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No. de catalogue :
BT31-4/51-2005
ISBN :
0-660-62881-3
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RMR 2004 - 2005
Office national du film du Canada

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SECTION I - MESSAGES

Message de la ministre

Ministre du Patrimoine canadien et
Ministre responsable de la Condition féminine
Logo Ministre
Ottawa, Canada
K1A 0M5
Minister of Canadian Heritage and
Minister responsible for Status of
Women

Liza Frulla À titre de ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable de la Condition féminine, je suis fière de présenter au Parlement et à la population canadienne le Rapport ministériel sur le rendement (2004-2005) de l’Office national du film du Canada (ONF). Ce rapport explique en détail de quelle façon l’ONF a atteint ses buts et ses objectifs au cours de la dernière année et souligne sa participation à l’édification d’un Canada plus cohésif et créatif.

Élément essentiel du portefeuille du Patrimoine canadien, l’ONF est un centre unique de création qui travaille à mieux faire connaître et comprendre les réalités culturelles et sociales de notre pays en présentant des oeuvres audiovisuelles canadiennes originales et audacieuses. L’ONF appuie la formation des cinéastes de la relève et encourage la participation d’artistes issus des communautés autochtones et des diverses communautés culturelles.

Je suis heureuse de pouvoir compter sur l’appui et l’engagement de sociétés d’État et d’organismes ministériels, comme l’ONF, pour assumer les responsabilités de ce portefeuille. Ces organismes contribuent à favoriser la vitalité culturelle de nos communautés, à préserver notre patrimoine multiculturel, à mettre en valeur nos langues officielles, à assurer l’égalité des chances pour tous les Canadiens et Canadiennes et à renforcer la souveraineté culturelle du Canada.

Ensemble, nous faisons en sorte que les citoyens et citoyennes de tous âges puissent mettre à profit leur génie créateur, leur talent et leurs compétences au bénéfice de la société tout entière. Ensemble, nous travaillons à faire du Canada un pays prospère, qui se démarque par sa diversité, son dynamisme culturel et son esprit d’innovation.

 

Liza Frulla

 

Message du commissaire

Pour les Canadiens et Canadiennes, l’Office national du film du Canada (ONF) représente un pilier culturel essentiel qui témoigne des particularités de notre société par la voie de la production et la distribution d’œuvres audiovisuelles, et qui les fait connaître ici et ailleurs dans le monde. J’ai souvent la chance de rencontrer des hommes et des femmes de partout au pays qui me racontent leur ONF, comment cette institution les a marqués hier, et comment elle le fait aujourd’hui. Au-delà de ces souvenirs personnels, l’Office national du film du Canada s’inscrit dans le paysage canadien en proposant des films socialement et culturellement pertinents qui rendent compte de notre richesse et de notre diversité, passées et présentes.

En ma qualité de commissaire du gouvernement à la cinématographie et de président de l’ONF, je suis extrêmement fier des résultats que nous avons atteints jusqu’ici dans la mise en œuvre du Plan stratégique 2002-2006. Nous obtenons des résultats tangibles, assurant ainsi à l’ONF la place qui lui revient dans l’industrie, dans la vie de la population canadienne et dans son rôle public. En 2004-2005, nous nous sommes concentrés sur les activités suivantes : 1) programmer des productions importantes, distinctives et innovatrices qui abordent des enjeux de société dont la population canadienne fait grand cas; 2) faire œuvre de pionnier sur les plans créatif et technique par des films d’animation; 3) rayonner dans les communautés; 4) saisir des opportunités de partenariat; 5) aider les nouveaux talents susceptibles de donner aux Canadiens et Canadiennes une voix qui leur est propre et de transmettre les valeurs canadiennes au pays et à l’étranger.

La transition aux technologies du numérique et de la haute définition est une réalité maintenant bien implantée qui n’a pas échappé à l’ONF. En effet, l’organisme s’est longuement préparé à cette révolution technologique en établissant des partenariats fructueux avec le milieu de la recherche universitaire et le secteur privé. Ces dernières années, l’ONF a aussi rempli son rôle de fer de lance de l’innovation car, anticipant le virage numérique, il s’est voué à la recherche sur la qualité de l’image, sur l’accès à celle-ci et sur sa diffusion.

Même si l’ONF rejoint déjà la population canadienne par la télévision, par Internet, par les écoles et les universités, par les bibliothèques et les médiathèques ayant pignon sur rue, par ses projections dans les centres communautaires, par ses ateliers de maître et ateliers divers ainsi que par ses activités spéciales, il se veut encore plus présent pour mieux se rapprocher des Canadiens et Canadiennes. À cette fin, l’Office national du film du Canada a redoublé d’efforts pour permettre à la population d’accéder à ses films. L’an dernier, il a poursuivi son travail en visant le développement d’un réseau de cinéma numérique (e-cinéma) afin de mettre la technologie numérique au service de la population, en créant un nouveau réseau de distribution à contenu diversifié, lequel atteindra toutes les régions, même les plus reculées du Canada, et ce, à moindres coûts. Compte tenu de sa collection de films, de sa méthode de gestion des actifs numériques, de sa connaissance du marché canadien et de ses compétences de pointe, l’ONF s’avérera ainsi un acteur de premier plan pour explorer, en partenariat avec le secteur privé, les façons de mettre en œuvre ce moyen innovateur pour rejoindre les auditoires d’un bout à l’autre du pays.

