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No. de catalogue :
BT31-4/67-2005
ISBN :
0-660-62883-X
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RMR 2004 - 2005
Commision des relations de travail dans la fonction publique

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SECTION II : ANALYSE PAR RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Le tableau suivant illustre comment le rendement de la Commission a contribué à la réalisation de son résultat stratégique.

Résultat stratégique

Fournir aux Canadiennes et aux Canadiens un environnement propice à des relations de travail harmonieuses dans la fonction publique fédérale et au Parlement, de façon à minimiser les risques de conflits de travail susceptibles de nuire à la mise en œuvre des programmes du gouvernement.

Affectation de ressources

 

2004–2005

 

Dépenses prévues

Total des autorités reçues

Dépenses réelles

Total des ressources

6 672 000 $

9 720 648 $

8 956 945 $

ETP

60

67

65

 
Plans et priorités
 

Administration du mandat législatif de la Commission

Arbitrage de griefs

Comme il a été mentionné déjà, l’arbitrage de griefs aux termes de l’ancienne LRTFP était le volet le plus important de la charge de travail de la Commission. Les griefs sont renvoyés à la Commission par suite de l’application ou de l’interprétation d’une convention collective ou d’une décision arbitrale, de l’imposition d’une mesure disciplinaire importante ou d’un licenciement.

Graphique des dossiers de griefs à l'arbitrage

En 2004–2005, la Commission était saisie de 4 263 dossiers aux termes de l’ancienne LRTFP , dont 1 968 dossiers déposés au cours de l’exercice. L’annexe A donne un aperçu des griefs reçus et tranchés au cours des 3 derniers exercices. Comme l’illustre l’annexe A, le nombre de nouveaux griefs reçus en 2004–2005 a augmenté de 3 % par rapport à l’exercice précédent, et de 133 % en comparaison de 2002–2003. Au cours de l’exercice écoulé, le nombre d’affaires en instance a progressé de 35 % et le nombre de celles qui ont été reportées à l’exercice suivant, de 56 % (200 % par rapport à 2002–2003). Cette situation de même que l’augmentation constante du volume par rapport aux exercices précédents et les obstacles que doit surmonter la Commission pour obtenir un financement par reconduction afin de pouvoir traiter le volume de cas mettent à rude épreuve les ressources déjà rares et se sont soldés par un sérieux arriéré dans le traitement des dossiers.

L’arbitrage accéléré est aussi offert aux parties qui veulent gagner du temps et économiser des ressources en traitant certains griefs sans avoir recours à la procédure intégrale d’audience. Dans ce contexte, les parties déposent normalement un énoncé conjoint des faits, et l’on n’entend pas de témoins. Les parties conviennent en outre que les décisions rendues de cette façon n’établissent pas de précédent et ne peuvent faire l’objet d’un contrôle judiciaire. Les décisions rendues de vive voix sont communiquées aux parties à l’audience. Une brève décision écrite suit dans les cinq jours. Au cours du dernier exercice, cinq audiences d’arbitrage accéléré ont tranché 30 cas, comparativement à une audience en 2003–2004.

Règlement des conflits

La Commission continue aussi d’aider les parties dans leur démarche de négociation collective grâce à ses services de conciliation et d’arbitrage. Depuis son rétablissement le 21 juin 2001, l’arbitrage a été retenu par de nombreux agents négociateurs comme la méthode de règlement des conflits devant être utilisée en cas d’impasse dans les négociations. Par ses services de règlement des conflits, la Commission aide les parties à conclure des ententes, évitant ainsi les risques de perturbations des relations de travail qui pourraient, au bout du compte, miner les services gouvernementaux offerts au public canadien. Comme le montre l’annexe B, qui donne un aperçu des dossiers de négociation collective traités au cours des trois derniers exercices, l’exercice 2004–2005 a été un exercice particulièrement occupé pour la Commission, qui s’est employée à fournir de l’aide aux parties dans leurs efforts de négociation collective, de nombreuses conventions collectives ayant dû être renégociées.

