Compréhension des océans et des ressources aquatiques
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Qu'est-ce que cela comporte?
Le MPO fait de la recherche scientifique et entreprend des activités connexes qui sont essentielles à la compréhension et à la gestion durable des
océans et des ressources aquatiques du Canada. Ce savoir scientifique facilite la prise de décisions et l'élaboration de politiques, de règlements et de normes. Le Ministère entreprend cette recherche et ces activités - y compris la gestion et la diffusion de données, d'information et de connaissances - dans les grands secteurs de programme que voici :
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Recherche halieutique
- donner des conseils sur l'état des stocks de poisson et sur les objectifs de conservation ainsi que
de l'information sur les questions relatives aux écosystèmes marins et sur les espèces en péril;
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Sciences de l'environnement et de la biodiversité
- donner des conseils sur la capacité des habitats du poisson de soutenir la production halieutique de même que sur les effets de l'activité humaine sur le poisson, son habitat, les écosystèmes et la biodiversité;
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Océanographie
- mener des recherches en océanographie physique et biologique (y compris des
études sur le climat océanique), fournir des descriptions de l'environnement et donner des conseils sur les interactions entre l'environnement et les écosystèmes;
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Aquaculture
- surveiller les stocks sauvages et d'élevage de poissons, de mollusques et de crustacés afin de déceler la présence de maladies, faire de la recherche sur la production biologique et durable, faire de la recherche sur la santé des poissons et sur les interactions environnementales et transférer de la technologie
à l'industrie canadienne de l'aquaculture; transferring technology to Canada's aquaculture industry; and
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Hydrographie
- faire des levés des caractéristiques physiques des océans, des mers, des rivières et des lacs du Canada ainsi que les mesurer, les décrire et les cartographier.
Combien le MPO a-t-il dépensé?
En 2004-2005, environ 17 % des dépenses totales du Ministère, c'est-à-dire 244 millions de dollars, ont servi à nous mieux faire comprendre les océans
et les ressources aquatiques.
Qui cela a-t-il mis à contribution?
Travailler en partenariat au sein de la communauté canadienne des sciences de la mer et des eaux douces pour obtenir des résultats
La gestion et l'exploitation intégrées des milieux marin et d'eau douce requièrent de solides assises scientifiques pour répondre aux besoins en savoir des décideurs. Étant l'un des principaux acteurs de la scène communauté canadienne des sciences de la mer et des eaux
douces, le Programme scientifique du MPO travaille avec le milieu scientifique national et international à étoffer ce que nous savons des océans et des ressources aquatiques du Canada.
Bien que la contribution du Ministère demeure substantielle, les plus récentes statistiques indiquent que celui-ci rédige maintenant moins de publications en océanographie et en limnologie qu'auparavant en collaboration avec d'autres chercheurs canadiens d'universités, du secteur privé, d'autres ministères fédéraux et
d'autres niveaux de gouvernement. En 2003, 35 % des publications que le Ministère a rédigées dans cette discipline l'ont été avec d'autres chercheurs canadiens, comparativement à 49 % en 2002. Cette baisse contraste avec la tendance à la hausse à plus long terme du nombre de publications rédigées en collaboration avec d'autres chercheurs. En 2003, le chiffre correspondant était de 59 % dans le domaine de la biologie marine et de l'hydrobiologie, ce qui représente un accroissement des fruits de la rédaction
collaborative par rapport à la moyenne à long terme de 51 % dans cette discipline.
En plus de corédiger des publications scientifiques, le Programme scientifique du Ministère participe également à des projets de recherche scientifique concertée. En 2004-2005, les scientifiques du MPO ont collaboré à 426 collaborations de recherche. Le nombre total de ces projets est demeuré relativement constant au cours des dernières années, mais la répartition de nos partenaires continue de basculer des ministères et
organismes fédéraux au secteur privé. La diversité de nos partenaires à ces projets de recherche collaborative n'a d'égale que les nombreux enjeux scientifiques difficiles qui influent sur la gestion et l'utilisation des milieux marin et dulcicole du Canada.
