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BT31-4/54-2005
ISBN :
0-660-62939-9
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RMR 2004 - 2005
Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie

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Section I : Généralités

1.1 Message du président et du premier dirigeant par intérim

Nous sommes heureux de présenter le Rapport sur le rendement de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie (TRNEE) pour l'exercice terminé le 31 mars 2005.

Cette année a été marquante dans l'histoire de la TRNEE. Au mois de février 2005, le premier ministre nous a demandé de donner des conseils stratégiques sur diverses questions relatives à l'engagement à long terme du Canada envers les questions de l'énergie et du changement climatique - une des grandes priorités du Canada. L'affectation de crédits à la TRNEE lui permettant d'assumer un tel rôle a démontré un vote de confiance important envers notre capacité et notre crédibilité. En outre, le ministère des Finances du Canada a demandé à la TRNEE de proposer des options visant un éco-incitatif à l'achat de véhicules avant le prochain budget fédéral. Le travail sur les éco-incitatifs sera une première au Canada. Il s'agit d'un résultat direct et logique de notre travail sur l'écologisation de la fiscalité (EF), et ces options apporteront une aide essentielle au gouvernement quant à l'élaboration de nouvelles approches pour l'utilisation d'instruments économiques visant à promouvoir un développement durable au Canada. La TRNEE accueille avec joie ces nouvelles tâches et a hâte de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement afin de satisfaire les demandes du premier ministre.

Toujours au mois de février 2005, le premier ministre a désigné 12 nouveaux membres qui siègent à la Table ronde et nommé un nouveau président. Les nouveaux membres sont d'un calibre exceptionnel et contribueront à optimiser l'efficacité de la TRNEE en donnant des conseils crédibles en matière de développement et en faisant connaître ces conseils dans divers secteurs et régions au Canada.

La TRNEE est structurée de manière à faciliter l'échange d'idées en toute liberté. En offrant à ses membres un lieu de discussion sûr, la TRNEE favorise le rapprochement de positions souvent opposées depuis longtemps. La TRNEE crée aussi des coalitions puisqu'elle sollicite la participation d'organismes ayant le même point de vue qu'elle sur le développement durable. Nous croyons fermement que l'affiliation à des partenaires qui partagent nos opinions ne peut que favoriser la créativité et ouvrir la voie au succès. Enfin, la TRNEE se fait le défenseur des changements positifs et sensibilise les Canadiens et leurs gouvernements aux défis du développement durable et à la promotion de solutions viables. Nous nous efforçons d'appliquer ces principes à nos travaux de manière pratique quand nous assumons les nouvelles fonctions que nous confie le gouvernement.

Un des changements récents de la TRNEE a consisté à supprimer le recours traditionnel à des groupes de travail pour donner des conseils et à formuler des recommandations stratégiques. À la place, nous prévoyons faire appel aux membres de la TRNEE. Bien que cette méthode rationalise nos activités, elle pose aussi un risque. Beaucoup de groupes d'intérêt associent la TRNEE à cette approche consistant à faire intervenir des groupes de travail. Nous prévoyons continuer d'appliquer la démarche multilatérale qui caractérise la TRNEE, mais en empruntant d'autres voies. Nous nous efforçons de faire en sorte que la transition se fasse en douceur en multipliant les efforts ciblés de communication qui visent à expliquer et à rendre crédible cette nouvelle méthode.

En plus du changement climatique, la TRNEE continuera d'appuyer les autres priorités du gouvernement, comme le Nouveau pacte pour les villes et les collectivités du Canada, et d'y travailler. Nous contribuerons au rendement du gouvernement du Canada dans des domaines comme la croissance économique durable, un environnement propre et sain et un marché équitable et sécurisé.

