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CAC - HCI - L'Ontario

L'Ontario

J.V. Wright
Conservateur émérite
Musée canadien des civilisations

Cet essai offre un aperçu des événements qui se sont déroulés en Ontario durant 11 000 ans. L'auteur s'est efforcé d'employer un langage simple et d'éviter les concepts abstraits; sa tâche a consisté à rendre clair ce qui est en réalité obscur et complexe et, d'autre part, à retenir une seule interprétation, alors qu'il en existe plusieurs qui sont contradictoires. Néanmoins, la plupart des archéologues souscriront aux idées de fond qui sont présentées.

L'archéologie est une discipline qui reconstitue l'évolution de l'homme et ses réalisations avant l'apparition des documents écrits. Même si Samuel de Champlain fut en mesure de faire de précieuses observations sur les Hurons avec qui il hiverna en 1615-1616, il fut incapable d'expliquer leurs origines, comment ils avaient appris à cultiver le maïs, les haricots et la courge, ou encore quand ils commencèrent à fumer. Le rôle de l'archéologue consiste à élucider ces mystères. Pour y parvenir, les archéologues ont mis au point un vaste éventail de techniques de travail sur le terrain et en laboratoire qui permettent de reconstituer les cultures d'antan. Ces reconstitutions ne sont évidemment que des approximations grossières, mais avec les nouveaux éléments qui viennent constamment s'y ajouter, elles se modifient sans cesse et, en général, se raffinent.

La masse considérable d'objets qu'étudient les archéologues consistent surtout en outils fragmentaires et en ossements provenant de dépotoirs. En fait, les archéologues sont de simples collectionneurs et analystes de «déchets préhistoriques». Cependant, la plupart des cultures qu'ils tentent de reconstituer sont depuis longtemps disparues. Si vous jetez un coup d'oeil autour de vous dans la pièce où vous lisez actuellement et faites abstraction de tout ce qui vous entoure, sauf du verre, de la porcelaine, de la brique et de quelques autres objets impérissables, vous vous rendrez compte du peu de données dont disposera l'archéologue de demain pour analyser notre propre culture. Toutefois, un assez grand nombre d'indices échappent aux ravages du temps et de la nature pour permettre aux archéologues de lever le voile sur le passé. La fabrication des outils en pierre et en os, la construction des maisons et l'inhumation des morts variaient d'une culture préhistorique à l'autre. Certains groupes étaient axés sur la chasse, d'autres sur l'agriculture; quelques-uns étaient orientés vers la fabrication de céramiques, d'autres pas. C'est précisément cette myriade de similitudes et de différences qui permet à l'archéologue de distinguer les divers groupes culturels préhistoriques et d'évoquer leur évolution dans le temps.

Lorsqu'ils traitent des cultures préhistoriques, les archéologues commencent habituellement par les plus anciens groupes connus pour arriver ensuite à la période historique, qui correspond à l'époque des récits que nous léguèrent les explorateurs européens. En procédant ainsi, ils peuvent passer du plan simple (ignorance) au plus complexe (connaissance). Cependant, lorsqu'il s'agit d'établir des rapports, ils partent souvent de la période historique et remontent progressivement jusqu'à la préhistoire. En d'autres termes, ils vont du connu à l'inconnu.

Après avoir été repérés, les villages autochtones de l'ère historique décrits par les premiers explorateurs et missionnaires ont pu être attestés par la présence d'objets de troc européens et d'autres indices. Les objets en terre cuite, en pierre et en os des Aborigènes, trouvés à côté des outils en métal et des perles en verre des Européens, sont ensuite comparés à ceux d'un site voisin ne contenant pas d'objets européens; s'il y a similitude, on peut supposer que le dernier site a été occupé par les ancêtres de la population qui y vécut. Les pièces et autres vestiges recueillis dans le village préhistorique sont ensuite comparés à ceux d'autres villages, et partant de l'hypothèse selon laquelle le degré de similitude traduit un lien dans le temps, il est possible de remonter dans le passé en suivant une chaîne de sites successifs ayant comme point de départ les sites historiques identifiés. Cette série de sites représente l'évolution préhistorique d'une population qu'ont identifiée les documents historiques. L'avantage appréciable de cette méthode tient au fait qu'elle permet aux archéologues d'établir des reconstitutions plus justes sur la culture des Autochtones en recourant à des études historiques et contemporaines. En effet, les quelques vestiges exhumés des sites préhistoriques ne pourraient nous fournir de telles données.

Pour recréer l'histoire à partir des documents vagues et fragmentaires légués par l'homme préhistorique, l'archéologue doit se transformer en homme à tout faire. Ainsi, il doit posséder suffisamment de connaissances en géologie pour distinguer ce qui est l'oeuvre de l'homme de celle de la nature, pour identifier les différentes variétés de roches, et pour analyser la formation et l'évolution des sols; une connaissance suffisante de la biologie doit lui permettre d'identifier et d'expliquer les restes animaux et végétaux. Des notions de chimie, de physique, de mathématique et de plusieurs autres disciplines sont en outre indispensables à la recherche archéologique.

Cependant, l'archéologue doit avant tout s'efforcer de mieux connaître et comprendre l'homme. Les outils fragmentaires découverts autour des anciens campements ne sont que des déchets. Les contours imprécis et autres traits caractéristiques des maisons anciennes ne constituent que l'ombre de ce qui existait. Mais tout cela est l'oeuvre du génie créateur de l'homme.

Le Nord et le Sud de l'Ontario et les périodes archéologiques
La période paléo-indienne (9 000 à 5 000 av. J.-C.)
La période de l'Archaïque (5 000 à 1 000 av. J.-C.)
La période du Sylvicole (1 000 av. J.-C. à la période historique)
La période du Sylvicole initial (1 000 av. J.-C. à 1 000 apr. J.-C.)
La période du Sylvicole tardif (1 000 av. J.-C. à la période historique)



Date de création : 29 février, 2000. Mise à jour : 02 juin 2006
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