L’ONF est impatient de poursuivre sur sa lancée et de contribuer au renforcement du capital social au pays par la mise en œuvre de sa vision : créer et diffuser des films produits dans l’intérêt national. Ce plan ambitieux profite et profitera aux Canadiens et Canadiennes en leur offrant des films qui contribueront à mieux leur communiquer le Canada et le monde. Qui plus est, ce plan met en valeur la formation et l’affirmation des créateurs de la relève issus de diverses cultures, la contribution à la durabilité et à la stabilité de l’industrie canadienne du cinéma et de la télévision et le renforcement du rayonnement culturel du Canada à l’échelle internationale.

 

 

Jacques Bensimon
Commissaire du gouvernement à la cinématographie et
président de l’Office national du film du Canada

 

 

Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport sur le rendement de 2004-2005 de l’Office national du film du Canada.

Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

  • Il est conforme aux exigences particulières de reddition de comptes décrites dans le guide.
  • Il est fondé sur l’Architecture d’activités de programme approuvée du ministère.
  • Il présente des renseignements uniformes, complets, équilibrés et précis.
  • Il offre un modèle de responsabilisation pour les résultats atteints avec les ressources et les autorités allouées.
  • Il fait état des sommes qui ont été allouées et approuvées dans le Budget des dépenses et les Comptes publics du Canada.

 

 

Maryse Charbonneau
Directrice, Administration


SECTION II - SURVOL

Renseignements sommaires sur l’ONF

Raison d’être de l’ONF

Mandat  – L’Office national du film du Canada a pour mandat de «  susciter et promouvoir la production et la distribution de films dans l’intérêt national, et notamment de   :

  • produire et distribuer des films destinés à faire connaître et comprendre le Canada aux Canadiens et aux autres nations, et promouvoir la production et la distribution de tels films;
  • faire des recherches sur les activités filmiques et en mettre les résultats à la disposition des personnes faisant de la production de films;
  • conseiller le gouverneur en conseil en matière d’activités filmiques;
  • remplir, en matière d’activités filmiques, les autres fonctions que le gouverneur en conseil peut lui assigner ».

Mission  – La mission de l’ONF, conformément au Plan stratégique 2002-2006, consiste à produire et distribuer des œuvres audiovisuelles distinctives, audacieuses et pertinentes qui reflètent la diversité culturelle et qui présentent au Canada et au monde un point de vue authentiquement canadien.

L’ONF est un organisme intégré de production et de distribution qui détient une imposante collection de films, un laboratoire de conservation, ainsi que des installations de postproduction et de recherche et développement à son bureau central, à Montréal. Le service des relations gouvernementales exerce ses activités à partir d’Ottawa, tandis que les directions Communications et Développement des réseaux, Distribution, Relations d’affaires et Services juridiques, Planification, évaluation et vérification, Ressources humaines et Administration sont majoritairement situées à Montréal.

L’ONF est un centre de création d’œuvres audiovisuelles unique en son genre. Ses œuvres sont produites dans les deux langues officielles. L’Office national du film du Canada possède des centres de production à Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Montréal, Moncton et Halifax, un bureau de production à Québec et deux centres de consultation, dont un à Montréal et l’autre à Toronto.

Avantages pour la population canadienne et pour le monde

L’ONF offre aux Canadiens et aux Canadiennes un regard innovateur et engagé sur les réalités canadiennes et mondiales. Il contribue au rapprochement des individus de notre société en offrant des perspectives différentes qui témoignent de notre diversité et de notre richesse culturelle. Cette diversité de perspectives, l’ONF la porte partout au Canada, par l’entremise des salles de cinéma, de la télévision, d’Internet, des bibliothèques publiques et des salles de classes. L’Office national du film du Canada tisse des liens qui nous unissent et qui nous rassemblent. Il informe la population canadienne des grands enjeux sociaux de notre époque.

L’ONF permet à de nouvelles voix de s’élever en faisant la promotion de talents émergents et en offrant à ses créateurs des outils technologiques nouveaux. Non seulement l’Office national du film du Canada favorise-t-il l’émergence et l’incubation de talents de même que la diversité des contenus, mais il se veut également un partenaire incontournable auprès de l’industrie canadienne du cinéma et de la télévision. Riche d’une expertise reconnue, l’ONF accompagne ses collaborateurs à travers ses activités et son savoir-faire : la production d’œuvres audiovisuelles pertinentes sur le plan social et culturel, une distribution de ses produits aussi largement que possible au Canada et à l’étranger, l’accès aux œuvres audiovisuelles et développement des réseaux qui favorisent l’engagement citoyen et l’apprentissage continu, la recherche et le conseil visant à faire progresser l’art et la science du cinéma.

Par ailleurs, l’ONF coproduit régulièrement avec des partenaires internationaux afin de se renouveler sur le plan créatif et d’élargir ses auditoires. Il cherche activement à conclure des partenariats et des ententes qui favorisent le partage du savoir et le rayonnement de l’institution. Il distribue également ses productions dans plusieurs marchés et territoires. Afin d’optimiser ses occasions d’affaires, l’Office national du film du Canada développe des partenariats avec les grandes collections d’archives. En plus, il acquiert les droits de distribution sur de nombreuses productions privées, pour son plus grand bénéfice et celui de ses partenaires extérieurs. Enfin, l’ONF s’associe à certains festivals internationaux de grande envergure pour que ses productions profitent de la meilleure vitrine ici et ailleurs.

