<
 
 
 
 
×
>
Vous consultez une page Web conservée, recueillie par Bibliothèque et Archives Canada le 2006-10-29 à 22:17:23. Il se peut que les informations sur cette page Web soient obsolètes, et que les liens hypertextes externes, les formulaires web, les boîtes de recherche et les éléments technologiques dynamiques ne fonctionnent pas. Voir toutes les versions de cette page conservée.
Chargement des informations sur les médias

You are viewing a preserved web page, collected by Library and Archives Canada on 2006-10-29 at 22:17:23. The information on this web page may be out of date and external links, forms, search boxes and dynamic technology elements may not function. See all versions of this preserved page.
Loading media information
X
National Gallery of Canada - Musée des beaux-arts du Canada
Recherche
La photographie mise en scène. Créer l'illusion du réel
16 juin - 1er octobre 2006
Il serait plus utile, sans être nécessairement juste, de concevoir la photographie comme une zone étroite et profonde entre le roman et le film.
– Lewis Baltz

Quand Cindy Sherman posa la première fois pour sa fameuse série des Untitled Film Stills en 1977, elle reprenait une tradition datant de l’invention de la photographie. Dès 1840, en effet, le photographe français Hippolyte Bayard s’était lui-même photographié – dans le rôle d’un noyé -- pour une de ses épreuves sur papier salé. Au milieu des années 1850, beaucoup de photographes élaboraient des mises en scènes fort complexes, la célèbre Two Ways of Life (Les deux façons de vivre) d’Oscar Gustave Rejlander étant l’une des plus ambitieuses. Et bien que les illustrations de Julia Margaret Cameron pour Idylls of the King (Idylles du roi) d’Alfred Tennyson n’aient jamais été considérées comme son œuvre la plus importante, ce genre de tableau vivant était fréquent dans beaucoup de photographies de l’ère victorienne.

La pratique qui consiste à mettre en scène les photographies s’est maintenue au XXe siècle, malgré la montée de la « straight photography » et le règne du documentaire. Soucieux d’esthétique, les photographes pictorialistes William Mortensen et Harold F. Kells, par exemple, ont réalisé des tableaux photographiques de nus en s’inspirant de thèmes littéraires ou historiques.

Plus tard, dans les années 1940 et 1950, la photographie mise en scène devint un important outil publicitaire. Duane Michals lui donna une nouvelle orientation dans les années 1960 lorsqu’il prit des modèles, dont lui-même, pour interpréter des personnages dans des drames portant sur des sujets impossibles à photographier, comme l’amour et la mort.

Plusieurs photographes contemporains, dont Yasumasa Morimura et Wang Qingsong, se servent de la photographie mise en scène pour fouiller des sujets comme l’identité (culturelle et sexuelle), alors que d’autres, tel Larry Fink, mêlent publicité et histoire de l’art dans une satire sociale mordante.

La photographie mise en scène. Créer l'illusion du réel est l'une des premières expositions à explorer l’évolution et la diversité de ce type de photographie depuis le début du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Elle comprend des œuvres d’Oscar Gustave Rejlander, Julia Margaret Cameron, Lewis Carroll, Henry Peach Robinson, Man Ray, Duane Michals, Les Krims, Cindy Sherman, Jeff Wall, Yasumasa Morimura, Wang Qingsong et bien d’autres.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue illustré et d'une série de films.

Organisée par le Musée des beaux-arts du Canada.