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No. de catalogue :
BT31-4/88-2005
ISBN :
0-660-62929-1
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RMR 2004 - 2005
Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire du Canada

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SECTION I - SURVOL

Message du président par intérim

C'est avec plaisir que je présente au Parlement ainsi qu'aux Canadiennes et Canadiens le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire (ci après la Commission) pour l'année 2004 2005. Ce fut certes, depuis notre création encore relativement récente, l'année la plus difficile que nous ayons connue. Nous l'avons passée à examiner presque chaque aspect des opérations de la Commission afin de consolider sa capacité à bien remplir son mandat.

Au cours des 12 derniers mois, la Commission a apporté un large éventail de changements opérationnels. Dans le cadre de cette démarche complexe, elle a établi un nouveau mode de prestation de services, conçu une nouvelle structure de gestion pour assurer une surveillance, mis à niveau sa structure de gestion et sabré considérablement ses coûts de fonctionnement.

En outre, la Commission a réalisé un sondage sur les communications à laquelle plaignants potentiels, membres de la police militaire et des Forces canadiennes, partenaires, médias et autres parties intéressées ont été invités à participer. Nous avons été très heureux du taux de réponse, et nous sommes en train d'analyser les résultats en vue d'élaborer un plan d'action et une stratégie de communication globale.

Durant la période visée, la Commission de la fonction publique a terminé sa vérification des activités de dotation de la Commission d'examen sur une période de trois ans, soit du 1er avril 2001 au 31 mars 2004. Il en est ressorti plusieurs recommandations auxquelles nous nous sommes efforcés de donner suite au cours de 2004 2005, notamment celle d'établir des mesures de rendement fondées sur les valeurs de dotation.

Il convient de noter que, bien que procédant à une restructuration majeure de ses ressources humaines, à la rationalisation de ses finances et au rajustement de ses pratiques de gestion pour améliorer encore son rendement, la Commission est parvenue à donner suite à nombre de ses priorités et a tenu sa plus grande enquête d'intérêt public à ce jour.

Enfin, jamais la Commission n'aurait pu mener à bien autant de dossiers au cours de la dernière année n'eut été des efforts concertés de l'ex présidente et du vice chef d'état major de la Défense qui, ensemble, ont tout mis en œuvre pour resserrer la relation de travail entre l'organisation et le bureau du grand prévôt. Je tiens aussi à souligner le dévouement et le soutien indéfectibles des employés de la Commission, de ses membres à temps partiel, des syndicats et de ses partenaires. Leur souci constant de toujours améliorer nos opérations est incontestablement révélateur de notre nouveau mode de prestation de services - basé, lui, sur l'esprit d'équipe, le fonctionnement multitâche et la souplesse -, et est essentiel à la réalisation de notre mandat.

_____________________
Henry Kostuck
Président par intérim

Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) 2004-2005 de la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire.

Le présent document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes contenu dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004 2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor :

  • Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans le Guide;
  • Il est fondé sur la structure de secteurs d'activité approuvée;
  • Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et précis;
  • Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints avec les ressources et les autorisations consenties;
  • Il fait état de la situation financière d'après les montants des dépenses prévues et approuvées dans le Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.

_____________________
Henry Kostuck
Président par intérim

Renseignements sommaires

Raison d'être de la Commission. Créée par le Parlement, la Commission est chargée d'assurer un examen indépendant, impartial, approfondi et accéléré des plaintes concernant la police militaire des Forces canadiennes ainsi que les plaintes d'ingérence dans les enquêtes de la police militaire.

En remplissant ce mandat et en défendant les principes d'intégrité, d'équité et de transparence, la Commission contribue au professionnalisme de la police militaire, de même qu'à la confiance des Forces canadiennes, du ministère de la Défense nationale et de tous les Canadiens en elle.

Total des ressources financières (en milliers $)

 
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
4,211 4,064 2,985
Total des ressources humaines

 
Ressources prévues Ressources réelles Différence
17 16 1
Résumé du rendement ministériel pour chaque résultat stratégique, priorité et engagement