En outre, grâce à son programme de médiation, la Commission permet aux parties de régler leurs conflits de travail avec l’aide d’un tiers impartial, ce qui rend souvent possible des solutions originales acceptables pour les deux parties, alors que ce n’est pas toujours le cas à l’arbitrage. La médiation a fait baisser le nombre d’affaires renvoyées à l’arbitrage et, fait plus important, a amélioré les relations à long terme entre les parties. Au cours de l’exercice 2004–2005, la Commission a tenu 960 séances de médiation portant sur des griefs, des plaintes et des questions autres. De ce nombre, 91 % des interventions en médiation ont permis de régler le problème à la satisfaction des parties.

Graphique sur le volume des cas de médiation
Graphique sur le taux de succès (5) des parties à la médiation

La formation sur la résolution de différends est la clé d’une meilleure collaboration entre les parties et de la qualité des relations de travail dans la fonction publique en conformité avec la nouvelle LRTFP. La Commission offre déjà à l’échelle nationale une séance de formation interactive de deux jours et demi sur les négociations raisonnées et la médiation qui est axée principalement sur les relations de travail dans la fonction publique fédérale. Comme pareille formation est en grande demande et que la Commission a retenu une approche syndicale–patronale conjointe, il s’agit d’une activité unique et d’importance capitale de la Commission. L’exercice 2004–2005 ayant été marqué par un volume de travail important en négociation collective, la Commission n’a pu offrir que 8 séances de formation. Toutefois, puisque la négociation collective tire à sa fin et compte tenu des nouvelles ressources allouées à l’équipe des Services de règlement des conflits, 21 séances de formation sont prévues pour 2005–2006.

Autres procédures

La Commission peut aussi être saisie de demandes d’accréditation, de révocation de l’accréditation, de plaintes de pratiques de travail déloyales, de demandes d’identification de postes ayant des fonctions de gestion ou de nature confidentielle, de désignation de postes dont les fonctions doivent être assurées dans l’intérêt de la sécurité ou de la protection du public, de détermination des droits du successeur, de mesures propres à assurer le respect des obligations des employeurs et des organisations syndicales et de plaintes concernant des mesures disciplinaires ou discriminatoires résultant du fait que des fonctionnaires se sont prévalus de leurs droits en matière de santé et de sécurité au travail en vertu de la partie II du Code canadien du travail .

Décisions

Nota : En raison de l’abrogation de l’ancienne LRTFP et, par conséquent, de l’obligation qu’a la Commission de produire un rapport annuel de 2004–2005, elle a choisi plutôt de présenter à l’annexe E du présent rapport sur le rendement les points saillants des décisions importantes qu’elle–même ou que des arbitres de griefs ont rendues en 2004–2005.

En 2004–2005, la Commission a émis 189 décisions dont 96 sur des griefs; 32 sur la désignation de postes dont les fonctions doivent être assurées dans l’intérêt de la sécurité ou de la protection du public; 25 sur des négociations collectives, y compris les décisions de conseils d’arbitrage et de bureaux de conciliation; 16 sur des plaintes de pratiques de travail déloyales; 7 sur des demandes de révision de ses décisions; 4 sur des affaires renvoyées en vertu de l’article 99 de l’ancienne LRTFP ; 3 sur des demandes de prolongation des délais de dépôt; 2 sur des plaintes formulées en vertu du Code canadien du travail ; 2 sur la détermination des droits du successeur; 1 sur une demande de décision sur des unités susceptibles de bénéficier de la négociation collective et 1 sur une demande de révocation de l’accréditation.

La Commission publie et diffuse ses décisions afin de garantir la disponibilité de sa jurisprudence aux particuliers, aux parties à la négociation collective et au milieu des relations de travail en général. Jusqu’en décembre 2004, elle s’acquittait de cette tâche principalement par voie d’une publication semestrielle intitulée Résumé des décisions de la CRTFP , qui réunissait les décisions rendues au cours d’une période de six mois. Désormais, les résumés sont produits et affichés sur le site Web de la Commission dès qu’ils sont disponibles dans les deux langues officielles.

De plus, les décisions de la Commission sont accessibles sur son site Web à l’adresse   http://www.pslrb–crtfp.gc.ca/decisions/decisionsinfo f.asp . Par ailleurs, la Commission diffuse ses décisions par le jeu de QuickLaw (QL), une base de données électronique à contenu juridique, de même que par l’intermédiaire d’éditeurs tels CanLII, Carswell, Canada Law Book, Qualisult et Lancaster House.

