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CAC - HCI - Le Québec

Le Québec

J. V. Wright
Conservateur émérite
Musée canadien des civilisations

Le présent texte expose à grands traits la préhistoire du Québec. Les notions et les termes techniques ont été évités, mais, afin de présenter une vue générale du sujet, il a été nécessaire de simplifier ce qui est complexe, de rendre clair ce qui est obscur, et de pencher en faveur d'une interprétation donnée lorsque, en fait, plusieurs interprétations contradictoires existent. Toutefois, la plupart des archéologues seront essentiellement d'accord avec les grands thèmes présentés ici.

Le Québec a une superficie de 1 356 791 km², et la nature du territoire ainsi que les communautés végétales et animales présentent selon les lieux des différences considérables. Dans le nord, des troupeaux de caribous passent l'été dans la toundra, tandis que les eaux côtières sont le domaine des baleines, des morses, des phoques et des ours blancs. La plus grande partie de la province est recouverte de forêts de conifères. Celles-ci sont répandues sur les roches précambriennes du Bouclier canadien. Dans ces sombres forêts et dans leurs myriades de lacs et de rivières, on trouve des orignaux, des caribous et des ours noirs, des castors et d'autres animaux, et de nombreuses espèces de poissons, dont la truite, le corégone et le brochet. Dans le sud, la forêt mixte croît sur des sols déposés par les glaciers ou refaçonnés par l'antique mer de Champlain. Les paysages plats ou vallonnés sont souvent interrompus par les massifs vestiges rocheux des Appalaches. Cette région est peuplée de cerfs de Virginie, d'ours noirs, d'orignaux et d'une grande variété de petits animaux, de poissons et d'oiseaux. À l'époque préhistorique, le wapiti, le cougar et le pigeon voyageur, aujourd'hui éteint, occupaient également la région. Le Saint-Laurent constitue à peu près la limite entre la région tempérée du sud et les rudes étendues du Bouclier, au nord. L'estuaire du fleuve regorge de baleines, de marsouins, de phoques, de saumons, d'anguilles, de capelans et de nombreuses autres espèces. Une exploitation exagérée de la plupart de ces espèces par les Européens à partir du XVIe siècle a causé une réduction marquée du nombre d'individus.

Les peuples préhistoriques devaient s'adapter à cette grande diversité de paysages, de climats et de communautés animales et végétales. Les plus anciens documents historiques mentionnent la présence d'Inuit (Esquimaux) le long des côtes septentrionales et occidentales de la province, de chasseurs parlant des idiomes algonquiens du nord dans les forêts du Bouclier ainsi que le long de la côte nord du golfe du Saint-Laurent, et d'agriculteurs iroquoiens dans la vallée supérieure du Saint-Laurent. Il y a 11 000 ans, les premiers chasseurs pénétrèrent peut-être dans ce qui est aujourd'hui le Québec au sud du Saint-Laurent, tandis qu'il y à peine 5 000 ans, dans certaines parties des régions septentrionales du Bouclier, les derniers vestiges du glacier continental venaient à peine de se retirer. Des fluctuations climatiques subséquentes ont entraîné le déplacement de communautés végétales et des espèces animales qui leur sont associées, dont l'homme. Malgré l'immensité du territoire de la province, les milliers d'années de préhistoire, et les considérables difficultés qui se présentent lorsqu'on essaie de comprendre les facteurs intimement liés qui président au changement environnemental et culturel, les archéologues ne cessent de débrouiller l'écheveau que constituent les témoignages qui nous restent de la préhistoire du Québec. Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Paul Lejeune et d'autres explorateurs et missionnaires du XVIe et du XVIIe siècle firent de nombreuses observations intéressantes concernant les peuples autochtones du Québec. Ces observateurs européens ne pouvaient évidemment pas savoir, cependant, depuis combien de temps le territoire de la province était occupé et d'où venaient ses premiers habitants, ni quand et comment les Inuit arrivèrent là où ils vivent aujourd'hui, quand et où le maïs fut cultivé pour la première fois dans la province, et d'où il venait. Seuls les archéologues peuvent répondre à ces questions, et à une foule d'autres questions. Comme la vaste majorité des vestiges matériels consistent en outils brisés et en os jetés, les archéologues sont dans une grande mesure de simples collectionneurs et analystes de déchets préhistoriques. Malgré ces limites, suffisamment de vestiges ont pu traverser les siècles et résister aux assauts de la nature pour qu'on puisse déchiffrer au moins partiellement le passé. Différents peuples préhistoriques fabriquaient des outils de pierre et d'os, construisaient des maisons et ensevelissaient les morts de différentes façons. Certains étaient des chasseurs et d'autres étaient des agriculteurs, certains fabriquaient des poteries et d'autres pas. Ces ressemblances et ces différences permettent à l'archéologue de différencier les groupes culturels et de retracer leur évolution dans le temps.

Les archéologues doivent faire appel à d'autres disciplines. La biologie et les sciences de la terre sont particulièrement importantes; la physique, la chimie et d'autres disciplines contribuent directement au travail de l'archéologue. Et nous pourrions continuer cette liste. On ne peut cependant connaître en totalité l'humanité par une méthode scientifique rigoureuse. Étant donné que des facteurs culturels complexes ont déterminé de quelle façon les gens durent s'adapter à leur milieu, l'archéologue se doit d'interpréter, jetant ainsi un pont entre l'humanisme et la science.

Les régions et les périodes archéologiques du Québec
Période I (10 000 av. J.-C. à 8 000 av. J.-C.)
Période II (8 000 av. J.-C. à 4 000 av. J.-C.)
Période III (4 000 av. J.-C. à 1 000 av. J.-C.)
Période IV (1 000 av. J.-C. à 500 apr. J.-C.)
Période V (500 apr. J.-C. - contacts avec les Européens)

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Date de création : 29 février, 2000. Mise à jour : 02 juin 2006
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