Total des ressources financières de l’ONF en 2004-2005 (en milliers de dollars)
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
63 682 $ 66 876 $ 64 910 $
Note : Les données financières sommaires ci-dessus comprennent trois montants qui représentent :

  • les dépenses nettes prévues de l’exercice (dépenses prévues);
  • les dépenses nettes prévues de l’exercice auxquelles sont ajoutés les crédits supplémentaires que le Parlement a jugé bon d’accorder à l’ONF en fonction de changements dans les priorités et d’activités imprévues (Total des autorisations). En 2004-2005, les autorisations totales comprennent les sommes additionnelles reçues pour couvrir les initiatives et les programmes spéciaux tels que les activités en ligne, le programme PICLO, le Fonds Mémoire canadienne, le programme DÉCLIC ainsi que les fonds reportés de l’année précédente. Des crédits ont été retirés pour l’Initiative de réaffectation du gouvernement;
  • le total des dépenses nettes réellement encourues durant l’exercice (Dépenses réelles).

Total des ressources humaines de l’ONF
Prévues Autorisations R éelles
510 510 507

 


Rendements global de l’ONF

Résumé du rendement de l’ONF pour chaque résultat stratégique, priorité et engagement

Résultats stratégiques 2004–2005
Priorités/ Engagements
Type Dépenses prévues Dépenses réelles Résultats prévus et situation actuelle
1. Des œuvres audiovisuelles pertinentes, excellentes et innovatrices pour aider la population canadienne à mieux comprendre le Canada et le monde. 1. Rendre la programmation de l’ONF globalement plus pertinente pour les Canadiens et Canadiennes d’aujourd’hui. Permanent 44 610 $ 45 166 $ Voir la partie III – p. 22-35
2. Placer l’innovation à l’avant-plan. Permanent
3. Promouvoir l’expression de la diversité culturelle et des points de vue autochtones. Permanent
2. Des œuvres audiovisuelles accessibles et une image de marque reconnue par les publics canadiens et étrangers. 1. Renforcer l’ONF pour qu’il se rapproche des Canadiens et Canadiennes. Permanent 12 000 $ 12 945 $ Voir la partie III - p. 37-48
2. Établir de mécanismes favorisant l’accès aux productions de l’ONF, le dialogue à leur sujet et des relations plus étroites avec le public. Permanent
3. Veiller à assurer l’accessibilité de la collection de l’ONF et la préserver pour les générations futures. Permanent
4. Accroître les recettes tirées de l’exploitation de la collection de l’ONF et optimiser les occasions de vente. Permanent
3. Une organisation gérée de manière efficiente. 1. Gérer les ressources de manière efficace et efficiente. Permanent 7 072 $ 6 799 $ Voir la partie IV – p. 49-55
2. Améliorer la responsabilisation, les pratiques commerciales et les systèmes d’information. Permanent

Note : Ce tableau correspond à l’approche par résultats stratégiques et non selon la nouvelle Architecture d’activités de programme, conformément aux directives du Secrétariat du Conseil du Trésor.

 

 

Contexte de l’Office national du film du Canada


1. Description des activités de l’ONF

L’Office national du film est une agence gouvernementale active dans le champ d’activité culturel et il se rapporte au Parlement, par l’entremise de la ministre du Patrimoine canadien. Le gouverneur en conseil nomme le conseil d’administration de l’Office national du film du Canada et son président, le commissaire du gouvernement à la cinématographie.

L’ONF, par son mandat, intervient dans un certain nombre de champs d’activité : la production, la distribution, l’accessibilité, le développement de réseaux et la recherche-conseil.

Par ailleurs, en 2004-2005, le gouvernement fédéral, par l’entremise du Secrétariat du Conseil du Trésor, a mis de l’avant l’établissement par tous les ministères fédéraux et leurs agences d’une Architecture d’activités de programme (AAP) qui dresse l’inventaire des programmes et des activités de ceux-ci. Dans ce contexte, l’ONF a développé sa propre AAP.

Le rendement de l’ONF pour 2004-2005 est rédigé sur la base de son AAP. On retrouve ci-dessous un tableau de concordance et des explications pour montrer, de façon claire et concise, les changements de la structure de rapport relativement aux engagements et résultats énoncés dans le Rapport sur les plans et les priorités 2004-2005.

RPP 2004-2005 RMR 2004-2005 (selon l’AAP)
Résultats stratégiques Activités de programme
1. Des œuvres audiovisuelles pertinentes, excellentes et innovatrices pour aider la population canadienne à mieux comprendre le Canada et le monde. 1. Production d’œuvres audiovisuelles.
2. Des œuvres audiovisuelles accessibles, et une image de marque reconnue par les publics canadiens et étrangers. 2. Distribution d’œuvres audiovisuelles.
3. Accès aux œuvres audiovisuelles et développement des réseaux.
3. Une organisation gérée de manière efficiente. Ce résultat n’est pas reflété dans l’AAP de l’ONF. Elle est un résultat qui sous-tend l’ensemble de nos activités.
  4. Services de recherche-conseil.

Performance de l'ONF

2004-2005
(en milliers de $) Activité 1 Activité 2 Activité 3 Activité 4 Total des autorisations
Production Distribution Accessibilité Recherche
Dépenses prévues 49 120 491 11 404 2 667 63 682
Total des autorisations 50 481 491 12 353 3 551 66 876
Dépenses réelles 46 891 1 913 12 325 3 781 64 910

Activité de programme 1. Production d’œuvres audiovisuelles (correspond au résultat stratégique 1 du RPP 2004-2005)

Production : Bâtir un capital social en encourageant l’engagement citoyen

Le mandat principal de l’ONF consiste à élaborer, développer, produire et diffuser des œuvres audiovisuelles pertinentes et distinctives qui témoignent des grands enjeux sociaux d’ici et d’ailleurs, de la diversité et de la richesse des communautés du pays pour le plus grand bénéfice des Canadiens et des Canadiennes de tous les âges. Les œuvres documentaires et d’animation produites par l’Office national du film du Canada utilisent des technologies innovatrices et des formats de production variés. Elles sont des outils d’accroissement des connaissances, d’éducation, d’innovation sociale et d’engagement citoyen. De plus, l’ONF joue un rôle important dans la découverte, le perfectionnement et l’encadrement des talents créateurs.