Mesure du rendement

Comme il a été mentionné déjà, la Commission est résolue à traiter promptement les affaires dont elle est saisie, et elle a fixé des normes régissant le traitement des cas à partir de la demande initiale jusqu’au règlement final. L’annexe C énumère les normes en question et fait état de leur respect en 2004–2005. L’augmentation sans précédent du nombre de griefs ces deux dernières années occasionne des problèmes d’arriéré et est directement en cause dans la diminution du taux de rendement en regard des normes établies. La Commission a demandé l’augmentation permanente de ses crédits afin de pouvoir faire face à la hausse du nombre de cas à traiter. De plus, elle élabore des stratégies mixtes avec des parties intéressées clés afin de réduire les arriérés. En dernier lieu, elle poursuit l’examen de ses procédures internes en vue d’en accroître l’efficacité.

Le président favorise la discussion de toutes les questions qui pourraient être soulevées dans les processus de la Commission grâce à des réunions, des conférences et des échanges avec des représentants des employeurs et des agents négociateurs. En outre, la Commission a décidé de demander officiellement une rétroaction de ses clients sur ses services en réalisant tous les trois ans des sondages. Le dernier sondage sur la satisfaction de la clientèle a eu lieu en novembre et décembre 2004, et les résultats sont affichés sur le site Web de la Commission à http://www.pslrb–crtfp.gc.ca/resources/publications_f.asp . En voici les points saillants :

  • 71,2 % des répondants se sont dits satisfaits/très satisfaits dans l’ensemble des procédures de la Commission;
  • 85 % des répondants se sont déclarés satisfaits/très satisfaits du processus d’audiences;
  • 79,5 % des répondants s’estimaient satisfaits/très satisfaits des Services de règlement des conflits;
  • 63,6 % des répondants ont dit qu’ils étaient satisfaits/très satisfaits dans l’ensemble des Services du greffe;
  • 100 % des répondants qui avaient fait usage des Services de la bibliothèque de la Commission se sont déclarés satisfaits/très satisfaits.

Les résultats du sondage ont également identifié des opportunités pour améliorer la situation, notamment en ce qui concerne la rapidité des décisions, 47,4 % des répondants s’étant déclarés satisfaits/très satisfaits à ce propos, et en ce qui a trait au calendrier des audiences et des reports, dont 53,8 % des répondants s’estimaient satisfaits/très satisfaits.

L’un des principaux indicateurs de la qualité des décisions rendues par la Commission est leur degré d’acceptation par les parties ainsi que le nombre d’entre elles qui sont infirmées à l’issue d’un contrôle judiciaire. L’annexe D résume les décisions de la Commission qui ont fait l’objet d’une demande de contrôle judiciaire au cours des cinq derniers exercices en vertu tant de l’ancienne LRTFP que de la LRTP . Comme le montre le tableau, environ 10 % des décisions sont renvoyées à la Cour fédérale à des fins de contrôle judiciaire et, de ce nombre, 20 % ont été accueillies par le tribunal, soit 2 % du nombre total de décisions rendues par la Commission au cours de la période.

Mise en œuvre d’un cadre de gestion moderne

La Commission est déterminée à établir un programme et un cadre de gestion moderne qui viendront appuyer son nouveau mandat prescrit par la loi et refléter une vision et une compréhension communes des résultats souhaités. Sa vision d’une infrastructure de gestion solide repose sur les attentes qu’exprime le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) du Secrétariat du Conseil du Trésor.

