Les origines de l’actuel programme d’archéologie du Musée remontent
au milieu du XIXe siècle, à la Commission géologique du
Canada (CGC). En 1856, la CGC s’est vu confier le mandat de créer un
musée. Peu après, ses géologues commencèrent à
recueillir des spécimens archéologiques tout en s’acquittant de leurs
tâches sur le terrain habituelles dans les domaines respectif. Au début
des années 1860, la CGC disposait de suffisamment d’objets archéologiques
canadiens pour monter sa première exposition comportant une seule vitrine.
En 1877, son mandat ayant été étendu pour inclure l’histoire
naturelle, la CGC intensifia sa collecte d’objets archéologiques au cours
des expéditions géologiques. Elle commença également
à acheter d’importantes collections d’amateurs partout au Canada, et aussi en Alaska.
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En 1881, la CGC était en mesure de consacrer une pièce de son musée de
la rue Sussex à des présentations archéologiques et ethnologiques
concernant les peuples autochtones du Canada.
In 1884, des associations scientifiques canadiennes, britanniques et américaines commencèrent
à faire pression sur le gouvernement du Canada pour la création d’une division d’anthropologie
au sein de la CGC. Le gouvernement accéda à cette requête en 1910, juste au moment
où la CGC s’installait dans le nouvel édifice commémoratif Victoria. Au cours des
deux années suivantes, la CGC embaucha son premier archéologue, Harlan I. Smith, et un
assistant archéologue, William Wintemberg. Smith et Wintemberg entreprirent immédiatement
à l’échelle nationale un programme d’explorations archéologiques que venaient
compléter des publications, des expositions et des programmes publics. Le déclenchement
de la Première Guerre mondiale eut pour effet une réduction considérable des
activités archéologiques, situation qui perdura jusqu’après la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Néanmoins, au cours du boom de l’après-guerre, le Musée national
du Canada, qui avait fait peau neuve, réussit à remettre sur pied son programme
d’archéologie sous la direction de Douglas Leechman, R.S. MacNeish et William E. Taylor, Jr.
En 1964, le programme devint une division distincte au sein du Musée national, et en 1969 il embaucha
des archéologues régionaux responsables de toutes les parties du Canada. En 1971, pour tenir
compte de ses responsabilités accrues, la Division changea de nom pour devenir la Commission
archéologique du Canada (CAC), sous la direction de George F. MacDonald. Pendant le reste de cette
décennie, la CAC poursuivit son expansion. Puis, pendant les années 1980 et 1990, les fonds
attribués aux fouilles commencèrent à diminuer. Finalement, le nouveau
Musée canadien des civilisations prenait forme.
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En 1951, la Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et
des sciences au Canada, communément appelée « Commission Massey-Lévesque »,
recommandait, entre autres,
la création d’un musée national d’histoire. Cette
proposition de création d’un nouveau musée ne s’est
que partiellement concrétisée. En lieu et place, le
gouvernement fédéral ajouta l’histoire au mandat du
Musée national du Canada existant, tout en lui transférant
la responsabilité du très petit Musée canadien de
la guerre. En fait, c’est la toute jeune Division d’histoire qui
hérita de la majeure partie de ce qui touchait à l’histoire du Canada.
La constitution de la collection d’histoire a commencé en 1960, et en 1963
des progrès substantiels avaient été accomplis par des pionniers comme
Harold P. Pfeifer, D.C. MacKenzie et Loris Russell, un paléontologue qui
était directeur de l’histoire humaine depuis 1958. En 1963, Russell a été
doucement chassé de son poste et remplacé par Richard Glover,
un professeur d’histoire de l’Université du Manitoba. Un nouveau chef
de division, F.J. Thorpe, nommé en 1964, s’est vu confier la responsabilité
spécifique de l’histoire. Thorpe était partisan des nouvelles tendances
en histoire socio-économique et persuadé de l’importance des artefacts pour
le travail spécialisé dans le cadre d’un musée. Sous sa direction,
la Division d’histoire a mis l’accent sur les « nouvelles » histoires et en 1980 elle
avait confirmé que l’histoire de la culture matérielle était au cœur
de son mandat.
La recherche dans la Division d’histoire était organisée sur une base
régionale, tout en faisant une certaine place à des thèmes particuliers,
par exemple de nature ethno-culturelle et, plus récemment, touchant l’histoire politique.
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