Section I - Survol
Message du Ministre
Je
suis heureux de présenter au Parlement le Rapport ministériel sur le rendement
2004-2005 de l'Agence de santé publique du Canada. Ce premier rapport sur le
rendement de l'Agence montre notamment que les réalisations de cette dernière
ont été nombreuses depuis sa création le 24 septembre 2004.
La création de l'Agence de santé publique du Canada et la nomination du
premier administrateur en chef de la santé publique du pays, en septembre
dernier, représentent un précieux renfort pour le portefeuille fédéral de la
santé. L'Agence, en collaboration avec Santé Canada et les autres composantes
du porte-feuille de la santé, contribue de façon vitale à relever les défis
auxquels le pays est confronté en matière de santé publique. La création de
l'Agence nous permet de continuer de bâtir le meilleur système de santé au
monde et de progresser vers notre objectif ultime : faire en sorte que les
Canadiens jouissent du meilleur état de santé au monde.
Dans le budget de 2004, le gouvernement a annoncé un investissement
additionnel de 100 millions de dollars afin d'appuyer l'élaboration d'un
système pancanadien de surveillance des maladies qui porterait une attention
particulière aux maladies infectieuses.
L'Agence a appuyé la réalisation d'activités de protection civile et
d'intervention d'urgence liées à la santé pour l'ensemble du portefeuille de
la santé du gouvernement fédéral et a lancé le système national de gestion
des urgences en collaboration avec Sécurité publique et Protection civile
Canada et les provinces et territoires.
Il s'agit là d'éléments essentiels à l'accomplissement de la mission de
l'Agence, qui consiste à promouvoir et à protéger la santé des Canadiens
grâce au leadership, aux partenariats, à l'innovation et aux interventions en
matière de santé publique, ainsi qu'à la concrétisation de sa vision, soit
de créer des collectivités en santé dans un monde plus sain.
L'Agence s'est également employée à renforcer les partenariats avec les
provinces et les territoires en mettant sur pied le Réseau pancanadien de
santé publique et a accru, sur la scène internationale, la collaboration du
Canada avec d'autres pays et au sein de l'Organisation mondiale de la santé.
Comme les maladies ignorent les frontières, l'Agence a collaboré avec
l'Organisation mondiale de la santé pour venir en aide aux victimes du tsunami
qui a frappé l'Asie du Sud-Est et aux victimes de l'épidémie de fièvre
hémorragique de Marburg en Angola, ainsi que pour contrer la grippe aviaire en
Asie du Sud-Est. L'Agence a participé activement à la mise sur pied, à
l'échelle internationale, de réseaux de laboratoires et de réseaux sur les
maladies chroniques et a mis au point des vaccins candidats contre les virus
Ebola et Marburg, agents causant des maladies souvent mortelles.
Le Rapport ministériel sur le rendement 2004-2005 montre que l'Agence de
santé publique du Canada assume pleinement la responsabilité qui lui incombe
d'exercer un leadership fédéral dans le domaine de la santé publique, de
former des alliances avec des partenaires nationaux et internationaux afin
d'améliorer la santé de la population et de se préparer à faire face aux
situations nouvelles qui pourraient menacer la santé des Canadiens. Ce rapport
montre que la nouvelle Agence a pris un bon départ et qu'elle continuera de
contribuer de façon importante à l'amélioration d'un système de santé qui
fait déjà l'envie du monde.
Ujjal Dosanjh
Ministre de la Santé
Message de la Ministre d'État
La
création de l'Agence de santé publique du Canada et la nomination du premier
administrateur en chef de la santé publique du Canada, en septembre dernier,
témoignent du désir du gouvernement fédéral de mettre l'accent sur la
promotion de la santé, la prévention des maladies et la planification et les
interventions d'urgence dans le but d'améliorer l'état de santé des
Canadiens.
La vision de l'Agence, « des Canadiens et des collectivités en santé
dans un monde plus sain », reflète la ferme volonté du gouvernement
d'élargir l'approche classique en matière de soins de santé de façon à y
intégrer un modèle axé sur les causes qui examine les déterminants d'un bon
état de santé et agit pour prévenir les maladies.
Je suis fière d'avoir participé, en tant que coresponsable, aux activités
de consultation publique fédérale-provinciale visant à doter le Canada
d'objectifs nationaux en matière de santé publique. Cet exercice, amorcé en
2004-2005, débouchera sur l'établissement des premiers objectifs nationaux en
santé auxquels auront souscrit les gouvernements provinciaux et territoriaux.
Ces objectifs serviront de base à l'établissement de cibles en vue
d'améliorer la santé des Canadiens.
Tout comme le processus d'établissement des objectifs nationaux, la
création du Réseau de santé publique pancanadien poursuit résolument nos
efforts dans la voie de la collaboration. Cet organisme consultatif permet un
échange de connaissances et une collaboration entre partenaires fédéraux,
provinciaux et territoriaux dans le but de faire progresser le domaine de la
santé publique partout au pays.
Fidèle à son mandat, l'Agence continue d'appuyer la réalisation de travaux
de recherche novateurs à l'interne et à l'externe et l'application de la
recherche à la pratique de la santé publique et à l'élaboration des
programmes. À preuve, l'Agence a appuyé la création de six centres nationaux
de collaboration, axés sur les maladies infectieuses, les déterminants de la
santé, l'élaboration de politiques publiques et l'évaluation des risques,
l'hygiène du milieu, la santé autochtone, et les infrastructures,
l'infostructure et la mise au point de nouveaux outils.
Le Rapport ministériel sur le rendement 2004-2005 montre que l'Agence de
santé publique du Canada s'attaque à l'ensemble des problèmes de santé
publique auxquels les Canadiens peuvent être confrontés. Elle protège la
population canadienne contre les maladies infectieuses, notamment contre une
éventuelle pandémie, et appuie les travaux de recherche qui visent à
accroître les connaissances en santé publique. Elle encourage la population à
adopter un mode de vie sain, afin de lui permettre de jouir d'une meilleure
santé et de réduire la fréquence et la gravité des maladies chroniques.
Enfin, elle exerce un leadership qui contribuera à améliorer de façon durable
la santé et la qualité de vie des Canadiens au cours des années à venir.
Dre Carolyn Bennett
Ministre d'État à la Santé publique
Message de l'administrateur en chef de la santé publique
En
tant que premier administrateur en chef de la santé publique du Canada, je suis
fier d'avoir participé à la création de l'Agence de santé publique du
Canada, en 2004, et de présenter au Parlement ce compte rendu des travaux
réalisés par l'Agence au cours des douze derniers mois, d'abord en tant que
direction générale de Santé Canada, puis, au cours des six derniers mois, à
titre d'Agence de santé publique du Canada.
L'Agence a été créée pour servir de pôle national et diriger les efforts
visant à mettre de l'avant et à faire progresser le domaine de la santé
publique, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale, en ayant
recours à un mode de collaboration qui soit le plus global possible. Cependant,
au moment de la création de l'Agence, la transition d'une direction générale
à un nouveau type d'organisme ministériel reposant sur deux
« piliers » au Canada et jouant un rôle international a posé un
certain nombre de difficultés. Malgré cette période d'ajustement toujours en
cours, l'Agence a continué de remplir son mandat et a pris, au cours des six
derniers mois, d'importantes mesures visant à améliorer la santé des
Canadiens.
L'Agence a atteint un certain nombre d'objectifs au cours de sa première
année d'existence. Elle a lancé la seconde phase du Réseau mondial
d'information en santé publique (RMISP-II), système d'alerte rapide en santé
publique, elle a élaboré la nouvelle Loi sur la mise en quarantaine, et elle a
mis sur pied les Centres des opérations d'urgence de ses deux piliers, Ottawa
et Winnipeg. En 2004-2005, l'Agence a également collaboré avec les provinces
et les territoires dans le but de mettre à jour le Plan canadien de lutte
contre la pandémie d'influenza. Le gouvernement du Canada a apporté une
contribution de 24 millions de dollars (9,6 millions de doses) à la création
d'une réserve nationale de 16 millions doses d'antiviraux destinés à
prévenir et à traiter les cas de grippe, pour accroître le degré de
préparation du pays à l'égard d'une éventuelle pandémie.
Au cours de sa première année d'existence, l'Agence a dû faire face à
bien des imprévus. L'automne dernier, elle a su accroître les réserves de
vaccins antigrippaux afin de répondre aux préoccupations du public concernant
un risque de pénurie; elle a également collaboré avec l'Organisation mondiale
de la santé et avec ses homologues aux États-Unis pour déterminer la
provenance du virus grippal H2N2 qui avait été accidentellement mis en
circulation.
L'Agence a accueilli favorablement le lancement de la Stratégie intégrée
en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques, qui vise à lutter
contre les principales maladies chroniques, comme le diabète, le cancer et les
maladies cardiovasculaires, causes d'invalidité et de décès précoce chez de
nombreux Canadiens. L'Agence chapeautera la mise en place de cette stratégie
qui fera le lien entre les approches utilisées en santé publique et les
activités de promotion de la santé, de prévention et de contrôle des
maladies.
En prenant de telles mesures, l'Agence s'est montrée à la hauteur de son
mandat. Elle a su prévoir les menaces à la santé publique et s'est préparée
en conséquence, elle a effectué une surveillance des maladies et des risques
pour la santé évitables et en a rendu compte, et elle a utilisé les meilleurs
outils qui existent pour donner aux Canadiens de l'information et des conseils
susceptibles d'améliorer leur santé.
Ce premier Rapport ministériel sur le rendement fait la preuve que l'Agence,
forte de son effectif dévoué d'un océan à l'autre, surmonte les difficultés
auxquelles elle est confrontée et s'acquitte bien des lourdes responsabilités
qui lui ont été confiées par le gouvernement du Canada. L'Agence poursuit sur
sa lancée et maintient le cap sur sa vision : des Canadiens et des
collectivités en santé dans un monde plus sain.
