Nouvelles technologies
Service de communication vocale sur protocole Internet (VoIP)
En avril 2004, le Conseil a amorcé une instance en vue d'établir un cadre
de réglementation régissant les services de communication vocale sur
protocole Internet (VoIP). Le Conseil y a exprimé ses avis préliminaires sur
certaines obligations réglementaires auxquelles doivent satisfaire les
fournisseurs de services VoIP, y compris les obligations relatives aux
entreprises de services locaux titulaires qui déposent des tarifs, à la
fourniture des services d’urgence 9-1-1 et 9-1-1 évolué, au service de
relais téléphonique, aux garanties relatives à la protection de la vie privée
et au régime de contribution ( Cadre de réglementation régissant les
services de communication vocale sur protocole Internet , avis public de télécom
CRTC 2004-2, 7 avril 2004). Le Conseil a mis fin à l'instance en octobre et a
rendu sa décision en mai 2005 ( Cadre de réglementation régissant les
services de communication vocale sur protocole Internet , décision de télécom
CRTC 2005-28, 12 mai 2005).
Dans sa décision le Conseil a établi qu’il réglementerait le service
VoIP que lorsqu’il sera fourni et utilisé comme un service de téléphone
local. Cette décision est conforme aux décisions antérieures où le Conseil
a décidé qu'il ne réglementerait pas les services Internet de détail.
Cette décision signifie également qu'il ne réglementera pas les services
VoIP d'ordinateur à ordinateur (poste à poste) qui reposent exclusivement
sur Internet.
Le Conseil a décrété que le service VoIP est un service téléphonique
parce que les Canadiens l'utilisent comme un service téléphonique, parce
qu'il se vend comme un service téléphonique et parce qu'il fonctionne comme
un service téléphonique. Le service VoIP permet des communications vocales
bidirectionnelles en temps réel en provenance et à destination de quiconque
possède un numéro de téléphone raccordé au réseau de téléphone public
commuté, et ce, partout dans le monde. Conformément à la Loi sur les télécommunications
, cette décision met l'accent sur les services plutôt que sur les
technologies.
Les services VoIP actuellement sur le marché diffèrent peu des services
de circonscription de base – le type de service téléphonique local généralement
utilisé. Les services VoIP n'ont pas les caractéristiques d'un nouveau
service pour les raisons suivantes :
- Bon nombre de clients considèrent la téléphonie VoIP comme un équivalent
ou un quasi-substitut des services de circonscription de base; il est donc
peu probable que la majorité des consommateurs ou des entreprises
s'abonne à la fois au service VoIP et au service téléphonique
traditionnel.
- La plupart des compagnies qui vendent des services VoIP les proposent
avec les mêmes caractéristiques de base que les services locaux. Certes,
les services VoIP peuvent comporter quelques fonctions distinctes, mais
celles-ci ne permettent pas d'établir qu'il s'agit d'un type de service
de communication entièrement différent.
Cette décision contribuera à atteindre l'objectif d'instaurer une
concurrence durable dans les marchés de la téléphonie locale. Aux termes de
cette décision, les entreprises de services locaux titulaires, c.-à-d.
celles qui dominent les marchés, ne peuvent vendre leurs services VoIP locaux
en dessous du prix coûtant afin d'enrayer la concurrence.
Le marché de la téléphonie locale compte parmi les quelques marchés du
Canada qui sont encore réglementés par le CRTC. Ces marchés ont été
ouverts à la concurrence en 1997. Les entreprises de services locaux
titulaires dominent encore les marchés et la concurrence ne s'est pas encore
implantée dans les marchés de la téléphonie locale.
Le Conseil est d’avis que les services VoIP constituent une étape
cruciale dans l'évolution des services téléphoniques locaux et c'est précisément
à cette étape que le Canada doit se doter d'un cadre de réglementation qui
mènera le plus rapidement possible à la concurrence.
Cette décision coïncide également avec le lancement d'un vaste processus
qui vise à éliminer la réglementation relative aux prix des services téléphoniques
locaux, y compris les services VoIP.
