agence 5
952,8 millions $
  • dépenses réelles en 2004-2005
286,3 millions $
  • dépenses totales encourues (incluant les dépenses des années antérieures)
505,3 millions $
Priorité d'intervention 6

Innovation — Économie du savoir

Nombre de projets en cours 916
Indicateur de compétitivité des entreprises
  • proportion des PME répondantes ayant déclaré avoir augmenté leur chiffre d'affaires 7
50,1 %
Indicateur d'effets lié à la réalisation de projets d'innovation
  • proportion des PME répondantes ayant déclaré que le principal résultat de leur projet était 8 :
  • la réduction des coûts de production
26,5 %
  • l'amélioration des processus d'affaires de l'entreprise
26,5 %
  • la commercialisation de nouveaux produits ou services
24,8 %
  • l'amélioration de la productivité
8,7 %
  • l'obtention d'un brevet
2,2 %
  • autres résultats
11,3 %
Dépenses faites pour entraîner les résultats montrés ci-dessus
  • dépenses réelles en 2004-2005
101,3 millions $
  • dépenses totales encourues
175,6 millions $
Priorité d'intervention

Régions éprouvant des difficultés d'adaptation

Nombre de projets en cours 9 690
Indicateur d'appui aux régions éprouvant des difficultés d'adaptation
  • valeur totale des projets de développement en cours (coût total, toutes sources de fonds confondues)
486,7 millions $
Indicateur d'effets lié à l'entrepreneurship
  • entreprises en prédémarrage, en démarrage ou en expansion
1 287

Indicateur lié à l'emploi

  • emplois créés, transformés ou maintenus
3 592

Indicateur de prise en charge du milieu

  • initiatives issues du milieu grâce aux services offerts par les organismes de développement financés par l'agence
168

Dépenses faites pour entraîner les résultats montrés ci-dessus

  • dépenses réelles en 2004-2005
62,9 millions $
  • dépenses totales encourues
124,5 millions $