Marketing : Engager le citoyen canadien

En complément de ses activités de rayonnement, par le marketing de ses productions et par ses partenariats, l’ONF veut jouer un rôle central dans la promotion de l’engagement des citoyens au sein de leur collectivité respective. Le marketing consiste à rejoindre les collectivités canadiennes et à les inviter à participer à des lancements où elles peuvent voir des films et en débattre.

Appui aux cinéastes : encourager le talent actuel et prometteur

En mettant en œuvre de nombreux programmes et projets de perfectionnement, l’ONF découvre et encourage le talent, consolide le cinéma canadien et favorise l’expérimentation. Son soutien aux cinéastes canadiens se traduit par tout un éventail d’activités offertes à l’échelle du pays.

La technique et l’innovation : un savoir-faire reconnu et une recherche constante d’excellence

L’ONF, depuis sa création, contribue au développement de nouvelles technologies dans le domaine de l’audiovisuel. Le savoir-faire de son personnel technique est reconnu par tous et fait l’envie de nos partenaires d’ici et d’ailleurs. L’excellence de ce secteur nous permet d’accompagner nos nombreux collaborateurs dans leur recherche cinématographique, que ce soit en production, en distribution ou pour l’accessibilité à notre collection. De plus, il nous permet d’aider les nouveaux talents à acquérir une expertise durable et essentielle à leur développement. Par ailleurs, nous collaborons avec des établissements de recherche afin de développer l’art et la science du cinéma.

Le marché international : s’ouvrir au monde

L’ONF produit régulièrement avec des partenaires d’ailleurs afin de profiter de la créativité et du savoir-faire internationaux. Ces collaborations nous permettent d’élargir nos auditoires. L’Office national du film du Canada distribue également ses productions et ses acquisitions dans plusieurs marchés et territoires. Afin d’optimiser ses occasions d’affaires, l’Office national du film du Canada développe des partenariats avec, notamment, les grandes collections d’archives. Ces partenariats profitent à la fois à l’ONF et à ses collaborateurs pour leur plus grand bénéfice mutuel. Enfin, l’ONF s’associe à certains festivals internationaux de grande envergure pour que ses productions profitent de la meilleure vitrine ici et ailleurs.

Activité de Programme 2. Distribution d’œuvres audiovisuelles (correspond au résultat stratégique 2 du RPP 2004-2005)

Distribution : une collection grandissante accessible à tous les Canadiens et les Canadiennes

Forte de plus de 10 000 titres, la collection de films de l’ONF est distribuée à travers tous les réseaux de distribution jugés appropriés afin de rejoindre ses différentes clientèles d’ici et d’ailleurs. Les activités de distribution incluent notamment la vente directe de sa collection par l’entremise d’agents de vente au Canada, aux États-Unis et en Europe, de boutiques Internet et d’un centre d’appels. Elles comprennent également l’acquisition de productions complémentaires. Par ailleurs, l’Office national du film du Canada vend à ses partenaires de l’industrie du cinéma et de la télévision des plans d’archives et des extraits de films. Par ses activités de distribution l’ONF développe des rapports de coopération stratégique.

Activité de programme 3. Accès aux œuvres audiovisuelles et développement des réseaux (correspond au résultat stratégique 2 du RPP 2004-2005)

Communications et réseaux : un rayonnement accru, une image de marque reconnue et une collection inscrite dans le temps

Les activités d’accès et de rayonnement rendent disponibles aux Canadiens et Canadiennes des ressources médiatiques pertinentes favorisant leur engagement citoyen et leur apprentissage continu. Par ailleurs, certaines activités d’accès et de rayonnement consistent à assurer en permanence l’accès à la collection de l’ONF et à la rendre plus accessible aux générations futures. De même, l’Office national du film du Canada prend les mesures nécessaires afin de préserver sa collection et la rendre accessible à tous. Cet accès se fait par l’entremise de son site Internet, de ses centres de consultation de Montréal et de Toronto et par sa cinémathèque en ligne. L’ONF favorise ainsi l’accès au savoir et les compétences médiatiques pertinentes pour les Canadiens et Canadiennes. Ces activités servent à créer et maintenir des relations permanentes et profondes dans les collectivités canadiennes.

Ces relations visent également le milieu de l’éducation. L’ONF investit temps et efforts dans l’accès aux ressources pédagogiques sous forme d’ateliers de formation ou d’outils d’étude. Fort d’une expertise recherchée, l’Office national du film du Canada présente des classes de maître sur le documentaire et l’animation aux professionnels du cinéma, aux étudiants universitaires ou bien aux membres intéressés du public.

Activité de programme 4. Services de recherche et de conseil (ne correspond pas à un résultat stratégique du RPP 2004-2005)

Dans le cadre de l’activité « recherche », l’ONF entreprend et commande des recherches, conseille le gouvernement, offre des services-conseils, partage les connaissances et le prototypage, collabore aux essais bêta d’activités créatrices et de technologies. Ces activités visent à faire progresser la connaissance dans le domaine de l’art et de la science du cinéma.

2. Le milieu de l’audiovisuel canadien et mondial

Le milieu de l’audiovisuel tant au Canada qu’ailleurs dans le monde fait face à des défis importants.

