Je suis heureux de présenter le Rapport ministériel sur le rendement 2004
2005 d’Environnement Canada.
Le rapport décrit les progrès que nous avons
réalisés relativement aux priorités énumérées dans le Rapport sur les plans et
les priorités 2004-2005 d’Environnement Canada.
Depuis qu’il a équilibré le budget en 1997-1998, le gouvernement fédéral a
investi plus de dix milliards de dollars pour améliorer la qualité des terres,
de l’air et de l’eau au Canada. Au cours de l’exercice 2004-2005, le
gouvernement du Canada a confirmé une fois de plus son engagement à promouvoir
les plus hautes normes
environnementales pour les Canadiens. Le Projet Vert
annoncé dans le budget fédéral de 2005 représente un investissement de 5,2
milliards de dollars dans diverses mesures visant à soutenir la viabilité de
l’environnement, soit :
-
aborder la question du changement climatique en faisant la promotion des
réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) et en encourageant le
développement de technologies environnementales;
-
renforcer les mesures fiscales existantes pour encourager les
entreprises
canadiennes à investir dans la production d’énergies renouvelables de façon
plus efficace;
-
investir dans l’infrastructure publique dans le but de promouvoir une
utilisation plus efficace de l’énergie, ainsi que la remise en état des
friches industrielles;
-
protéger l’environnement naturel du Canada, y compris les Grands Lacs, le
fleuve St Laurent, les océans et les parcs nationaux.
Le Projet vert constitue cette vision d’ensemble de l’environnement qui lie
la compétitivité
et la prospérité économique du Canada à un avenir durable. Ce
projet comprendra une série d’initiatives, de programmes et d’autres projets qui
aborderont toutes les facettes du défi par rapport à l’environnement et à la
viabilité auquel le Ministère fait face. Les mesures concrètes que le Ministère
entreprend dans le cadre du Projet vert seront guidées par une nouvelle approche
fondamentale pour l’environnement axée sur un nouveau programme stratégique.
Grâce au Projet vert, le gouvernement a
confirmé son objectif de transformer
l’économie pour en faire un modèle de viabilité. Il sera nécessaire par
conséquent, de travailler en collaboration avec les partenaires du Ministère
pour inclure le développement durable de manière systématique dans le processus
décisionnel.
Cette transformation implique également l’adoption d’une approche plus
stratégique afin d’aborder la question du changement climatique. Le Protocole de
Kyoto est entré en vigueur au début de l’année 2005. Peu après, le gouvernement
a
procédé au lancement de la première phase du Projet vert en publiant
Aller de
l’avant pour contrer les changements climatiques : Un plan pour honorer notre
engagement de Kyoto
. Le Plan a été conçu afin d’intégrer les considérations
relatives au changement climatique dans les décisions quotidiennes qu’ont à
prendre les Canadiens, de permettre au Canada de respecter les engagements qu’il
a pris dans le Protocole de Kyoto et d’améliorer la compétitivité du pays. Le
Plan, qui demeure néanmoins un des
divers éléments du Projet vert, constitue
également une étape importante dans l’intégration des considérations
environnementales au processus décisionnel.
Environnement Canada met en oeuvre une nouvelle approche stratégique pour
améliorer la performance du Canada au plan environnemental sans pour autant
négliger ses objectifs économiques généraux. L’objectif de cette approche est
d’atteindre le plus haut niveau de qualité environnementale en vue d’accroître
le mieux-être des Canadiens et de préserver
l’environnement naturel du Canada
tout en favorisant le développement de la compétitivité à long terme du pays.
Le Ministère a réalisé des progrès importants, mais beaucoup reste encore à
faire. Environnement Canada poursuivra ses activités pour améliorer la qualité
des services et des renseignements offerts aux Canadiens.
L’honorable Stéphane Dion, C.P., député
Ministre de l’Environnement
Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le
rendement de 2004-2005 d’Environnement Canada.
Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes
contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement
2004-2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada :
-
Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes
décrites dans le guide;
-
Il est fondé sur la structure de
secteur d’activités approuvée du
Ministère;
-
Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et précis;
-
Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints avec
les ressources et les pouvoirs alloués;
-
Il fait état des sommes qui ont été allouées et approuvées dans les
Budgets des dépenses et les Comptes publics du Canada.
Samy Watson
Sous-ministre de l’Environnement
Raison d’être: Mandat, vision et mission
Mandat
Le mandat d’Environnement Canada existe depuis 1971, mais la portée et la nature
des enjeux auxquels le Ministère est confronté ont évolué considérablement. Les
pouvoirs, fonctions et obligations du ministre de l’Environnement comprennent
entre autres :
-
la conservation et l’amélioration du milieu naturel, notamment la qualité
de l’eau, de l’air et des sols;
-
les ressources renouvelables, dont les
oiseaux migrateurs et le reste de
la flore et de la faune non indigènes;
-
les ressources en eau;
-
la météorologie;
-
l’application des règles ou des règlements de la Commission mixte
internationale sur les eaux frontalières;
-
la coordination des politiques et programmes du gouvernement canadien pour
la conservation et la valorisation de l’environnement naturel.
Loi sur le ministère du l’Environnement
Les lois et règlements qui forment le fondement juridique du mandat
d’Environnement Canada et qui lui permettent d’exécuter ses programmes peuvent
être consultés à l’adresse suivante :
http://www.ec.gc.ca/EnviroRegs/FRE/Default.cfm
.
Mission
La mission d’Environnement Canada consiste à faire du développement durable une
réalité au Canada. À cette fin,
l’approche du Ministère vise à :
-
assurer un leadership national et international sur les questions liées à
la viabilité de l’environnement;
-
aborder les enjeux environnementaux d’importance nationale au nom de tous
les Canadiens et faire respecter et renforcer les lois et règlements sur
l’environnement;
-
offrir aux Canadiens les services nécessaires leur permettant de s’adapter
à leur environnement en ayant recours à des méthodes qui protègent leur santé
et leur sécurité, et
optimisent l’efficience économique;
-
créer des capacités à l’intérieur de la société permettant la prise de
décisions vers un environnement durable, ainsi qu’une coopération avec
d’autres qui ont des objectifs similaires.
Cadre de planification et de production de
rapports d’Environnement Canada
Le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2004-2005 d’Environnement
Canada est structuré en fonction des résultats stratégiques et
des secteurs
d’activité présentés dans le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de
2004-2005 du Ministère, ainsi qu’en fonction du Budget principal des dépenses de
2004-2005 du gouvernement du Canada. Le prochain RMR d’Environnement Canada sera
structuré selon l’architecture d’activité de programme du Ministère.