Dr David Butler-Jones
Administrateur en chef de la santé publique
Déclaration de la direction
Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur
le rendement 2004-2005 de l'Agence de santé publique du Canada.
Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de
comptes contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le
rendement 2004-2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada :
- Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes
décrites dans le guide;
- Il est fondé sur une structure de secteurs d'activités approuvée;
- Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et
précis;
- Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints
avec les ressources et les autorités allouées;
- Il fait état des sommes qui ont été allouées et approuvées dans le
Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.
Dr David Butler-Jones
Administrateur en chef de la santé publique
Renseignements sommaires
Raison d'être de l'Agence
Les Canadiens sont parmi ceux qui jouissent de la meilleure santé au monde.
Ils doivent en partie leur grande qualité de vie à deux facteurs, soit
l'accès à un système de santé fort et viable, financé à même les deniers
publics, et l'existence d'un solide système de santé publique.
Le domaine de la santé publique fait intervenir un grand nombre de
participants et de partenaires, lesquels entreprennent des initiatives globales
et intégrées visant à promouvoir la santé, à prévenir les maladies
infectieuses ainsi que les maladies chroniques et à lutter contre celles-ci, à
protéger la population des conséquences d'éventuelles urgences sanitaires et
à réaliser des activités de surveillance et des travaux de recherche en
santé publique. Au Canada, la santé publique est une responsabilité que se
partagent les trois paliers de gouvernement, le secteur privé, le secteur des
organismes sans but lucratif et les professionnels de la santé, tels les
médecins de famille.
La mondialisation de l'économie, la concentration des populations dans les
grands centres urbains, le transport accéléré des gens et des marchandises
dans le monde, la rapidité des progrès dans le domaine des sciences et de la
technologie et la nature changeante de l'environnement comptent parmi les
nombreux facteurs qui exercent une forte pression sur le système de santé
publique du Canada et posent des défis dans ce domaine. Le Canada doit être
prêt à affronter les situations qui pourraient menacer la santé des
Canadiens.
Comme la santé publique est axée sur la promotion de la santé et la
prévention des problèmes de santé qui sont répandus ou qui peuvent le
devenir, les activités des intervenants en santé publique ne sont, bien
souvent, pas aussi visibles que celles entreprises dans le système de santé
classique. Cependant, des crises comme celle du syndrome respiratoire aigu
sévère (SRAS), survenue en 2003, réussissent à attirer l'attention de la
population sur les activités des professionnels de la santé publique du
Canada.
L'apparition du SRAS et la publication des rapports subséquents d'experts en
santé publique ont fait ressortir la nécessité, pour le Canada, de se doter
d'une organisation nationale qui jouerait un rôle central en santé publique.
En outre, l'existence d'une telle organisation aux États-Unis depuis 1946 (les
Centers for Disease Control and Prevention) et le besoin de coordonner nos
efforts avec ceux de notre voisin du sud ont été autant de facteurs qui ont
favorisé la mise sur pied d'un organisme central canadien. Réagissant à ces
pressions, le Cabinet a créé, le 24 septembre 2004, l'Agence de santé
publique du Canada (l'Agence) et le poste d'administrateur en chef de la santé
publique, auquel il a nommé le Dr David Butler-Jones. La création
de l'Agence marque le début d'une nouvelle forme de leadership de la part du
gouvernement fédéral et de collaboration avec les provinces et territoires
dans le but de renouveler le système de santé publique du Canada et de
favoriser le maintien d'un système de santé viable.
Au moment de sa création, l'Agence a hérité du champ d'activités et des
engagements de l'ancienne Direction générale de la santé de la population et
de la santé publique de Santé Canada. L'exercice 2004-2005 a donc été
marqué par une transition entre le statut de « direction
générale » et celui d'« agence ». Le présent Rapport
ministériel sur le rendement fait état des résultats de la Direction
générale de la santé de la population et de la santé publique jusqu'au 24
septembre 2004 et, après cette date, de ceux de l'Agence de santé publique du
Canada.
L'une des réalisations de l'Agence est la mission qu'elle s'est donnée de
« promouvoir et protéger la santé des Canadiens grâce au leadership,
aux partenariats, à l'innovation et aux interventions en matière de santé
publique ». Pour aider les Canadiens à concrétiser sa vision, soit
« des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus
sainT », l'Agence collabore avec ses partenaires, oriente les
interventions fédérales et mobilise les efforts à la grandeur du pays pour
prévenir les maladies et les blessures, ainsi que protéger et promouvoir la
santé publique au Canada et dans le monde. À cette fin, elle :
- prévoit les menaces pour la santé publique, s'y prépare, intervient et
rétablit une situation normale;
- surveille, observe et étudie les maladies, les blessures et les risques
sanitaires évitables pour la santé et leurs déterminants, ainsi que
l'état global de la santé publique au Canada et à l'étranger, et
réalise des enquêtes et produit des rapports sur ces questions;
- utilise les meilleures données et ressources existantes pour conseiller
et appuyer les intervenants en santé publique oeuvrant à l'amélioration
de la santé de leur collectivité, au Canada et dans le monde;
- guide, conseille et informe la population et les intervenants canadiens en
matière de santé publique;
- crée et maintient un réseau de santé publique avec des partenaires.
En plus de se fixer des objectifs et des orientations à long terme, l'Agence
a mis sur pied plusieurs nouvelles initiatives en 2004-2005. Ces activités sont
menées dans la foulée d'engagements pris à la Réunion des premiers ministres
de septembre 2004 et font suite à certaines recommandations présentées dans
des rapports d'experts sur le système de santé publique. Voici quelques
exemples :
- La ministre d'État a incité les particuliers, les experts en santé
publique, les organisations de bénévoles et les représentants élus à
participer à un processus de consultation visant à doter le Canada
d'objectifs nationaux en matière de santé d'ici l'automne 2005. La seconde
phase du processus, laquelle doit commencer à l'automne 2005, consistera à
fixer des résultats visés et à établir des indicateurs permettant de
connaître la mesure dans laquelle ces résultats sont atteints. On trouvera
de plus amples renseignements sur le site Web Canadiens en santé, à
l'adresse suivante : http://canadiensensante.ca/home-f.html.
- Stratégie et réseau pancanadiens de santé publique : En vue
d'atteindre les futurs objectifs de santé publique, l'Agence a joué un
rôle de chef de file dans la mise en place des premiers éléments d'une
stratégie pancanadienne de santé publique et d'un réseau pancanadien de
santé publique qui amélioreront la collaboration et la communication
d'information entre les gouvernements relativement aux questions de santé
publique.
- L'Agence a appuyé la mise sur pied des Centres nationaux de collaboration
en santé publique qui doivent servir de points de convergence pour l'étude
des domaines prioritaires en santé publique et contribuer à
l'amélioration de la capacité d'intervention pancanadienne dans ce
domaine. Ces centres favoriseront la collaboration et l'application des
connaissances dans l'élaboration de stratégies concrètes de santé
publique. Les activités des six centres seront axées sur : les
déterminants de la santé; l'élaboration de politiques gouvernementales et
l'évaluation des risques; les infrastructures, l'infostructure (les
systèmes faisant appel aux technologies de l'information et des
communications) et la mise au point de nouveaux outils; les maladies
infectieuses; l'hygiène du milieu; et la santé autochtone. On trouvera de
plus amples renseignements à l'adresse http://www.phac-aspc.gc.ca/media/nr-rp/2004/2004_01bk2_f.html.
- Dans le budget de février 2005, le gouvernement a annoncé qu'il
investirait 300 millions de dollars sur cinq ans dans la Stratégie
intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. La
Stratégie en matière de modes de vie sains, une initiative
fédérale-provinciale-territoriale constituant l'un des principaux
éléments de la Stratégie intégrée, reflète l'approche intégrée de
l'Agence à l'égard de la promotion de la santé et de la prévention des
maladies chroniques. La Stratégie intégrée compte trois volets :
promouvoir la santé en s'attaquant aux facteurs qui font en sorte que les
gens s'alimentent mal, négligent l'activité physique et présentent une
surcharge pondérale; prévenir les maladies chroniques en ciblant les
facteurs de risque; et créer des moyens de dépister et de prendre en
charge de façon précoce les maladies chroniques comme le diabète, le
cancer et les maladies cardiovasculaires. On trouvera de plus amples
renseignements aux adresses http://www.phac-aspc.gc.ca/hl-vs-strat/index_f.html
et http://www.phac-aspc.gc.ca/ccdpc-cpcmc/topics/integrated_f.html.
Total des ressources financières
Dépenses prévues |
Total des autorisations
(millions de dollars)
|
Dépenses réelles
(millions de dollars)
|
Le secteur d'activité de l'Agence englobait la Direction générale de
la santé de la population et de la santé publique ainsi que d'autres
directions générales de Santé Canada. |
605,2 |
586,7 |
Total des ressources humaines (équivalents temps plein)
Prévues |
Réelles |
Différence |
1 671 |
1 666 |
5 |
Rendement global de l'Agence
Résumé du rendement de l'Agence
Environnement opérationnel et contexte
La santé publique est un champ d'activités qui vise à garder la population
canadienne en bonne santé et en sécurité. Élément essentiel du système de
santé du Canada, elle a pour objectif de prévenir les maladies, de prolonger
la vie et de promouvoir la santé grâce aux efforts organisés de la société.
Le gouvernement du Canada a la responsabilité d'aider les Canadiens à rester
en bonne santé et à améliorer leur état de santé; pour ce faire, il doit
les encourager à adopter un mode de vie sain, réduire les écarts sur le plan
de la santé, prévenir les maladies infectieuses, les maladies chroniques et
les blessures et lutter contre celles-ci, et être prêt à intervenir si une
situation venait à menacer la santé de la population.