 
Résultats straté-
giques
2004-2005 Priorités / Engage-
ments
Type Dépenses prévues (en milliers $) Dépenses réelles (en milliers $) Résultats prévus et situation actuelle
1. Accroître la capacité de la Commission à traiter avec célérité et sans formalisme les plaintes dont elle est saisie et à produire des rapports de qualité. 1. Régler les plaintes dont est saisie la Commission avec célérité et sans formalisme dans la mesure où les circonstances et le principe d'équité le permettent. Antérieur et en cours 501 498 Pas encore entiè-
rement atteint
2. Améliorer les processus qui garantiront que tous les rapports répondent aux attentes de haute qualité. Antérieur et en cours 501 416 Entiè-
rement atteint
3. Garantir un service axé sur le client. Antérieur et en cours 501 298 Entiè-
rement atteint
2. Faire connaître davantage la Commission en ce qui concerne sa mission, son mandat, son rôle et les résultats obtenus. 1. Renseigner davantage les principales parties intéressées sur la mission et les services de la Commission. Antérieur et en cours 120 108 Pas encore entiè-
rement atteint
2. Mieux faire connaître le mandat de la Commission en poursuivant ses activités de sensibi-
lisation.
Antérieur et en cours 120 127 Pas encore entiè-
rement atteint
3. L'objectif étant de mieux renseigner le citoyen, améliorer la consultation électronique de l'information concernant la Commission et le processus de traitement des plaintes. Antérieur et en cours 120 107 Entiè-
rement atteint
3. Offrir aux Canadiens des services de qualité en exploitant mieux les techno-
logies et les partenariats offerts et en adoptant des pratiques exemp-
laires.
1. Maintenir ou améliorer la prestation de services et poursuivre la modernisation de la fonction de contrôleur. Antérieur et en cours 644 544 Entiè-
rement atteint
2. Tirer profit d'une collaboration continue avec d'autres petits organismes et adopter des modes novateurs de prestation de services. Antérieur et en cours 644 443 Entiè-
rement atteint
3. Investir prudemment dans la technologie afin de favoriser une approche au service rentable et axé sur les résultats. Antérieur et en cours 644 444 Entiè-
rement atteint

Rendement global du ministère

Au cours de la dernière année, la Commission a pris d'importantes mesures pour améliorer le traitement des plaintes et son mode de fonctionnement quotidien.

Notamment, elle a continué d'améliorer le service au client et exprimé son engagement à poursuivre la modernisation de la fonction de contrôleur. Pour assurer un équilibre entre la charge de travail et la somme des ressources humaines et financières, la Commission a établi un nouveau mode de prestation de services basé sur l'esprit d'équipe, le fonctionnement multitâche et la souplesse; elle a conçu une structure de gestion pour surveiller ce nouveau mode; et elle a déterminé en quoi devrait consister la culture de l'organisation.

Dans le cadre du processus de planification, la Commission a mis en œuvre son plan d'action pour la modernisation de la gestion, lequel a favorisé l'adoption et la publication de son plan d'activité au début 2004-2005, lui permettant ainsi de se conformer à toutes les exigences de reddition de comptes. Le plan d'action impliquait en outre un exercice de planification stratégique à l'échelle de l'organisation afin de fignoler les priorités actuelles ou d'en établir de nouvelles.

De plus, la Commission a pris des mesures pour accroître l'efficacité et la rentabilité de sa technologie de l'information (TI). À la suite d'un examen de Conseils et Vérification Canada, elle a pu en effet rationaliser davantage sa structure TI et ainsi économiser beaucoup de temps, d'effort et d'argent.

Renseignements généraux

Surveillance et examen des plaintes, et enquête sur celles ci

Le mandat de la Commission consiste à surveiller et à examiner les plaintes relatives à l'inconduite des membres de la police militaire dans l'exercice de leurs fonctions de nature policière et à traiter les plaintes d'ingérence dans les enquêtes de la police militaire. S'il l'estime préférable dans l'intérêt public, le président peut faire tenir une enquête par la Commission et, si les circonstances le justifient, convoquer la tenue d'une audience pour enquêter sur la plainte d'inconduite ou d'ingérence.

La fonction de surveillance de la Commission est nécessaire pour garantir la transparence du processus de traitement des plaintes et pour appuyer le pouvoir du président de faire en sorte que la Commission assume la responsabilité d'enquêter sur des plaintes d'inconduite à tout moment au cours du processus, s'il l'estime préférable dans l'intérêt public. Ce pouvoir d'assumer la responsabilité d'enquêter sur des plaintes d'inconduite s'applique même dans les cas de retrait d'une plainte.

Le grand prévôt des Forces canadiennes est tenu d'aviser la présidence de la Commission :

  • lorsqu'une plainte d'inconduite est reçue et où en est le dossier 60 jours plus tard, puis tous les 30 jours. Le grand prévôt est en outre tenu de donner à la présidence les résultats de toutes les enquêtes ultérieures relatives à la plainte;

  • lorsqu'une plainte est réglée à l'amiable.

Dans tous les cas, y compris ceux où le grand prévôt détermine qu'une plainte d'inconduite ne justifie pas la tenue d'une enquête ou qu'il est préférable pour cette plainte de recourir à une autre partie de la Loi sur la défense nationale ou à une autre loi du Parlement, le grand prévôt doit aviser les plaignants de leur droit de demander à la Commission de réviser la décision relative à leur plainte.

