Ottawa, Ontario - 4 mai 2006 - Deux nouvelles expositions ouvrent leurs portes demain au Musée canadien de la photographie contemporaine (MCPC) et seront présentées jusqu'au 19 novembre 2006.
La photographie peinte met en scène les oeuvres de David Bierk, Sarah Nind et Jaclyn Shoub qui allient photographie et peinture. Par leurs photographies, ces artistes canadiens expriment des préoccupations contemporaines telles que l'identité et la collectivité, la nature et la culture, et la tradition et la technologie.
En combinant directement la photographie et la peinture, Bierk, Nind et Shoub produisent une oeuvre à plusieurs sens dans laquelle chaque mode d'expression enrichit l'autre. Le résultat n'appartient ni à la peinture, ni à la photographie, mais aux deux. Tout en conservant leurs qualités propres au sein de l'oeuvre, ces deux formes d'art communiquent au spectateur de multiples idées et tout autant d'ambiguïtés.
« Ce que je trouve particulièrement intéressant dans ces oeuvres est le croisement de deux formes d’art qui déstabilise nos attentes à l'égard de l'objectivité et la vérité de la photographie et de la subjectivité et la créativité associées à la peinture », explique la conservatrice de l'exposition, Andrea Kunard.
Sarah Nind et Jaclyn Shoub seront présentes au Musée canadien de la photographie contemporaine à l'occasion d'une Rencontre avec les artistes, le samedi 6 mai 2006 à 14 h. Cette activité est gratuite.
Sujet privilégié de la photographie, La rue propose quant à elle les oeuvres de six artistes qui s'intéressent aux frontières mouvantes entre le lieu public et la sphère privée. On pourra y admirer un ensemble de photographies de Robert Frank, Tom Gibson, Dave Heath, Michael Schreier, Robert Walker et Justin Wonnacott, toutes tirées de la collection du MCPC.
« Si la rue comme espace public a constitué un sujet de prédilection de la photographie depuis ses débuts, l'omniprésence des médias de masse et des images qu'ils relayent nous obligent à revoir de manière radicale les frontières entre la sphère privée et le domaine public », explique le conservateur de l’exposition, Pierre Dessureault. « Ces frontières, loin d'être étanches comme jadis, sont de plus en plus imprécises et mouvantes, à l'image de nos collectivités et des rapports humains qui s'y tissent. »
Les expositions La photographie peinte et La rue sont organisées par le MCPC.
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