La Commission a déjà effectué une part de travail importante sur la base du CRG. En mars 2002, elle a évalué ses pratiques de gestion en regard de la fonction moderne de contrôleur. Elle a pu ainsi mettre au jour les bonnes pratiques existantes et cerner le potentiel d’amélioration. La Commission a tenu une retraite de la direction dont l’objet était de décider de la façon de tirer parti du potentiel d’amélioration relevé, et elle a achevé un plan d’action à cet égard en janvier 2003. E n 2004–2005, la Commission a commandé une évaluation indépendante, fondée sur les éléments et les indicateurs de rendement du CRG, de l’évolution de son programme de gestion moderne depuis l’évaluation de la capacité de la fonction moderne de contrôleur. Elle a communiqué les résultats de l’évaluation, notamment un inventaire des pratiques, des politiques, des cadres et des systèmes de gestion internes, au Secrétariat du Conseil du Trésor. La Commission évaluera le potentiel d’amélioration dont fait état le document et, moyennant son approbation, l’intégrera à son plan stratégique.

La Commission a institué une culture de vérification interne et s’est engagée pour de nombreuses années à consacrer des ressources financières et humaines continues et suffisantes à cette fonction. Le dernier exercice ne fait pas exception à la règle. Conformément au plan de vérification pluriannuel axé sur les risques, un consultant du secteur privé a effectué, en 2004–2005, une vérification interne visant à évaluer l’efficacité des activités internes de paie et de rémunération. Le consultant a examiné la documentation de la paie et de la rémunération et un nombre choisi de transactions connexes. Il a également sondé la direction et le personnel afin de constater son degré de satisfaction à l’égard des services de paie et de rémunération. La vérification a abouti aux conclusions suivantes :

  • toutes les transactions de paie et de rémunération effectuées au cours de la vérification ont été traitées correctement et promptement;
  • l’information sur les salaires et la rémunération communiquée à la haute direction de la Commission était suffisante pour fonder la prise de décisions et les processus de gestion;
  • les employés étaient très satisfaits du niveau des services de paie et de rémunération qui leur étaient fournis.

La vérification a également soulevé des questions importantes, notamment la nécessité de répartir les fonctions de préparation, de traitement et d’approbation des transactions de paie et de rémunération, conformément aux contrôles et aux pratiques de gestion généralement reconnus, de même que le besoin de consigner les processus internes de paie et de rémunération. Grâce aux éléments ajoutés à l’équipe des Ressources humaines, la Commission a pu donner suite rapidement aux deux recommandations.

Dans le cadre de sa stratégie visant à venir à bout de son important volume de travail et de l’arriéré des affaires à traiter, et en prévision de la complexité du régime de la nouvelle LRTFP , la Commission a commandé une évaluation indépendante de l’efficacité de ses opérations prévues par la loi en ce qu’elles ont trait au traitement des affaires, allant de la demande initiale au règlement final. L’évaluateur s’est penché sur les politiques, les procédures, les systèmes et les ressources humaines dont se sert la Commission pour mener les activités prescrites par son mandat. Tel que prévu, l’évaluation a confirmé la lourde charge de travail et l’arriéré provoqué par l’augmentation du nombre d’affaires, de même que les pressions exercées sur les ressources de la Commission, qui s’efforcent d’y faire face. L’évaluateur a recensé des occasions d’amélioration relatives aux structures organisationnelles, à la documentation des procédures et à la formation. Les résultats seront invoqués à l’appui d’une demande de hausse des niveaux de référence de la Commission qui lui permettrait de remplir son mandat légal.

Au cours de l’exercice écoulé, la Commission s’est dotée de politiques et de directives administratives portant sur diverses questions, dont les contrats, les emplois d’une durée déterminée et les communications. De plus, elle a révisé son instrument de délégation de pouvoirs financiers et certaines de ses politiques et directives financières.

Dans le cadre des efforts continus qu’elle déploie en vue de donner aux Canadiennes et aux Canadiens un accès assez facile aux renseignements et aux services qu’elle offre, la Commission continue de mettre à jour le contenu et la structure de son site Web, en tenant compte des exigences de présentation de l’Initiative du Gouvernement en direct.    Les répondants au dernier sondage sur la satisfaction de la clientèle ont reconnu les améliorations apportées au moteur de recherche du site Web de la Commission.

