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Faits saillants



Le mystérieux peuple des tourbières

Le mystérieux peuple des tourbières

À propos de l'exposition

Le mystérieux peuple des tourbières est la première exposition itinérante internationale à présenter une riche sélection des objets précieux déposés dans les tourbières du nord-ouest de l'Europe durant une période 10 000 ans, et à explorer les raisons pour lesquelles des peuples anciens ont confié ces richesses - et même des corps humains - à ces périlleux marais. En fait, les archéologues croient que ces raisons étaient spirituelles : les objets servaient d'offrandes et les corps servaient de sacrifices, autant de gestes faits au monde des esprits pour demander l'exaucement de souhaits et exprimer de la gratitude.

Collier de perles - 
Photo : Drents Museum Ce collier de perles a été découvert près de Exloo aux Pays-Bas en 1881. Fabriqué de perles d'étain, de faïence et d'ambre avec un fermoir en cuivre, cette parure date de l'âge du bronze. C'est grâce au commerce que ces divers éléments sont parvenus à Exloo et ils étaient très précieux. Drents Museum.

Red Franz - 
Photo : Drents Museum Découvert en 1900 dans une tourbière de la région de Neu Versen en Allemagne, ce corps est connu sous le nom de Red Franz. L'homme, dont la dépouille a été retrouvée couchée sur le dos, aurait vécu entre 200 et 400 après J.-C. On ignore toujours à quoi Red Franz pouvait ressembler de son vivant. Toutefois, on procède actuellement à la reconstitution de ce visage qui sera présenté en primeur dans le cadre de l'exposition Le mystérieux peuple des tourbières. Drents Museum.

Lieux sacrés et redoutables, les tourbières des temps anciens couvraient de vastes étendues du nord-ouest de l'Europe, mais restaient habituellement inaccessibles à cause des dangers que présentait le sol spongieux. Il a fallu attendre la récolte de la tourbe et les activités de drainage des sols, débutés il y a quelques centaines d'années, pour découvrir ces mystérieux objets. Ces découvertes jettent de la lumière sur la vie quotidienne, les idées et les croyances spirituelles de ces peuples anciens. Grâce à plus de 400 artefacts disposés dans un décor qui fait appel à des effets scéniques, sonores et d'éclairage, le tout appuyé par des présentations audiovisuelles et des techniques interactives imaginatives, l'exposition permet aux visiteurs de saisir ce qui a pu motiver les gestes d'offrandes et elle les incite à réfléchir à leurs propres croyances.

Les artefacts sélectionnés pour l'exposition présentent l'histoire et la culture des peuples qui habitaient à proximité des tourbières. Ils comprennent des restes humains momifiés - ainsi que des explications sur la reconstitution d'individus tels que la « fille d'Yde » grâce aux techniques modernes de la médicine légale - et toute une série d'objets trouvés dans les tourbières, par exemple des haches en silex et en bronze, des objets de poterie, des épées en bronze, des chaussures en cuir, des textiles, des pièces de monnaie en or, des bijoux, des instruments de musique et des outils agricoles.

Fille d'Yde - 
Photo : Drents Museum Corps d'une jeune fille, appelé la fille d'Yde, provenant d'une tourbière des Pays-Bas. Les restes de cette jeune fille de 16 ans, qui aurait vécu au premier siècle de l'ère chrétienne, ont été découverts en 1896 dans une petite tourbière renfermant également des débris d'étoffe de laine. Elle porte encore au coup le cordon de laine ayant servi à l'étrangler. Drents Museum.

Fille d'Yde - 
Photo : Drents Museum En 1993, le professeur Richard Neave de l'Université de Manchester a réalisé une reconstitution du visage de la fille d'Yde. En utilisant un appareil de tomographie par ordinateur de l'hôpital universitaire de Groningen, il a reconstitué, à partir du crâne, un modèle montrant à quoi pouvait ressembler la jeune fille de son vivant. Drents Museum.

L'exposition montre également l'un des plus anciens artefacts provenant des tourbières européennes, soit la pirogue monoxyle de Pesse qui a été découverte en 1955 et dont la datation au carbone 14 établit la fabrication entre 8040 et 7510 avant J.-C. Taillée dans le tronc d'un pin sylvestre à l'aide de haches en silex, elle est l'embarcation la plus ancienne du monde. Cet objet remarquable servira à expliquer les propriétés de l'environnement des tourbières et leurs effets favorables à la préservation de la matière organique.

Pirogue - 
Photo : Drents Museum Cette pirogue monoxyle sculptée dans le tronc d'un pin fait près de 3 mètres de long. Elle a été découverte en 1955, au cours des travaux de construction d'une autoroute, dans une petite tourbière près du village de Pesse dans la province de Drenthe (Pays-Bas). Cette embarcation de l'âge mésolithique, dont l'existence remonte à 8500 ans avant J.-C. selon la datation au radiocarbone, est la plus ancienne que l'on connaisse dans le monde. Drents Museum.

Tourbier - 
Photo : Drents Museum Durant plusieurs siècles, la tourbe a été récoltée à la main. Bien peu de corps ou d'objets échappaient alors au regard vigilant des tourbiers. Aujourd'hui, des excavatrices mécaniques servent à la récolte et il est presque impossible de faire des découvertes archéologiques. Drents Museum.