Conclusions et recommandations de la Commission

La Commission expose des conclusions et des recommandations susceptibles de censurer le comportement personnel de ceux qui ont fait l'objet de la plainte. Toutefois, ces conclusions et recommandations ont d'abord et avant tout pour objet de corriger les situations qui sont à l'origine des plaintes afin d'empêcher une récurrence. Par le passé, les recommandations de ce genre ont directement entraîné des améliorations spécifiques aux politiques, aux procédures et à la formation de la police militaire.

Si la personne examinant les conclusions ou recommandations de la présidence décide de ne pas y donner suite, elle doit en expliquer les raisons à cette dernière ainsi qu'au ministre de la Défense nationale.

Points saillants

Nombre de cas en 2004

Le tableau suivant constitue une représentation schématique du nombre de cas présentés à la Commission en 2004.

  2004
Surveillance des plaintes d'inconduite 46
Demande de révision de plaintes d'inconduite 8
Plaintes d'ingérence 2
Enquêtes ou audiences d'intérêt public 2

Au cours de l'année civile 2004, la Commission a surveillé la décision du grand prévôt relativement à 46 plaintes d'inconduite et a reçu huit demandes de révision de plaintes d'inconduite qui avaient fait l'objet d'une enquête par les Normes professionnelles. Deux plaintes d'ingérence ont été déposées durant la même période. Il convient surtout de signaler que la Commission a mené à bien sa plus grande enquête d'intérêt public à ce jour en ce qui concerne deux plaintes d'inconduite.

Depuis la création de la Commission, les autorités militaires ont accepté 70 % des recommandations faites par la présidence. Environ 62 % ont été mises en œuvre.

Ressources humaines

Au cours du dernier exercice, la Commission s'est employée à améliorer ses processus de gestion des ressources humaines, par exemple en amorçant une vaste consultation des syndicats pour consolider le comité patronal-syndical, ainsi qu'en modernisant et en élaborant des politiques. Grâce au soutien indéfectible des syndicats, la Commission a pu appliquer celles ci avant la date limite (le 1er avril 2005).

La Commission de la fonction publique (CFP) a terminé sa vérification de la Commission en octobre 2004. Cette dernière a fait de la mise en œuvre des recommandations formulées une priorité, et avant la fin de la période visée, toutes étaient en place.

Mesures du rendement

La Commission a continué d'établir des mesures du rendement ainsi que d'élargir l'application de celles ci et du cadre de gestion à tous les aspects de ses activités. Le sondage sur les communications réalisé à la fin de l'exercice est censé fournir à la Commission de précieuses données qui lui permettront d'établir des objectifs et des indicateurs de rendement.

Examen quinquennal de la Loi sur la défense nationale

Même si l'examen de la Loi sur la défense nationale a été mené à bien en 2003 2004, la Commission a continué de répondre et de fournir de la rétroaction à l'égard des recommandations faites par l'autorité d'examen. De même, à toutes les étapes de l'examen, elle a communiqué l'information demandée dans les délais fixés.

Les risques, les défis et les solutions possibles

Bien que la Commission demeure surtout concentrée sur les résultats, il est difficile à maints égards d'évaluer son rendement. Dans certains cas, le résultat est très évident. Ainsi, au cours d'une enquête sur une plainte, la présidence pourra remarquer qu'une procédure particulière de la police militaire pose des problèmes. Grâce à une recommandation subséquente de la présidence, des modifications pourront être apportées à la procédure de façon à l'améliorer. Ainsi, une contribution permanente est apportée en vue de rehausser le professionnalisme de la police militaire du Canada.

D'autres résultats sont moins évidents dans l'immédiat. Par exemple, il est difficile, sinon impossible, d'évaluer l'incidence des conclusions de la présidence dans le cadre d'une enquête sur une plainte d'ingérence. Une telle évaluation ne pourrait être possible sans des données recueillies pendant plusieurs années.

Un autre défi auquel la Commission doit faire face, et qui constitue une particularité de son milieu opérationnel, réside dans le manque de contrôle sur le nombre de cas reçus et la complexité de ceux-ci. Par conséquent, elle doit gérer ses activités de manière à composer de façon rentable avec les fluctuations des plaintes. Grâce à la mise en oeuvre d'un nouveau mode de prestation de services au cours de la dernière année, la Commission a mis en place des fonds de dépenses imprévues afin de garantir la disponibilité, à un coût abordable, de ressources nécessaires lorsque le nombre de plaintes dépasse la capacité interne de la Commission à traiter chaque plainte de manière exhaustive, équitable et opportune.


 
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