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Qu'a-t-on accompli?
Le MPO a continué d'appuyer la réalisation de ses résultats stratégiques en
fournissant en temps opportun de nouvelles connaissances, des produits et des conseils scientifiques de grande qualité
Durant l'exercice clos le 31 mars 2005, le MPO a continué d'entreprendre des activités scientifiques afin de s'acquitter de responsabilités de longue date telles que l'évaluation de la situation des ressources halieutiques et la gestion des habitats. Il s'est aussi employé à cultiver le savoir requis pour éclairer la prise de décisions, l'élaboration des politiques et la formulation de règles et de normes sur les enjeux plus récents et en émergence que voici.
Espèces en péril
En sa qualité de ministère responsable des espèces aquatiques en vertu de la
Loi sur les espères en péril
(LEP), le MPO doit
s'acquitter de certaines activités de rétablissement et de protection qui favorisent la mise en œuvre et en application de ladite loi. En 2004-2005, à cet égard, le Programme scientifique du MPO a :
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fourni des conseils sur l'état d'environ 20 espèces à l'étude pour fin d'inscription à la liste des espèces en péril de la LEP;
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aidé à concevoir et à mettre en œuvre des plans stratégiques et d'action pour le rétablissement d'environ 25 espèces actuellement inscrites aux annexes 1
et 2 de la LEP;
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fait des évaluations des dommages acceptables pour dix espèces marines conformément à l'interdiction qui est faite de tuer, de nuire, de harceler, de capturer ou de prendre un individu d'une espèce en péril;
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tenu une réunion du Processus de consultation nationale pour examiner des études de cas sur l'habitat essentiel;
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continué à travailler avec Environnement Canada à l'élaboration d'une politique sur la désignation d'habitats essentiels pour le gouvernement du
Canada;
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fait des progrès sur la détermination des risques et de la probabilité d'extinction et, par conséquent, de la faisabilité de rétablir un certain nombre d'espèces.
Impact des phoques sur les stocks de poissons
Les eaux canadiennes de l'Atlantique nord-ouest abritent les plus vastes populations de phoque du Groenland, de phoque
à crête et de phoque gris au monde. Le MPO et ses divers partenaires ont entrepris de concert un projet de recherche de deux ans sur le phoque afin d'étudier les liens entre ceux-ci et les stocks de poissons. Des relevés aériens ont été faits en 2004-2005 afin d'estimer les populations de phoque du Groenland, de phoque gris et de phoque à crête. Le marquage pour suivi par satellite d'environ 100 phoques a permis de recueillir des données cartographiques sur les déplacements des phoques, leurs habitudes de
plongée et leur vitesse de nage et, du coup, de mieux modéliser les interactions des phoques avec les poissons de fond de l'Atlantique. On a conçu dans le cadre de ce programme de recherche une technique novatrice pour déterminer le régime alimentaire d'un phoque au fil du temps. Les chercheurs ont signé une première mondiale en démontrant que les proportions de différents acides gras présents dans le lard d'un phoque correspondent aux proportions des différentes espèces de poissons dont il se nourrit. On
prévoit achever en 2006 un rapport résumant les principaux résultats de ce programme de recherche de deux ans de même que les résultats d'autres activités de recherche sur les mammifères marins.
Application de la génomique et de la biotechnologie
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Le saviez-vous?
Les agents d'exécution d'analyse judiciaire peuvent aussi utiliser la
technique d'empreinte génétique du MPO pour identifier des produits confisqués et les retracer jusqu'à leur espèce ou leur stock d'origine. Le Ministère a gagné des poursuites portant sur le saumon et l'abalone grâce à des preuves génétiques.