En avril 2005, le CRTC a publié un avis public ( Abstention de la réglementation
des services locaux, avis public de télécom CRTC 2005-2, 28 avril 2005)
dans lequel il sollicite des observations sur la façon de réduire la réglementation
des services téléphoniques locaux de résidence et d'affaires, au fur et à
mesure que la concurrence deviendra durable dans ces marchés.
Services de radio par abonnement
Le Conseil a été saisi de trois demandes de services de radio par
abonnement, incluant deux services distribués par satellite et un service par
voie terrestre, qui ont été publiées en juin 2004. Chacune des demandes
ainsi que des questions de politiques afférentes ont été examinées lors
d’une audience publique qui s’est tenue en novembre 2004.
Services de programmation à haute définition
En août 2004, le Conseil a sollicité des observations sur une proposition
de cadre exhaustif d’attribution de licences et de distribution des services
payants et spécialisés à haute définition (HD). Le cadre adopté par suite
de cette instance régira les licences et la distribution des versions HD des
services canadiens et non canadiens de télévision payante et spécialisée
existants ainsi que des nouveaux services HD canadiens et non canadiens.
L’instance portera sur les régimes d’attribution de licences pour les
services canadiens de télévision payante et spécialisée HD ainsi que pour
leur distribution par les diverses classes d’entreprises de distribution de
radiodiffusion au pays, y compris l’établissement de niveaux minimums de
contenu HD que les services canadiens de télévision payante et spécialisée
doivent offrir pour faire l’objet d’une distribution obligatoire par les
entreprises de distribution ( Appel d’observations sur une proposition de
cadre d’attribution de licence et de distribution des services payants et spécialisés
à haute définition, avis public de radiodiffusion CRTC 2004-58, 6 août
2004).
Dans un même temps, le Conseil étudie les commentaires concernant un
cadre de réglementation devant régir la migration des services payants et spécialisés
distribués en mode analogique à une distribution en mode numérique. ( Décisions
relatives à l’établissement des règles devant régir la distribution des
services spécialisés au service de base des entreprises de câblodistribution
entièrement numérisées; et appel de propositions pour un cadre de réglementation
de la migration à la distribution numérique des services payants et spécialisés
distribués en mode analogique, avis public de radiodiffusion CRTC 2005-1,
7 janvier 2005).
Ligne d’abonné numérique
En novembre 2004, le Conseil a attribué des licences régionales à Bell
Canada l’autorisant à fournir des services de distribution de ligne
d’abonné numérique (LAN) dans un certain nombre de localités de
l’Ontario et du Québec. Aux termes de ces licences, Bell Canada pourra
livrer concurrence à d’autres distributeurs et utiliser son infrastructure
de télécommunication pour offrir aux résidents de ces provinces un large éventail
de services de radiodiffusion. Après avoir examiné diverses questions de
concurrence touchant les services de distribution proposés par Bell Canada,
le Conseil a conclu que la fourniture par la compagnie de services de
distribution par voie terrestre favoriserait la concurrence dans le marché de
la distribution, ce qui serait avantageux pour le système canadien de
radiodiffusion, en raison de l’accroissement du choix et de l’efficience (
Entreprises régionales de distribution de radiodiffusion en Ontario et au
Québec, décision de radiodiffusion CRTC 2004-496, 18 novembre
2004).
Mise en application
Le CRTC estime que ses pouvoirs d’application seraient nettement renforcés
s’il pouvait imposer des mesures correctives. Pour le moment, le Conseil
n’est pas habilité à imposer des amendes conformément aux lois qui lui
confèrent son pouvoir. Le Conseil fait remarquer que le Parlement a accordé
à de nombreux autres organismes et ministères le pouvoir d’imposer des
amendes. Le Conseil estime que ce pouvoir lui permettrait d’influer
directement sur les agissements d’une compagnie contrevenante et permettrait
l’application de pénalités qui seraient mieux adaptées à la fréquence
et à la gravité des infractions. Néanmoins, le Conseil continue de faire de
son mieux, pour assurer la conformité réglementaire, dans les limites des
pouvoirs que lui confère actuellement la Loi sur les télécommunications et
la Loi sur la radiodiffusion .