Évolution du contexte documentaire

Au Canada comme ailleurs dans le monde, la production documentaire, et particulièrement son financement et sa distribution, sont l’objet de pressions importantes, et ce, malgré le regain de popularité dont jouit ce genre cinématographique, particulièrement en salle. À ce titre, selon Profil 2005 1 , le genre documentaire représente 14 % des productions canadiennes portant visa (247 millions de dollars) et il est en baisse de 8 % sur l’année précédente.

Les documentaires d’opinion abordent des enjeux de société essentiels. Malheureusement, ce genre ne reçoit pas l’attention qu’il devrait auprès des télédiffuseurs. Par ailleurs, les producteurs recourent de plus en plus et en plus grande proportion à l’aide du financement public, particulièrement dans le genre documentaire, et la moyenne de celui-ci oscille autour de 35 % 2 .

Devant les difficultés de financer de tels projets, les producteurs privés les délaissent ou s’associent à l’Office national du film du Canada afin que « la créativité, la diversité et la conscience sociale ne soient pas sacrifiées sur l’autel de la rentabilité 3 .» Dans un environnement d’affaires semblable, l’ONF joue un rôle stabilisateur important. Rappelons d’ailleurs la seconde réponse du gouvernement du Canada au rapport du comité permanent du Patrimoine canadien, dans laquelle on peut lire : « L’ONF est un organisme clé pour la production et la distribution de films et autres œuvres audiovisuelles, qui reflètent la réalité culturelle et sociale du Canada 4 . »

L’ONF fait des documentaires d’opinion une de ses priorités, car la population veut voir des films qui l’aident à mieux comprendre les enjeux présentés sous divers points de vue 5 .

Se faire voir et entendre de nos publics dans le format de leur choix : un défi constant

La multiplication des choix offerts à nos différents publics rend le travail de l’ONF plus difficile que jamais. Nous sommes en compétition directe avec une variété importante de produits culturels et éducatifs. Cela est particulièrement vrai du marché télévisuel canadien. Nous observons depuis quelques années une fragmentation des auditoires et un marché encombré par une offre vaste et séduisante pour des diffuseurs avides de cotes d’écoute.

Malgré cette fragmentation et la compétition à laquelle l’Office national du film du Canada doit faire face, les documentaires continuent d’attirer les téléspectateurs; certains, exceptionnels, ont été vus par plus d’un million de personnes 6 . Une statistique semblable démontre bien que l’ONF doit continuer à produire ce genre de films qui trouvent un écho auprès de la population canadienne. La couverture non dupliquée des productions de l’ONF diffusées sur les chaînes canadiennes en 2004- 2005 a été supérieure à 8,5 millions de téléspectateurs, soit une légère diminution par rapport à l’année précédente. Dans un environnement d’affaires où la concurrence est forte, nos productions et nos coproductions ont su se tailler une place enviable au cœur de l’univers télévisuel du Canada.

Afin de remplir son mandat, il importe également à l’Office national du film du Canada d’offrir à ses publics des productions dans un format qui leur convient. À la fois une source de possibilités infinies et de défis logistiques importants, la numérisation du contenu de notre collection et de nos nouvelles productions a été une priorité pour l’ONF durant l’année 2004-2005. Par ailleurs, si l’Office national du film du Canada s’engage résolument sur la voie de la production numérique, il n’en demeure pas moins que la conversion du système de télédiffusion canadien dans ce format demeure un défi.

Dans ce contexte, l’ONF prend note, comme l’a souligné le gouvernement du Canada, que le ministère du Patrimoine canadien collaborera avec d’autres ministères, organismes et intervenants pour clarifier la politique et les objectifs, repérer les lacunes et contribuer à l’élaboration d’un plan de transition au numérique 7 . L’ONF se réjouit à l’idée d’examiner ces questions avec le gouvernement pendant la période de planification.

3. Principaux partenaires

Partenaire et collaborateur sur tous les plans : synergie, créativité et optimisation

L’ONF a continué à forger des partenariats stratégiques avec des maisons de production et de distribution du secteur privé canadien et avec des diffuseurs publics afin de coproduire, diffuser et distribuer nos films. À l’échelle internationale, l’ONF s’est assuré de former des alliances en vue de maximiser les synergies potentielles et d’accroître les ventes et les revenus.

Nos collaborations en production nous ont fait participer à 57 coproductions en 2004-2005. Des projets tels que la coproduction oscarisée Ryan , le long métrage documentaire en haute définition Le prix de la paix ou, enfin, Duhamel, Adrenaline Rush , sont autant d’exemples de coproductions qui nous ont permis de mettre en commun nos ressources financières, notre expertise technique et notre savoir-faire créatif.

Nos partenariats avec des collaborateurs étrangers se sont poursuivis en 2004-2005. Nous avons accentué notre collaboration avec plusieurs diffuseurs, notamment NHK, au Japon, et France 2. Le World Documentary Fund, en collaboration avec la BBC et le UK Film Council, se poursuit avec la coproduction de Diameter of the Bomb et la sortie en salle de Game Over : Kasparov and the Machine . Ponctuellement, d’autres projets s’ajouteront lorsque des occasions intéressantes se présenteront.

L’ONF participe également à plusieurs festivals, non seulement en soumettant des films, mais également en collaborant à la réussite de ces événements. Ainsi, l’ONF a été un fer de lance du premier Sommet sur les politiques régissant le documentaire, lors de Hot Docs, à Toronto, en mai 2004. Ce sommet doit également se répéter au cours des prochaines années. Par ailleurs, l’Office national du film du Canada lancera, en mai 2005, en collaboration avec le Festival de Cannes, le prix Norman-McLaren pour le gagnant de la Palme d’or du meilleur court métrage.