Mise en œuvre et application de l a nouvelle Loi sur les relations de travail dans la fonction publique ( LRTFP )

Immédiatement après l’adoption de la Loi sur la modernisation de la fonction publique ( LMFP ) en novembre  2003, la Commission a préparé et lancé la mise en œuvre d’un plan de transition de 12 mois expliquant les activités essentielles, les risques, les échéances, les mesures du rendement et les responsabilités associés à la transition au nouveau cadre législatif. Au chapitre 3 (« La modernisation de la gestion des ressources humaines  – La gestion des réformes ») de son rapport intitulé Le Point 2005 ( http://www.oag–bvg.gc.ca/domino/rapports.nsf/html/20050203cf.html ), le Bureau du vérificateur général signale les progrès réalisés par la Commission relativement à son nouveau mandat, les cadres de planification, de gestion de projet et de contrôle qu’elle a instaurés, de même que les mécanismes de consultation tant de l’employeur que des agents négociateurs qu’elle a institués en vue de garantir qu’elle sera à même de satisfaire aux exigences de la nouvelle LRTFP . Par ailleurs, le rapport a soulevé des inquiétudes concernant le retard mis à accorder à la Commission le financement par reconduction nécessaire à la mise en œuvre des dispositions de la Loi et à mettre sur pied un conseil consultatif chargé d’adresser des avis au président sur la recherche et l’analyse en matière de rémunération.

Nouveau Règlement de la Commission

La Commission devait, prioritairement, élaborer et mettre en œuvre le cadre de réglementation nécessaire à l’administration du nouveau cadre législatif dès que la nouvelle LRTFP entrerait en vigueur. Elle devait donc réviser à fond sa réglementation actuelle pour tenir compte de ce qui suit :

  • la procédure applicable aux demandes d’exclusion de postes de direction ou de confiance;
  • la confidentialité des preuves d’adhésion;
  • les procédures concernant les nouvelles dispositions régissant les plaintes, y compris les plaintes concernant les votes de grève;
  • la procédure relative au régime des services essentiels;
  • la procédure relative aux griefs collectifs et aux griefs de principe, notamment la forme du consentement à prendre part à un grief collectif;
  • la manière et le moment opportun de donner des avis, y compris l’avis concernant les questions de droits de la personne donné à la Commission canadienne des droits de la personne.

La Commission a produit un document de travail au début de 2004–2005 qu’elle a utilisé pendant le processus de consultation avec des représentants des unités de négociation et le Secrétariat du Conseil du Trésor et qui a fondé l’ébauche d’un nouveau règlement. Plutôt que d’être publiés par anticipation dans la partie I de La Gazette du Canada , des projets de règlement provenant de Justice Canada ont été distribués à tous les clients (employeurs et agents négociateurs) en octobre et présentés sur le site Web de la Commission en vue du recueil de commentaires. Le nouveau Règlement de la Commission des relations de travail dans la fonction publique était prêt à être soumis à l’approbation de la nouvelle Commission le jour de l’entrée en vigueur de la nouvelle LRTFP .

Nouveau cadre opérationnel

En raison des changements apportés à son cadre législatif, la Commission a entrepris la conception, le remodelage et la description documentaire des processus se rapportant au calendrier des audiences, à la reproduction et à la communication de documents, de même que la procédure de traitement des plaintes, la conception de formulaires à utiliser par les clients conformément aux exigences du nouveau Règlement, et la préparation et la rédaction de notes de pratique destinées aux principaux intéressés et traitant de questions tels la présentation de plaintes, les griefs individuels et collectifs et les griefs de principe. La Commission a organisé des séances de formation approfondie au processus du nouveau régime et aux changements opérationnels qui en découlent à l’intention du personnel du greffe. Les activités précitées visaient à établir un processus plus rationnel bien compris par les principales parties intéressées et les employés de la Commission et qui prend en compte les responsabilités supplémentaires de celle–ci concernant la réception et le traitement des griefs touchant aux droits de la personne.

Le Système de gestion des cas a été adapté à une nouvelle série d’affaires. La Commission a bénéficié d’un financement supplémentaire, quoique temporaire, en 2004–2005, qui lui a permis d’augmenter le personnel de la Division des opérations du greffe et de répondre à l’augmentation du nombre de cas directement causée par la mise en œuvre du nouveau régime. La Commission a fort à faire pour assurer le financement permanent des activités susmentionnées.