Même si le gouvernement a indiqué qu’il est disposé à accorder au
secteur des télécommunications le pouvoir d’imposer des sanctions, et
qu’il y songe pour le secteur de la radiodiffusion, pour l’instant il
n’a introduit aucune loi au Parlement qui accorderait au CRTC un tel
pouvoir.
Rationalisation des processus
Secteur de radiodiffusion
Processus publics
Au cours de la période faisant l’objet du rapport, le Conseil a tenu 12
audiences publiques en radiodiffusion. Les demandes qu’il y a entendues se résument
comme suit :
- 52 demandes visant l’exploitation de nouveaux services radiophoniques
dans divers marchés du pays, dont Halifax, Moncton, Saint John,
Fredericton, Ottawa/Gatineau, Vancouver et Kamloops.
- Trois demandes visant l’exploitation de nouveaux services de radio par
abonnement au Canada.
- Douze demandes de renouvellement, dont neuf soulevaient la question des
Conventions de gestion locale (CGL) et des Conventions de vente locale (CVL)
dans quatre marchés différents en Ontario, en Nouvelle-Écosse et à l’Île
du Prince-Édouard.
- Quatre transactions de propriété incluant le transfert à CHUM Ltd. des
entreprises de télévision de Craig Media en Alberta et au Manitoba; le
transfert de l’entreprise de télévision Toronto One, de Craig Media à
Québecor; la transaction Astral/Corus mettant en cause 13 entreprises de
radio AM et FM au Québec; de même que le transfert de CJUK-FM Thunder Bay,
de Big Pond à Newcap.
Les 12 audiences publiques ont généré environ 63 350 interventions.
Le Conseil a également publié 65 avis portant sur quelque 200 demandes et 15
examens de politique qui ont fait l’objet de près de 4 000
interventions. Le Conseil a publié au total 598 décisions. Parmi ses
autres activités de surveillance, il a également examiné 2 800
rapports annuels, 5 940 registres d’émissions de télévision et contrôlé
le contenu de la programmation de 35 stations de radio.
Résolution de différends
Au cours de la période visée par le rapport, le CRTC a commencé à
intervenir davantage et plus rapidement à l’aide du mécanisme de résolution
alternative des différends (RAD). En effet, ces interventions, qui ont lieu
avant le dépôt de plaintes ou de demandes officielles de règlement des différends
et avant la présentation de la documentation afférente, visent
principalement à cerner et à supprimer le plus rapidement possible les
obstacles à la résolution des litiges, ce qui permet aux parties et au
Conseil de réaliser des économies considérables sur le plan des ressources.
En cas de non règlement du différend, une intervention plus précoce permet
quand même aux parties de mieux comprendre la situation et d’utiliser plus
efficacement les ressources dont le Conseil dispose pour régler les différends.
De progrès importants ont été réalisés à ce chapitre par le Groupe
chargé des litiges en matière de concurrence. Au début de l’exercice
2004-2005, 36 dossiers n’étaient pas réglés, 15 nouveaux dossiers se sont
ajoutés pendant l’année et 44 ont été réglés.
Processus accéléré
Au début de 2004, le Conseil a lancé sous la bannière « Processus
accéléré » un mécanisme visant à accélérer le règlement des
questions de concurrence découlant de la Loi sur les télécommunications (
Procédure accélérée de règlement des questions de concurrence, circulaire
de télécom CRTC 2004-2, 10 février 2004). C’est en mars 2005 qu’a eu
lieu la première audience accélérée portant sur une question de
concurrence découlant en même temps de la Loi sur la radiodiffusion et
de la Loi sur les télécommunications. Le Conseil est maintenant prêt
à utiliser le processus accéléré à l’égard des questions de
concurrence en radiodiffusion ( Procédure accélérée de règlement des
différends relevant de la Loi sur la radiodiffusion, circulaire de
radiodiffusion CRTC 2005-463, 18 avril 2005).