Par le biais de son programme sur les marchés financiers et la durabilité, la TRNEE a fait participer plus de 160 intervenants influents à 10 réunions de consultation nationale visant à examiner les liens qui existent au Canada entre les marchés financiers, les résultats financiers et la durabilité. Les responsables du programme Conserver le capital naturel du Canada : la forêt boréale ont eux aussi procédé à de nombreuses consultations afin d'examiner comment établir l'équilibre entre la conservation et les activités économiques sur les terres affectées au développement des ressources dans la forêt boréale, par une réforme de la réglementation et de la politique budgétaire. Ces consultations et cette recherche permettront de publier, en 2005-2006, pour les deux programmes, des rapports de la série L'État du débat où seront formulées des recommandations claires qui aideront le gouvernement à prendre des décisions.

Selon les évaluations officielles et les données non scientifiques recueillies tout au long de l'année, la TRNEE continue de donner des conseils utiles à ses divers intervenants. Cela a été particulièrement évident aux niveaux les plus élevés du gouvernement fédéral, où les ministres ont spécifiquement fait référence à la valeur du travail de la TRNEE lorsqu'il s'agit de formuler des plans budgétaires et d'élaborer d'autres initiatives stratégiques. Bien que ces preuves de notre efficacité soient de nettes marques de notre succès, nous devons encore trouver d'autres méthodes fiables et valides pour évaluer notre rendement, des méthodes cohérentes avec l'environnement dans lequel nous fonctionnons. Ce défi est une priorité constante.

Au cours des dernières années, la TRNEE a eu tendance à concentrer ses efforts sur la prestation de conseils. Et notre rendement antérieur a été très bon dans ce domaine. Nous reconnaissons cependant que cela ne représente que la moitié de l'équation. L'année prochaine, nous prévoyons axer davantage nos efforts sur la promotion de nos conseils, en particulier à l'intention des groupes d'intérêt qui ont toujours semblé moins au courant de notre travail.

La confiance exprimée par le premier ministre à l'égard de la TRNEE et l'arrivée de plusieurs nouveaux membres exceptionnels nous ont revigorés. Nous, à la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, sommes confiants que nous serons à la hauteur des énormes changements qui se produisent au sein de notre organisme. Nous sommes également convaincus que nous continuerons à donner les excellents conseils sur lesquels la TRNEE a forgé sa réputation.


________________________
Glen Murray
Président
 
________________________
Eugene Nyberg
Président et premier dirigeant
par intérim

1.2 Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement de 2004-2005 de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie.

 Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada ;

  • Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans le guide ;
  • Il est fondé sur l’Architecture d’activités de programme approuvée du ministère ;
  • Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et précis ;
  • Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints avec les ressources et les autorités allouées ;
  • Il fait état des sommes qui ont été allouées et approuvées dans le Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.


________________________
Eugene Nyberg
Président et premier dirigeant par intérim


1.3 Information sommaire

1.3.1 Raison d'être

Les Canadiens accordent une grande importance à la croissance économique et à la prospérité. Toutefois, l'activité économique exerce des pressions croissantes sur la santé des Canadiens et sur l'environnement mondial. Il existe un besoin permanent de résoudre ce dilemme en canalisant une recherche rigoureuse, les points de vue des intervenants et les nouvelles connaissances qui en découlent, par le truchement de l'élaboration de politiques.

La TRNEE répond au besoin en question en définissant et en faisant connaître des moyens de favoriser la prospérité économique de tous les Canadiens, tout en préservant l'environnement pour les génération actuelle et futures.