Pour assurer la meilleure distribution possible de nos actifs audiovisuels dans tous nos marchés et nos territoires d’activité, nous avons également poursuivi et développé des partenariats avec National Geographic et Gaumont Pathé pour la commercialisation de nos plans d’archives et de nos extraits de films.

Le monde l’éducation

De plus, dans le milieu de l’éducation, l’ONF favorise l’établissement de liens étroits avec les chaînes éducatives, le personnel enseignant, les établissements de recherche et d’enseignement ainsi que les bibliothèques. À ce chapitre, il a mis l’accent sur le resserrement des liens avec les systèmes scolaires. L’ONF a établi des partenariats avec de nombreuses bibliothèques un peu partout au Canada. Il fournit aussi des documents pédagogiques, organise des ateliers à l’occasion de nombreux congrès annuels du personnel enseignant à l’échelle régionale et provinciale, et offre des activités de formation au personnel enseignant dans les universités. Dernièrement, nous avons participé à un projet pilote de diffusion numérique en circuit fermé, avec le ministère de l’Éducation de l’Alberta.

Ensemble avec le gouvernement canadien

L’ONF compte sur la collaboration du ministère du Patrimoine canadien et des organismes de son portefeuille pour coordonner les activités patrimoniales et respecter les priorités pan-gouvernementales. Avec d’autres organismes et sociétés d’État membres du portefeuille, l’ONF siège à plusieurs comités et groupes de travail, comme le Comité parallèle du portefeuille, une tribune où se discutent les enjeux communs aux autres organismes du portefeuille.

L’ONF s’associe fréquemment à des organismes culturels fédéraux. Son but est d’harmoniser ses politiques avec celles de Téléfilm Canada (TFC) et du Conseil des Arts du Canada, tout en cherchant des moyens d’accroître les possibilités de production avec Radio-Canada ou la CBC, et de diffusion sur ces chaînes. Également, l’ONF a participé au projet de cinéma électronique (e-cinéma) en collaboration avec Téléfilm Canada, la SODEC et la firme de Daniel Langlois, DigiScreen , dans le cadre duquel nous explorons les possibilités du cinéma numérique en salles.

L’initiative DÉCLIC, dans le cadre duquel on offre des stages et des apprentissages à des cinéastes et artisans issus de différentes communautés culturelles ou autochtones, constitue un autre exemple de collaboration entre l’ONF et divers organismes culturels du gouvernement fédéral. D’une durée de trois ans, ce programme de partenariat avec le ministère du Patrimoine canadien, mené en parallèle avec Téléfilm Canada et le Conseil des Arts du Canada, est une initiative de l’ONF, et se poursuivra en 2005-2006.

L’ONF collabore aussi au Partenariat interministériel avec les communautés de langue officielle (PICLO). Cette initiative du ministère du Patrimoine canadien lancée en juin 2000, vise à aider les communautés de langue officielle en situation minoritaire à s’épanouir en renforçant l’appui des organismes fédéraux oeuvrant dans le milieu culturel. L’ONF et ses partenaires régionaux ont réussi à apporter une aide structurante aux communautés minoritaires en favorisant de nouvelles opportunités de création et de collaboration, par exemple la formation du regroupement des cinéastes francophones du Canada, offerte ponctuellement dans les communautés ciblées. Pour la minorité anglophone du Québec, l’ONF a collaboré à la création du programme Doc Shop 2004-2005, qui vise la découverte de nouveaux talents, et à leur donner une première expérience positive de la réalisation et de la diffusion de documentaires.

http://www.canadianheritage.gc.ca/progs/lo-ol/ci-ic/ipolc_f.cfm

En outre, l’ONF bénéficie du Fonds Mémoire canadienne dont l’objectif est de mettre tous les Canadiens en contact avec la richesse du patrimoine du Canada en leur permettant d'accéder gratuitement, au moyen d'Internet, aux grandes collections du patrimoine culturel canadien détenues par des institutions fédérales, et ce, dans les deux langues officielles. Cette participation a permis à l’ONF de numériser une partie de sa collection et de la rendre disponible en ligne via CinéRoute et son site Internet de ressources pédagogiques. Les projets mis en ligne sous l’égide du Fonds Mémoire sont : Objectif Documentaire , la cinémathèque en ligne et Image d’une guerre oublié , donnant ainsi accès aux films de la Première Guerre mondiale.

www.pch.gc.ca/progs/pcce-ccop/progs/mem_f.cfm et www.onf.ca

4. Facteurs internes et externes

Arrivant à la dernière année de la mise en place de son plan stratégique 2002-2006, l’ONF a consolidé les nombreux changements apportés à l’institution ces trois dernières années. Nos objectifs demeurent :

  • de définir le rôle essentiel que joue l’ONF dans le paysage audiovisuel canadien et le positionner dans le nouveau contexte de la mondialisation;
  • de favoriser le rapprochement entre le public canadien, l’ONF d’aujourd’hui et notre patrimoine audiovisuel;
  • de refléter davantage et de manière plus pertinente la société canadienne;
  • de confirmer le rôle de l’ONF à titre d’incubateur d’excellence et d’innovation créatrice;
  • de maintenir et de développer le capital humain de l’ONF;
  • d’augmenter de façon significative le rendement du capital investi.