Environnement Canada s’acquitte de son mandat grâce aux efforts de ses quatre
secteurs d’activité axés sur les résultats :
-
Environnement sain
-
Nature
-
Prévisions météorologiques et environnementales
-
Gestion, administration et politiques
Tous les secteurs d’activité sont structurés de manière à atteindre un
résultat stratégique à long terme. Chaque résultat attendu comprend deux ou
trois objectifs à long terme plus précis qui, à leur tour, sont divisés en une
série de cibles distinctes et réalisables. Ces secteurs d’activité et leurs
objectifs à long terme connexes, appelés « résultats clés », fournissent le
cadre de gestion et de
responsabilisation internes et de communication de
l’information à l’extérieur du Ministère. Les résultats clés établissent
également une orientation stratégique stable, axée sur les résultats, et servant
à guider l’organisation des pressions auxquelles est soumis le Ministère, ainsi
que des priorités à court terme pour y faire face.
Les secteurs d’activité ne sont pas isolés les uns des autres. Ils possèdent
des domaines d’intérêt communs tels que la qualité de l’air, l’eau, le
changement climatique et
ses effets sur l’environnement, et ils conjuguent leurs
efforts pour produire des résultats. Il est alors possible de réaliser des
programmes et de suivre des orientations coordonnées et cohérentes dans un
contexte axé sur les besoins des clients, tout en respectant les différences
régionales.
Environnement Canada exécute ses programmes en misant sur ses compétences
stratégiques et ses connaissances scientifiques et techniques, combinées à une
solide compréhension des facteurs sociaux, culturels et
économiques régionaux
qui façonnent les attitudes, les perceptions et les comportements. Le Ministère
contribue à la réalisation de la vision nationale sur l’environnement et
travaille en partenariat avec les provinces, les territoires, les collectivités
locales et d’autres groupes dans tout le pays. Il offre également des données
scientifiques probantes, des mesures et des occasions de partager les
expériences et les leçons apprises et contribue en outre à accroître la capacité
de tous les intervenants
d’apporter des changements pour améliorer leur qualité
de vie. Pour en savoir davantage, veuillez consulter le site Web national
d’Environnement Canada à l’adresse suivante :
http://www.ec.gc.ca/fenvhome.html
.
Cadre de planification et de production de rapports de 2004-2005
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Budget des dépenses principales de 2004-2005
(en millions de dollars)
|
Fonctionnement
|
Capital
|
Paiements de transfert
|
Sous-total
|
Moins : revenus à valoir sur le crédit
|
Total
|
Budget principal des dépenses 2003-2004
|
Environnement sain
|
236,0
|
13,4
|
23,7
|
273,1
|
(9,2)
|
263,9
|
228,2
|
Nature
|
178,6
|
2,6
|
29,2
|
210,4
|
(6,9)
|
203,5
|
182,5
|
Prévisions météorologiques et environnementales
|
250,6
|
25,0
|
2,6
|
278,1
|
(64,1)
|
214,0
|
190,6
|
Gestion, l'administration et politiques
|
121,2
|
1,2
|
2,1
|
124,6
|
(0,8)
|
123,8
|
119,4
|
Total
|
786,5
|
42,2
|
57,6
|
886,2
|
(81,0)
|
805,2
|
720,7
|
* Les chiffres étant arrondis, ils peuvent ne pas correspondre au total
indiqué.
Total des ressources financières
Total des ressources financières de 2004-2005
|
Dépenses prévues
|
Autorisations totales
|
Dépenses réelles
|
958,7
|
980,0
|
926,7
|
Total des ressources humaines
Total des équivalents temps plein de 2004-2005
|
Ressources humaines prévues
|
Ressources humaines réelles
|
Différence
|
5,871
|
6,086
|
215
|
Sommaire du rendement relativement aux résultats stratégiques, aux priorités
et aux engagements du Ministère
Résultats stratégiques
|
Priorités / engagements de 2004-2005
|
Situation
|
Résultats attendus
|
État actuel
|
Dépenses prévues*
|
Dépenses réelles*
|
Environnement sain (
Section 2.1
)
|
Réduire les répercussions de la pollution sur la santé et
l’environnement (air pur et substances toxiques)
|
Continu
|
Mise en œuvre du Programme de l’air pur du gouvernement fédéral;
Mise en œuvre de la
Loi canadienne sur la protection de l’environnement de
1999 (LCPE de 1999)
.
|
En cours
|
$416,5 M
|
$357,8 M
|
Aller de l’avant dans le domaine du changement climatique
|
Continu
|
Élaboration et mise en œuvre d’un plan national sur le changement
climatique
|
En cours
|
Nature (
Section 2.2
)
|
Conserver l’environnement naturel du Canada
|
Continu
|
Conservation,
protection et utilisation viable des espèces sauvages et
de l’environnement naturel
|
En cours
|
$215,1 M
|
$210,0 M
|
Prévisions météorologiques et environnementales (
Section 2.3
)
|
Réduire les risques causés par les phénomènes météorologiques, les
changements environnementaux et d’autres dangers
|
Continu
|
Transformation du Service météorologique du Canada;
Accroissement des
capacités de prévision, de la précision des prévisions et
des prévisions à plus long terme.
|
En cours
|
$282,4 M
|
$265,7 M
|
Gestion, administration et politiques (
Section 2.4
)
|
Mettre en œuvre des approches innovatrices en ce qui concerne les
politiques et les programmes
|
Continu
|
Élaboration et mise en œuvre d’un cadre pour la
compétitivité et la
durabilité de l’environnement.
|
En cours
|
$125,7 M
|
$167,6 M
|
Assurer l’efficacité de la gestion et de l’administration ministérielles
|
Continu
|
Transformation d’Environnement Canada.
|
En cours
|
* Les renseignements relatifs aux dépenses prévues et aux dépenses réelles
sont donnés en fonction des résultats stratégiques.
Explication des différences entre les dépenses
prévues et réelles selon le
secteur d’activité :
Environnement sain : La différence de 58,7 M$ est attribuable à des mesures
restrictives qui ont été appliquées en vue de respecter le cap salarial à
l’intérieur des services publics, à une réallocation interne en vue d’appuyer
les fonction habilitantes, ainsi qu’à un réajustement de 15,7 M$ des dépenses
prévues dans le domaine du changement climatique.
Nature : La différence de 5,1 M$ est principalement attribuable au
réajustement approuvé de 2,5 M$
pour le cadres stratégique pour l’agriculture.
Les mesures restrictives qui ont été appliquées en vue de respecter le cap
salarial à l’intérieur des services publics constituent un autre facteur
principal.