On peut résumer le rôle de l'Agence de santé publique du Canada comme
suit :
- l'Agence jouera un rôle de premier plan dans la prévention des maladies
et des blessures et dans la promotion de la santé;
- elle servira de point de convergence et permettra au gouvernement
fédéral d'exercer son leadership et de rendre compte de la façon dont il
gère les urgences sanitaires;
- elle sera une plaque tournante favorisant à la fois la diffusion du
savoir-faire du Canada dans le reste du monde et l'application aux
programmes de santé publique du Canada des résultats des travaux
internationaux de recherche et de développement;
- elle renforcera la collaboration intergouvernementale dans le domaine de
la santé publique et facilitera l'adoption d'approches nationales en
matière de planification et d'élaboration de politiques de santé
publique.
Résumé du rendement
ministériel pour chaque résultat
stratégique, priorité et engagement
|
Résultats stratégiques
|
2004-2005
Priorités/
Engagements
|
Type
|
Dépenses prévues
(en millions de dollars)
|
Dépenses réelles
(en millions de dollars)
|
Résultats prévus
et
situation actuelle
|
Une population en meilleure santé grâce à la promotion de la santé
et à la prévention des maladies |
1. Contribuer à la création d'un système de santé publique complet
et homogène |
Nouveau |
428,4 |
419,7 |
L'Agence collaborerait avec les gouvernements provinciaux et
territoriaux et ses autres partenaires pour mettre en contact les
autorités en matière de santé publique et créer un système de santé
publique complet et homogène.
Résultat atteint. |
|
2. Améliorer la capacité du gouvernement fédéral en matière de
santé publique |
Nouveau |
176,8 |
167,0 |
L'Agence serait fonctionnelle et en mesure de remplir son mandat et de
tenir ses engagements concernant l'élaboration et la mise en oeuvre de
politiques et de programmes nationaux qui favorisent et protègent la
santé des Canadiens.
Résultat atteint. |
La plupart des activités de l'Agence - et en fait, de façon générale, la
plupart des activités en santé publique - exigent une certaine collaboration
et l'établissement de partenariats avec les provinces et territoires, les
ministères fédéraux, les organismes de santé, les associations
professionnelles, les universités, le secteur privé, le secteur des organismes
sans but lucratif et/ou d'autres parties intéressées. Il devient donc
difficile d'effectuer des évaluations de rendement, car les tendances et les
résultats indiquant une amélioration de la santé découlent d'efforts
collectifs.
Dans le discours du budget de 2004, qu'il a prononcé le 23 mars 2004,
l'honorable Ralph Goodale a bien illustré le contexte qui a mené à la
création de la nouvelle Agence :
« [...] des phénomènes comme l'épidémie du syndrome respiratoire
aigu sévère et la propagation de la grippe aviaire nous ont tous rappelé
que nous vivons maintenant dans un monde plus vulnérable que par le passé,
un monde où la maladie peut se répandre à la grandeur de la planète en
quelques heures à peine. Nous sommes donc confrontés à de nouveaux défis
qui pèsent sur nos systèmes publics de soins de santé et exigent de
nouvelles approches et de nouvelles mesures. Dans ce budget, nous commençons
à engager les ressources nécessaires pour mettre sur pied une nouvelle
agence de la santé publique du Canada, afin d'être en mesure de déceler
plus tôt les épidémies et de déployer plus rapidement les ressources
d'urgence pour les circonscrire.
« [...] Lorsque l'agence et l'agent de la santé publique en chef
auront élaboré un plan stratégique à long terme, nous serons en mesure
d'effectuer d'autres investissements pour faire en sorte que les Canadiens
puissent compter sur l'agence nationale de santé publique qu'ils
méritent. »
Au cours de l'exercice 2004-2005, l'Agence de santé publique du Canada a
subi une transformation. C'est le 24 septembre 2004 qu'elle a été créée, ses
éléments principaux provenant de l'ancienne Direction générale de la santé
de la population et de la santé publique de Santé Canada.
Dans le présent rapport, les tableaux financiers et le rendement de l'Agence
sont présentés selon le cadre fourni dans le volet « Résultats
stratégiques et secteurs d'activité ». Ce rapport est fondé sur
l'architecture d'activités de programme (AAP) de la Direction générale de la
santé de la population et de la santé publique. L'AAP utilisé par l'Agence
sera raffiné à l'avenir afin de constituer un cadre plus solide de mesure du
rendement.
Rendement global de l'Agence
Le rendement du Canada |
Le résultat stratégique « Une population en meilleure santé
grâce à la promotion de la santé et à la prévention des
maladies » de l'Agence de santé publique du Canada est en harmonie
avec plusieurs thèmes énoncés dans Le rendement du Canada 2005 :
- Le fait que les activités de l'Agence soient axées sur la
promotion de la santé et l'atténuation des répercussions des
maladies infectieuses, des maladies chroniques, des blessures et des
urgences sanitaires contribue à l'atteinte du résultat stratégique
« Des Canadiens en santé », ce qui concorde avec le
résultat stratégique « Des Canadiens en santé ayant accès à
des soins de santé de qualité » du gouvernement du Canada sous
le thème « Assises sociales du Canada ».
- Les activités de l'Agence visant à favoriser l'adoption d'un mode
de vie sain, à réduire au minimum l'ampleur et les répercussions
des maladies infectieuses et des maladies chroniques et à renforcer
le système de santé publique du Canada contribuent à donner aux
Canadiens une grande qualité de vie. Ces activités, de même que la
collaboration de l'Agence avec des responsables de la santé publique
et des organisations de santé publique étrangers et internationaux,
plus particulièrement le soutien apporté par l'Agence aux pays qui
mènent des activités qui rejoignent les principaux domaines de ses
programmes, favorisent l'atteinte du résultat stratégique
« Pour un meilleur développement à l'échelle mondiale et une
plus grande qualité de vie » sous le thème « La place du
Canada dans le monde ». Sous le même thème, les activités de
l'Agence, dont celles qui sont liées à l'Initiative sur la
frontière intelligente et à la politique canadienne de sécurité
nationale, concordent également avec les résultats stratégiques
« Une association forte et mutuellement profitable en Amérique
du Nord » et « Un monde en sécurité »,
principalement en ce qui concerne les mesures et les interventions
d'urgence.
|
Au cours de sa première année d'existence, l'Agence a réalisé ses deux
principales priorités - soit de contribuer à la création d'un système de
santé publique complet et homogène et d'améliorer la capacité du
gouvernement fédéral en matière de santé publique - telles qu'elles
figuraient dans le Rapport sur les plans et les priorités 2004-2005 de Santé
Canada. En plus d'élaborer des objectifs en matière de santé publique,
l'Agence a mis sur pied la Stratégie pancanadienne de santé publique et le
Réseau pancanadien de santé publique et a accru sa capacité en ce qui a trait
à l'échange d'information, la surveillance des maladies et les interventions
d'urgence. Une équipe de travail composée de représentants de l'Agence, des
provinces et des territoires a mené les travaux d'élaboration de la Stratégie
pancanadienne en matière de modes de vie sains. Lors de ces travaux, des
groupes de travail intersectoriels ont servi d'intermédiaires par lesquels les
autres ministères fédéraux, les autres gouvernements et d'autres intervenants
(notamment des organisations non gouvernementales et quelques organisations du
secteur privé) ont pu apporter leurs observations, en plus d'aider l'Agence à
élaborer le cadre stratégique préalable à l'annonce, dans le cadre du budget
de 2005, de la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de
maladies chroniques. Ces initiatives permettront à l'Agence de développer des
liens solides avec les gouvernements des provinces et des territoires, avec des
ministères fédéraux et avec d'autres intervenants; elles ont accru la
capacité du gouvernement fédéral et du pays en matière de santé publique et
elles ont permis à l'Agence de faire preuve de leadership afin de relever les
défis en matière de santé publique.
Rôle de l'Agence de santé publique du Canada
dans la santé des Autochtones
Dans la série de tables rondes sur la création de l'Agence de santé
publique du Canada qu'elle a tenues d'un océan à l'autre, la ministre
d'État à la Santé publique a souligné que l'Agence jouerait un rôle
dans le domaine de la santé publique chez les Autochtones. Toutes les
activités de l'Agence concernant les questions autochtones font l'objet
de consultations avec la Direction générale de la santé des Premières
nations et des Inuits (DGSPNI) de Santé Canada, avec laquelle l'Agence
entretient un partenariat. La DGSPNI est responsable des activités
destinées aux Autochtones habitant dans les réserves et aux Inuits,
tandis que l'Agence offre des programmes qui ciblent les Autochtones
vivant hors réserves et en milieu urbain. Le Programme d'aide
préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques
a été conçu spécialement pour les Autochtones. D'autres
programmes, comme le Programme d'action communautaire pour les enfants
et le Programme canadien de nutrition prénatale, comptent
un grand nombre de participants autochtones. Des discussions soutenues
avec des organisations autochtones nationales ont eu lieu dans le cadre de
l'élaboration de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie
sains. Le nouveau Centre national de collaboration de la santé
autochtone présentera les pratiques exemplaires et favorisera
l'application des nouvelles connaissances à la pratique de la santé
publique et aux politiques dans ce domaine relativement à la santé des
Autochtones.
- Qu'il s'agisse de son volet « collectivités urbaines »
ou de son volet « collectivités nordiques » (hors
réserve), le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) est
une stratégie d'intervention précoce auprès des enfants et de leur
famille chez les Premières nations, les Inuits et les Métis qui
vivent dans des centres urbains ou de grandes collectivités
nordiques.