Les risques, défis et possibilités que supposent ces facteurs, ainsi que leurs répercussions sur l’ONF

Risques

Les risques externes englobent le fait que l’ONF n’a pas suffisamment accès, d’une manière distinctive, aux canaux de diffusion et de distribution de ses productions, non plus qu’à leur promotion. Compte tenu de l’accès parfois limité de la programmation dans des créneaux à l’occasion désavantageux et de l’absence de marque distinctive à l’écran, la population canadienne ne peut voir les films de l’ONF ou les voit difficilement, et ne sait pas, ou rarement, qu’il s’agit de ses films. L’ONF a d’autres moyens parfois plus onéreux, mais plus efficaces à long terme pour engager directement le dialogue avec la population sur des sujets qui l’intéressent et, le cas échéant, à se faire connaître comme étant à l’origine de ce dialogue.

Défis

Financement

Au cours de cette période, l’un des défis importants de l’ONF demeure la diminution de ses ressources financières. L’ONF pourrait faire mieux s’il disposait de ressources commensurables aux responsabilités qui lui incombent. Il devrait pouvoir compter sur une injection de fonds plus importante pour être en mesure de continuer à jouer les rôles aussi multiples qu’essentiels de conservation, de production et de diffusion.

Maximiser les revenus dans une industrie en pleine mutation

L’ONF détient l’un des plus riches catalogues audiovisuels au monde et une cinémathèque de plans d’archives. Il peut accroître ses revenus en multipliant les licences de diffusion, en réalisant de nouvelles compilations pour des marchés précis, en offrant des produits sur mesure pour le système d’éducation, et par d’autres moyens encore. Il œuvre toutefois au sein d’une industrie en pleine mutation, ce qui rend difficile l’établissement de prévisions exactes. Il faut réitérer le fait que l’ONF ne doit en aucun cas compromettre ses valeurs fondamentales, et qu’il doit peser l’objectif de maximiser les revenus en regard de ses objectifs en matière de culture et d’atteinte des publics, lesquels ne sont pas de prime abord de nature commerciale.

Question de droits

De plus, l’ONF ne peut acquérir de droits à court terme pour une seule utilisation comme dans le cas de redevances à des fins de télédiffusion. Il doit aussi racheter les droits sur des films à valeur historique afin que la population canadienne y ait accès. Il s’agit là d’une responsabilité qui incombe à l’ONF, en sa qualité de producteur public. L’augmentation du coût d’achat des droits se répercute directement sur le coût des productions et représente un défi croissant pour l’ONF.

Restructuration

Par ailleurs, l’ONF a choisi de restructurer certaines de ses activités afin de l’aider à mieux atteindre les objectifs de son plan stratégique. Par le passé, les activités de marketing étaient décentralisées dans les différentes directions de l’Office. De manière à assurer une plus grande concertation et un plus grand impact dans son approche de mise en marché et de diffusion de sa production, l’ONF créera une direction du marketing. De plus, afin de mieux desservir ses activités de production, de distribution et d’accessibilité, la Direction de l’innovation et des ressources techniques sera dorénavant financée à la base et non plus selon une dynamique de recouvrement interne des coûts. Cela devrait nous permettre d’optimiser l’utilisation de nos ressources humaines et matérielles. Enfin, les activités de coproductions internationales seront intégrées aux Programmes français et anglais de l’ONF. Nous pensons que nos coproductions internationales font maintenant partie intégrante de nos activités de production.

Possibilités

Distribution de documentaires

Quelques rares distributeurs du secteur privé demeurent des intervenants clés dans la distribution de documentaires, mais ils concentrent le plus souvent leurs efforts sur les séries ou documentaires de divertissement . En pareil contexte, l’ONF joue un rôle unique et essentiel dans la distribution de documentaires. Il importe également de noter que ce secteur d’activité économique est très compétitif comme le démontre la disparition de plusieurs distributeurs privés, notamment Cinéma Libre au Québec et Magic Lantern dans le marché institutionnel canadien anglais. La distribution de documentaires se veut une activité dont les besoins en ressources humaines et les coûts sont importants. Malheureusement, souvent, les licences payées couvrent difficilement les frais encourus pour distribuer et promouvoir les films documentaires d’une manière adéquate. Cette réalité crée une pression énorme sur les opérations des distributeurs privés.

Appliquer les nouvelles technologies de distribution numérique

Le rythme de l’évolution technologique et l’intérêt croissant que manifeste la population canadienne pour des films de plus en plus variés offrent des débouchés intéressants non seulement à l’ONF, mais au film canadien en général. Le cinéma électronique, un réseau parallèle, a été examiné et jugé viable. En 2004-2005, l’ONF et Téléfilm Canada ont commandé une étude sur un réseau de cinéma électronique. L’étude a montré que même avec une approche classique fondée sur le système de diffusion en place, les politiques gouvernementales exigeraient que le Canada joigne les rangs d’autres pays et incite, comme eux, l’industrie privée à déloger ou à adapter l’infrastructure de diffusion existante pour intégrer la projection numérique. Le Canada aurait nettement avantage à soutenir un réseau de cinéma électronique pour : 1) accroître la diversité des films offerts aux spectateurs canadiens, notamment des films canadiens, des longs métrages documentaires et des premières œuvres de long métrage; 2) permettre à de petites collectivités isolées d’accéder à des longs métrages en première diffusion; 3) favoriser l’interactivité; 4) profiter d’un système de distribution et de diffusion à moindres frais, une fois payé le coût d’installation.

5. La contribution de l’ONF aux priorités gouvernementales

Par l’entremise du ministère du Patrimoine canadien, l’ONF contribue directement à la réalisation des priorités du gouvernement fédéral. Ces priorités, énoncées dans le discours du Trône de 2004 (octobre 2004) et dans le discours budgétaire 2005 (février 2005), touchent plus particulièrement l’ONF.

