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Musée canadien de la guerre
L'OTAN : « Au nom de la paix et du progrès »
 — Lester B. Pearson, secrétaire d'État aux Affaires extérieures, le 4 avril 1949

  AUTRES SOURCES
DE RENSEIGNEMENTS:
Le Canada et l'OTAN
Lectures complémentaires
 

Le Canada allié
 

   
   

Après 1945, les actions de l’Union soviétique en Europe de l’Est et ailleurs ont donné l’impression que le communisme global était une force expansionniste impitoyable. Des pourparlers secrets sur la sécurité mutuelle tenus en 1948 entre le Canada, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont vite englobé d’autres pays d’Europe, dont plusieurs avaient déjà signé des accords de défense mutuelle. Il était loin d'être assuré si Washington, qui s’était engagé en 1947 à aider financièrement l’Europe (le plan Marshall) et à contribuer à sa défense (la doctrine Truman), était disposé à faire davantage. Des responsables canadiens tels que Hume Wrong et Lester Pearson ont négocié pour convaincre les Américains de s’impliquer d’une façon directe.

Finalement, douze pays ont signé le Traité de l’Atlantique Nord le 4 avril 1949 : la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni. Ils ont promis de se défendre mutuellement, mais aussi — le Canada ayant insisté — de coopérer sur les plans social et économique. S’exprimant à la cérémonie de signature, Pearson, secrétaire d’État aux Affaires extérieures du Canada, a fait observer que les Canadiens croyaient «profondément et instinctivement» que le traité était signé «au nom de la paix et du progrès». Pour la première fois dans son histoire, le Canada s’était joint à une alliance militaire en temps de paix.
 
 

  MCG PL65911

Perpétuant une tradition — il avait assuré la formation en vol à ses alliés au cours des guerres mondiales, — le Canada entraîna de nombreux pilotes de pays européens membres de l'OTAN. Dans cette photo de 1960, des aviateurs de six pays alliés forment les initiales de l'alliance. MCG PL65911

   

Les Canadiens de nouveau en Europe
 

   
   

Alors que la signature du Traité de l’Atlantique Nord n’exigeait pas de déploiements militaires immédiats en Europe, l’agression communiste en Corée (juin 1950) a choqué les alliés et les a poussés à agir. L’OTAN a créé une force militaire intégrée sous le commandement du général américain Dwight D. Eisenhower, le premier Commandant suprême des Forces alliées en Europe (SACEUR). En novembre 1951, pour la troisième fois en moins de 40 ans, des troupes canadiennes ont traversé l’Atlantique pour contribuer à la défense de l’Europe occidentale.

Malgré l’arrivée de nouveaux membres, la Grèce, la Turquie et l’Allemagne de l’Ouest, qui s’était réarmée, pendant les années 1950, l’OTAN, surpassée en nombre, dépendait surtout des armes nucléaires pour dissuader toute agression de la part de l’Union soviétique. La menace nucléaire est devenue de moins en moins crédible avec les progrès subséquents de la propre capacité nucléaire de l’Union soviétique. Dans les premières années de l’OTAN, les forces conventionnelles n’étaient qu’un «fil-piège» préparatoire à une éventuelle riposte nucléaire, mais, à la fin des années 1960, sa stratégie de «riposte flexible» envisageait une augmentation des troupes et du matériel pour mener une guerre conventionnelle. Cette option était cependant plus coûteuse, et les priorités des membres en matière de dépenses ne coïncidaient pas toujours avec les perceptions de la menace communiste.
 
 

  Exercise Quick Train - Fort Beausejour, Charles Gosbee, MCG 16738

Le char Centurion de fabrication britannique, acquis en 1951, est demeuré le char de combat principal du Canada pendant près de 30 ans. Bien arm´, équipé d'un puissant moteur Rolls-Royce et d'un système moderne de conduite de tir, le Centurion était l'un des meilleurs chars au monde au début des années 1950. Cette peinture, « Exercise Quick Train — Fort Beausejour », de Charles Gosbee (MCG 16738), montre des Centurion canadiens en Allemagne.

   

Changements de priorités,
réduction de l'engagement

 

   
   

Pour beaucoup de Canadiens, à la fin des années 1960, le risque d’agression communiste contre l’Europe semblait moins pressant que le besoin de meilleurs programmes sociaux et d’une protection économique et culturelle accrue contre l’influence étrangère, particulièrement américaine. L’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces du Pacte de Varsovie en 1968 a rappelé aux Canadiens que la guerre froide était loin d’être terminée, même si pendant la plus grande partie des dix années suivantes les relations entre l’Est et l’Ouest furent caractérisées par la détente ou un relâchement des tensions. Le Canada a saisi cette occasion pour réduire le budget alloué à la défense et aux forces armées, encourager le contrôle des armes nucléaires et conventionnelles, et réorienter ses priorités de défenses pour mieux asseoir la souveraineté canadienne.

Le Parti progressiste-conservateur, dirigé par Brian Mulroney et élu en 1984, a tenté en 1987, dans sa révision de sa politique de défense, de renforcer les forces armées, mais la chute du pouvoir communiste en Europe a rendu cet effort caduc. Après les réductions substantielles de 1991, au début de 1992 Ottawa a annoncé que les dernières de ses formations terrestres et aériennes en Europe allaient rentrer au pays.
 
 

  Preparation, Charles Gosbee, MCG 16736

L'équipage de ce char d'assaut canadien Centurion fait un peu d'entretien de routine au cours d'un brève halte dans un village allemand. Bien que les relations entres les troupes de l'OTAN et les civils allemands aient en général été bonnes, il était impossible que les exercices d'entraînement fréquents des troupes de l'OTAN ne perturbent pas jusqu'à un certain point la circulation, le commerce et la vie ordinaire des civils. Charles Gosbee, « Preparation », (MCG 16736)

   

Le Canada et l'OTAN après la guerre froide
 

   
   

Dans les années 1980, les gouvernements résolument conservateurs de plusieurs pays de l’Ouest se sont lancés dans des programmes de dépense militaire pour faire face à ce qu’ils percevaient comme un avantage militaire croissant du Pacte de Varsovie. À mesure que les capacités de l’OTAN s’amélioraient, des problèmes économiques et des troubles sociaux au sein du Pacte de Varsovie ont mené au pouvoir plusieurs gouvernements réformistes soucieux de transiger avec l’Ouest afin de garantir la stabilité chez eux. Des accords mutuels sur le contrôle des armements et des réformes politiques au sein des États communistes ont précédé un raz-de-marée démocratique et la fin du Pacte de Varsovie.

Tandis que les Canadiens se réjouissaient de la fin de la guerre froide au début des années 1990, ils ont également assisté à la transformation de l’OTAN. D’abord organisation destinée à la défense collective et se préoccupant de défendre ses membres contre les agressions de l’extérieur, l’alliance en est venue à assumer de plus vastes responsabilités touchant ce qu’on peut peut-être plus justement appeler la « sécurité » collective. La menace militaire soviétique disparue, l’OTAN a soutenu les efforts des Nations Unies pour établir la paix dans les Balkans et a accepté en son sein trois de ses anciens adversaires du Pacte de Varsovie.
 
 

  Hornet Scramble, Bjarni Bjarnason, MCG 85092

Des CF-18 décollent d'un terrain d'aviation en Allemagne au cours d'un exercice de l'OTAN. Bjarni Bjarnason, « Hornet Scramble », (MCG 85092)

 

Date de création : 12 novembre, 1999. Mise à jour : 27 septembre 2001
© Musée canadien de la guerre
Gouvernement du Canada