1.3.2 Total des ressources financières de l'organisme
(milliers de $)

Dépenses prévues Autorisations totales Dépenses réelles
5 077,0 5 047,5 4 713,8

1.3.3 Total des ressources humaines de l'organisme

Prévues Réelles Différence
29,0 25,3 3,7

 


1.3.4 Résumé du rendement

Résultats stratégiques Priorités pour 2004-2005 Type Dépenses prévues Dépenses réelles Résultats attendus et état d'avancement
Les conseils de la TRNEE dans certains domaines influent sur l'élaboration des politiques du gouvernement fédéral en matière d'environnement et d'économie, et sur les décisions dans d'autres secteurs clés. Conseiller les décideurs fédéraux sur les enjeux clés en matière d'environnement et d'économie. Perma-nent 3 554 3 299 7 Nouvelles connaissances produites dans des secteurs clés

Attentes satisfaites

Sensibiliser les intervenants et faciliter leur compréhension des problèmes, des possibilités et des solutions pratiques. Perma-nent 1 523 1 414,1 Les décideurs sont informés des problèmes, des possibilités et des solutions pratiques dans les secteurs clés.

Attentes satisfaites


1.4 Rendement global

1.4.1 Contexte du rendement de la TRNEE

La TRNEE a été créée en 1994 à titre d'organisme indépendant financé par l'État pour expliquer les principes et les pratiques du développement durable et en encourager l'adoption. L'organisme remplit ce large mandat en examinant, de manière stratégique, les enjeux qui sont à la croisée de l'environnement et de l'économie.

L'organisme, qui relève du premier ministre, a pour membres des Canadiens distingués et est doté d'un secrétariat à Ottawa. Les membres représentent un vaste éventail de secteurs dont le milieu des affaires, les syndicats, le milieu universitaire, les organisations environnementales et les Autochtones, ainsi que diverses régions du pays. (Voir la liste des membres à la section IV.)

Le secrétariat, dirigé par un président et premier dirigeant, assure la gestion des programmes, ainsi que des services d'analyse, de communications et d'administration. (Voir l'organigramme à la section IV.) On trouvera des renseignements généraux sur la TRNEE et ses membres sur le site Web de l'organisme ( www.nrtee-trnee.ca ).

1.4.2 Principale étape en 2004-2005 : conseils visant l'élaboration d'une stratégie à long terme sur l'énergie et le changement climatique pour le Canada

Le 16 février 2005, au moment de l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le premier ministre Paul Martin a demandé à la TRNEE d'examiner les questions de l'énergie et du changement climatique auxquelles le Canada doit faire face et d'élaborer des stratégies à long terme à leur égard. On a demandé à la TRNEE de formuler son point de vue sur les deux aspects précis suivants :

  • examiner les possibilités et les risques environnementaux et économiques possibles;
  • définir la meilleure façon de promouvoir l'intérêt national du Canada dans une économie mondiale où les émissions de carbone sont contrôlées, en examinant plus particulièrement la période allant de 2030 à 2050.

Plus précisément, la TRNEE devait donner des conseils visant l'élaboration d'une stratégie à long sur l'énergie et le changement climatique. La plupart des recommandations à long terme pour la période allant de 2030 à 2050 seront prêtes en avril 2006. D'autres enjeux sont plus urgents et exigent des recommandations immédiates puisqu'ils portent sur des options qui seront débattues à l'automne 2005 dans le cadre de la Conférence des parties (CDP11). Les conseils supplémentaires doivent être donnés en avril 2006.

(On trouvera de plus amples renseignements sur la demande du premier ministre et la réponse de la TRNEE sur le site Web de la TRNEE, à l'adresse http://www.nrtee-trnee.ca/fre/ programs/Current_Programs/Energy-Climate-Change/ECC_f.htm .)

Cette notification du premier ministre a des répercussions importantes pour la TRNEE, en raison de l'envergure et de la portée des questions en jeu pour le Canada. Par cette demande, le premier ministre a démontré à quel point il fait confiance à la crédibilité de la TRNEE, ainsi qu'à sa capacité de fournir l'information requise en temps opportun.


1.4.3 La contribution de la TRNEE au rendement du Canada

Le rendement du Canada, un rapport annuel remis au Parlement, permet d'évaluer le rendement des programmes fédéraux. Comme le montre le tableau ci-dessous, le travail de la TRNEE se rapporte à différents chapitres du rapport de 2005 et contribue ainsi au rendement du Canada.

