(Source : Nos Racines, fascicule 5, page 88) Samuel Champlain, par lui-même, décrivant son attitude lors d'un combat contre les Iroquois, au mois de juillet 1609. (Bibliothèque municipale de Montréal.)Il faut croire que la création d'un poste permanent sur le Cap-aux-Diamants revêt une certaine importance dans le beau monde des explorateurs internationaux puisque monsieur Samuel de Champlain a échappé de justesse à un complot visant à l'assassiner. Les Espagnols auraient inspiré le plan fomenté par le serrurier Jean Duval, l'un des cinq hommes impliqués dans ce projet meurtrier. D'après ce que nous en savons, Duval aurait recruté ses complices en leur faisant miroiter un avenir sans problèmes : « Champlain mort, leur aurait-il dit, ils pourront faire une bonne main par le pillage des provisions et marchandises apportées de France, lesquelles ayant partagées, ils se retireront en Espagne par des vaisseaux basques et espagnols qui étaient à Tadoussac pour y vivre heureusement ». Heureusement pris de remords, l'un des hommes aurait révélé à Champlain les détails d'un plan qui prévoyait sa mise à mort par étranglement pendant son sommeil ou, lors du déclenchement d'une fausse alerte au cours de laquelle il aurait été victime d'une erreur de tir ! Après avoir entendu le témoignage de tous les complices, Champlain rassembla un jury qui a recommandé de pendre seulement le serrurier. « Nous décidâmes que ce serait assez de faire mourir ledit Duval, comme le motif de l'entreprise, et aussi pour servir d'exemple à ceux qui restaient de se comporter sagement à l'avenir en leur devoir, et afin que les Espagnols et les Basques qui étaient en quantité au pays n'en fissent pas trophée. » Duval a été pendu et sa tête mise sur une pique à l'endroit le plus élevé du fort en construction. |
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