  • a) Collectivités : Le gouvernement s’est engagé à lier les collectivités entre elles et à les aider à être plus dynamiques, à étendre leur rayonnement culturel, à être plus unies et à devenir partenaires du renforcement des assises sociales du Canada. L’ONF produit, dans les deux langues officielles, du contenu audiovisuel canadien sur des enjeux sociaux qui préoccupent les collectivités à l’échelle du pays. Ces productions s’expriment dans des voix diverses, communiquent un sentiment de fierté à l’égard de l’histoire, de la diversité, des traditions et des réalisations canadiennes, et assurent la promotion des valeurs et des intérêts culturels canadiens, non seulement au pays, mais partout dans le monde. Les films et projets de l’ONF sont des produits rassembleurs qui favorisent l’engagement et le dialogue entre les citoyens et citoyennes, et consolident les collectivités. L’influence importante des films de l’ONF sur la société découle de stratégies et d’activités permanentes et intégrées en matière de communication, de marketing, de rayonnement et de distribution.
  • b) Expression de la diversité culturelle et des points de vue autochtones  : Conformément à l’engagement du gouvernement à l’endroit des différentes communautés culturelles et autochtones, l’ONF joue un rôle unique dans la production et la distribution d’œuvres audiovisuelles réalisées par les membres de ces communautés. L’initiative Reel Diversity se veut un bel exemple.
  • c) La gestion de l’environnement  : Le gouvernement s’est engagé à faire de l’environnement une priorité. L’ONF contribue à l’atteinte de cet objectif en produisant des œuvres audiovisuelles qui alimentent la réflexion et la discussion sur ce sujet. Il aide à conscientiser les Canadiens et Canadiennes sur les enjeux liés à l’environnement. La série Mission arctique représente un exemple probant du type de productions que l’ONF offre aux citoyens et citoyennes du Canada afin de favoriser leur réflexion et leur engagement.
  • d) Plan pour l’apprentissage et la garde de jeunes enfants : L’ONF contribue à ce plan par l’entremise de ses activités dans le secteur de l’éducation. L’ONF distribue des productions éducatives particulièrement bien adaptées à notre clientèle scolaire, laquelle comprend les centres de la petite enfance et les institutions préscolaires. De plus, l’ONF a élaboré des outils d’apprentissage pour le personnel enseignant de tous les niveaux. Les films de l’ONF sont vu dans les écoles canadiennes favorisant ainsi le développement de liens entre tous les jeunes Canadiens et Canadiennes. Par ailleurs, l’Office accueille, à Montréal et Toronto, des milliers de jeunes à ses ateliers et ses camps de jour durant la période estivale où la créativité est mise de l’avant.
  • e) Affaires internationales  : Le gouvernement a affirmé l’importance de la culture comme valeur d’exportation. L’ONF s’est taillé une brillante réputation internationale comme organisme véhiculant des valeurs canadiennes, faisant comprendre et connaître le Canada aux quatre coins du monde et ouvrant les portes aux artistes et entreprises canadiennes à l’échelle de la planète. Il forge des alliances internationales, cherche de nouveaux débouchés, élargit son auditoire et traite des enjeux qui touchent la population canadienne comme celle des autres nations.
  • f) Technologie  : Le gouvernement cherche à moderniser ses institutions culturelles à l’aide des nouvelles possibilités technologiques qu’offre l’ère numérique. À ce chapitre, l’ONF est en mesure de jouer un rôle actif, tout particulièrement grâce à sa Direction innovation et ressources techniques, qui s’occupe d’aide à la préproduction et à la postproduction, de formation et d’accès au matériel. L’ONF se distingue aussi par l’expérimentation des nouvelles technologies médiatiques; par exemple, quelques-uns de ses films d’animation ont été produits sur SANDDE MD, un outil d’animation 3D révolutionnaire. L’ONF est un chef de file reconnu et gagnant de plusieurs Oscars ® dans le domaine du cinéma et de l’imagerie numérique.

 

6. Le rendement du Canada en 2004

Dans le document Le rendement du Canada : rapport annuel au Parlement, 2004, on rapporte que l’ONF contribue à façonner « un monde dans lequel le Canada a une influence et un profil positifs ». Il y est également mentionné que l’Office national du film du Canada favorise « une culture et un patrimoine canadiens dynamiques ». Par ailleurs, nous estimons que les activités de l’ONF contribuent à :

  • l’identité canadienne et à la cohésion sociale au pays;
  • un public canadien renseigné et engagé;
  • une industrie cinématographique et télévisuelle florissante, diversifiée sur le plan culturel et reconnue pour la qualité de ses productions.

 


1 Groupe Nordicité, Profil 2005 : Rapport économique sur la production cinématographique et télévisuelle au Canada , Ottawa, février 2005, p.19.
2 Ibid., p. 20. Nous excluons la part des télédiffuseurs publics. Lorsqu’elle est incluse, le financement public direct et indirect représente 45 % du budget de production des documentaires en 2003-2004.
3 Trad. libre de Cox, Kirwan, Le point de vue du milieu francophone sur le documentaire , novembre 2002, p. 43.
4 Patrimoine canadien, Renforcer notre souveraineté culturelle – fixer les priorités du système canadien de radiodiffusion, Ottawa, 2005, p. 18.
5 Canadian Media Research Inc., TV Audiences and the NFB .
6 Groupe Nordicité ltée, Getting Real/Toute la vérité : profil économique de l'industrie canadienne du documentaire, mars 2003, p. 1.
7 Il y est fait allusion dans la publication récente intitulée La réponse du gouvernement du Canada au rapport du Comité permanent du patrimoine canadien, Notre souveraineté culturelle : Le deuxième siècle de radiodiffusion canadienne. Ottawa, 2003, p. 13.

 

 
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