Nouvelle structure de gouvernance de la Commission

La nouvelle LRTFP prévoit une nouvelle structure de la Commission composée d’un président, d’un maximum de trois vice–présidents et d’autres membres que le gouverneur en conseil est susceptible de nommer, tandis que l’ancienne loi prévoyait un vice–président et trois présidents suppléants. La structure révisée tient compte des trois activités principales qui formeront le mandat de la nouvelle CRTFP, à savoir l’arbitrage de griefs, la médiation et l’analyse et la recherche en matière de rémunération. En vue de mettre en œuvre le nouveau mandat, le président a décidé de déléguer la responsabilité de chacune des trois principales activités à un vice–président et de permettre, ce faisant, des interventions stratégiques de la nouvelle CRTFP. La délégation aura lieu après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

Services étoffés de médiation et programme de formation en règlement des conflits

Ces dernières années, la Commission a fait une large place à des formules innovatrices de règlement des conflits en milieu de travail, en remplacement du processus plus officiel et classique de détermination des droits. Cette approche préventive de conciliation et de médiation est désormais mieux acceptée en tant que moyen d’éviter les affrontements. La LMFP reconnaît la médiation et le règlement des conflits à titre de parties intégrantes du mandat de la nouvelle Commission et de pierre angulaire de la modernisation des relations de travail. La Commission a décidé de l’ampleur de ses services de médiation et de sa formation en règlement des conflits à la suite de la consultation de clients et de discussions tenues à la séance annuelle de planification stratégique. À cette occasion, il a été proposé que la Commission participe davantage aux secteurs des interventions stratégiques et de la médiation préventive. De plus, il a été recommandé que le programme de formation au règlement des conflits englobe les droits de la personne, la négociation collective, la rédaction d’ébauches d’ententes de médiation et le rôle et les responsabilités des personnes qui accompagnent les employés et les gestionnaires aux séances de médiation.

Nouvelle capacité de recherche et d’analyse en matière de rémunération

La LMFP prévoit la création d’une fonction de recherche et d’analyse en matière de rémunération à la CRTFP. La nouvelle fonction consistera à effectuer des recherches sur la rémunération du marché, à dépouiller et à analyser les données ainsi recueillies et à communiquer aux parties intéressées et au public l’information découlant de la démarche. Les parties à la négociation collective en feront usage, et elle sera offerte à des organismes publics et au secteur privé. Peu de progrès ont été réalisés en 2004–2005 en vue de faire passer la fonction du stade conceptuel au stade opérationnel à cause du retard qu’ont accusé le financement de sa mise en œuvre et l’établissement d’un conseil consultatif chargé d’adresser des avis au président sur la recherche et l’analyse en matière de rémunération. Toutefois, la Commission a amorcé des discussions sur la question avec des représentants des agents négociateurs et des employeurs grâce à sa participation au Comité consultatif mixte sur la rémunération du Conseil national mixte. Le directeur chargé d’établir et de gérer la nouvelle fonction de recherche et d’analyse en matière de rémunération a occupé son poste en mars 2005 au terme d’un processus de dotation qui a duré plus d’un an, surtout à cause de la suspension du concours par suite de l’annonce d’un plafond temporaire sur les dépenses salariales et du niveau incertain de financement à attribuer à la Commission à l’appui des initiatives prévues par la LMFP

Nouvelles commissions de l’intérêt public

La nouvelle LRTFP prévoit un nouveau processus de conciliation et remplace les bureaux de conciliation et les commissaires–conciliateurs par des commissions de l’intérêt public (CIP). Les CIP seront des organismes temporaires auxquelles siégeront une ou trois personnes nommées par le ministre et dont le rôle sera d’aider les parties à résoudre des différends et de recommander des règlements. En prévision de l’établissement des CIP, la Commission a invité les parties, en 2004–2005, à convenir de spécialistes des relations de travail susceptibles d’assumer à eux seuls les fonctions d’une CIP ou de présider une CIP.