- Dans le cadre des initiatives visant à prévenir les cas
d'infection à VIH et les cas de sida dans les populations
autochtones, en 2004-2005, on a notamment contribué au financement du
Battlefords Family Health Centre à North Battleford (Saskatchewan),
dont la mission est de faire progresser les connaissances sur le
VIH/sida, l'hépatite C et d'autres infections transmissibles
sexuellement chez les jeunes autochtones à risque. De plus, 25 autres
projets ont été financés à même le Fonds pour les projets sur le
VIH/sida des communautés hors-réserve des Premières nations, des
Inuits et des Métis (consulter le site http://www.phac-aspc.gc.ca/aids-sida/vih_sida/initiative_federale/communautaire/fund_04_06.html).
- Le Centre national de collaboration de la santé autochtone,
organisation autonome, élaborera en consultation avec la communauté
autochtone, les chercheurs, les praticiens et les paliers de
gouvernement autres que fédéral, des priorités en matière de
recherche appliquée et d'application des connaissances. Ces
priorités tiendront compte de l'état de santé des Autochtones
vivant dans des régions urbaines et de celui des Autochtones vivant
dans des collectivités rurales et éloignées. Cette initiative fait
l'objet d'une subvention à l'Université du Nord de la
Colombie-Britannique, à Prince George.
|
Priorité no 1 : Contribuer à la création d'un
système de santé publique complet et homogène
L'Agence a travaillé avec les provinces et les territoires à la mise en
place des premiers éléments de la Stratégie pancanadienne de santé publique,
en vue d'atteindre les nouveaux objectifs en matière de santé publique qui
seront fixés dans le cadre d'un exercice de consultation publique
fédéral-provincial-territorial (FPT) présentement en cours. L'Agence a
assumé un rôle de direction dans la mise sur pied du nouveau Réseau
pancanadien de santé publique, qui améliorera considérablement l'échange
d'information et la collaboration entre partenaires fédéraux, provinciaux et
territoriaux.
De nouveaux programmes de financement ont été mis sur pied pour lutter
contre les maladies infectieuses et les maladies chroniques et pour améliorer
l'état de préparation du pays aux situations d'urgence. Des mesures concrètes
ont été prises pour augmenter la diffusion d'information et la capacité des
laboratoires en ce qui concerne les maladies infectieuses, pour accroître
l'accès aux technologies de pointe et encourager la collaboration dans le
domaine de la recherche. D'importants progrès ont été réalisés dans
l'intégration des réseaux de surveillance, dont le contenu et la couverture
géographique ont été élargis. En collaboration avec les provinces et les
territoires, les universités, les organismes de santé et les associations
professionnelles, l'Agence a entrepris d'examiner les questions liées à la
planification des ressources humaines en santé publique et a accru ses
programmes de formation en épidémiologie.
L'Agence, qui dirige les efforts du gouvernement fédéral dans le domaine du
VIH/sida, a travaillé avec ses partenaires fédéraux à la mise en place de la
nouvelle Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada.
Outre les travaux de l'Agence concernant les maladies infectieuses en
2004-2005, une importante initiative visant à favoriser l'adoption de modes de
vie sains et à prévenir les maladies chroniques a été annoncée dans le
budget de 2005. La Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de
maladies chroniques sert de cadre aux activités de promotion de la santé et
met l'accent, initialement, sur une alimentation saine, une vie active et un
poids santé, et sur des efforts complémentaires ciblés en matière de
prévention et de contrôle des principales maladies chroniques, comme le
diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires. La mise en oeuvre de la
Stratégie intégrée prendra appui sur les leçons tirées de la Stratégie
canadienne sur le diabète (volets ne concernant pas les Autochtones); cette
dernière a été, dans le budget 2005, renouvelée, améliorée et incorporée
dans la Stratégie intégrée.
Parallèlement aux efforts qu'elle a déployés pour combler les lacunes des
programmes sur les maladies infectieuses et les maladies chroniques, l'Agence a
également accru l'état de préparation du pays aux situations d'urgence et sa
capacité d'intervention. En 2004-2005, l'Agence :
- a lancé la deuxième version du Réseau mondial d'information en santé
publique (RMISP-II), qui assure un suivi et une surveillance continue, 24
heures sur 24, des menaces éventuelles pour la santé à l'échelle
mondiale;
- a jeté les bases, par l'entremise de ses bureaux régionaux, de plans et
de politiques d'urgence régionaux, selon une démarche « tous
risques », en collaborant avec les provinces et les territoires;
- a remis des fournitures, du matériel et des médicaments d'urgence aux
survivants du tsunami de décembre 2004, contribuant ainsi de façon
importante à l'aide apportée par le Canada.
Priorité no 2 : Améliorer la capacité du
gouvernement fédéral en matière de santé publique
On peut considérer la création de l'Agence de santé publique du Canada et
la nomination du premier administrateur en chef de la santé publique du Canada
comme les principales réalisations de 2004-2005 sur le plan de la capacité du
gouvernement fédéral en matière de santé publique. Cependant, l'Agence a
également entrepris rapidement d'accroître la capacité du gouvernement,
particulièrement en ce qui concerne la production de données et la diffusion
d'information, la promotion d'un mode de vie sain et la prévention des maladies
chroniques, et les interventions d'urgence.
La mise sur pied de systèmes au palier fédéral pour appuyer les réseaux
pancanadiens de collecte et d'utilisation de renseignements sur les maladies
infectieuses représentait une priorité clé de l'Agence pour 2004-2005.
L'établissement du Réseau canadien d'information sur la santé publique
(RCISP), un projet triennal financé par l'Initiative de recherche et de
technologie CBRN (chimique, biologique, radiologique et nucléaire) [IRTC] par
l'entremise de Recherche et développement pour la défense Canada, a pour
objectif de renforcer le système de santé publique en le dotant d'une
fondation robuste de technologies de l'information. Le RCISP, qui en était à
sa deuxième année de développement, a commencé à appuyer le Réseau de
laboratoires de santé publique du Canada en 2004-2005. L'existence d'une base
technologique adéquate permet des communications efficaces entre chercheurs
spécialistes des domaines des maladies infectieuses, du bioterrorisme et des
interventions d'urgence. De plus, l'un des éléments du RCISP, le Centre
canadien intégré de surveillance des éclosions (CCISE), est maintenant
utilisé par 99 % des autorités sanitaires du pays, jouant ainsi un rôle
important dans l'échange d'information. Grâce à la combinaison du Système
d'information en matière de santé publique (SIMSP) et du CCISE, le
gouvernement fédéral a amélioré sa capacité de recherche diagnostique, de
surveillance et d'échange d'information sur les maladies contagieuses , de
façon à pouvoir détecter rapidement les éclosions d'agents pathogènes
émergents et réémergents.
L'un des principaux objectifs qui ont été à l'origine de la création de
l'Agence était de permettre au gouvernement fédéral d'intervenir efficacement
en cas d'urgence sanitaire. À ce chapitre, on compte, parmi les principales
réalisations de 2004-2005 :
- la remise sur pied de services de quarantaine « de première
ligne » dans les huit principaux aéroports internationaux du Canada;
- un examen stratégique de la Réserve nationale de secours, de façon que
le pays soit prêt à réagir à n'importe quel type d'urgence.
S'organiser pour obtenir des résultats
En 2004-2005, on pouvait classer les programmes de l'Agence de santé
publique du Canada selon quatre grandes catégories :
- Mesures et interventions d'urgence;
- Promotion de la santé et prévention et contrôle des maladies
chroniques;
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses;
- Outils et pratiques en santé publique.
Les programmes de l'Agence sont appuyés par des programmes de subventions et
contributions communautaires, dont les principaux sont le Programme d'action
communautaire pour les enfants, le Programme canadien de nutrition prénatale,
le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones, le Programme d'action
communautaire sur le sida, le Programme sur la santé de la population, le
programme d'aide aux personnes atteintes d'hépatite C et la Stratégie
canadienne sur le diabète.
Bien que l'Agence réalise ses activités d'élaboration de politiques, de
recherche et de gestion de l'information principalement à ses bureaux centraux
à Winnipeg et dans la région de la capitale nationale, bon nombre de ses
programmes sont gérés à la fois à partir des bureaux centraux et à partir
des bureaux régionaux. Pour aider l'Agence à remplir son mandat, le personnel
des régions a collaboré avec les provinces, les municipalités, le secteur
privé ainsi que les organismes sans but lucratif et a financé des organismes
communautaires.
On trouvera dans les sections suivantes un portrait détaillé (présentant
notamment les dépenses actuelles et prévues) des principaux programmes et
services des quatre grandes catégories mentionnées précédemment.
Mesures et interventions d'urgence
La santé du public peut être menacée lorsque survient une situation de
crise, comme une catastrophe naturelle, un important déversement de polluant ou
une éclosion de maladie infectieuse. En 2004-2005, l'Agence a contribué à
préparer le pays à réagir adéquatement à de telles situations. En décembre
2004, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a procédé à une évaluation
des programmes nationaux canadiens d'intervention d'urgence. Elle en a conclu
que le système canadien d'intervention lors d'urgences ayant des incidences sur
la santé publique est complexe, bien intégré et capable de réagir à de tels
incidents.
Comme les interventions d'urgence doivent se faire de façon concertée,
l'Agence travaille en étroite collaboration avec des partenaires
gouvernementaux, comme les ministères fédéraux et les provinces et
territoires, et avec des partenaires non gouvernementaux à l'élaboration de
plans d'intervention d'urgence, éléments essentiels d'une bonne préparation.