Prévisions météorologiques et environnementales : La différence de 16,7 M$
est principalement attribuable à des mesures restrictives qui ont été appliquées
en vue de respecter le cap salarial à l’intérieur des services publics, à une
réallocation interne en vue d’appuyer les fonction habilitantes,
ainsi qu’à une
perception de recettes plus basse que prévue.
Gestion, administration et politiques : La différence de 41,9 M$ est dû à une
réallocation interne et à des ajustements à la structure organisationnelle en
vue d’appuyer les services habilitants tels que les ressources humaines, les
finances, gestion de l’information et technologie de l’information et
communications. Les frais remboursables par le Conseil du Trésor tels que la
maternité, les prestations de départ et les retraites sont
inclus sous ce
résultat stratégique et compte pour 11,8 M$ de cette accroissement. Les dépenses
totales sous ce résultat stratégique ont diminuées de 10 M$ depuis l’exercice
financier 2003-2004.
CONTEXTE OPÉRATIONNEL
Des changements se sont produits dans le contexte opérationnel d’Environnement
Canada depuis le dépôt du RPP de 2004-2005 du Ministère. Ces changements sont
décrits dans le RPP
de 2005-2006 du Ministère et sont réexaminés dans le présent
rapport.
Le gouvernement veut faire du Canada un chef de file mondial en matière de
durabilité de l’environnement et cette volonté se manifeste dans un programme
ambitieux qui reconnaît notamment que :
-
la durabilité de l’environnement joue un rôle de plus en plus crucial dans
l’amélioration de notre qualité de vie;
-
les liens entre l’environnement et la compétitivité de l’économie guident
les changements au sein de
l’économie globale;
-
les pays qui réussiront à établir des liens solides entre l’environnement
et l’économie en retireront un avantage économique important;
-
le Canada doit s’affirmer comme chef de file de la nouvelle révolution
industrielle, celle de la durabilité de l’économie, comme il l’a fait pour
toutes les révolutions industrielles antérieures.
Le lien évident qui existe entre les considérations environnementales et la
compétitivité économique oriente la transformation du
fonctionnement de
l’économie globale. Nous percevons de plus en plus les signes de ce qui ne peut
être qu’une nouvelle révolution industrielle, où l’environnement est un élément
moteur de créativité, d’innovation et de compétitivité à l’échelle planétaire.
Les pays qui n’intègrent pas simultanément les facteurs environnementaux et
économiques ne pourront améliorer, ou même maintenir, la qualité de vie de leur
population.
Dans le nouveau modèle de compétitivité, la croissance économique soutenue à
long
terme inclut l’adaptation et passe par une approche intégrée et à long
terme en matière de durabilité. La réussite de cette croissance économique
dépend de la mobilisation de la population, de l’industrie et des gouvernements.
En fait, comme les consommateurs sont de plus en plus conscients des incidences
de la dégradation de l’environnement sur leur santé et leur mieux-être, ils sont
plus nombreux à exiger que les entreprises mettent en oeuvre des pratiques
durables.
Cette transformation peut se
faire ressentir à travers la société. Par
exemple, les citoyens demandent plus de mesures visant la protection de
l’environnement, les consommateurs exercent des pressions sur les entreprises
pour que ces dernières répondent à leur choix environnemental et les
investisseurs demandent aux entreprises de fournir les renseignements
nécessaires à l’évaluation des risques environnementaux. Les grandes entreprises
se plient à ces demandes du marché et en retirent des avantages en bout de
ligne. Les gouvernements
répondent également à cette transformation. En effet,
les pays industrialisés comprennent que la viabilité et les enjeux
environnementaux sont désormais de première importance dans la prise de décision
économique.
Mettre au point un nouveau programme national en matière d’environnement
Le Projet vert constitue la vision environnementale détaillée du gouvernement du
Canada répondant à cette transformation globale. Le projet reconnaît que les
approches du Canada en matière de viabilité
environnementale peuvent être
améliorées grâce à une meilleure intégration, une meilleure conformité, une
collaboration plus productive avec les intervenant clés et des politiques
environnementales qui intègrent les principes économiques de base, ainsi que les
principes d’affaire. Le Projet vert permet d’assurer que la stratégie économique
et les politiques environnementales du Canada sont orientées de la même manière.
Il permet également de réaliser l’engagement du gouvernement présenté dans le
discours du
Trône d’octobre 2004 consistant à « veiller, en collaboration avec
ses partenaires, à intégrer systématiquement le développement durable dans les
processus décisionnels. »
Environnement Canada est responsable de l’élaboration d’un Cadre pour la
compétitivité et la durabilité de l’environnement (CCDE) qui orientera la mise
en œuvre du Projet vert à la grandeur du gouvernement. La vision du CCDE
consiste à maximiser le plus haut niveau de qualité environnementale pour
améliorer la santé et le mieux-être
des Canadiens, préserver l’environnement
naturel du Canada et accroître la compétitivité du pays à long terme.
Environnement Canada s’engage à collaborer avec d’autres ministères et
organismes fédéraux, les gouvernements provinciaux et territoriaux, l’industrie,
les peuples autochtones et des intervenants clés pour réaliser cette vision. Le
CCDE vise à établir des objectifs nationaux à long terme en matière
d’environnement et de santé, et à adopter une approche intégrée pour relever
tous les défis liés au
développement durable, notamment : le changement
climatique, la salubrité de l’air et de l’eau, l’utilisation des terres et de
l’habitat, et la biodiversité.
Le CCDE établit trois objectifs stratégiques prioritaires que doit atteindre
l’ensemble du Canada :
-
Améliorer la sécurité et le mieux-être des Canadiens :
protéger
les Canadiens contre les dangers qui peuvent se présenter par l’entremise de
l’environnement ou contre les phénomènes météorologiques violents et
contribuer ainsi
aux objectifs par rapport à l’amélioration de la santé, à la
diminution des coûts des soins de santé et à l’accroissement de la sûreté et
de la sécurité de la population.
-
Préserver notre environnement naturel :
protéger, conserver et
restaurer les écosystèmes du Canada pour garantir la plus grande qualité
environnementale possible et l’accès au capital naturel du Canada pour les
générations à venir.
-
Accroître notre compétitivité à long terme :
favoriser les
approches
viables en matière de développement économique pour accroître la
productivité, l’efficience et l’utilisation durables de l’énergie.
Adopter de nouvelles approches pour atteindre les objectifs stratégiques
d’Environnement Canada
Le Ministère s’affaire actuellement à établir cinq éléments opérationnels clés
afin de déterminer comment les gouvernements, l’industrie, les villes et la
population établissent et atteignent les objectifs stratégiques du CCDE. Ces
cinq piliers
sont reliés et interdépendants.