Le rendement du Canada
(rapport de 2005)
Contribution de la TRNEE aux résultats du gouvernement du Canada en 2004-2005
Titre du chapitre Résultats pertinents du gouvernement du Canada
Une économie durable

1. croissance économique durable [dans laquelle la durabilité environnementale est un déterminant clé de la performance économique et de la qualité de vie]

2. Un environnement propre et sain [le fondement de la santé et de l'économie; important pour la qualité de vie de tous les Canadiens]

3. Un marché équitable et sécurisé

 

1. Les travaux de la TRNEE sur la conservation de la forêt boréale et sur le changement climatique et l'énergie sont en rapport avec la durabilité des ressources naturelles et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

1. et 3. Les travaux de la TRNEE sur l'EF et sur les marchés financiers et la durabilité se rapportent particulièrement à l'intégration des aspects environnementaux à la prise de décisions économiques.

2. L'examen préliminaire de la TRNEE sur les politiques urbaines en matière de circulation des marchandises et de gestion des déchets traite de cet aspect.

2. Les recommandations qui découlent du programme de la forêt boréale de la TRNEE (et les travaux antérieurs sur le capital naturel du Canada) favorisent des écosystèmes sains au Canada.

2. Les travaux antérieurs de la TRNEE sur les indicateurs d'environnement et de développement durable fournissent un cadre permettant de suivre les progrès réalisés.

 

1.4.4 Contribution aux priorités gouvernementales

En 2004-2005, la TRNEE a contribué à plusieurs priorités nationales. Au mois d'octobre 2004, dans le discours du Trône, le gouvernement du Canada a défini une suite d'engagements en rapport étroit avec le mandat, les activités actuelles et les plans de la TRNEE. Les grandes lignes sont présentées ci-dessous.

Discours du Trône (octobre 2004)

Économie durable et compétitive sur la scène internationale . Le gouvernement a annoncé qu'il souscrira à une « stratégie pour rendre notre économie durable et encore plus compétitive sur la scène internationale ». Le travail de la TRNEE sur l'EF est extrêmement bien positionné pour appuyer le gouvernement dans ce domaine.

Le développement durable dans les prises de décisions. Dans le discours du Trône, le gouvernement s'est engagé à travailler avec ses partenaires afin d'inclure systématiquement l'économie durable aux prises de décisions. Une grande partie du travail de la TRNEE en 2004-2005 était conforme à cet engagement; les résultats de ce travail ont permis une contribution importante de la TRNEE à l'environnement du Canada ainsi qu'à une nouvelle réflexion sur le développement durable.

Nouveau pacte pour les villes et les collectivités du Canada . Une autre grande priorité du gouvernement est son engagement à travailler avec les provinces et les territoires afin de mettre au point un nouveau pacte pour les villes et les collectivités du Canada. Le travail déjà réalisé par la TRNEE pour le réaménagement des sites urbains contaminés et la qualité environnementale des villes canadiennes demeure pertinent.

Les Canadiens autochtones . S'assurer que les Canadiens autochtones bénéficient de la prospérité du Canada a aussi été mentionné comme faisant partie des priorités gouvernementales. En 2004-2005, le travail de la TRNEE sur la forêt boréale a jeté les fondements de l'élaboration de conseils d'orientation stratégique visant à favoriser l'atteinte de cet objectif. Plus particulièrement, le processus de consultation de ce programme consistait à examiner le rôle des communautés autochtones dans la planification et la gestion des ressources, la gouvernance et le développement des capacités dans la région boréale; les réalités et les débats actuels entourant les droits issus de traités dans la région boréale pour les décideurs; l'approche optimale pour un engagement institutionnel des peuples autochtones envers la planification et la gestion des ressources; les obstacles entourant le développement économique au niveau communautaire; et les moyens de formuler des recommandations afin de renforcer les occasions d'affaires dans la région pour les Canadiens autochtones.