Ainsi, l'Agence a appuyé les activités de formation en planification d'urgence
en offrant les services de professionnels spécialisés dans la formation des
adultes et l'élaboration et la présentation de cours. Ces professionnels ont
participé à la conception des séances de formation qui doivent permettre au
secteur de la santé du Canada d'intervenir efficacement en cas d'urgence.
Nouveau Centre des opérations d'urgence -
Winnipeg
Un nouveau Centre des opérations d'urgence a vu le jour au printemps
2005, au bureau central de Winnipeg de l'Agence. Les deux centres
d'interventions d'urgence de l'Agence (Winnipeg et Ottawa) coordonneront
les interventions des laboratoires de l'Agence en cas d'urgence sanitaire.
Ils peuvent être reliés, en temps réel, à d'autres centres et
organismes, y compris ceux de l'Organisation mondiale de la santé et de
l'Organisation panaméricaine de la santé. |
L'Agence a également communiqué aux Canadiens et aux représentants de
l'Organisation mondiale de la santé de l'information exacte et à jour sur la
situation nationale et mondiale en matière de santé publique. Elle a
coordonné les activités liées à la sécurité de la santé publique à
l'échelle nationale et à l'échelle internationale et a fourni des ressources
essentielles en matière de planification d'urgence et de lutte contre les
maladies infectieuses aux intervenants de première ligne en santé publique du
Canada. Elle a en outre diffusé des renseignements à jour sur les éclosions
à l'étranger, des recommandations en matière d'immunisation pour les voyages
à l'étranger, des consignes sanitaires générales à l'intention des
voyageurs internationaux et des lignes directrices sur le traitement et la
prévention de certaines maladies. De plus, l'Agence a apporté son expertise et
fourni de l'information à tous les paliers de gouvernement du Canada; elle a
aussi collaboré avec des organisations internationales afin d'échanger des
renseignements et de dissiper les menaces chimiques, biologiques et
radiologiques/nucléaires.
Santé publique et sécurité nationale
Les questions de santé publique étant étroitement liées aux
questions de sécurité nationale, la première Politique canadienne de
sécurité nationale, publiée en avril 2004, comprenait des mesures
visant à combler les plus importantes lacunes de la préparation aux
urgences sanitaires et a réaffirmé les mesures prises pour moderniser le
système d'intervention en cas d'urgence sanitaire. Sur la scène
internationale, les représentants canadiens du domaine de la santé
publique ont collaboré étroitement avec leurs homologues des États-Unis
sur les aspects touchant la biosécurité de la Déclaration sur la
frontière intelligente et du Plan d'action pour une frontière
intelligente. L'Agence a également participé au Groupe de travail sur la
protection de la santé mondiale, qui vise à accroître la capacité
internationale d'intervention sanitaire en cas de terrorisme biologique,
chimique ou radiologique/nucléaire à l'échelle mondiale. |
Cependant, les situations de crise en santé publique ne se limitent pas aux
urgences : les maladies peuvent elles aussi menacer la santé publique.
Toute éclosion de maladie infectieuse peut avoir des conséquences
socio-économiques importantes pour l'ensemble du pays. L'Agence travaille avec
les provinces et les territoires à la mise à jour du Plan canadien de lutte
contre la pandémie d'influenza, afin que le Canada soit prêt à intervenir en
cas de pandémie de grippe. Le gouvernement du Canada a notamment investi 24
millions de dollars (9,6 millions de doses) dans la création d'une réserve
nationale de 16 millions doses d'antiviraux.
Ressources financières totales - Mesures et
interventions d'urgence
Secteur de programme clé |
Total des autorisations (en millions de
dollars) |
Dépenses réelles (en millions de dollars) |
Capacité de planification d'urgence |
19,1 |
7,2 |
Capacité d'intervention en cas d'urgence |
30,7 |
32,6 |
Total |
49,8 |
49,8 |
L'Agence a inspecté et homologué des installations de confinement
biologique à risque élevé (de niveaux 3 et 4) et a délivré des permis
autorisant l'importation d'agents pathogènes humains. Elle a apporté son
expertise nationale en matière de biosécurité à l'élaboration et à
l'application des politiques et des lignes directrices nationales dans ce
domaine. L'Agence a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration de plans
d'intervention nationaux à l'égard des colis suspects et d'autres situations
pouvant mettre en jeu des agents pathogènes, comme le bioterrorisme. Elle a
également donné accès à ses ressources considérables sur la biosécurité,
dont des cours de formation, des vidéos, des références bibliographiques à
jour et des fiches signalétiques.
Plans régionaux des mesures d'urgence
En collaboration avec les autres bureaux régionaux de l'Agence et avec
le Centre de mesures et d'interventions d'urgence (CMIU) d'Ottawa, le
Bureau régional de la Colombie-Britannique et du Yukon a poursuivi le
développement et l'examen des plans, des capacités et des
infrastructures pour les interventions d'urgence. Il souhaitait ainsi
harmoniser les différents plans régionaux pour les rendre plus
« interopérables » et permettre une utilisation optimale des
ressources humaines, relativement rares. Les coordonnateurs régionaux des
plans de mesures et d'interventions d'urgence collaborent régulièrement,
collectivement, avec le CMIU et d'autres partenaires fédéraux et
provinciaux pour examiner une vaste gamme de sujets stratégiques et
tactiques liés à la gestion des situations d'urgence. |
L'Agence a offert des services sanitaires et sociaux d'urgence lorsque
survenaient des situations de crise. Elle s'est occupée notamment d'évaluer et
de réapprovisionner les réserves de fournitures d'urgence et de distribuer les
fournitures médicales et pharmaceutiques aux gouvernements
provinciaux/territoriaux selon leurs besoins. Des fournitures ont notamment
été acheminées dans les cas suivants : en janvier 2005, aux victimes du
tsunami qui a frappé l'Asie du Sud-Est; pendant l'épidémie de grippe aviaire
qui s'est produite en Colombie-Britannique, fourniture de doses de Tamiflu à
l'Agence canadienne d'inspection des aliments, à l'intention des employés
fédéraux qui devaient participer au nettoyage des exploitations; en septembre
2004, offre d'aide lors d'un incendie qui s'est déclaré dans une tour
d'habitation, à Ottawa; à la demande du ministère des Services sociaux et
communautaires de l'Ontario, envoi de fournitures à Travaux publics et Services
gouvernementaux Canada, à Fort Erie (Ontario), en vue de la préparation de
trousses pour le centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Fort Erie, en
décembre 2004.
L'Agence a coordonné l'organisation d'un forum sur la préparation aux
situations d'urgence auquel ont participé des responsables provinciaux et
territoriaux des services sanitaires et sociaux d'urgence et des médecins
hygiénistes en chef. Les participants ont examiné la portée des plans, de la
formation et des ententes liés à la santé dans le cadre de la préparation
aux situations d'urgence à l'échelle fédérale-provinciale-territoriale.
L'Agence a également apporté son expertise et offert ses services relativement
à la planification des affaires, à l'élaboration de politiques stratégiques,
à l'évaluation du rendement et à la prestation de conseils juridiques.
Bien que les interventions en cas d'urgence sanitaire soient un élément
capital des services de santé publique, la prévention des problèmes de santé
est un aspect tout aussi important.
Promotion de la santé et prévention et contrôle des
maladies chroniques
Ressources financières totales - Promotion de la santé
et prévention et contrôle des maladies chroniques
Secteur de programme clé |
Total des autorisations
(en millions de dollars) |
Dépenses réelles
(en millions de dollars) |
Promotion de la santé / Stratégie intégrée en matière de modes de
vie sains |
177,3 |
179,6 |
Stratégies visant des maladies chroniques particulières |
33,1 |
27,7 |
Total |
210,4 |
207,3 |
Afin de contribuer à améliorer la santé de la population canadienne,
l'Agence a fait la promotion du développement de la santé humaine, créé des
partenariats et lancé des stratégies intégrées de promotion de la santé et
de prévention des maladies chroniques. En 2004-2005, l'Agence a aidé les
Canadiens à améliorer leur santé en offrant ou en finançant toute une gamme
de programmes faisant appel à des stratégies intégrées axées sur l'adoption
d'un mode de vie sain et la prévention de certaines maladies chroniques.
Programme canadien de nutrition prénatale -
Edmonton
Le programme Health for Two est le fruit de la collaboration
extraordinaire de plus de 30 organismes communautaires. Les partenaires
communautaires et les centres de santé publique offrent un accès
pratique à plus de 50 installations dans la région d'Edmonton et
fournissent des services dans des milieux communautaires
« sûrs ». Leur clientèle est plus particulièrement
composée de femmes exposées à des facteurs de risque sociaux et
économiques. Les organismes partenaires intègrent l'information
prénatale, le soutien et la distribution de suppléments nutritionnels à
leurs programmes courants. Le programme Health for Two rejoint en tout
temps plus de 1 000 femmes, et plus de 24 000 femmes par année. |
Projet de mentorat - Nunavik
Les directrices des centres de la petite enfance (CPE) de Kuujjuaq
(centres Tumiapiit et Iqitauvik) et d'Ouaqtaq financés par le Programme
d'aide préscolaire aux Autochtones ont pu tirer profit d'un programme de
mentorat. Les centres de ces deux collectivités offrent respectivement
160 et 30 places aux enfants inuits. Dans le cadre de ce projet de
formation et de développement professionnel, deux directrices de services
de garde de la région de Montréal ont passé un mois dans des
collectivités du Nouveau-Québec et ont accompagné leurs homologues dans
l'exécution de leurs tâches quotidiennes. Par la suite, les directrices
des CPE de Kuujjuaq et d'Ouaqtaq ont visité des services de garde du Sud
du Québec pour mieux comprendre les méthodes utilisées dans la région
de Montréal. Un autre CPE, à Kuujjuaraapik, connaîtra la même
expérience de mentorat à l'automne 2005, ce qui marquera la fin du
programme initial. Tant les directrices des CPE du Nunavik que leurs
mentors ont déclaré avoir bien apprécié le projet et l'avoir trouvé
bénéfique. |
En 2004-2005, l'Agence a élaboré des politiques, mené des travaux de
recherche et offert des programmes liés à l'enfance et à l'adolescence. Parmi
ces programmes figuraient des programmes visant à favoriser le développement
de la petite enfance, comme le Programme canadien de nutrition prénatale, le
Programme d'action communautaire pour les enfants et le Programme d'aide
préscolaire aux Autochtones, de même que des programmes de plus petite
envergure visant à soutenir individuellement certaines collectivités et
certains groupes. L'Agence a également maintenu des partenariats et des
réseaux avec un grand nombre d'organisations canadiennes et étrangères, avec
des ministères fédéraux et avec les gouvernements provinciaux et territoriaux
pour étudier des questions liées à l'enfance et à l'adolescence.