-
Un nouveau modèle de
processus décisionnel
pour les gouvernements,
l’industrie et les principaux intervenants, qui tient compte de leur
responsabilité partagée d’atteindre des objectifs environnementaux ambitieux,
où les gouvernements établissent des attentes claires, basées sur la science,
et collaborent avec l’industrie et ses autres partenaires de façon à tenir
compte des réalités du monde des affaires.
-
Une
information
de meilleure qualité grâce à l’amélioration des méthodes
de collecte, d’analyse et de mise en commun de l’information qui est destinée
aux décideurs en vue d’une prise de décisions éclairée et d’une attribution
claire des responsabilités.
-
Des
régimes de promotion du rendement et de mise en application,
y compris
le recours aux incitatifs commerciaux et aux mesures réglementaires, ainsi
qu’à des règlements qui sont prévisibles, justes, opérant selon un modèle de
guichet unique,
afin d’encourager l’industrie à mieux performer sur le plan
environnemental et de promouvoir sa compétitivité.
-
Une
approche nationale intégrée en matière de science et technologie,
axée
sur les priorités principales, qui est reliée aux besoins du marché, appliquée
dans le contexte d’un partenariat entre les milieux universitaires, les
organisations non gouvernementales, l’industrie et les gouvernements. Celle-ci
est essentielle à l’amélioration de notre compréhension et à la mise en
œuvre
de solutions en ce qui concerne les changements qui se produisent dans notre
environnement naturel.
-
Une stratégie efficace en matière d’éducation et de mobilisation
permettant aux Canadiens de détenir les renseignements nécessaires pour faire
des choix éclairés et pour être en mesure de prendre des décisions viables
constitue un élément clé pour atteindre la viabilité au Canada.
Transformer le cadre de gestion d’Environnement Canada
Il est crucial
de transformer notre façon de faire pour permettre à
Environnement Canada de coordonner le programme environnemental du gouvernement,
soit le Projet vert, et réaliser les objectifs de ce dernier grâce au CCDE. Le
Ministère doit commencer à intégrer en « un seul organisme » les politiques, les
programmes et les structures de gestion pour pouvoir travailler de façon
uniforme avec d’autres ministères fédéraux, d’autres gouvernements et le secteur
privé.
Il est essentiel de mettre en oeuvre l’approche «
d’un seul organisme » au
sein d’Environnement Canada en vue d’optimiser les ressources pour les
Canadiens. À cette fin, le Ministère devra atteindre l’excellence dans tous ses
secteurs d’activité, en procédant notamment à :
-
la délimitation précise des attentes en matière de responsabilisation et
de reddition de comptes;
-
la mise sur pied de mécanismes décisionnels efficaces, où les décisions
sont fondées sur la connaissance de l’ensemble des facteurs dont il faut tenir
compte;
-
l’implantation de processus détaillés de planification et d’établissement
des priorités, où l’utilisation des ressources est transparente et liée à des
résultats vérifiables;
-
la prestation conforme, efficace et efficiente de programmes et de
services aux clients;
-
l’établissement de structures de gouvernance qui font la promotion d’une
organisation souple axée sur l’équipe et qui anticipent et répondent aux
priorités changeantes du gouvernement, ainsi qu’aux besoins du client.
Un système de gouvernance ministériel efficace est essentiel à la
transformation globale d’Environnement Canada. Ce nouveau système est fondé sur
l’établissement des structures et des processus nécessaires à la collaboration
dans le contexte des enjeux stratégiques horizontaux et aux prises de décisions
éclairées. Une organisation axée sur l’équipe, structurée selon les priorités du
CCDE et dirigée par des conseils composés de sous ministres adjoints et de
directeurs généraux régionaux, renforce le travail
de collaboration et
l’approche « d’un seul organisme » nécessaires pour atteindre les objectifs du
CCDE.
Cadre de planification
Même si le présent RMR est structuré selon les secteurs d’activité et les
résultats mentionnés dans le RPP de 2004-2005, le Ministère réorganise
actuellement ses ressources et ses activités selon une nouvelle architecture
d’activité de programme (AAP). Cette dernière, qui se reflétera dans le RPP de
2006-2007 d’Environnement Canada, permet au Ministère de mieux
comprendre de
quelle façon ses activités interagissent entre elles et leurs contributions à
l’atteinte des objectifs stratégiques majeurs d’Environnement Canada.
L’architecture offre également un nouvel outil d’une importance considérable aux
cadres de direction pour la réorientation des efforts ministériels en fonction
des priorités principales lorsque cela s’avère nécessaire. Le Ministère
cherchera également à établir des liens entre l’AAP et d’autres activités axées
sur l’environnement dans tout le
gouvernement fédéral, afin de mieux gérer la
totalité des efforts déployés par l’ensemble des ministères pour faire face aux
enjeux environnementaux.
Budget de 2005
Grâce au budget de 2005, le Projet vert poursuit ses progrès dans le cadre de
mesures existantes, totalisant un investissement de 5,2 milliards de dollars,
sur cinq ans, pour soutenir la viabilité de l’environnement, soit :
Aborder le changement climatique en faisant la promotion de la réduction
des émissions de GES et
en encourageant le développement de technologies
environnementales, notamment :
-
1 milliard de dollars, sur une période de cinq ans, alloué au Fonds pour
le climat qui sera utilisé pour encourager les projets et les mesures
économiques qui réduisent les émissions de GES;
-
250 millions de dollars serviront à créer un Fonds de partenariat pour les
projets qui se réalisent plus facilement grâce à la collaboration entre le
gouvernement fédéral, les provinces et les territoires;
-
225 millions de dollars, étalés sur une période de cinq ans, permettront
de quadrupler le nombre de maisons rénovées dans le cadre du Programme de
subventions pour la rénovation éconergétique des maisons;
-
200 millions de dollars, sur une période de cinq ans, contribueront à
l’élaboration d’une stratégie scientifique et technologique relative à
l’énergie durable;
-
200 millions de dollars, répartis sur une période de cinq ans, afin de
stimuler davantage l’utilisation de l’énergie éolienne
grâce au programme
d’Encouragement à la production d’énergie éolienne (EPÉÉ) et 97 millions de
dollars, sur une période de cinq ans, serviront à la création d’un nouveau
programme d’Encouragement à la production d’énergie renouvelable en vue
d’inciter à l’utilisation d’autres technologies d’énergies renouvelables
telles que les petites centrales hydroélectriques, la biomasse et les gaz
d’enfouissement.