Notes

1 Une partie des résultats de moyen terme et la plupart des résultats que l'intervention de l'agence engendre à long terme ne sont pas montrés dans ce rapport ; ainsi, l'ampleur des résultats des projets rendus possibles grâce à l'aide de l'agence est sous-évaluée. Comme le rapport sur le rendement est un document de suivi annuel, celui-ci et la méthodologie qui le sous-tend ne prennent pas le recul temporel qui serait requis pour documenter les effets d'entraînement qui se déploient et prennent de l'ampleur avec les années. Or, les effets d'entraînement sont les principaux résultats visés par l'action de l'agence. Il faut se reporter aux rapports d'évaluation des interventions de l'agence pour obtenir un tableau plus complet de l'ampleur des résultats de développement régional obtenus. Les résultats présentés sont ceux recueillis dans le cadre de projets en cours. Bien que ces résultats soient présentés sous divers angles (par priorité d'intervention, par résultat stratégique), sauf indication contraire, il s'agit toujours des mêmes résultats observés. L'utilisation des données présentées dans ce tableau pour effectuer des ratios d'efficience peut mener à des conclusions erronées.
2 La valeur totale des projets en cours est l'indicateur de l'effort financier consenti par l'ensemble des entreprises et des intervenants du milieu économique, toutes sources de financement confondues, pour réaliser les projets auxquels l'agence était associée au cours de l'exercice financier 2004-2005.
3 La proportion des bénéficiaires ayant terminé leur projet et déclaré qu'ils n'auraient pu réaliser leur projet sans l'aide de l'agence est de 73,9 % (soit 442 répondants sur un total de 598). Parmi les répondants ayant mentionné qu'ils auraient pu réaliser leur projet sans l'appui financier de l'agence (26,1 % ; soit 156 répondants sur un total de 598), 71,6 % (n = 111) ont déclaré qu'ils n'auraient pu mener à bien leur projet avec la même ampleur et 59,6 % (n = 93) ont répondu qu'ils n'auraient pu terminer leur projet dans les mêmes délais sans l'aide financière de l'agence.
4 Entreprises jointes dans le cadre de l'enquête annuelle de l'agence dont le projet est complété ayant déclaré avoir augmenté leur chiffre d'affaires. Les questions posées à ce sujet, dans le cadre de l'enquête annuelle, étaient les suivantes : 1) Le projet financé par Développement économique Canada a-t-il permis à votre entreprise d'accroître son chiffre d'affaires ? (200 répondants sur un total de 392 ; 51,0 %) ; 2) Approximativement, quel est le montant d'augmentation de votre chiffre d'affaires ($ CAN) découlant de ce projet ? (moyenne tronquée de 5 % = 657 045 $).
5 Cet indicateur présente l'aide financière accordée dans le cadre des programmes IDÉE-PME, IRS, PDC, Programme d'appui à l'économie de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (PCAEGIM), Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV), Mesures d'adaptation des collectivités de pêche au Québec (MACPQ) et Infrastructures Canada pour les projets dont les résultats sont présentés dans ce rapport, soit les projets en cours en 2004-2005. Considérant que plusieurs de ces projets étaient actifs avant l'exercice 2004-2005 ou le demeureront au cours des exercices financiers suivants, l'aide financière accordée pour les projets qui font l'objet d'une reddition de comptes dépasse les dépenses réelles pour ces mêmes projets en 2004-2005. De façon générale, plus de 40 % des projets sont complétés à l'intérieur d'une période de douze mois, 35 % des projets s'échelonnent sur une période de 12 à 24 mois et moins de 25 % sur une période de plus de 24 mois.
6 Le nombre de projets en cours, les dépenses réelles de même que les dépenses totales encourues pour les priorités d'intervention ne sont pas mutuellement exclusives (par exemple des projets en innovation peuvent être financés dans les régions éprouvant des difficultés d'adaptation). En outre, le total des dépenses réelles (ou celui des dépenses totales encourues) pour les priorités d'intervention ne représente pas le total des dépenses réelles de l'agence, mais seulement une partie de celles-ci. La différence entre les deux montants est constituée des activités courantes de l'agence (c'est-à-dire les activités autres que les deux priorités d'intervention mentionnées ci-dessus).
7 Voir la note 4 ci-dessus. Il s'agit du même indicateur. Cependant, seuls les projets complétés en Innovation — Économie du savoir ont été considérés dans le calcul du pourcentage (172 répondants sur un total de 343 ; 50,1 %).
8 Entreprises jointes dans le cadre de l'enquête annuelle dont le projet en Innovation — Économie du savoir est complété ayant déclaré que le principal résultat de leur projet était : 1) la réduction des coûts de production (61 répondants sur 230 ; 26,5 %) ; 2) l'amélioration des processus d'affaires de l'entreprise (61 répondants sur 230 ; 26,5 %) ; 3) l'obtention d'un brevet (5 répondants sur 230 ; 2,2 %) ; 4) l'amélioration de la productivité (20 répondants sur 230 ; 8,7 %) ; 5) la commercialisation d'un nouveau produit ou service (57 répondants sur 230 ; 24,8 %) ; 6) autres résultats (26 répondants sur 230 ; 11,3 %).
9 En ce qui concerne l'intervention de l'agence auprès des régions éprouvant des difficultés d'adaptation, seuls les projets en cours dans les régions suivantes sont prises en considération : Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine, Nord-du-Québec et Saguenay — Lac-Saint-Jean. De plus, les projets appuyés dans le cadre du Programme infrastructures Canada ont été exclus du total.

Principaux résultats – Innovation — Économie du savoir

En excluant les projets s'inscrivant dans le cadre du PIC, quelque 916 projets d'innovation et économie du savoir étaient en cours de réalisation en 2004-2005. La valeur totale de ces projets, toutes sources de fonds confondues, est de 1,5 milliard de dollars. L'aide financière approuvée par l'agence pour l'ensemble de ces projets s'élève à 329,5 millions de dollars. Les dépenses réelles de l'agence en 2004-2005 pour la réalisation de ces projets sont de 101,3 millions de dollars. Quant aux dépenses totales encourues au 31 mars 2005 (incluant les investissement des années antérieures), elles se chiffrent à 175,6 millions de dollars.

Dans le cadre de l'enquête annuelle, 86,4 % des entreprises répondantes dont le projet était lié à l'innovation et l'économie du savoir ont déclaré qu'elles consacraient un budget à la recherche-développement. Le montant d'argent moyen consacré à la R-D est de 238 000 $. Au cours de la dernière année, 51,4 % de ces entreprises ont déclaré avoir augmenté ce montant.

Parmi les entreprises dont le projet en innovation et en économie du savoir est complété, 26,5 % ont déclaré que le principal résultat de leur projet était la réduction des coûts de production tandis qu'un autre 26,5 % ont déclaré que leur principal résultat était l'amélioration des processus d'affaires de leur entreprise. La réduction des coûts de production et l'amélioration des processus d'affaires au sein des entreprises sont des résultats pouvant entraîner une amélioration éventuelle de leur compétitivité.