De même, l'Agence a servi de centre d'expertise en matière de santé des
adultes et des aînés et de vieillissement en santé. Ainsi, elle a offert des
programmes visant à augmenter le degré d'activité physique chez les adultes
et la vie active et le vieillissement en santé chez les aînés. L'Agence a
également contribué à la préparation du Guide canadien de la saine
alimentation et de l'activité physique (une mise à jour du Guide
alimentaire canadien pour manger sainement).
De concert avec ses partenaires et d'autres intervenants, l'Agence a mis au
point des cadres stratégiques et des plans d'action nationaux favorisant la
coordination des efforts en promotion de la santé, comme l'amélioration de la
santé des citoyens des régions rurales et isolées du Canada et la diffusion
d'information au public et aux professionnels de la santé. En 2004-2005, elle a
fourni directement de l'information aux professionnels et au public par
l'entremise du Réseau canadien de la santé, qu'elle gère. Ce portail Web
national, permet à la population d'avoir facilement accès à de l'information
fiable, à jour et pertinente, dans les deux langues officielles, sur les moyens
de demeurer en bonne santé et de prévenir les maladies.
Outre les travaux qu'elle a menés avec les associations professionnelles,
l'Agence a renforcé ses liens avec le secteur bénévole et communautaire au
moyen de l'Initiative sur le secteur bénévole et communautaire. Cette
initiative vise à accroître la capacité de ce secteur d'exécuter des
programmes de santé publique et de contribuer à l'élaboration de politiques
de santé publique.
L'utilisation d'approches intégrées est au coeur des activités de
promotion de la santé et de prévention et de contrôle des maladies, tant au
Canada qu'à l'étranger. Il est établi scientifiquement qu'une alimentation
saine et l'activité physique confèrent une protection contre bon nombre de
maladies chroniques, dont le cancer, les maladies cardiovasculaires et le
diabète. En conjuguant les efforts déployés dans les domaines de la promotion
de la santé et de la prévention des maladies, ces approches permettent
d'obtenir de meilleurs résultats. Comme les principales maladies chroniques ont
plusieurs facteurs de risque en commun, telles une mauvaise alimentation et la
sédentarité, les efforts concertés de tous les paliers de gouvernement et de
tous les secteurs pour lutter contre un ensemble de facteurs de risque et de
maladies peuvent se révéler plus efficace. Cette intégration des efforts
n'élimine cependant pas pour autant le recours à des approches plus pointues
pour résoudre des problèmes associés à certaines maladies. En fait, les
approches intégrées prévoient un juste équilibre entre l'intégration des
efforts et les activités visant des maladies particulières.
Dans les rapports sur le système de santé publique canadien qu'ils ont
présentés après la crise du SRAS, des experts ont recommandé l'augmentation
des investissements et l'adoption d'une stratégie nationale cohérente de
prévention des maladies chroniques afin de rendre possible l'accroissement,
jugé essentiel, de la capacité du pays en matière de santé publique. Tous
les premiers ministres ont appuyé cette approche dans l'accord sur la santé de
septembre 2004, affirmant que la stratégie pancanadienne de santé publique
« inclura des activités touchant des facteurs de risque communs, comme
l'inactivité physique, ainsi que des stratégies intégrées de lutte contre
les maladies. »
En 2004-2005, l'Agence a donné suite à ces appels en faveur d'un leadership
fédéral dans la conception de mesures de santé publique pour lutter contre
les maladies chroniques : elle a élaboré un cadre d'action pour une
Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies
chroniques. Cette initiative, annoncée dans le budget de 2005, met à profit
les investissements initiaux dans l'Agence de santé publique du Canada en
2004-2005. Ce budget prévoit l'investissement de 300 millions de dollars sur
cinq ans pour la Stratégie intégrée. On prévoit notamment une série
d'activités qui encourageront la population à manger sainement, à faire de
l'activité physique et à maintenir un poids santé, facteurs qui contribuent
à la prévention et au contrôle des maladies chroniques. Est également
prévue la tenue d'une série d'activités complémentaires spécifiques visant
le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires. La Stratégie
intégrée comprend le renouvellement de la Stratégie canadienne sur le
diabète (volets ne concernant pas les Autochtones), dont le financement annuel
passerait de 15 à 18 millions de dollars.
La Stratégie en matière de modes de vie sains est l'un des éléments clés
de la Stratégie intégrée. En 2004-2005, l'Agence a entrepris de mettre au
point une stratégie pancanadienne à long terme en matière de modes de vie
sains, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux. Cette
stratégie engloberait des initiatives d'élaboration de politiques et de
programmes sur une alimentation saine et un mode de vie actif et sur le lien qui
existe entre ces deux facteurs et le maintien d'un poids santé. Les travaux de
mise au point ont également porté sur la promotion de la santé mentale. La
Stratégie en matière de modes de vie sains suivra une approche
intersectorielle faisant intervenir les gouvernements provinciaux et
territoriaux, des ministères du gouvernement fédéral et des organisations non
gouvernementales.
Parallèlement à l'élaboration de la Stratégie intégrée en matière de
modes de vie sains et de maladies chroniques, l'Agence a continué, en
2004-2005, d'offrir ses programmes existants de lutte contre certaines maladies
chroniques particulières, comme la Stratégie canadienne sur le diabète
(volets ne concernant pas les Autochtones) et l'Initiative canadienne sur le
cancer du sein.
Stratégie nationale pour une promotion
soutenue de la santé sur les lieux de travail (Health Works)
La Fondation des maladies du coeur de la Nouvelle-Écosse a reçu, par
l'intermédiaire de la Stratégie canadienne sur le diabète, du
financement destiné à la mise au point de modèles de promotion de la
santé au travail visant à prévenir les maladies chroniques, dont le
diabète de type 2. Les travaux de recherche montrent que la
promotion de la santé au travail peut améliorer la santé des employés,
leur moral et leur productivité ainsi que les relations
employeur-employés, et diminuer les coûts associés aux soins de santé
ainsi que le taux d'absentéisme. Au nombre des résultats attendus à
l'issue du projet figurent des modèles améliorés de promotion globale
de la santé au travail et de détermination du soutien nécessaire;
l'accroissement des connaissances, des compétences et des aptitudes au
sein des organisations, conditions essentielles à la diffusion et à la
durabilité de la promotion de la santé au travail; et l'obtention
d'outils permettant d'appuyer les activités de promotion et d'évaluation
globales de la santé au travail. |
Le financement de plusieurs projets régionaux menés dans le cadre de la
Stratégie canadienne sur le diabète a été prolongé, cette dernière ayant
elle-même été prolongée d'un an avant d'être intégrée à la Stratégie
intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. Les
résultats d'une évaluation de la Stratégie canadienne sur le diabète ont
validé la direction qui a été prise dans l'élaboration de la Stratégie
intégrée; l'évaluation en question sera présentée en 2005-2006.
Neuf projets de subventions et contributions s'étendant sur plusieurs
années ont été approuvés en 2004-2005 dans le cadre du fonds pour le
renforcement des capacités communautaires de l'Initiative canadienne sur le
cancer du sein. Ces projets sont davantage intégrés aux stratégies sur le
cancer dont la portée ne se limite pas au cancer du sein et abordent des
déterminants de la santé qui dépassent le cadre des soins de santé
personnels et des systèmes de santé.
L'Agence a travaillé, avec des groupes intéressés et des partenaires, à
l'élaboration de cadres d'action spécifiques visant la prévention et le
contrôle des principales maladies chroniques au Canada. Elle a prêté son
concours à l'élaboration de politiques pancanadiennes sur le diabète et le
cancer, a exploré la possibilité d'améliorer la capacité de surveillance, a
appuyé la détermination et la diffusion des pratiques exemplaires en matière
de prévention et a fait ressortir la nécessité de mettre en place des
approches de prévention et de contrôle des maladies chroniques à l'aide d'une
gamme de projets et d'activités.
L'Agence a également poursuivi ses travaux en vue de l'adoption d'une
approche intégrée et intelligente de la surveillance des maladies chroniques.
À cette fin, elle a mené un certain nombre d'activités importantes liées à
l'amélioration de la surveillance des maladies cardiovasculaires, de l'arthrite
et des autres affections musculo-squelettiques, de la santé mentale et des
maladies mentales et du cancer (stadification). L'Agence a organisé plusieurs
ateliers visant à appuyer les initiatives entreprises dans ces domaines. Elle a
notamment invité des experts canadiens et étrangers à exprimer leur avis sur
la faisabilité de créer de nouvelles initiatives et d'élargir les initiatives
actuelles. Par ailleurs, l'Agence a lancé une application Internet visant à
faciliter la collecte de données nationales sur le cancer chez les enfants, qui
devrait aider les centres d'oncologie pédiatrique du pays à présenter leurs
données à distance.