Renforcer les mesures fiscales existantes pour
encourager les
entreprises canadiennes à investir de façon plus efficace dans la
production d’énergies renouvelables, notamment :
-
Accroître le taux de déduction pour amortissement (DPA) de 30 à 50 pour
cent pour les formes d’énergies écologiques et élargir les mesures
d’encouragement pour y inclure les systèmes de production énergétique et de
gaz biologiques de quartier.
Investir dans l’infrastructure publique afin de
promouvoir une utilisation plus efficace de l’énergie,
ainsi que la remise en
état des friches industrielles, notamment :
-
300 millions de dollars seront alloués pour les Fonds municipaux verts,
dont 150 millions de dollars seront utilisés pour venir en aide aux
communautés et permettre le nettoyage et le développement des friches
industrielles;
-
l’équivalent de 5 milliards de dollars, sur une période de cinq ans,
provenant des recettes rapportées par les taxes fédérales sur l’essence pour
des projets d’infrastructures municipales tels que
le transport en commun, les
ressources en eau et les systèmes communautaires de production énergétique;
-
le renouvellement des programmes d’infrastructures, tels que le Fonds
canadien sur l’infrastructure stratégique et le Fonds sur l’infrastructure
municipale rurale, qui investissent plus de la moitié de leur financement dans
les infrastructures durables.
Protéger l’environnement naturel du Canada, y compris
les Grands Lacs, les océans et les parcs nationaux,
notamment :
-
269 millions de dollars, sur une période de cinq ans, pour rétablir
l’intégrité écologique et améliorer l’infrastructure publique dans les parcs
nationaux du Canada;
-
125 millions de dollars, sur une période de cinq ans, serviront à
améliorer l’intégrité écologique des écosystèmes des Grands Lacs et à
minimiser les risques posés par les espèces exotiques envahissantes telles que
la lamproie;
-
28 millions de dollars, sur une période de deux ans, contribueront à
l’élaboration d’un plan d’action pour la compétitivité et la durabilité des
océans et 15 millions de dollars annuellement dans le but de décourager la surpêche étrangère dans le nord-ouest de l’Atlantique;
-
90 millions de dollars additionnels, répartis sur une période de cinq ans,
permettront de diriger les évaluations du risque sur la santé et les
recherches et dont l’objectif est de réduire l’exposition des Canadiens à des
substances toxiques.
PROGRÈS ET FAITS
SAILLANTS RELATIFS AU RENDEMENT
Les travaux d’Environnement Canada se sont traduits par des réalisations
importantes au cours de l’exercice 2004-2005. L’orientation environnementale du
budget fédéral de 2005, de même que la publication
Aller de l’avant pour contrer
les changements climatiques : Un plan pour honorer notre engagement de Kyoto
sont des étapes importantes pour l’intégration des considérations
environnementales dans le processus décisionnel du gouvernement.
Le
RPP de 2004-2005 d’Environnement Canada identifie cinq
priorités ministérielles principales, soit :
-
Réduire les incidences de la pollution sur la santé et l’environnement;
-
Aller de l’avant dans le domaine du changement climatique;
-
Conserver l’environnement naturel du Canada;
-
Réduire les risques causés par les phénomènes météorologiques, les
changements environnementaux et d’autres dangers;
-
Mettre en œuvre des politiques, une gestion et une administration
ministérielles efficaces.
La section suivante présente un résumé du rendement
ministériel dans ces domaines. Pour en savoir davantage sur les résultats
réalisés par Environnement Canada au cours de 2004-2005, veuillez consulter la
section 2.
Priorité 1 -- Réduire les répercussions de la
pollution sur la santé et l'environnement
Ai pur
Environnement Canada ne cesse de concentrer ses efforts sur la mise
en œuvre du
Programme fédéral de l’air pur qui est d’une durée de dix ans. En plus de
l’affectation de 120 millions de dollars en 2001, Environnement Canada s’est vu
octroyé 40 millions de dollars, sur une période de deux ans, dans le budget de
2003, ainsi que 15 millions de dollars dans le budget de 2004. Les ressources
obtenues en 2004 sont destinées à la réalisation de l’engagement, cité dans le
discours du Trône, qui consiste à mobiliser les États-Unis en ce qui concerne
les enjeux transfrontaliers. Au
cours de la période visée par le présent rapport
:
-
Les progrès en ce qui a trait à l’Annexe sur l’ozone de l’Accord
Canada-É.-U. sur la qualité de l’air ont été examinés et les deux pays
semblent être en mesure de respecter leurs engagements;
-
Le Canada a réalisé des progrès considérables dans la mise en œuvre de son
cadre réglementaire visant des véhicules, des moteurs et des carburants plus
propres;
-
Les prévisions sur la qualité de l’air sont désormais accessibles dans
toutes
les provinces, respectant ainsi l’engagement de 2001 du gouvernement
qui consistait à mettre en place un programme national de prévisions de la
qualité de l’air et du smog avant la fin de 2004;
-
L’Inventaire national de rejet des polluants (INRP) inclut dorénavant des
renseignements sur les caractéristiques des polluants atmosphériques, un plus
grand nombre de rapports sur le mercure et des renseignements sur les
industries pétrolières et gazières en amont, menant par le fait même à un
accroissement considérable des renseignements disponibles sur les émissions de
polluants atmosphériques. Le nombre d’installations qui produisent des
rapports pour l’INRP est passé de 2 100 en 1999 à plus de 8 000 en 2004.
Substances toxiques et autres polluants
Dans le budget de 2003, Environnement Canada a reçu 75 millions de dollars, sur
une période de deux ans, permettront de préserver la capacité du Ministère à
évaluer et à gérer les substances toxiques, en
collaboration avec Santé Canada.
Cet investissement permet à Environnement Canada de respecter ses obligations en
vertu de la
Loi canadienne sur la protection de l’environnement de 1999 (LCPE de
1999)
. Dans le budget de 2004, le gouvernement a investi 4 milliards de dollars
sur une période de 10 ans, dans le but d’accélérer le processus de remise en
état des sites contaminés. Au cours de la période visée par le présent rapport :
-
Environnement Canada a pris des décisions concernant le classement
préliminaire d’environ 21 000 des 23 000 substances prévues pour juillet 2005.
Le Ministère et Santé Canada ont également évalué les déclarations concernant
768 nouvelles substances;
-
Le Ministère a coordonné la gestion du Plan d’action sur les sites
contaminés fédéraux (PASCF), en collaboration avec le Secrétariat du Conseil
du Trésor, en examinant les propositions et en approuvant le financement de
mesures rapides visant 55 sites fédéraux hautement prioritaires et pour
l’évaluation de 242 autres
sites. Grâce à la mise à contribution des
ressources allouées sur une période de dix ans dans le budget de 2004, tous
les sites fédéraux seront évalués, des mesures correctives ou de gestion des
risques seront prises et les passifs financiers connexes seront efficacement.