Ordonnances d’exemption
En juin 2004, le Conseil a émis une ordonnance d’exemption relative aux
entreprises de distribution par câble desservant entre 2 000 et 6 000
abonnés et en novembre 2004, le Conseil a émis une ordonnance d’exemption
pour certaines entreprises de radio de faible puissance qui diffusent des
messages en direct ou préenregistrés sur la circulation, les conditions météorologiques,
les travaux de construction et les fermetures de routes, etc.
D’autres situations où le processus accéléré pourrait être bénéfique
sont présentement à l’étude.
Rationalisation
En plus du processus accéléré et des ordonnances d’exemption, le
Conseil a également élaboré des mesures de rationalisation visant à accélérer
sa prise de décisions par l’allègement du nombre de lacunes ainsi qu’un
nombre limité de comparutions aux audiences publiques. Des consultations
informelles auprès des représentants de l’industrie sont amorcées afin
d’élaborer de nouvelles procédures à cet égard.
Secteur des télécommunications
Une réglementation efficace
Le Conseil a sensiblement diminué un arriéré de travail datant des années
antérieures. Ce progrès a été possible grâce à certaines initiatives découlant
d'une coopération accrue entre le Conseil et l'industrie, parmi lesquelles on
compte d'autres modes de règlement des différends, qui ont permis d'éviter
les longs processus plus officiels du CRTC. Dans un geste sans précédent,
les compagnies de téléphone titulaires ont également négocié avec leurs
concurrents la fourniture de services de gros, ce qui a permis au Conseil et
aux compagnies de réaliser des économies. De plus, lorsque les demandes sont
incomplètes, le Conseil les renvoie aux demandeurs au lieu d'effectuer des dépenses
supplémentaires en tentant d'y apporter les corrections requises. Le
personnel du Conseil a également résolu de nombreux problèmes par courrier.
Toutes ces initiatives ont permis au Conseil de mieux servir le public.
Abstention de réglementer
Afin d’accélérer les processus et de réduire la charge de travail, le
Conseil, conformément à la Loi sur les télécommunications ,
s’abstiendra de réglementer certains marchés s’il peut prouver qu’ils
sont suffisamment concurrentiels . Les demandes d’abstention traitées
cette année concernaient notamment les services de liaisons spécialisées
intercirconscriptions (LSI) et les ententes conclues en vertu de l’article
29 pour les LSI dans le cas des compagnies de téléphone titulaires, la
messagerie électronique, la messagerie vocale dans le territoire de Sask Tel,
les réseaux de longue distance et le cellulaire dans les territoires des
petites compagnies de téléphone indépendantes.
Processus accéléré
Au début de 2004, le Conseil a établi un processus dans le but d'accélérer
le règlement des questions de concurrence découlant de la Loi sur les télécommunications
. Dans le cadre de ce nouveau processus accéléré, le Conseil a mis sur
pied une série de comités internes pour traiter des litiges qui opposent en
général deux parties, dans les cas où les problèmes sont essentiellement
de nature factuelle. Sur le plan de la logistique, le processus accéléré
permet d'entendre trois demandes le même jour, si nécessaire. Les décisions
sont habituellement publiées dans la semaine qui suit l'audience publique. Déjà,
six processus accélérés ont été suivis, dans le cadre desquels neuf
demandes ont été réglées. La rétroaction favorable des membres de
l'industrie montre clairement que ce programme est une réussite. ( Procédure
accélérée de règlement des questions de concurrence , circulaire de télécom
CRTC 2004-2, 10 février 2004).