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La génomique et la biotechnologie sont des outils de plus en plus importants de gestion durable des ressources de même que de conservation et de protection de l'environnement. En 2004-2005, des marqueurs génétiques ont été utilisés dans
certaines populations de poissons afin de cartographier la structure génomique d'espèces aquatiques. Cette information a aidé les gestionnaires des pêches à identifier certaines souches de même qu'à prendre des décisions quant au moment opportun de pratiquer certaines pêches pour veiller à ce qu'on ne récolte que des populations commercialement viables.
Le Ministère a également fait d'importants progrès du côté des techniques de biorestauration et de bioaugmentation. Ces techniques permettent d'éliminer
des contaminants tels que le pétrole des environnements marins ou d'en réduire la quantité. Les scientifiques du MPO emploient également des outils génétiques de pointe pour déchiffrer le code génétique des agents infectieux. Dans le passé, les scientifiques se heurtaient au fait qu'un poisson, un mollusque ou un crustacé pouvait transporter un pathogène sans signe apparent d'infection. L'exactitude des tests d'empreintes génétiques pour la détection et le diagnostic des maladies chez le poisson, les
mollusques et les crustacés représente une percée majeure.
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer
Le Canada a ratifié
la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer le 7 novembre 2003. Il dispose de 10 ans à compter de la date de ratification pour présenter à la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies des preuves à l'appui de sa revendication territoriale sur le plateau continental situé au-delà de l'actuelle limite de 200 milles.
Afin d'aider le Canada à prouver le bien-fondé de ses revendications, le MPO a entrepris des travaux bathymétriques et séismiques. Un
bureau de projet a été mis sur pied en 2004-2005 à l'Institut océanographique de Bedbord. L'équipe de projet a commencé à colliger les données existantes ainsi qu'à déterminer les données à acquérir et les activités à entreprendre. On prévoit commencer à faire des levés bathymétriques en 2005 dans l'Atlantique et en 2006 dans l'Arctique.
Environ les deux tiers des activités cartographiques se dérouleront dans l'Arctique, où les données sont limitées et les conditions, très difficiles. Au vu des efforts
de planification de la dernière année, l'exercice sera beaucoup plus exigeant que prévu.
Espèces aquatiques envahissantes
Les espèces aquatiques envahissantes sont un problème grave et grandissant au Canada. L'an dernier, le MPO a travaillé à l'accroissement du savoir sur le sujet et de la compréhension de celui-ci en :
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aidant à produire le Plan d'action canadien de lutte contre les espèces aquatiques envahissantes, dont on a également commencé à préparer la
stratégie de mise en œuvre;
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réalisant une évaluation du risque posé par la carpe d'Asie, qui est importée comme aliment vivant et méthode de contrôle de la végétation;
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donnant des conseils scientifiques à Transports Canada sur d'autres zones d'échange de l'eau de ballast sur la côte du Pacifique, sur la Plate-forme Scotian et dans le chenal Laurentien afin de satisfaire aux exigences en matière de décisions réglementaires;
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continuant à parrainer une chaire en recherche sur les
espèces envahissantes à l'Université de Windsor afin d'étoffer notre savoir et de renforcer notre capacité scientifique nationale;
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collaborant avec l'Université de Windsor à la création d'un réseau canadien de recherche sur les espèces aquatiques envahissantes;
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continuant un projet pilote de mise sur pied d'une base de données sur les espèces aquatiques envahissantes accessible par le Web afin qu'il soit possible de partager de l'information à l'échelle nationale.
Exploration et développement énergétiques
Vu l'intérêt croissant pour l'exploration et
le développement énergétiques sur la côte est, la côte ouest et dans l'Arctique, il est essentiel de mieux comprendre les effets potentiels du développement pétrolier et gazier en mer. En 2004-2005, sous la coordination du Centre de recherché environnementale sur le pétrole et le gaz extracôtiers du MPO, la recherche a porté principalement sur les impacts des relevés sismiques sur les poissons, les invertébrés, les tortues marines et les mammifères marins de même que sur les normes et les méthodes utilisées
par les organismes internationaux pour atténuer les effets de l'énergie sismique, les modèles servant à prévoir la propagation du son dans les eaux marines et la mesure de la propagation des ondes sonores en champ proche et en champ lointain durant les levés sismiques.