-
De nouvelles initiatives réglementaires ont été mises de l’avant, y
compris le projet de loi C-15, Loi modifiant la
Loi de 1994 sur la convention
concernant les oiseaux migrateurs
et la
Loi canadienne sur la protection
de
l’environnement (1999)
, qui a reçu la sanction royale le 18 mai 2005 et le
Règlement sur l’exportation et l’importation des matériaux dangereux qui est
entré en vigueur le 1er novembre 2005.
-
On a procédé à une évaluation de la
LCPE de 1999
et les conclusions de
cette évaluation révèlent notamment que :
-
Environnement Canada s’acquitte de ses obligations en vertu de la
LCPE de
1999.
-
Les réalisations d’Environnement Canada sont appréciables dans la plupart
des secteurs des programmes.
-
Le plein potentiel de la
LCPE de 1999
n’a pas encore été atteint.
-
En 2004, la quantité de rapports ministériels sur la durabilité produits
par les compagnies canadiennes et internationales a augmenté de 75 pour cent
depuis 2001, dépassant ainsi l’objectif d’une augmentation de 50 pour cent
fixé par le Ministère.
-
Amélioration de l’accès public aux renseignements ayant trait aux
substances toxiques, par l’entremise du registre
environnemental de la
LCPE
.
Le nombre d’utilisateurs mensuels du registre est passé de 30 000 en mars 2004
à 90 000 en avril 2005. Plus de 250 documents publics concernant la
LCPE
ont
été ajoutés à la base de données au cours de la même période.
Pour en savoir davantage sur les résultats obtenus par
Environnement Canada relativement à la réduction des répercussions de la
pollution sur la santé humaine et celle de l’environnement au cours de
l’exercice 2004-2005,
veuillez consulter la
section 2.1
.
Priorité 2 -- Aller de l'avant dans le domaine du
changement climatique
Aborder la question du changement climatique est un élément important pour la
compétitivité du Canada et pour la santé et la sécurité des Canadiens. La
réalisation d’objectifs à court et à long terme de réduction durable des
émissions en vue d’aborder avec succès le changement climatique et
d’entreprendre les efforts en
ce sens, accélérera le virage vers la viabilité.
Au cours de la période visée par le présent rapport :
-
Le discours du Trône d’octobre 2004 a réitéré les engagements du Canada
envers le Protocole de Kyoto de manière à produire des résultats durables et à
long terme tout en conservant une économie forte et croissante;
-
On a annoncé dans le budget fédéral de 2005 a annoncé l’investissement
d’environ 2 milliards de dollars dans des mesures visant à aborder le problème
du changement
climatique, y compris 1 milliard de dollars sur une période de
cinq ans pour le Fonds pour le climat et 250 millions de dollars pour la
création d’un Fonds de partenariat pour les initiatives
fédérales-provinciales-territoriales;
-
Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur en février 2005. Le Premier
ministre a annoncé que le Canada sera l’hôte de la 11e Conférence des Parties
(CdP-11) à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique
qui se tiendra du 28 novembre au 9 décembre 2005;
-
La première phase du Projet vert a été lancée le 13 avril 2005 avec la
publication Aller de l’avant pour contrer les changements climatiques : Un
plan pour honorer notre engagement de Kyoto. Le Plan présente des mesures
permettant au Canada de respecter ses engagements envers le Protocole de
Kyoto, tout en intégrant les considérations par rapport au changement
climatique dans la prise de décisions quotidiennes des Canadiens et en
améliorant la compétitivité du Canada au sein d’une économie fondée sur
le
développement durable;
-
Environnement Canada et Ressources naturelles Canada ont procédé
conjointement en 2004 au lancement du Défi d’une tonne pour encourager les
Canadiens à réduire leurs émissions de GES d’une tonne ou d’environ 20 pour
cent en adoptant des mesures d’amélioration de l’efficience énergétique dans
leurs maisons, en réduisant la quantité de déchets qui sont envoyés dans les
sites d’enfouissement, en utilisant les ressources en eau plus efficacement,
en limitant l’utilisation de
leur automobile et en encourant à d’autres moyens
de transport.
Pour en savoir davantage sur les résultats réalisés par
Environnement Canada en ce qui concerne aller de l’avant dans le domaine du
changement climatique au cours de 2004-2005, veuillez consulter la
section 2.1
.
Priorité 3 -- Conserver l'environnement naturel du
Canada
Environnement Canada continue de définir et de promouvoir un
programme sur le
patrimoine naturel en encourageant la conservation, la protection et
l’utilisation durable des ressources naturelles. Au cours de la période visée
par le présent rapport :
-
Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de la Faune, des
Pêches, de l’Exploitation forestière et de l’Aquaculture se sont entendus en
vue de collaborer à l’élaboration d’un cadre de mise en œuvre axé sur les
résultats pour la Stratégie canadienne de la biodiversité;
-
Les ministres ont
approuvé une Stratégie canadienne pour les espèces
exotiques envahissantes. Le budget de 2005 a alloué aux ministères et
organismes fédéraux une somme de 85 millions de dollars, répartie sur une
période de cinq ans, permettant ainsi d’entreprendre la mise en œuvre de la
stratégie;
-
Le gouvernement du Canada a annoncé son engagement à aller de l’avant en
ce qui concerne un Plan d’action pour les océans dans le discours du Trône
d’octobre 2004. Cet engagement a été renforcé grâce à l’affectation de 28
millions de dollars, sur une période de deux ans, dans le budget fédéral de
2005 pour la mise en œuvre de la première phase du Plan;
-
La
Loi sur les espèces en péril (LEP)
est entrée entièrement en vigueur le
1er juin 2004. Sur les 91 espèces soumises par la COSEPAC en janvier 2004, 73
ont été ajoutées à la liste des espèces en péril de la
LEP
. Le premier rapport
annuel au Parlement sur l’administration de la
LEP
a été déposé et couvre la
période couverte entre juin 2003 et
décembre 2004;
-
Le projet de loi C-15, Loi modifiant la
Loi de 1994 sur la convention
concernant les oiseaux migrateurs
et la
Loi canadienne sur la protection de
l’environnement (1999)
visant à accroître la capacité du gouvernement à
aborder le problème de la pollution marine a reçu la sanction royale le 18 mai
2005;
-
Dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en
péril, on a investi 10 millions de dollars dans 165 projets reliés aux
habitats
terrestres et aquatiques;
-
Lancement de RésEau, un portail Web pour le partage, la découverte,
l’accès et l’utilisation de renseignements sur les ressources en eau provenant
des organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, du secteur
bénévole, de l’industrie, du milieu universitaire et d’autres partenaires;
-
Le Programme national sur les indicateurs de la qualité de l’eau en est à
sa première année d’opération;
-
De nouvelles lignes directrices sur la qualité
environnementale ont été
approuvées par le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME);
-
Production de connaissances et de techniques améliorées afin de remettre
en état les sites contaminés, d’améliorer les approches municipales de gestion
des eaux usées et d’élaborer des pratiques viables relativement aux eaux
d’orage urbaines;
-
Environnement Canada, en collaboration avec les gouvernements provinciaux
et territoriaux, a joué un rôle important dans la production du document
intitulé De
la source au robinet : Guide d’application de l’approche à
barrières multiples pour une eau potable saine, publié en juin 2004 par le
CCME. (
http://www.ccme.ca/assets/pdf/mba_guidance_doc_f.pdf
)
Pour en savoir davantage sur les résultats réalisés par
Environnement Canada sur la conservation de l’environnement naturel du Canada au
cours de l’exercice 2004-2005, veuillez consulter la
section 2.2
.