Finalement, les entreprises répondantes dont le projet en innovation et en économie du savoir est terminé ont déclaré avoir créé, maintenu ou transformé plus de 2 700 emplois dans les régions du Québec.

Principaux résultats – Régions éprouvant des difficultés d'adaptation

Lorsque l'agence intervient dans le développement régional au Québec, elle souhaite favoriser la prise en charge du développement par le milieu.

Au premier plan dans ses priorités d'intervention, l'agence accorde une attention particulière aux régions et aux collectivités aux prises avec des difficultés d'adaptation. En 2004-2005, 690 projets étaient en cours dans ces régions, ce qui représente des investissements totaux de près de 500 millions de dollars pour la diversification économique et le développement de ces régions. Dans le cadre de ces 690 projets, directement grâce à l'agence ou indirectement grâce aux services offerts par les groupes intermédiaires qu'elle finance, plus de 1 250 entreprises sont en phase de prédémarrage, de démarrage ou d'expansion. De plus, toujours dans les régions éprouvant des difficultés d'adaptation économique, l'agence a contribué à la création, à la transformation ou au maintien de plus de 3 500 emplois.

Les résultats observés au 31 mars 2005 montrent que, grâce aux efforts d'organismes de développement financés par l'agence, comme les SADC, plus de 160 initiatives issues du milieu se réaliseront au cours des prochaines années dans ces régions. Ces initiatives prennent la forme de stratégies ou de projets structurants pour le développement de ces régions. Leur nombre est un indice de leur dynamisme et de leur vitalité.

1.4.6 Réalisations au regard des engagements

Les encadrés suivants présentent les résultats observés par l'agence en fonction des principaux engagements (exemples de cibles visées quant aux résultats prévus) pris dans le Rapport sur les plans et les priorités 2004-2005 (RPP 2004-2005). En 2004-2005, l'agence a changé sa structure de planification et de reddition de comptes pour adopter une nouvelle architecture d'activités de programme. Les engagements du RPP 2004-2005 ont donc été classés en conséquence dans ces encadrés.

Explication du rendement

Le rendement de l'agence en 2004-2005, somme toute, est satisfaisant. L'agence aura certains progrès à réaliser pour s'assurer de l'atteinte de tous les objectifs fixés pour la période 2004-2007. L'examen des dépenses du gouvernement a influencé le rendement de l'agence en 2004-2005 et aura également des conséquences à moyen terme, telles qu'illustrées dans l'encadré suivant.

Activité de programme : Développement des entreprises

Le rendement de l'agence dans le cadre de cette activité de programme est satisfaisant. Seule l'intervention de l'agence dans les sous-activités de programme Établissement d'entreprises stratégiques, Commercialisation et exportation et Développement et renforcement des avantages compétitifs fondés sur le savoir nécessitera des ajustements pour permettre l'atteinte des objectifs fixés pour la période 2004-2007.

Le financement accordé en 2004-2005 par l'agence dans le cadre de la sous-activité de programme Établissement d'entreprises stratégiques n'a pas contribué à la création d'incubateurs technologiques. Cependant, les démarches entreprises par le personnel de l'agence, auprès des intervenants et des acteurs concernés, se déroulent avec satisfaction. Conséquemment, au cours des prochaines années, advenant une implication soutenue de toutes les parties prenantes lors du développement des projets, quatre incubateurs technologiques de type sectoriel seront implantés, soit dans le Bas-Saint-Laurent en sciences et technologies maritimes et dans le secteur du bioalimentaire ; et dans la Montérégie en horticulture et en technologies spatiales.

Comme pour l'implantation d'incubateurs technologiques, les projets qui s'inscrivent dans la sous-activité de programme Développement et renforcement des avantages compétitifs fondés sur le savoir requièrent la collaboration de plusieurs intervenants et acteurs du développement. L'agence ne contrôlant pas l'ensemble des facteurs menant à la réalisation de ce type de projet, des efforts soutenus s'échelonnant sur plusieurs années sont nécessaires pour mobiliser et concerter les intervenants et les acteurs concernés. En poursuivant les démarches entamées en 2004-2005, l'agence envisage l'atteinte de l'objectif fixé de 250 millions de dollars (valeur totale des projets appuyés) au 31 mars 2007.