En collaboration avec d'autres organisations fédérales, avec les provinces
et territoires, avec des associations nationales de professionnels de la santé
et d'autres types d'organisations non gouvernementales et avec des chercheurs
universitaires et des experts internationaux, l'Agence s'est penchée sur les
déterminants de la santé et l'état de santé des foetus et des nourrissons
pendant la période périnatale ainsi que sur les blessures et les cas de
violence faite aux enfants, et elle a produit des rapports à ce sujet.
L'Agence a également collaboré avec des experts canadiens et étrangers
dans les activités suivantes : l'élaboration de pratiques exemplaires à
l'égard du cancer du sein; la création de modèles économiques, y compris sur
la rentabilité des activités de prévention du diabète de type 2 parmi les
groupes à risque élevé; et l'estimation de la prévalence du prédiabète au
Canada. L'Agence a également fait l'inventaire des pratiques exemplaires en
matière de prévention et de contrôle des maladies chroniques, ce qui servira
d'amorce à la création d'une base de données consultable sur ce type de
pratiques.
En plus des travaux qu'elle mène sur la scène nationale, l'Agence a permis
au Canada de jouer son rôle de partenaire sur la scène internationale dans la
prévention et le contrôle des maladies chroniques. Elle a travaillé avec des
partenaires et des intervenants du Canada et de l'étranger, dont l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) et l'Alliance pour la prévention des maladies
chroniques au Canada, à l'élaboration de plans d'action nationaux et
internationaux sur la prévention et le contrôle des maladies chroniques. En
tant que seul centre de collaboration sur les politiques relatives aux maladies
non transmissibles dans les Amériques ou en Europe, le centre collaborateur de
l'OMS de l'Agence a apporté son concours aux pays participant aux programmes
CARMEN et CINDI de l'OMS relativement à tous les aspects de l'élaboration de
politiques sur les maladies chroniques, de l'étape de l'analyse à celles de la
mise en place et du développement d'un cadre fondé sur des données probantes.
À cet égard, on a établi un site témoin en Alberta, où l'on mettra à
l'essai l'approche intégrée visant la prévention et le contrôle des maladies
chroniques, contribuant ainsi au développement du modèle international.
Au cours de la dernière année, le centre collaborateur de l'OMS a piloté,
en collaboration avec l'Organisation panaméricaine de la santé,
l'établissement et le développement technique d'un Observatoire des politiques
relatives aux maladies non transmissibles dans les Amériques. Plusieurs pays
ont entrepris des études de cas sur le processus de formulation des politiques
dans le domaine de la nutrition, et le centre collaborateur de l'OMS a joué un
rôle indispensable dans l'élaboration du Cadre de coopération sur l'entente
concernant les maladies chroniques et son adoption par l'OMS et le Canada.
L'Agence de santé publique du Canada gère également les activités du Centre
collaborateur de l'OMS pour la surveillance des maladies cardio-vasculaires dans
les pays en développement.
Première conférence nationale sur la
prévention intégrée des maladies chroniques
En novembre 2004, l'Agence a organisé, en collaboration avec
l'Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada, la
première conférence nationale sur la prévention intégrée des maladies
chroniques, tenue à Ottawa sous le thème « Ensemble en
action ». Il s'agit d'un appel à l'action lancé à l'ensemble du
pays dans le but de mobiliser les divers secteurs et d'utiliser les
connaissances vitales de ces derniers, de renforcer les liens essentiels
entre les disciplines et d'ouvrir la voie à un système intégré de
prévention et de contrôle des maladies chroniques au Canada. |
Le Canada a également organisé le quatrième Forum mondial de l'OMS sur la
prévention et le contrôle des maladies chroniques en novembre 2004. Les
participants y ont exprimé une volonté renouvelée d'appuyer les activités
liées à l'élaboration de politiques menées par les pays et les régions de
l'OMS. Lors de la rencontre, le centre collaborateur de l'OMS a fourni des
services de secrétariat.
En résumé, en 2004-2005, le programme de promotion de la santé et de
prévention et de contrôle des maladies chroniques a fait porter ses efforts de
promotion de la santé et de prévention des maladies sur des populations, des
groupes à risque élevé et des maladies particulières. Il a eu recours pour
ce faire à des stratégies intégrées et à des stratégies ciblant des
maladies particulières.
Prévention et contrôle des maladies infectieuses
Ressources financières totales - Prévention et
contrôle des maladies infectieuses
Secteur de programme clé |
Total des autorisations
(en millions de dollars) |
Dépenses réelles
(en millions de dollars) |
VIH/sida |
31,0 |
32,5 |
Préparation à une pandémie de grippe |
4,7 |
4,7 |
Immunisation et maladies respiratoires |
6,7 |
6,5 |
Infections nosocomiales |
6,6 |
6,8 |
Zoonoses |
30,1 |
29,7 |
Autres |
89,1 |
82,4 |
Total |
168,2 |
162,6 |
La santé publique ne s'intéresse pas qu'à la préparation aux situations
d'urgence et aux interventions d'urgence, à la promotion de la santé et aux
maladies chroniques. Vu l'importance et la rapidité des échanges et des
voyages internationaux, les Canadiens peuvent se rendre pratiquement n'importe
où dans le monde en moins de 24 heures, ce qui est inférieur à la période
d'incubation de bien des maladies transmissibles. L'apparition d'une nouvelle
maladie infectieuse quelque part sur la planète peut avoir de graves
répercussions sur le Canada et les Canadiens à l'étranger; aussi l'Agence
participe-t-elle à de nombreuses activités visant à freiner et à empêcher
la propagation des maladies infectieuses.
Dans son rôle de direction, l'Agence a collaboré à des enquêtes menées
sur des éclosions survenues au Canada et, lorsqu'on le lui demandait, à
l'étranger. Par exemple, le Laboratoire national de microbiologie a largement
contribué à maîtriser l'épidémie de fièvre hémorragique de Marburg en
Angola. Plusieurs équipes de deux personnes, de même qu'un laboratoire
ambulant, ont été déployés en Angola vers la fin de 2004; leurs
objectifs : améliorer les tests de diagnostic sur le terrain et
accélérer le dépistage des cas dans la région touchée.
L'Agence a continué de permettre au Canada de détecter une vaste gamme de
maladies infectieuses à l'échelle du pays et a mené, appuyé et coordonné
des travaux de recherche appliquée en santé publique sur les maladies
infectieuses qui menacent les Canadiens, comme les maladies respiratoires. Elle
a également facilité et coordonné des activités d'analyse et de gestion de
risques menées en collaboration avec des partenaires internationaux,
fédéraux, provinciaux et locaux. Parmi les domaines d'intérêt figurent
notamment les maladies d'origine hydrique, les maladies d'origine alimentaire,
les maladies d'origine animale (zoonoses), les maladies pouvant être prévenues
par la vaccination, les agents pathogènes transmissibles par le sang, les
infections transmissibles sexuellement et les infections nosocomiales.
Grâce au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, une installation
de niveau 4, l'Agence a offert aux réseaux de santé publique du Canada et de
l'étranger des services experts en microbiologie, notamment des services de
tests de référence, de surveillance et d'enquête sur les éclosions. De plus,
le Laboratoire de lutte contre les zoonoses d'origine alimentaire, situé à
Guelph, a donné aux responsables des politiques et à d'autres intervenants des
conseils et de l'information scientifique sur les moyens de réduire au minimum
le risque de contagion résultant d'un contact entre humains, animaux et
l'environnement, en mettant particulièrement l'accent sur les infections dues
aux agents entéropathogènes (gastro-intestinaux). Par exemple, en 2004-2005,
des scientifiques de l'Agence ont participé pendant plusieurs semaines aux
travaux menés dans les régions touchées par le tsunami; ils se sont
également rendus au Vietnam, relativement aux cas de grippe aviaire, à Hong
Kong, pour prélever des échantillons de l'environnement et isoler le virus
responsable du SRAS (un coronavirus), et au Mexique, relativement aux agents
entéropathogènes.
Grippe aviaire
L'épidémie de grippe aviaire H7N3 survenue dans la vallée du Fraser,
en Colombie-Britannique, a porté atteinte à l'industrie avicole locale
et a mené à l'abattage de près de 20 millions d'oiseaux. Le personnel
du Bureau régional de la Colombie-Britannique et du Yukon de l'Agence, en
collaboration avec des experts des bureaux centraux de l'Agence
spécialisés dans la prévention et le contrôle des maladies
infectieuses, a participé activement aux efforts soutenus menés pour
maîtriser cette grave épidémie, conjointement avec Santé Canada,
l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Sécurité publique et
Protection civile Canada, le ministère de la Santé de la
Colombie-Britannique, la Fraser Health Authority et bien d'autres
partenaires. Pendant toute la durée de l'intervention, le bureau
régional a partiellement mis à exécution son plan de gestion des
urgences pour aider à canaliser les ressources et les activités en vue
de juguler l'épidémie. La coordination des mesures d'intervention
régionales liées au portefeuille de la santé et la mise à disposition
d'experts des bureaux centraux spécialisés dans la communication des
risques ont contribué à apaiser la population pendant la période
d'intervention. |
L'Agence a également pris des mesures visant à prévenir les maladies
infectieuses. En ce qui concerne les maladies et agents pathogènes
transmissibles par le sang et les maladies transmissibles sexuellement, elle a
conçu, élaboré et mis sur pied des programmes visant à prévenir les cas
d'infection par le virus de l'hépatite C, a appuyé les personnes
atteintes de cette maladie ou touchées par elle et s'est employée à
sensibiliser davantage la population à cette maladie. L'Agence a également
joué un rôle de direction à l'échelle nationale dans l'élaboration et la
mise de l'avant d'une structure nationale en matière de politiques/de gestion
visant à réduire les risques d'infection par des agents pathogènes
transmissibles par le sang, d'incident transfusionnel et d'infection
consécutive à la greffe de cellules, de tissus et d'organes.