Priorité 4 -- Réduire les risques causé par les
phénomènes météorologiques, les changements environnementaux et d'autres dangers
Environnement Canada travaille en partenariat avec d’autres organismes pour
tenter d’améliorer la capacité des Canadiens à anticiper, atténuer, résister,
s’adapter et à se remettre des phénomènes météorologiques violents et des
dangers connexes en améliorant la rapidité, la précision,
l’utilité et la
satisfaction à l’aide des avertissements. Au cours de la période visée par le
présent rapport :
-
Cinq nouveaux centres de prévision des tempêtes ont été créés, ainsi qu’un
bureau satellite à Winnipeg;
-
Les opérations associées à l’aviation ont été regroupées dans les deux
centres météorologiques du Canada pour le secteur de l’aviation, soit celui de
l’Est et de l’Ouest (Montréal et Edmonton);
-
Un outil de production a été mis en place dans tous les centres de
prévision des tempêtes à la grandeur du pays. Cet outil permet aux
prévisionnistes de se concentrer davantage sur la détermination, la prévision
et à l’émission d’avertissements approfondis par rapport aux phénomènes
météorologiques violents;
-
Trois bureaux nationaux des services (BNS) ont été créés au cours de
l’année 2004-2005, soit à Gander (Terre-Neuve, services maritimes), Rimouski
(Québec, services médiatiques) et Kelowna (Colombie-Britannique, services de
météo routière et pour les secteurs
vulnérables à la température);
-
La mise en œuvre du réseau de radars Doppler est terminée. Ce réseau
constitué de 31 radars couvre 95 pour cent de la population du Canada. Cette
technologie augmente la capacité des prévisionnistes à détecter les phénomènes
météorologiques violents imminents, plus particulièrement en matière d’orages
électriques, de tornades et de crue subite au cours de la saison estivale, et
à en prévenir les Canadiens;
-
Le Ministère a mis en oeuvre un système de mesure du
rendement pour
permettre le suivit des prévisions et des délais connexes aux avertissements;
-
Accroissement de la fiabilité, de la rapidité d’accès et de la précision
des renseignements affichés sur le site Web météorologique d’Environnement
Canada, grâce à l’amélioration de l’infrastructure et de la maintenance du
site. Les visites/sessions ont augmenté de 35 pour cent de 2003-2004 à
2004-2005, soit de 114 millions de visites/sessions à plus de 155 millions;
-
Environnement Canada a contribué à
la mise au point et à la mise en
opération d’un système d’information routière en collaboration avec d’autres
organismes fédéraux, les provinces et le secteur privé;
-
On a fourni sur le Web des analyses interactives des données historiques,
des températures extrêmes et des précipitations pour les périodes et les
régions au Canada identifiées par les utilisateurs. Environ 1,7 million de
pages Web ont été visitées mensuellement au cours de 2004-2005, une
augmentation de 210 pour cent comparativement
à 2003-2004.
Pour en savoir davantage sur les résultats réalisés par
Environnement Canada sur la réduction des risques causés par les phénomènes
météorologiques, les changements environnementaux et d’autres dangers au cours
de l’exercice 2004-2005, veuillez consulter la
section 2.3
.
Priorité 5 -- Politiques efficaces et gestion et
administration ministérielles
Environnement Canada modifie également sa manière de fonctionner et de gérer
pour permettre une meilleure coordination du programme environnemental à la
grandeur du gouvernement et atteindre les objectifs stratégiques qu’il s’est
fixé. Le Ministère a concentré ses efforts afin d’effectuer des changements par
l’entremise d’un programme de gestion visant avant tout à « mettre en place les
structures et les processus de gestion nécessaires pour atteindre les résultats
et exercer un contrôle et une responsabilité.»
Environnement Canada établit une nouvelle architecture de
planification qui offre une base plus solide en matière de responsabilisation,
de mesure du rendement, de processus décisionnel et d’activités. Les bénéfices
de cette approche de planification comprennent particulièrement : un
accroissement de la transparence, une amélioration de l’harmonisation
stratégique, une clarté des rôles et des responsabilités ainsi qu’un cadre pour
la gestion des ressources. Au cours de la période
visée par le présent rapport :
-
Un nouveau cadre stratégique pour la compétitivité et la durabilité de
l’environnement a été approuvé par le comité spécial du Cabinet sur la
durabilité et l’environnement;
-
Environnement Canada a lancé un processus de transformation, créé dans le
but de permettre au Ministère de mieux remplir son mandat qui est d’assurer la
plus grande qualité environnementale pour les Canadiens;
-
Un nouveau système de gouvernance a été élaboré. Il offre les
structures
et les processus nécessaires à la collaboration en matière d’enjeux
stratégiques horizontaux et à des prises de décisions éclairées;
-
Une nouvelle architecture d’activité de programme a été définie pour
présenter plus clairement de quelle manière les activités ministérielles
interagissent entre elles et quelle est leur contribution aux objectifs
stratégiques, ainsi que d’offrir un outil pour la réorientation des efforts
ministériels vers les priorités importantes lorsque nécessaire.
-
Des systèmes et des processus de gestion ont été mis en œuvre afin
d’assurer la conformité avec les politiques, les règlements et les lois, et
afin d’offrir des services complets et équitables, des renseignements
opportuns et des avertissements rapides par rapport aux ressources, aux
résultats et aux contrôles.