Énergie et changement climatique. Le gouvernement a réitéré son engagement envers l'accord de Kyoto sur le changement climatique et les stratégies qui donnent des résultats durables à long terme tout en permettant de conserver une économie solide et croissante. Le travail de la TRNEE sur l'EF et l'énergie et sur l'énergie et le changement climatique a fait et continue de faire partie intégrante de cette priorité et de cet engagement.

Écologisation des opérations gouvernementales . Au début de 2005, la TRNEE a rencontré le sous-ministre adjoint de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour débattre du rôle que pourrait jouer la TRNEE dans la promotion et la mise en œuvre des politiques d'écologisation des opérations gouvernementales. Cela se traduira par une activité commune de la TRNEE et de Travaux publics Canada en 2005-2006.

Budget fédéral de 2005

La pertinence des efforts de la TRNEE se reflète aussi dans le plan budgétaire du gouvernement de février 2005, en particulier en ce qui a trait aux questions d'énergie et de changement climatique et au Nouveau pacte pour les villes et les collectivités du Canada.

(Voir aussi la section 2.3 - Commentaires concernant le rendement.)

Budgets précédents

Depuis 2001, année où, pour la première fois, le discours du budget fédéral contenait une directive pour que la TRNEE entreprenne le réaménagement des sites urbains contaminés, les déclarations du gouvernement fédéral ont inclus la question du réaménagement des sites urbains contaminés. Les discours du budget fédéral 2003 et 2004 attestent de cet engagement du gouvernement et de son soutien aux efforts de réhabilitation des sites contaminés appartenant au gouvernement fédéral.

1.4.5 Facteurs influant sur le rendement de la TRNEE

Comme toujours, le succès de la TRNEE dépend de sa capacité à influer sur l'approche du gouvernement en ce qui a trait aux questions importantes concernant le développement durable. Pour y parvenir, la TRNEE doit donner et faire connaître des conseils pertinents, neutres et crédibles en temps opportun. Des questions très variées, tant à l'interne qu'à l'externe, nuisent à sa capacité de le faire. Elles sont exposées ci-dessous.

Facteurs externes

Un cadre de prise de décisions complexe . Dans tout examen du rendement de la TRNEE, l'indicateur clé est sa capacité d'influer sur l'élaboration des politiques fédérales. Au Canada, en particulier pour ce qui touche les questions examinées habituellement par la TRNEE, la politique fédérale n'est pas mise au point de façon dispersée; les associations du gouvernement avec les provinces et les municipalités l'influencent aussi. Cela crée un cadre de prise de décisions complexe susceptible de nuire à la capacité du gouvernement fédéral d'agir en tenant compte des recommandations de la TRNEE. Vient ensuite l'éventail des priorités auxquelles s'attaquent les intervenants clés. Cela signifie que la TRNEE doit lutter pour que l'on prête une attention accrue à ses produits et recommandations. Pour faire face à cette situation, la TRNEE consacrera à l'avenir une plus grande partie de son budget aux efforts de promotion et de communication.

Méconnaissance du mandat et des objectifs . La méconnaissance des intervenants externes quant au mandat et aux objectifs de la TRNEE peut parfois influer sur les perceptions du rendement de la TRNEE. Il en est de même de l'attente selon laquelle les responsabilités de la TRNEE incluent la mise en œuvre de ses recommandations. Bien que cette méconnaissance n'affecte pas la réalisation des résultats convenus de la TRNEE, elle fait ressortir la nécessité d'une meilleure communication de la philosophie, de l'approche et de la capacité de l'organisme à influer sur les résultats des politiques. Cela permettrait une gestion adéquate des attentes.