L'Agence a travaillé avec les provinces, des organisations non
gouvernementales et des fournisseurs de soins de santé à améliorer et à
maintenir la santé sexuelle de la population canadienne par la prévention et
le contrôle des maladies transmissibles sexuellement et de leurs complications,
dont l'infertilité et le cancer. Elle a coordonné, mis en oeuvre et surveillé
la Stratégie canadienne sur le VIH/sida et a favorisé l'émergence d'une
vision commune de la Stratégie à l'échelle nationale en améliorant la
collaboration entre tous les paliers de gouvernement, les collectivités, les
organisations non gouvernementales, les associations professionnelles, les
chercheurs, les établissements de santé et le secteur privé. Ces activités
se sont soldées par la création de l'Initiative fédérale de lutte contre le
VIH/sida au Canada, annoncée en janvier 2005.
Programme d'action communautaire sur le sida
(PACS)
Financé par le Programme d'action communautaire sur le sida (PACS)
avec le soutien du Programme de prévention, de soutien et de recherche
concernant l'hépatite C et de la Direction générale de la santé
des Premières nations et des Inuits (Santé Canada), ce projet de la
Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du
Québec et du Labrador (CSSSPNQL) vise à améliorer l'accès aux services
pour les Autochtones présentant un risque élevé de contracter le
VIH/sida et l'hépatite C. Le projet compte deux volets : la
création d'un réseau liant les organismes autochtones dans les réserves
et hors réserve et les organismes communautaires de lutte contre le
VIH/sida et l'hépatite C; et l'élaboration et la validation d'un
guide et d'ateliers intitulés Le VIH-sida et l'hépatite C en
milieu autochtone, une formation adaptée, destinés aux intervenants
autochtones, et d'un guide et d'ateliers intitulés « Adapter
nos interventions à la réalité autochtone », destinés aux
intervenants non autochtones.
Ce projet s'est avéré si efficace qu'il a été prolongé pour une
troisième année, de manière à consolider le réseau créé au cours
des deux premières années et de répondre à la forte demande pour les
ateliers. Le prolongement du projet permettra également d'adapter les
outils et le contenu des ateliers aux établissements correctionnels
fédéraux (en collaboration avec Service correctionnel Canada) et de
terminer la rédaction d'un guide sur les traits culturels propres à
chacune des 11 nations autochtones du Québec. Ce guide servira à mieux
préparer les intervenants non autochtones appelés à travailler avec des
clients autochtones. Le volet Adapter nos interventions à la
réalité autochtone présente un intérêt particulier, car en plus
de sa fonction de départ, il peut être appliqué à toute question
concernant les relations entre les communautés autochtones et non
autochtones. |
En plus de ses activités visant des maladies précises, l'Agence s'est
penchée sur les risques pour les patients qui reçoivent des soins de santé.
Par exemple, elle a contribué à la surveillance continue des pathogènes
émergents chez les personnes à risque élevé. Un système de surveillance a
été mis sur pied en collaboration avec la Société canadienne de greffe de
cellules souches hématopoïétiques dans l'espoir de réduire l'incidence du
virus du Nil occidental chez les patients recevant une greffe de moelle osseuse.
Ce système vise à faire en sorte qu'aucun nouveau cas ne se déclare chez les
receveurs.
Préparation des interventions en cas
d'épidémie transfrontalière
Le Bureau régional de la Colombie-Britannique et du Yukon de l'Agence
a commandité, en partenariat avec la Province de la Colombie-Britannique
et l'État du Washington, un séminaire portant sur une variété de
problèmes liés à la gestion des urgences qui pourraient survenir si une
épidémie infectieuse se propageait au delà des frontières d'un État,
d'une province ou d'un territoire de la région de la côte nord-ouest du
Pacifique. Ce séminaire, qui s'inscrit dans une série prévue
d'événements régionaux, a favorisé l'établissement de relations entre
les représentants occupant des fonctions similaires dans différentes
compétences et a aidé les participants à mieux comprendre les
capacités et les habiletés de leurs homologues. L'objectif à long terme
est de porter au niveau national les questions régionales de première
importance. En bout de ligne, on vise à établir un cadre appuyé par les
paliers fédéral et provinciaux-territoriaux et par les États, qui
favorisera les collaborations transfrontalières en cas d'urgences en
matière de santé. |
Outils et pratiques en santé publique
Ressources financières totales - Outils et pratiques en
santé publique
Secteur de programme clé |
Total des autorisations
(millions de dollars) |
Dépenses réelles
(millions de dollars) |
Élaboration d'outils et d'applications en santé publique |
9,4 |
7.0 |
Renforcement des ressources humaines en santé publique |
5,2 |
5,6 |
Total |
14,6 |
12,6 |
Nota : Les écarts entre les autorisations et les dépenses réelles
découlent principalement de travaux non terminés à la fin de l'exercice dans
les programmes Surveillance canadienne intégrée de la santé publique (1,5
million de dollars) et Amélioration des compétences en santé publique (0,4
million de dollars).
Les approches et les programmes décrits précédemment portaient
principalement sur le contenu des programmes de santé publique. Le gouvernement
fédéral a également reconnu que pour améliorer l'efficacité des pratiques
en santé publique au Canada, il doit renforcer les principaux éléments de
l'infrastructure canadienne de santé publique.
Dans le cadre du processus de mise sur pied de la nouvelle Agence de santé
publique du Canada, la nouvelle organisation a accru sa capacité interne de
jouer un rôle de direction et de participer activement aux mesures visant à
assurer la pertinence, l'opportunité, l'efficacité, l'accessibilité et
l'équité de la législation en matière de santé publique, et ce dans toutes
les compétences. Ainsi, la Loi sur la mise en quarantaine a été mise
à jour à cette fin. De même, l'Agence a travaillé à harmoniser les cadres
législatifs et réglementaires des différentes compétences en matière de
santé publique et à élaborer des politiques et des lignes directrices
régissant la gestion de l'information en santé, notamment en ce qui concerne
la déclaration et la prise en charge des maladies. L'Agence a également
dirigé l'établissement de définitions communes à l'appui du Réseau des
laboratoires de santé publique du Canada et du Centre canadien intégré de
surveillance des éclosions.
L'Agence a encouragé la pratique à l'échelon communautaire en réunissant
les principaux intervenants de domaines touchant à l'infostructure de la santé
publique. Elle a collaboré avec les intervenants et ses partenaires pour
élaborer des stratégies pancanadiennes concernant les maladies chroniques, les
facteurs de risque des maladies chroniques et les blessures. Elle a appuyé la
mise sur pied des six Centres nationaux de collaboration en santé publique pour
améliorer l'application des connaissances et l'accessibilité des ressources
humaines en santé publique et appuyé le renforcement des capacités
régionales et nationales d'intervention en cas d'urgence en santé publique.
De plus, l'Agence a fourni l'accès aux données et à l'information
nécessaires à la prise de décisions fondées sur des données probantes. Elle
a élaboré des politiques de gestion des données pour s'assurer que les
données sont utilisées d'une manière uniforme qui respecte les normes
relatives à la protection et à la divulgation des renseignements personnels.
Manitoba-Saskatchewan - Évaluation exhaustive
En 2004-2005, le Bureau régional du Manitoba et de la Saskatchewan a
entrepris une initiative visant à simplifier l'administration des
rapports d'évaluation et des rapports financiers pour les groupes
oeuvrant dans le domaine du développement de la petite enfance qui
reçoivent du financement de plusieurs sources. |
En ce qui a trait au perfectionnement professionnel, l'Agence a offert aux
professionnels de la santé travaillant dans les services locaux de santé
publique et aux autorités sanitaires régionales de partout au Canada un
service de formation en ligne afin d'accroître leurs compétences dans les
domaines de l'épidémiologie, de la surveillance et de la gestion de
l'information. Ce service, qui a nécessité l'élaboration, l'administration et
la gestion de modules d'apprentissage en ligne, a permis aux professionnels
d'utiliser et de comprendre l'information en faisant appel à des compétences
très précises. L'Agence a aussi établi des partenariats avec la communauté
de la santé publique.
Autres programmes et services
Ressources financières (en millions de dollars) |
Prévues |
Réelles |
162,2 |
154,4 |
Nota : La catégorie « autres programmes et services »
comprend la somme de 100 millions de dollars consacrée à Inforoute Santé
du Canada Inc.
Résumé « S'organiser pour obtenir des
résultats »
L'Agence de santé publique du Canada a exécuté, au moyen des secteurs de
programme décrits ci-dessus, un programme de santé publique efficace. En
continuant d'accroître la capacité du gouvernement fédéral en santé
publique, de renforcer les capacités de planification et d'intervention
d'urgence, de promouvoir un mode de vie sain, de lutter contre les maladies
chroniques et infectieuses et de participer à l'élaboration d'un système de
santé publique complet et homogène, l'Agence contribue à la création d'un
système canadien de santé publique plus efficace que jamais et à
l'amélioration du milieu international de la santé publique.
Ressources financières totales - Agence de santé
publique du Canada
Secteur de programme clé |
Total des autorisations
(en millions de dollars) |
Dépenses réelles
(en millions de dollars) |
Mesures et interventions d'urgence |
49,8 |
49,8 |
Promotion de la santé et prévention et contrôle des maladies
chroniques |
210,4 |
207,3 |
Prévention et contrôle des maladies infectieuses |
168,2 |
162,6 |
Outils et pratiques en santé publique |
14,6 |
12,6 |
Autres programmes et services de l'Agence |
162,2 |
154,4 |
Total |
605,2 |
586,7 |
|