À l'époque préhistorique, après la dernière période glaciaire, la formation de tourbe commença. Au fil du temps, de vastes étendues furent couvertes de tourbières. Les peuples d'alors vivaient sur les terres hautes et plus sèches entre les tourbières. Endroits dangereux et souvent brumeux où l'on risquait facilement de s'égarer ou de se noyer, les tourbières étaient enveloppées de mystère. On comprend facilement pourquoi des gens croyaient ces lieux habités par des dieux et des esprits exerçant leur domination sur la vie et la mort, la santé, les récoltes, le bétail et même le destin des êtres humains.

Il était donc essentiel d'entretenir des rapports harmonieux avec ces êtres puissants, notamment par des offrandes déposées au seuil de la demeure des divinités. Des biens précieux tels que des céréales, des bois d'animaux, des objets de poterie, des roues, des armes et des bijoux furent ainsi laissés dans les marécages qui devinrent d'immenses réservoirs de ces dons. Tout ce qui avait de la valeur pouvait servir d'offrande. Même des êtres humains étaient offerts en sacrifice pour apaiser ou gratifier les divinités.

Jarre en céramique - 
Photo : Drents Museum Jarre en céramique décoré dans le style de la culture du vase campaniforme (3400 - 2850 avant J.-C.). Mesurant un peu plus de 17 cm, ce récipient a été découvert au printemps de 1931 dans une tourbière aux environs du village de Weerdinge dans la province de Drenthe (Pays-Bas). Drents Museum.

Roue - 
Photo : Drents Museum Roue pleine d'un diamètre de près de 75 cm, sculptée dans une seule pièce de bois. Cette roue en chêne ainsi qu'une autre semblable ont été retrouvées dans une petite tourbière près d'Ubbena dans la province de Drenthe (Pays-Bas). Datant d'environ 2700 avant J.-C., elle est l'une des plus anciennes roues jamais découvertes en Europe. Drents Museum.

Au début de l'ère moderne, on commença l'exploitation des tourbières. Au fur et à mesure qu'on retirait la tourbe en grandes quantités pour en faire du combustible, on mit au jour les objets jadis engloutis en offrande aux divinités.

Le thème principal de l'exposition est la pratique des offrandes par lesquelles les peuples préhistoriques tentaient de contrôler leur destin. Les visiteurs seront étonnés du vaste assortiment d'objets qui étaient soigneusement déposés à cette fin dans les tourbières.

L'exposition montre en outre comment la composition végétale des tourbières favorise la préservation d'objets qui se dégraderaient naturellement dans des conditions normales d'enfouissement. L'histoire, la biologie et les propriétés de conservation des tourbières y sont clairement expliquées. L'exposition examine aussi les techniques de reconstitution de la médicine légale moderne. Des spécialistes, comme Richard Neave, un artiste spécialisé dans la reconstitution faciale, peuvent reconstituer les caractéristiques faciales d'un individu lorsqu'un crâne est bien préservé. Avec de l'argile ou de la cire, les tissus et la peau sont modelés sur une réplique du crâne. En y ajoutant d'autres caractéristiques comme les yeux et les cheveux, on peut voir à quoi pouvait ressembler cette personne.

Corps du Nederfrederiksmose - 
Photo : Drents Museum Corps du Nederfrederiksmose - Le corps du Nederfrederiksmose (1898) est le premier qui ait été photographié sur place, c'est-à-dire au site même où il a été mis au jour. Drents Museum.

Tourbière - 
Photo : Drents Museum Parce que la mousse de tourbe (sphagnum) peut emmagasiner l'eau de pluie, les tourbières sont indépendantes de la nappe phréatique. Pour assurer leur croissance (de 1 à 10 mm environ par an), les tourbières doivent recevoir beaucoup de précipitations (minimum de 700 mm). Drents Museum.

L'exposition aborde aussi les techniques scientifiques et l'expertise médico-légale utilisées pour déterminer l'âge des objets trouvés dans les tourbières du nord-ouest de l'Europe. La composante scientifique de l'exposition place celle-ci à l'avant-garde de la recherche archéologique internationale concernant l'Europe de la préhistoire. Ainsi, une analyse médico-légale récemment effectuée sur l'une des momies des tourbières du Niedersächsische Landesmuseum, surnommée « Franz Le Rouge », a fourni de riches données sur sa vie et sa mort. Comme les autres momies des tourbières, « Franz Le Rouge » fut assassiné. Ces preuves apportent de solides arguments en faveur de la théorie de « l'offrande » - les tourbières étaient effectivement d'importants lieux de spiritualité pour les premiers Nord-Européens.

Le mystérieux peuple des tourbières est une exposition unique en son genre. Jamais jusqu'ici n'a-t-on réuni autant de momies et d'objets provenant des tourbières pour offrir un témoignage éloquent des pratiques de nos ancêtres.

Parmi les personnages préhistoriques que les visiteurs pourront voir de leurs yeux, mentionnons Franz Le Rouge, découvert en Allemagne en 1900, et une jeune fille de 16 ans découverte à Yde, aux Pays-Bas, trois ans auparavant.

Par ailleurs, les amateurs de la peinture de Vincent Van Gogh pourront profiter de cette rare occasion pour voir son tableau évoquant l'atmosphère de désolation qui règne souvent dans les tourbières.


Produits connexes à l'exposition
  • Un livre illustré a été produit en quatre langues : français, anglais, hollandais et allemand. En vente à la Boutique du Musée.
  • Une variété de produits sont en vente à la Boutique du Musée : livres et films, bijoux, assortiment de cadeaux, cartes postales et bien d'autres choses encore.



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Communiqué


Date de création : 5 décembre 2002
© Société du Musée canadien des civilisations
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