Manque de compréhension : Dans le RMR de 2003-2004, nous avons identifié le manque de compréhension générale des liens étroits entre l'environnement et l'économie comme un obstacle particulier pour la TRNEE et, par conséquent, comme étant à l'origine du peu d'importance accordée aux questions de développement durable. C'est toujours vrai aujourd'hui. Cependant, en 2004-2005, l'attention accrue que le gouvernement et le public accordent au changement climatique et aux engagements du Canada envers l'accord de Kyoto, ainsi que les nombreux efforts déployés par la TRNEE dans le domaine de l'énergie et du changement climatique, ont en fait augmenté la probabilité que ce défi finira par être relevé.

Dans le même esprit, la mise en œuvre prévue du travail intensif et innovateur de la TRNEE sur l'EF, déjà reconnu et promu avec succès par certains groupes d'intérêt, pourrait se révéler difficile. Le sujet relativement mystérieux et la nouvelle approche recommandée pour aborder les questions fiscales, particulièrement quand il s'agit d'environnement, sont en cause. Après avoir reconnu ce problème éventuel, la TRNEE a conçu un plan de communication.

Facteurs internes

Tel que mentionné précédemment, en février 2005, le gouvernement a adressé deux demandes importantes à la TRNEE pour qu'elle lui donne des conseils sur le changement climatique. En outre, le ministère des Finances du Canada lui a demandé des conseils sur les « éco-incitatifs». Ces conseils sont attendus pour l'automne 2005. La TRNEE, satisfaite de la confiance dont attestent ces demandes, s'efforce de gérer les changements associés aux nouvelles approches dans les délais serrés imposés tout en intégrant le nouveau président et les nouveaux membres.

1.4.6 Rendement global de l'organisme

Le rendement global de la TRNEE se trouve à la section II - Analyse par résultat stratégique.

1.4.7 Ressources utilisées en 2004-2005

En 2004-2005, la TRNEE a dépensé 4,7 millions de dollars, ou 94 % du crédit que lui avait accordé le Parlement. Ce crédit est légèrement inférieur à celui des exercices précédents à cause de la réduction des crédits législatifs pour les régimes d'indemnisation des employés (26 304 $); cette réduction reflétait le coût inférieur à celui prévu des régimes d'indemnisation des employés.

Les dépenses totales de la TRNEE pour l'exercice s'élèvent à 5,1 millions de dollars, soit 0,4 million de dollars de plus que les crédits parlementaires utilisés au cours de l'année. Cette somme de 0,4 million de dollars représente le coût des services (408 450 $) fournis gratuitement à la TRNEE par d'autres ministères.

Les salaires et les services professionnels représentaient 3,4 millions de dollars, soit 73 % des dépenses totales, en 2004-2005, ce qui est comparable à la somme de 3,5 millions de dollars, qui équivalait à 70 % du total des dépenses de l'exercice précédent. Comme au cours des exercices précédents, pour obtenir des connaissances techniques et bien s'ajuster à la fluctuation des demandes des programmes, l'organisme a continué d'ajouter aux ressources humaines des services professionnels spécialisés, surtout pour la recherche, l'analyse et les communications.

La section III - Renseignements supplémentaires - contient d'autres détails financiers.

Section II : Analyse par résultat stratégique

2.1 Production de rapports fondée sur l'architecture d'activités des programmes (AAP)

La TRNEE a choisi de produire un rapport sur son rendement en utilisant sa nouvelle architecture d'activités des programmes (AAP). Dans son RPP de 2004-2005 , la TRNEE a modifié son résultat stratégique prépondérant. De même, les priorités mentionnées dans le RPP de 2004-2005 sont étroitement liées aux activités de l'organisme dans l'AAP. La figure 1 illustre le déroulement de ces changements.