Rationalisation
En novembre 2004, le Conseil a publié son Rapport à la gouverneure en
conseil sur l'état de la concurrence dans les marchés des télécommunications
au Canada et sur la mise en place et l'accessibilité de l'infrastructure et
des services de télécommunication de pointe. Ce rapport est une source bien
documentée de renseignements de grande valeur sur l'industrie des télécommunications
canadiennes, tant pour le Conseil que pour les autres intervenants de
l'industrie. Pour préparer ce rapport, le Conseil a apporté d'importantes améliorations
à la collecte de données en introduisant un système de collecte en ligne,
qui permet le dépôt électronique en une seule fois des données nécessaires
aux listes d'enregistrement, aux licences internationales, aux droits de télécommunication,
au calcul de la subvention en fonction des revenus et au rapport destiné à
la gouverneure en conseil. De plus, le Conseil a réduit le fardeau associé
à la collecte de données pour les petites compagnies en simplifiant les
exigences et les formulaires de rapport pour ces compagnies. ( Rapport à
la gouverneure en conseil – État de la concurrence dans les marchés des télécommunications
au Canada/Mise en place et accessibilité de l'infrastructure et des services
de télécommunication de pointe) , novembre 2004, Collecte de données
sur l'industrie des télécommunications : mise à jour des listes
d'enregistrement du CRTC, droits de télécommunication, régime de
contribution fondé sur les revenus canadiens, licences internationales et
surveillance de l'industrie canadienne des télécommunications ,
circulaire de télécom CRTC 2005-4, 9 février 2005).
Résolution des différends non officiels et Comité directeur du CRTC sur
l'interconnexion (CDCI)
Cette année, le personnel du Conseil a été en mesure de résoudre plus
de 25 différends non officiels entre des parties. Chaque fois qu'un différend
non officiel est réglé, le recours à un processus en vertu de la partie VII
est évité, ce qui permet aux parties et au Conseil de faire d'importantes économies.
Le Conseil a mis sur pied les groupes de travail du CDCI dans le but de régler
des questions d'ordre technique et opérationnel relatives à la concurrence
locale. Le Conseil a rendu quatre décisions sur certains problèmes dont a été
saisi le CDCI.
Autres sujets d’intérêt
(Pour de plus amples informations veuillez consulter CRTC – Plan de
travail triennal 2004-2007)
Secteur de la radiodiffusion
Dualité linguistique
En mai 2004, le Conseil, en tant qu’organisme nouvellement désigné, a
présenté son premier plan d’action pour la mise en application de
l’article 41 de la Loi sur les langues officielles. En mai 2005, le
Conseil a soumis à Patrimoine canadien, conformément à son plan, un rapport
de ses réalisations pour la période prenant fin le 31 mars de la même année.
Ce rapport reflétait la volonté du Conseil de continuer à assurer, dans les
limites de son mandat, un meilleur équilibre de services canadiens dans les
marchés minoritaires.
Dans l’ensemble, le Conseil a atteint les objectifs énoncés dans son
Plan d’action 2004-2005 en continuant la mise en place de ses
recommandations concernant les services de radiodiffusion dans les marchés
minoritaires, en encourageant la communication au sein des communautés de
langue officielle en situation minoritaire et en tenant compte de la spécificité
des radios communautaires dans les analyses qui influent sur les décisions
qu’il prend.
Diversité culturelle
À l’été 2004, le Groupe de travail sur la diversité culturelle à la
télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (l’ACR) a
fait rapport au Conseil sur la diversité à la télévision canadienne, les
« pratiques exemplaires à adopter » ainsi que sur l’élaboration
à l’échelle de l’industrie de solutions permettant d’accroître la présence
et d’améliorer la représentation de notre véritable diversité. ( À
l’image des Canadiens - Pratiques exemplaires pour la diversité à la télévision
privée – rapport de l’ACR). Le Conseil a publié sa réponse
au rapport en mars 2005 ( Réaction du Conseil au rapport du groupe de
travail sur la diversité culturelle à la télévision, avis public de
radiodiffusion CRTC 2005-24, 21 mars 2005).