Dans le cadre de la sous-activité de programme Commercialisation et exportation , ayant entraîné la commercialisation de produits novateurs par 55 entreprises, l'agence devra fournir des efforts supplémentaires pour atteindre, au 31 mars 2007, l'objectif fixé de 300 entreprises. En cours d'exercice, une évaluation des interventions de l'agence en innovation et économie du savoir lui lançait le même signal quant à la commercialisation de l'innovation.

L'information sur les résultats provenant de l'enquête annuelle auprès des bénéficiaires a montré que la commercialisation de nouveaux produits ou de services est également le principal résultat de plusieurs projets en innovation et en économie du savoir.

Résultat stratégique no 1 : Compétitivité des entreprises

Activité de programme : Développement des entreprises

Sous-activités de programme Exemples de cibles visées quant aux résultats prévus – 2004-2007 Résultats observés au 31 mars 2005 Degré d'atteinte
Information et sensibilisation générales Environ 80 % des renseignements communiqués en réponse aux 1 à 1,5 million de demandes d'information prévues auront été jugés utiles par les entreprises qui en auront bénéficié et ils auront servi à mieux éclairer leurs décisions d'affaires. Une évaluation de la composante québécoise des Centres de services aux entreprises du Canada (CSEC) est prévue à l'automne 2005. Elle fournira à l'agence une partie de l'information nécessaire concernant cet engagement. Au 31 mars 2005, plus de 850 000 demandes d'information avaient été traitées en personne ou de façon électronique dans le cadre de l'initiative CSEC, administrée au Québec par l'agence. i.n.d. 1
Établissement d'entreprises stratégiques Trois nouveaux incubateurs auront été mis en place pour accompagner des jeunes entreprises technologiques dans leur prédémarrage et leur démarrage. Le financement accordé par l'agence en 2004-2005 n'a pas contribué à la mise sur pied d'un nouvel incubateur technologique. X
Environ 350 entreprises jugées stratégiques auront été créées ou auront pris de l'expansion dans les différentes régions du Québec. Au 31 mars 2005, 232 entreprises étaient en phase de prédémarrage, de démarrage ou d'expansion grâce aux services offerts par des organismes financés à cet effet par l'agence. V
Nouvelles pratiques d'affaires Environ 400 entreprises auront implanté de nouvelles pratiques d'affaires. Au 31 mars 2005, 769 PME avaient adopté une nouvelle pratique d'affaires grâce aux services offerts par des organismes financés à cet effet par l'agence. VVV
Innovation (procédés, équipements et produits) Environ 250 entreprises auront réalisé des projets d'innovation. Spécifiquement, dans le cadre de cette sous-activité de programme, au 31 mars 2005, l'agence avait conclu 186 nouvelles ententes de contribution avec des PME pour la réalisation de projets en innovation pour un montant total d'aide financière se chiffrant à 23,8 millions de dollars. V
Commercialisation et exportation Environ 200 entreprises auront conclu des ventes sur de nouveaux marchés. Au 31 mars 2005, quelque 203 PME avaient conclu des ventes sur de nouveaux marchés. Pour une partie de celles-ci (n = 65), les ventes se chiffrent à 81 millions de dollars. VV
Environ 300 entreprises auront commercialisé des produits novateurs. La commercialisation de nouveaux produits avait été réalisée par
55 PME, au 31 mars 2005, grâce aux services offerts par des organismes financés à cet effet par l'agence.
X
Développement et renforcement des avantages compétitifs fondés sur le savoir 250 millions de dollars investis (valeur totale des projets appuyés) par divers acteurs du développement régional pour renforcer les avantages compétitifs fondés sur le savoir. Au 31 mars 2005, la valeur totale des nouvelles ententes de contribution conclues par l'agence (n = 24 ; coût total) s'élevait à 56,4 millions de dollars. X
Pôles d'excellence régionaux (biotechnologie, aluminium, aérospatiale, technologies maritimes) renforcés grâce à la mise en valeur des résultats de la recherche. L'agence a contribué au renforcement de pôles d'excellence régionaux en investissant, par exemple trois millions de dollars dans l'implantation du Technocentre Eolien inc à Murdochville dans la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et 1,5 million de dollars pour l'acquisition d'équipement pour l'atelier de prototypage d'Innovation maritime dans la région du Bas-Saint-Laurent. V