Activités de rayonnement, de consultation, de formation et d’éducation

À mesure que la Commission franchit les différentes étapes menant au nouveau cadre législatif, elle doit faire en sorte que les parties et le public en général comprennent bien le nouveau régime des relations de travail et le mandat élargi de la CRTFP. En 2004–2005, la Commission a conçu et mis en œuvre une stratégie de communications visant à augmenter sa visibilité et à la faire connaître. Elle a conçu une trousse d’information, comportant des fiches d’information, sur les services qu’elle offrira, laquelle sera distribuée largement et dont le contenu sera affiché sur le site de la CRTFP dès que la nouvelle loi entrera en vigueur. D’importants efforts ont été engagés pour développer un site Web de la nouvelle CRTFP, qui non seulement lance une nouvelle image de marque mais met en œuvre une approche moderne de la présentation et de la consultation de l’information de la Commission. Des représentants de la Commission ont fait connaître le nouveau cadre législatif par voie de présentations à diverses tribunes de relations de travail et de gestion. Comme il a été mentionné déjà, la participation des principales parties intéressées à des consultations officielles et à des discussions informelles avec des représentants de la Commission a été déterminante dans l’établissement du nouveau Règlement et des nouveaux services adaptés aux besoins opérationnels des parties.

Programme de formation à l’intention des commissaires

En vertu du nouveau régime, les commissaires devront rendre des décisions portant sur les droits de la personne, d’où le besoin de concevoir et de mettre sur pied un programme de formation. En 2004–2005, la Commission a recensé des occasions de formation et tenu des séances de formation à l’intention des commissaires, notamment la participation à des audio conférences et des vidéoconférences, ainsi que d’autres séances d'information portant sur l'évolution du droit du travail et des droits de la personne. 

Gestion du changement

La nouvelle LRTFP modifie sensiblement une organisation qui est relativement stable depuis dix ans. On attend des employés de la Commission qu’ils s’adaptent, notamment, à un nouveau cadre législatif, à de nouvelles politiques et procédures, à une hausse sensible du personnel et à un déménagement possible pour répondre à la hausse prévue, tout en s’acquittant d’un nombre exceptionnellement élevé de cas en vertu du mandat prescrit par l’ancienne LRTFP . La Commission a retenu des mécanismes de communication internes afin de faciliter la transition des employés et d’assurer leur engagement et leur participation tout au long du processus et ultérieurement. À titre d’exemple, elle a rédigé et affiché sur le site intranet des rapports d’étape mensuels sur les projets en cours et les défis qu’ils posent. Par ailleurs, des renseignements ont été fournis aux employés et ils ont été encouragés à collaborer avec la direction à l’occasion de réunions mensuelles de l’ensemble de l’effectif de la Commission. Les employés ont également été encouragés à siéger à divers comités et à contribuer directement de cette façon au processus décisionnel. Le retard dans la disponibilité de l’information à tous les paliers de l’organisation a fait qu’il était difficile parfois de répondre aux attentes du personnel.

Nouvelle infrastructure de gestion

La Commission a posé les assises d’un cadre de gestion moderne qui viendra appuyer le mandat de la nouvelle Commission et refléter une vision et une compréhension communes des résultats souhaités. Comme il a été mentionné déjà, la Commission a élaboré et mis en œuvre son plan de transition, et elle en a contrôlé étroitement l’exécution. Parmi les prochaines étapes figurait l’élaboration d’un plan stratégique portant sur la première année d’existence de la nouvelle CRTFP, d’une architecture révisée des activités de programmes qui tient compte du mandat élargi de la nouvelle Commission, de  conditions d’emploi qui tiennent compte des avantages négociés au sein de la fonction publique au cours du dernier cycle de négociation collective et d’un plan de dotation. Par ailleurs, la Commission a consacré d’importants efforts à la conception d’un cadre intégré de responsabilisation et de gestion axé sur les résultats (CRGR) qui comprend un profil de risques et un plan de mesure du rendement.

Locaux adéquats

Compte tenu de l’insuffisance des locaux à louer à Ottawa, la recherche de bureaux supplémentaires, qui permettraient à la Commission de faire face à la croissance, est riche en défis. À la suite de négociations avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, la Commission a réussi à dépister des locaux supplémentaires dans l’immeuble qu’elle occupe. De plus, elle a mené à bien des réaménagements qui lui permettront de faire un meilleur usage de la superficie qui lui est allouée.


 
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