Pour aider l’industrie de la radiodiffusion à élaborer des stratégies
qui permettent d’inclure davantage de personnes handicapées dans les émissions
de télévision, le Conseil a également demandé à l’ACR de lui soumettre
un plan d’action en vue d’examiner des questions relatives à la présence,
à la représentation et à la participation de personnes handicapées dans le
secteur de la radiodiffusion. L’ACR a déposé son plan d’action en août
2004. Suite à ce dépôt, le Conseil s’attend maintenant qu’en juillet
2005, l’ACR lui fasse rapport des processus de recherche et de consultation
qu’elle propose, et qu’elle lui soumette un plan de mise en oeuvre énonçant
les initiatives ou les démarches qui seront entreprises.
Services de programmation non canadiens en langues tierces
En juillet 2004, le Conseil a approuvé l’ajout, à ses listes de
services par satellite, de neuf nouveaux services de programmation non
canadiens en langues tierces admissibles à une distribution au Canada en mode
numérique, et il a rejeté les demandes visant à ajouter six autres services
non canadiens majoritairement en langues tierces. Ce faisant, le Conseil a
tenu compte des opinions exprimées par les communautés ethniques de langues
tierces qui étaient mal desservies, ainsi que de la demande visant à élargir
l’accès à des services de programmation en langues tierces. Et à cette
fin, le Conseil a entrepris une réévaluation de son approche à l’égard
de l’ajout de services non canadiens en langues tierces aux listes de
services par satellite pouvant être distribués en mode numérique. En décembre
2004, à la suite de cette réévaluation, le Conseil a adopté une approche révisée
à l’égard de l’autorisation de services de télévision en langues
tierces, mettant ainsi davantage l’accent sur l’amélioration du choix et
de la diversité des services de télévision offerts aux groupes ethniques
mal desservis dans une troisième langue au Canada. Dans sa décision, le
Conseil a déclaré que dorénavant, les services non canadiens d’intérêt
général en langues tierces pourraient généralement être ajoutés aux
listes numériques, sous réserve, le cas échéant, des nouvelles exigences
en matière de distribution et d’assemblage énoncées dans sa décision.
En plus des services non canadiens en langues tierces, le Conseil a ajouté
les services non canadiens de langue anglaise suivants aux listes de services
par satellite admissibles à une distribution en mode numérique : MSNBC,
Bloomberg Television, Fox News et NFL Network
Amélioration des services offerts aux personnes atteintes d’un handicap
En février 2005, le Conseil a rappelé aux distributeurs l’obligation
que leur fait le Règlement sur la distribution de radiodiffusion de
transmettre à leurs abonnés des émissions accompagnées de vidéodescription.
Toutefois, conscient des contraintes techniques, opérationnelles et financières,
le Conseil a lancé un appel d’observations au sujet des obligations
pertinentes qui pourraient être imposées aux petits distributeurs de
radiodiffusion. Les observations doivent être déposées d’ici le 19 avril
2005 ( Exigences du Conseil quant à la transmission d’émissions
accompagnées de vidéodescription - Appel aux observations sur l’obligation
des petites entreprises de distribution de radiodiffusion, avis public de
radiodiffusion CRTC 2005-18, 25 février 2005).
Rapport de surveillance de la politique sur la radiodiffusion
En décembre 2004, le Conseil a publié la cinquième édition de son Rapport
de surveillance de la politique sur la radiodiffusion . Le rapport permet
au CRTC d’évaluer de façon continue dans quelle mesure ses règlements,
politiques et décisions lui permettent d’atteindre les objectifs de la Loi
sur la radiodiffusion . Il fournit en outre un large éventail de
renseignements sur des questions touchant la télévision, la radio, la
distribution de radiodiffusion, les aspects sociaux et Internet. Le rapport de
2004 a introduit une nouvelle technique pour mesurer les cotes d’écoute des
émissions de télévision canadiennes, l’audimètre. Le Conseil participe
à un groupe de travail qui a raffiné la méthodologie permettant d’ajouter
le pays d’origine et le type d’émission à toutes les émissions
enregistrées à la fois sur les bases de données des audimètres du Bureau
of Broadcast Measurement Canada (BBM) et de Nielsen Media Research. Ces
nouveaux champs de données sont d’ailleurs disponibles pour les émissions
diffusées depuis le 1 er septembre 2003.