Figure 1. Tableau de concordance entre le RPP 2004-2005 et l'AAP

Engagements pris dans le RPP de 2004-2005 Structure du rapport de l'AAP pour le RMR de 2004-2005
Résultat stratégique : des décisions à l'échelle de toute la société canadienne attestent d'une même inquiétude pour l'environnement et l'économie Résultat stratégique : l'élaboration de politiques fédérales en matière d'environnement et d'économie, ainsi que les décisions dans d'autres secteurs essentiels, sont influencées par les conseils de la TRNEE
Priorité 2 : faire connaître et comprendre les problèmes, les possibilités et les solutions pratiques Activité 1 : donner des conseils sur les questions économiques et environnementales

Résultats attendus : une augmentation de la connaissance et de la compréhension des problèmes, des possibilités et des solutions pratiques liés à l'environnement et à l'économie


Priorité 1 : conseiller les décideurs du gouvernement fédéral sur les questions économiques et environnementales clés Sous-activité 1.1 : prodiguer des conseils par le truchement de la recherche et de la consultation des intervenants

Résultat attendu : création de nouvelles connaissances

Sous-activité 1.2 : diffuser des conseils aux clients fédéraux et aux autres secteurs clés

Résultat attendu : le conseil parvient aux publics cibles

La TRNEE n'est pas encore en mesure de produire des rapports sur tous les indicateurs de rendement définis dans la nouvelle AAP (expliqués ci-dessous). En outre, en se basant sur une évaluation récente de son processus d'évaluation (voir la section 2.2), la TRNEE examine de nouveau si les indicateurs figurant dans l'AAP sont les plus appropriés pour son organisme. Nous avons utilisé pour le présent RMR une combinaison des indicateurs de l'AAP et de ceux appliqués dans les périodes de référence passées, comme l'illustre les tableaux de concordance élargis de la section 2.4.

La Figure 2 montre comment on a adapté la chaîne des résultats de la TRNEE en fonction de l'AAP et des activités et résultats stratégiques modifiés qui s'y rapportent.

Figure 2. Chaîne de résultats de la TRNEE (2004-2005)

2.2 Évaluation du rendement à la TRNEE

Dans le RMR de 2003-2004, nous avons signalé que la TRNEE avait instauré une fonction d'évaluation où l'évaluation des programmes récemment achevés reposait sur des études de cas. En 2004-2005, nous avons procédé aux évaluations officielles de deux programmes terminés : Réhabiliter le passé, Construire l'avenir : une stratégie nationale des sites urbains contaminés réhabilitables pour le Canada (Programme sur la viabilité écologique urbaine) et Préserver le capital naturel du Canada : Une vision pour la conservation de la nature au 21e siècle (programme sur la nature). Les conclusions de l'évaluation ont été divulguées en 2004-2005, bien qu'elles reflètent des efforts de la TRNEE dont une phase active avait pris fin en 2003. Depuis, la TRNEE a extrapolé pour passer des conclusions sur les évaluations propres aux programmes à l'approche et au fonctionnement globaux de l'organisme. On peut trouver des résumés des évaluations sur le site Web de la TRNEE à http://www.nrtee-trnee.ca/eng/overview/corporate-management-reporting_e.htm .

La TRNEE a tiré des leçons de plusieurs évaluations officielles et constate que l'approche appliquée jusqu'à aujourd'hui, bien qu'utile et instructive, présente certaines limites. À l'avenir, elle s'attaquera donc aux limites ci-dessous.

  • Bien que la TRNEE soit un organisme unique de par ses objectifs et son approche, ses résultats sont habituellement « moyens » et difficiles à quantifier et à évaluer. Cela rend l'analyse comparative très difficile.
  • Les intervenants ne savent pas toujours clairement ce qu'ils peuvent raisonnablement attendre de la TRNEE en matière de réalisations. Ce manque de clarté peut, parfois, nuire à leurs perceptions de l'efficacité de la TRNEE.
  • Il est difficile d'échantillonner avec succès des évaluations fondées sur des études de cas. Le calendrier des évaluations relatives à la période des activités de programme nécessite une attention accrue.

La TRNEE s'engage à une fonction d'évaluation permanente et examinera différentes approches aux défis à relever.


 
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