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Née le 16 juillet 1960 en Séoul, Corée
Je constate que ce qui semble être des récits personnels correspond en fait à d’importantes considérations sociales et historiques. Dans cette optique, ce que je choisis de raconter ne porte plus sur moi en tant qu’individu isolé. « Other Conundrums: Monika Kin Gagnon in conversation with Jin-me Yoon », dans Jin-Me Yoon: between arrival and departure, Vancouver, Western Front, 1998, p. 46-47.
En tant qu’artiste qui s’exprime par la photographie et la vidéo, Jin-me Yoon est un membre important de la vibrante communauté artistique contemporaine de Vancouver. Son œuvre est reconnu d’un bout à l’autre du Canada, ainsi qu’à l’étranger, pour sa contribution au dialogue continue sur les questions d’identité et de lieu.
En 1968, Jin-me Yoon et sa famille quittent la Corée pour s’établir à Vancouver. Pendant ses études à l’Université de la Colombie-Britannique, où elle obtiendra un baccalauréat en arts avec spécialisation en psychologie en 1985, elle travaille et voyage beaucoup en Asie. En 1990, elle obtient un baccalauréat en beaux-arts au Emily Carr College of Art and Design (aujourd’hui le Emily Carr Institute of Art and Design). Pendant qu’elle étudie l’art contemporain et la théorie poststructuraliste et postcoloniale dans les années 1980, elle est exposée à d’importants artistes et théoriciens préoccupés par les questions liées à la différence entre les sexes et aux différences culturelles. Après avoir reçu une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal en 1992, elle retourne à Vancouver pour enseigner les arts visuels à l’École des arts contemporains de l’Université Simon Fraser, où elle est actuellement professeure associée. Depuis 1989, ses œuvres sont exposées dans des expositions de groupe et des expositions solo en Amérique du Nord, en Asie, en Australie et en Europe.
Dans une grande partie de son œuvre, où elle se sert souvent de son corps comme sujet, Jin-me Yoon aborde des constructions, des représentations et des récits sociaux et historiques liés aux questions d’identité. En s’inspirant des étiquettes nécessaires mais problématiques qu’elle porte mais qui ne la contraignent pas encore – Canadienne d’origine coréenne, artiste, mère, femme – Yoon utilise une variété de références populaires, de références tirées de l’histoire de l’art et d’un humour subtil pour explorer comment les images, et les associations que véhicule son corps, fonctionnent dans un contexte plus large. Des œuvres comme Souvenirs du moi et Involontaire abordent les questions intimement liées que sont l’identité, la mémoire, le lieu et le déplacement. Elle travaille actuellement à Séoul, en Corée, sur une œuvre qui lui permet de pousser encore plus loin son exploration de l’histoire, de l’identité, de l’inclusion, et de l’espace, et de se concentrer davantage sur la ville et le geste.
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