Secteur des télécommunications
Protection aux consommateurs
Le Conseil a renforcé certaines garanties offertes aux consommateurs.
Ainsi, les revendeurs doivent respecter les mêmes clauses de confidentialité
que les entreprises, et les compagnies de téléphone titulaires doivent avoir
le consentement exprès des clients pour leur fournir un service
d'assistance-annuaire inverse. Le Conseil s'est également assuré que les
compagnies de téléphone titulaires ne peuvent ni suspendre ni résilier les
services tarifés d'un client qui a fait des paiements partiels suffisants
pour couvrir ses arriérés impayés et elles doivent fournir tous les mois à
leurs clients des états de compte détaillés. De plus, le Conseil a approuvé
la fourniture du service 9-1-1 évolué sans fil au Manitoba.
Plan d’amélioration du service
L'un des objectifs du Conseil est de garantir que toutes les régions du
Canada ont accès à des services de télécommunication fiables, abordables
et de qualité. Dans cette optique, le Conseil a approuvé des augmentations
de dépenses en immobilisations pour plusieurs plans d'amélioration du
service (PAS) de compagnies de téléphone titulaires. Ces dépenses
contribueront à étendre le service dans des localités non desservies et à
mettre à jour le service dans les régions où les clients n'ont pas accès
à des services de télécommunication de base.
Qualité du service
Le Conseil a établi des mécanismes de rajustement tarifaire pour la
qualité du service. Destinés aux consommateurs et aux concurrents qui sont
les clients des compagnies de téléphone titulaires, ces mécanismes ont été
mis en place afin de garantir aux Canadiens qu'ils continueront de recevoir un
service fiable et de qualité de la part de leur compagnie de téléphone
titulaire. Le Conseil a conclu qu'il ne pouvait se fier uniquement à la
concurrence pour garantir aux clients la fourniture de services de qualité et
il a donc rendu des décisions grâce auxquelles les consommateurs et les
concurrents se verront attribuer un crédit sur leur état de compte chaque
fois que leur compagnie de téléphone titulaire ne satisfait pas aux normes
du service de qualité établies par le Conseil.
Règles de télémarketing
Le Conseil a annoncé des modifications aux règles de télémarketing afin
de mieux protéger la vie privée des consommateurs en prévenant les inconvénients
anormaux liés aux télécommunications non sollicitées. Dans sa décision,
le Conseil a déclaré qu'il croyait qu'une liste nationale de numéros à ne
plus appeler serait particulièrement utile à cette fin. Toutefois, le
Conseil a indiqué qu'il serait inefficace de mettre en œuvre une liste
nationale sans disposer des fonds de démarrage appropriés et du pouvoir de
donner des amendes pour fins d'application. Le 13 décembre 2004,
l'honorable David L. Emerson, ministre de l'Industrie, a annoncé que le
gouvernement du Canada allait adopter une loi visant à modifier la Loi sur
les télécommunications afin d'habiliter le Conseil à établir une liste
nationale de numéros à ne plus appeler. Cette loi donnerait également au
Conseil le pouvoir de percevoir des amendes auprès des télévendeurs qui
n'observent pas les règles, ainsi que le pouvoir de conclure un contrat avec
une tierce partie du secteur privé pour faire fonctionner ce service. La loi
visant à modifier la Loi sur les télécommunications n’a pas encore
été adoptée.
Dernier téléphone payant dans une collectivité
Le Conseil a établi un processus de notification dans les cas où, dans
une collectivité , il est prévu que les derniers téléphones payants
seront retirés. Le Conseil a également ordonné aux ESLT de mettre en œuvre
le programme d'installation de téléscripteurs pour certains téléphones
payants de façon à améliorer le service auprès des consommateurs
malentendants.
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