Le South Saskatchewan Regiment paradant à Weyburn,
Saskatchewan, le 22 mai 1940. |
La guerre a transformé le Canada. Il est devenu un riche pays
industrialisé grâce à la production d'avions, de
navires, d'armes, de véhicules et de denrées alimentaires non
seulement pour l'effort de guerre national, mais aussi pour les
du pays. L'État est devenu plus interventionniste
que jamais et les responsables politiques songeaient
sérieusement à établir un système de
prestations, un État-providence, pour assurer la santé
et le bien-être de tous les citoyens. Le monde aussi paraissait
différent, mais pas nécessairement plus sûr. À
la fin de la guerre, les Canadiens ont cherché à
coopérer avec d'autres pays pour obtenir la paix et la
sécurité. Le Canada n'était pas moins attaché
à la Grande-Bretagne, dont il admirait particulièrement la
lutte héroïque sous la direction de Winston Churchill, mais
la puissance britannique déclinait. Les Canadiens voyaient
maintenant dans les États-Unis leur meilleur ami et leur principal
protecteur.
La contribution militaire du Canada à la guerre fut plus
diversifiée qu'à la Première Guerre mondiale et
fut importante partout, tant sur terre, qu'en mer et dans les airs. En
Amérique du Nord, le Canada a notamment géré le Programme
d'entraînement aérien du Commonwealth (PEACB) dans
tout le pays et participé à des opérations navales,
militaires et aériennes contre les
allemands dans le golfe du Saint-Laurent et contre l'invasion japonaise des
îles Aléoutiennes. Outre-mer, les Canadiens participèrent
à la bataille de l'Atlantique, à la
campagne de
bombardement de villes allemandes et à la libération de
l'Europe occidentale de l'occupation allemande.
Dans le Hamilton Spectator et d'autres journaux
représentés dans cette collection, la guerre était
considérée comme un combat visant à empêcher
la Grande-Bretagne, la mère-patrie de tant de Canadiens, d'être
rayée de la carte. Pour cela, les Canadiens de l'Est
urbanisé étaient prêts à consentir à tous les
sacrifices nécessaires pour remporter la guerre. De nombreux
Canadiens d'autres régions du pays étaient tout aussi
prêts à s'engager pour la victoire, mais
s'inquiétaient de l'unité du pays. Le principal point de
division, comme lors de la Première Guerre mondiale, fut la
conscription, ou le service militaire obligatoire. L'appel à la
conscription de la part de lecteurs du Spectator
et l'opposition du Québec francophone et de parties de l'Ouest du
Canada mirent à l'épreuve le
premier ministre Mackenzie King, le personnage principal de la politique
canadienne. Le plus grand exploit de sa longue carrière politique
fut de maintenir le Canada uni pendant la Deuxième Guerre
mondiale.
Articles de journaux d'intérêt
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