On a mis à profit le savoir acquis grâce à cette recherche pour élaborer l'Énoncé des pratiques canadiennes d'atténuation des incidences des levés sismiques dans
le milieu marin. L'industrie pétrolière et gazière et la communauté géophysique (chercheurs des gouvernements, du Canada et de l'étranger) seront guidées par cet énoncé lorsqu'elles effectueront de tels levés au Canada.
Développement d'une aquaculture durable
Si l'aquaculture est une activité commerciale relativement nouvelle au Canada ainsi qu'à de nombreux autres endroits dans le monde, elle occupe déjà une position importante dans le secteur des produits de la mer. Par l'entremise du Programme coopératif de recherche et de développement en aquaculture (PCRDA), le MPO et
l'industrie de l'aquaculture financent conjointement de la recherche novatrice et le développement durable dans l'industrie canadienne de l'aquaculture. Jusqu'à maintenant, 110 projets de recherche ont été entrepris dans le cadre du PCRDA dans les domaines de la production aquicole, des interactions environnementales et de la santé des animaux aquatiques. Le Programme a fait l'objet d'un examen indépendant, dont on étudie les recommandations, et il appert qu'il a, dans l'ensemble, réussi à atteindre ses objectifs.
Le MPO et l'Université de la Colombie-Britannique ont mis sur pied le Centre de recherche sur l'aquaculture et l'environnement dans le laboratoire du Ministère à West Vancouver. Le Centre se penchera sur des questions d'importance cruciale et immédiate pour les pêches durables, les stocks de poisson sauvage et l'aquaculture au Canada et ailleurs.
Le MPO a continué d'examiner certaines initiatives de réaménagement découlant de l'évaluation du Programme scientifique afin d'assurer la concordance entre les exigences en matière de savoir, d'une part, et les priorités du Ministère et de l'ensemble
du gouvernement, d'autre part
Le lancement en avril 2004 de l'initiative du Comité d'examen des dépenses a eu des répercussions sur la mise en œuvre prévue des options de réaménagement du Programme scientifique que l'on avait déterminées dans le cadre du Projet d'évaluation ministérielle et d'ajustement, qui a pris fin en 2003-2004. Il a fallu analyser plus à fond le Programme scientifique et réévaluer les options existantes de façon à atteindre le mieux possible les objectifs de
réaménagement tout en tenant compte des exigences de l'examen des dépenses. L'analyse a également permis de réévaluer l'ensemble des programmes et des activités scientifiques en regard des nouveaux résultats stratégiques du Ministère.
Dans le cadre de l'examen, toutes les activités scientifiques du Ministère ont été regroupées en grappes distinctes représentant les secteurs où des efforts doivent être déployés, comme l'évaluation des stocks, les espèces en péril et les changements climatiques. Les
besoins en ressources humaines et financières afférents ont été calculés pour chaque grappe d'activité. Après avoir examiné les grappes par rapport aux résultats stratégiques nouvellement établis, on en a évalué la pertinence, l'efficacité et la viabilité financière. Le Ministère a également étudié des moyens de rééquilibrer et de recentrer les ressources disponibles de façon à mieux les faire concorder avec les engagements en cours et nouveaux et à moderniser la prestation des services scientifiques, comme
celle de conseils, de renseignements et de produits scientifiques.
Cette analyse exhaustive a jeté les bases d'une transformation à long terme du Programme scientifique qui favorisera davantage l'atteinte des priorités, fussent-elles changeantes ou nouvelles, en offrant notamment un plus grand appui au Plan d'action du Canada pour les océans. La mise en œuvre des changements au Programme doit commencer en 2005-2006.
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