Note

1 i.n.d. : information non disponible

Légende

VVV Cible de résultat dépassée
VV Cible de résultat atteinte
V Cible de résultat en voie d'être atteinte
X Progrès à réaliser
+ Cible de résultat révisée en cours d'exercice

Résultat stratégique no 2 : Vitalité des collectivités

Activité de programme : Amélioration de l'environnement économique des régions

Sous-activités de programme Exemples de cibles visées quant aux résultats prévus Résultats observés au
31 mars 2005
Degré d'atteinte
Capacité de prise en charge du développement par le milieu Environ 500 initiatives (stratégie, plans) issues des milieux locaux et régionaux. Au 31 mars 2005, 118 initiatives ont été répertoriées comme étant issues du milieu grâce aux efforts des organismes de développement appuyés financièrement par l'agence. X
Environ un million de touristes étrangers attirés dans les régions du Québec. Spécifiquement dans le cadre de cette sous-activité de programme, au 31 mars 2005, plus de 4,7 millions de touristes avaient été attirés dans les régions du Québec. 1 VVV
Mise en valeur économique du potentiel régional de développement Environ
500 000 visiteurs étrangers participent aux événements appuyés ou visitent les attraits touristiques régionaux mis en valeur avec l'aide de l'agence.
Au 31 mars 2005, plus de 1,7 million de visiteurs avaient participé aux événements ou visité les attraits touristiques régionaux appuyés par l'agence. VVV
Environ 250 millions de dollars investis (valeur totale des projets appuyés) par divers acteurs de développement régional pour mettre en valeur des atouts régionaux. Au 31 mars 2005, la valeur totale des nouvelles ententes de contribution conclues par l'agence (n = 62 ; coût total) s'élevait à 93,8 millions de dollars. V
Développement des petites entreprises Environ 2 500 petites entreprises de rayonnement local ou régional auront été créées ou auront pris de l'expansion dans les différentes régions du Québec. Quelque 2 690 entreprises étaient en phase de prédémarrage, de démarrage ou d'expansion au
31 mars 2005 dans les différentes régions du Québec.
VV

Note

1 L'information recueillie sur cet indicateur provient d'organismes qui font la promotion des régions du Québec au plan international. Elle est cumulative, c'est-à-dire que si un projet de ce type est en cours depuis plusieurs années, ce sont les visiteurs et les touristes étrangers attirés depuis le début de ce projet qui sont comptabilisés et intégrés dans le rapport de même que les dépenses totales encourues.

Légende

VVV Cible de résultat dépassée
VV Cible de résultat atteinte
V Cible de résultat en voie d'être atteinte
X Progrès à réaliser
+ Cible de résultat révisée en cours d'exercice

Activité de programme : Amélioration des infrastructures collectives 1

Sous-activités de programme Exemples de cibles visées quant aux résultats prévus Résultats observés au
31 mars 2005
Degré d'atteinte
Qualité de l'eau Environ 440 projets réalisés pour permettre aux municipalités de se conformer au nouveau règlement sur la qualité de l'eau potable et pour améliorer le traitement des eaux usées de manière à réduire la pollution. À la fin de l'exercice 2004-2005, 411 projets étaient inscrits dans cette sous-activité de programme visant l'amélioration de la qualité de l'eau. V
Routes et transport collectif Environ 350 projets réalisés pour améliorer la sécurité des routes, des ponts et autres ouvrages d'art municipaux. Pour améliorer la sécurité routière ainsi que celle des ponts et autres ouvrages d'art municipaux, au 31 mars 2005, 360 projets étaient inscrits dans cette sous-activité de programme. VV
Actifs ayant des incidences économiques, urbaines et régionales Environ 120 projets réalisés visant à soutenir la croissance économique et à améliorer les actifs collectifs à vocation économique. Quelque 122 projets étaient inscrits dans le cadre de ce volet du PIC au 31 mars 2005. VV

Note

1 L'approbation de projets dans le cadre du PIC devant se terminer initialement au 31 mars 2005, les exemples de cibles visées quant aux résultats prévus choisis par l'agence devaient s'échelonner sur un seul exercice financier.

Activité de programme : Prestation de mesures spéciales d'ajustement

Sous-activité de programme Exemple de cibles visées quant aux résultats prévus Résultats observés au
31 mars 2005
Degré d'atteinte
Ajustement des collectivités aux chocs économiques Poursuite, jusqu'au 31 mars 2005, de l'initiative MACPQ. En 2004-2005, l'agence a conclu 105 nouvelles ententes de contribution dans le cadre de l'initiative MACPQ. L'aide financière approuvée s'élève à 8,1 millions de dollars.