-
Un nouveau cadre, intitulé Une stratégie pour les gens, a été créé et
formera le fondement d’une approche intégrée et systématique pour accroître
les efforts collectifs et les talents des
employés.
Pour en savoir davantage sur les résultats réalisés par
Environnement Canada sur la mise en œuvre de politiques efficaces, de fonctions
administratives et de gestion au cours de l’exercice 2004-2005, veuillez
consulter la
section 2.4
.
Conclusion
Ce rapport présente des renseignements qui correspondent et vont
au-delà du
rapport Le rendement du Canada, qui est déposé au Parlement par le président du
Conseil du Trésor. De plus, pour aborder les indicateurs dans des domaines
particuliers relatifs à la qualité de l’air, et qui le sont également dans le
RPP de 2004-2005 d’Environnement Canada, Le rendement du Canada de 2005 a
également rassemblé les thèmes concernant l’économie et l’environnement au sein
d’un même chapitre, reflétant ainsi l’importance donnée aux liens qui unissent
l’économie canadienne et
l’environnement naturel. Cela consiste en un changement
significatif qui renforce les répercussions des modifications sur le contexte
opérationnel global mentionné précédemment.
Tendances environnementales
La science et la surveillance environnementales,
constituent une pierre angulaire en matière de détection et de suivi des
changements écosystémiques et atmosphériques. Le rapport complémentaire
Indicateurs environnementaux : la série nationale d’indicateurs
environnementaux
du Canada 2003 présente une courte série de 13 enjeux appuyés par 50 indicateurs
importants et qui visent à offrir une vue d’ensemble plus large des tendances
environnementales au Canada dans les secteurs d’envergure pour les Canadiens. Un
sommaire des tendances des indicateurs contenus dans ce rapport est publié dans
le rapport annuel du président du Conseil du Trésor au parlement, soit Le
rendement du Canada. Le tableau suivant se fonde sur les renseignements contenus
dans le rapport et démontre
que les tendances relatives à un certain nombre
d’enjeux environnementaux connexes aux priorités d’Environnement Canada sont
mixtes ou continues, et nécessitent des prises de mesure dans tous les secteurs
de la société canadienne.
Le tableau des indicateurs ci-après présente un mélange des
états environnementaux et des mesures concernant les pressions
environnementales. En général, l’état de l’environnement est une mesure de
l’état de l’air, de l’eau, de la terre et des formes de
vie. Selon la plupart
des évaluations, l’environnement canadien se porte très bien, comparé au reste
du monde. Les pressions sur l’environnement correspondent à la mesure des effets
des activités humaines qui peuvent nuire à l’environnement ou aux humains à
travers leur environnement. Par exemple, les émissions et certains types
d’utilisation du sol sont des pressions sur l’environnement. De ce point de vue,
le Canada est rarement parmi les plus performants.
En résumé, on constate que
l’état de notre environnement
est bon mais que nous lui infligeons des contraintes considérables. Le fait est
que le Canada, comparé aux autres nations, comprend une population restreinte
vivant sur un territoire vaste et bien doté (en termes de ressources naturelles
telles que l’eau douce). Cependant, au Canada, les pressions sur
l’environnement, par habitant, sont parmi les plus importantes, en particulier
en matière d’émissions de GES, de consommation énergétique et d’utilisation
résidentielle des
ressources en eau.
Tendances des indicateurs environnementaux au Canada*
Indicateur
|
Tendance
|
Points saillants
|
Qualité de l’air
|
--
|
Concentrations moyennes annuelles dans l’atmosphère urbain,
à la
grandeur du Canada, de dioxyde de souffre (SO2), d’oxydes d’azote
(NOx), de composés organiques volatiles (COV) et de matières particulaires
fines (MP2.5) ont toutes diminué depuis le milieu et la fin des années 1980.
Les concentrations de matières particulaires (MP2.5) ont augmenté depuis
l’an 2000. L’ozone troposphérique, qui avait augmenté depuis le milieu des
années 1990, est resté relativement stable entre 2001 et 2003.
|
Biodiversité
|
↓
|
En mai 2005, la situation de 147 espèces en péril a été
réévaluée. Parmi celles-ci, la situation de 42 espèces s’est aggravée (28,6
pour cent) tandis que 25 espèces (17 pour cent) ont été reclassées dans une
catégorie à moindre risque.
|
Changement climatiques
|
↓
|
Les émissions de GES ont augmenté de 3 pour cent entre 2002
et 2003 et de 24 pour cent depuis 1990. De plus, l’utilisation des
énergies
secondaires a augmenté de 4 pour cent entre 2002 et 2003, et de 22 pour cent
depuis 1990.
|
Substances toxiques dans l’environnement
|
--
|
Au moment de l’adoption de la
LCPE
en 1988, cette liste ne
comportait que neuf substances. On en comptait 52 en 2002, et 70 lors de sa
dernière mise à jour le 9 mars 2005. Nous disposons de données appariées
fiables portant sur 15 substances toxiques et couvrant la période
1995-2000.
Dans le cas des rejets sur place de ces 15 substances, on a noté une
diminution pour 7, très peu de variations pour 3 et une augmentation pour 5
d’entre elles.
Les émissions de mercure dans l’atmosphère ont diminué de 77 pour cent de
1990 à 2000.
Les concentrations de polluants organiques persistants (POP) dans la faune
varient considérablement d’un animal à l’autre et d’un endroit à l’autre au
pays. Les niveaux de contaminants dans les œufs des Cormorans à aigrettes
constituent des
indicateurs de substances toxiques dans l’environnement. On
a observé que la concentration de contaminants dans les oeufs des Cormorans
à aigrettes a diminué depuis le début des années 1970, la plus grande partie
des améliorations ayant été réalisée avant 1990.
|
La consommation d’eau
|
--
|
En 2001, la quantité moyenne d’eau consommée par personne
pour usage résidentiel était de 335 litres par jour – une augmentation de 8
litres comparativement au niveau le plus bas en 1996. Ceci constitue une
amélioration depuis le dernier recensement en 1999, mais demeure encore loin
du niveau le plus bas atteint en 1996 (327 litres par jour).
|
Légende
↑
Tendance à la hausse
-- Aucune tendance définie observée en ce moment (à cause du manque de données
sur les tendances ou des nombreuses mesures démontrant des tendances opposées)
↓ Tendance à la baisse
* les indicateurs et les renseignements sur l’état de
l’environnement ont été extraits de la base d’information sur l’état de
l’environnement d’Environnement Canada. (
http://www.ec.gc.ca/soer-ree/Francais/default.cfm
).
|