Le rapport d'évaluation de cette initiative, prenant fin au 31 mars 2005, est disponible dans le site Internet de l'agence.

VV

Légende

VVV Cible de résultat dépassée
VV Cible de résultat atteinte
V Cible de résultat en voie d'être atteinte
X Progrès à réaliser
+ Cible de résultat révisée en cours d'exercice

En ce qui concerne la sous-activité de programme Nouvelles pratiques d'affaires , l'agence avait sous-évalué ses résultats escomptés. Cette sous-évaluation s'explique par l'évolution graduelle de l'approbation de projets dans le cadre de cette sous-activité de programme. Il y a quelques années, lors du lancement de cette nouvelle activité, peu de projets y étaient approuvés. Or les résultats observés montrent que l'agence obtient plus de résultats de ses efforts de promotion des pratiques d'affaires avancées (étalonnage, planification stratégique, affaires électroniques, etc.) que ce qu'elle avait prévu. Les 769 entreprises ayant adopté de nouvelles pratiques d'affaires sont susceptibles d'être davantage compétitives sur leurs marchés.

Incidences de l'examen des dépenses du gouvernement sur le niveau d'activité et le rendement de l'agence
Au cours de l'exercice financier 2004-2005, étant appelée à contribuer à l'exercice de réaffectation dans le cadre de l'examen des dépenses du gouvernement, l'agence a dû mettre en application les mesures suivantes dont les répercussions s'échelonneront sur plusieurs années :
  • réduction du financement d'immobilisation (bâtiments) (principale sous-activité de programme concernée : Mise en valeur économique du potentiel régional de développement)
  • consolidation du financement des activités et des organismes de promotion touristique (principale sous-activité de programme concernée : Capacité de prise en charge du développement par le milieu).

Ces choix auront vraisemblablement des incidences à moyen terme sur la capacité d'attraction touristique des régions du Québec. L'agence sera en mesure d'évaluer de façon plus précise les répercussions de ces choix dans quelques années.

Activité de programme : Amélioration de l'environnement économique des régions

Le rendement de l'agence quant à cette sous-activité de programme est plus que satisfaisant. Des efforts supplémentaires devront être fournis pour atteindre un des objectifs fixés dans le cadre de la sous-activité de programme Capacité de prise en charge du développement par le milieu. En sortant du cadre de cette sous-activité de programme, les résultats pour le nombre d'initiatives issues du milieu sont supérieurs lorsque ceux-ci sont colligés pour tous les projets en cours de réalisation en 2004-2005. Les résultats observés passent à 395 initiatives issues du milieu grâce aux services offerts par les organismes de développement.

L'agence a sous-évalué les résultats escomptés pour la plupart des sous-activités de programme constituant cette activité de programme. Elle devra s'ajuster en conséquence afin d'établir des cibles visées réalistes quant aux résultats prévus pouvant être suivis dans le temps.

Activité de programme : Amélioration des infrastructures collectives

Au début de l'exercice 2005-2006, l'approbation de projets dans le cadre du Programme infrastructures Canada a été prolongée jusqu'en décembre 2005. Cette prolongation permettra à l'agence, en collaboration avec le gouvernement du Québec, d'approuver la réalisation de projets pour le montant total de l'enveloppe budgétaire dédiée au programme.

Activité de programme : Prestation de mesures spéciales d'ajustement

L'agence a respecté son engagement de poursuivre, jusqu'au 31 mars 2005, les Mesures d'adaptation des collectivités de pêche au Québec.

Lien avec Le rendement du Canada

L'information sur le rendement et les résultats contenue dans ce rapport contribue à celle qui se retrouve dans le document du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada intitulé Le rendement du Canada , sous les rubriques « L'économie du Canada », « Société, culture et démocratie » et « Les peuples autochtones ». Dans la mesure où l'agence travaille de concert avec plusieurs intervenants locaux et régionaux du développement dans les régions du Québec ainsi qu'avec plusieurs ordres de gouvernement, les résultats atteints par l'agence ne représentent qu'un des nombreux facteurs contribuant au développement régional au Québec et à la variation des grands indicateurs socio-économiques identifiés dans Le rendement du Canada , tels que l'emploi, le produit intérieur brut ou les dépenses intérieures brutes en recherche et développement.

 

 
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