<
 
 
 
 
×
>
Vous consultez une page Web conservée, recueillie par Bibliothèque et Archives Canada le 2006-10-30 à 03:03:38. Il se peut que les informations sur cette page Web soient obsolètes, et que les liens hypertextes externes, les formulaires web, les boîtes de recherche et les éléments technologiques dynamiques ne fonctionnent pas. Pour toutes les demandes ou pour recevoir du soutien, envoyez un courriel à archivesweb-webarchives@bac-lac.gc.ca. Voir toutes les versions de cette page conservée.
Chargement des informations sur les médias

You are viewing a preserved web page, collected by Library and Archives Canada on 2006-10-30 at 03:03:38. The information on this web page may be out of date and external links, forms, search boxes and dynamic technology elements may not function. For all requests or for support, email archivesweb-webarchives@bac-lac.gc.ca. See all versions of this preserved page.
Loading media information
X
Lien vers la page d'accueil de Civilisations.ca
Lien vers Carte du site Lien vers Index du site Lien vers Écrivez-nous Link to English version
Recherche Lien vers Recherche avancée

HCI - L'Ontario - La période de l'Archaïque

La période de l'Archaïque (carte de distribution)
(5 000 à 1 000 av. J.-C.)

Il y eut en Ontario deux cultures archaïques fort différentes l'une de l'autre. Dans le nord de la province, on retrouve la culture archaïque du Bouclier (figure), vraisemblablement issue de la culture de Plano et dont elle conserva presque intégralement le mode de vie. Cette culture tire son nom des sites mis au jour sur une vaste étendue du Bouclier canadien, allant du Labrador au nord du Manitoba, jusqu'au district de Keewatin au centre des Territoires du Nord-Ouest. On se nourrissait surtout de caribou et de poisson, mais aussi d'ours, de castor, de lièvre et de gibier d'eau.

Soulignons cependant que ces énoncés ne sont que conjectures, car l'acidité des sols n'a épargné que peu d'ossements (figure). L'emplacement de ces sites le long des cours d'eau et dans les îles porte à croire que les populations du Bouclier utilisaient un type quelconque d'embarcation, probablement le canot d'écorce de bouleau. Afin de pouvoir se déplacer dans la neige profonde de l'hiver, elles fabriquaient sans doute des raquettes. En bref, leur mode de vie semble sur bien des points analogue à celui des populations algonquiennes qui habitaient le nord au début de l'ère historique. En effet, on a avancé une hypothèse selon laquelle les Saulteux, les Cris, les Algonquins et les Montagnais tiraient leur origine de la culture du Bouclier.

Les forêts de feuillus du Sud de l'Ontario étaient occupées par des habitants, dont la culture était tout à fait différente de celle de leurs voisins du Nord et qu'on désigna de populations de la tradition archaïque laurentienne (figure). Ils se nourrissaient de chevreuils, d'élans, d'ours et de castors qu'ils chassaient avec des chiens et complétaient leur alimentation avec du petit gibier, du poisson, des crustacés et des baies. Ils fabriquaient, outre des pointes de projectile, des couteaux et des grattoirs en pierre taillée, des haches et des herminettes en pierre polie pour travailler le bois, ainsi que des pointes en ardoise polie, des lances et des couteaux et un vaste éventail d'objets en os tels que harpons, ciseaux, hameçons, alênes, aiguilles, perles et peignes. Le troc avec les populations archaïques du Bouclier leur procura du cuivre natif du lac Supérieur qu'ils employaient pour fabriquer des pointes de jet, des alênes, des aiguilles, des bracelets, des perles, des herminettes et maints objets pratiques ou décoratifs.

D'après des fouilles effectuées dans des cimetières archaïques laurentiens des régions frontalières du Québec et de l'État de New York, nous savons que ces populations étaient robustes et que rares étaient les fractures, l'arthrite et les pertes de dents dues à des infections des gencives. On a constaté quelques cas de mort violente: fractures du crâne, pointes de jet logées dans les os ou la poitrine, et squelettes décapités. Il est même attesté qu'une opération, ratée, s'est déroulée dans l'État de New York pour extraire le fût d'une pointe de jet logée dans le front d'un homme.

Les populations de la tradition archaïque laurentienne participaient à un vaste réseau commercial: d'où leurs objets de parure faits de conques du golfe du Mexique, de perles de coquillage de la Côte atlantique, de cuivre du lac Supérieur et de silex étranger provenant de sources très diverses. Il est à peu près certain que ces pièces furent introduites dans le Sud de l'Ontario par le troc plutôt que par des groupes de commerçants qui auraient parcouru les grandes étendues de l'Amérique du Nord.

On ne possède aucune donnée sur le type d'habitations des populations de la tradition archaïque laurentienne de l'Ontario. Cela n'est guère étonnant, car les sites fouillés par des archéologues n'étaient que des campements saisonniers faits de constructions temporaires qui n'ont laissé aucune trace. Par ailleurs, il est également prouvé qu'à la suite d'un réchauffement du climat survenu il y a plus de 5 000 ans, l'été se serait prolongé d'un mois, rendant d'autant moins nécessaire la construction d'habitations plus résistantes. Toutefois, vers la fin de l'automne, les familles se dispersaient pour gagner leur territoire de chasse respectif pour l'hiver, où elles bâtissaient probablement des maisons plus solides. Celles-ci étaient, semble-t-il, très petites, ce qui expliquerait pourquoi aujourd'hui l'archéologue a tant de mal à les repérer, plusieurs milliers d'années après qu'elles furent abandonnées.

en arrière

Retourner à la page d'accueil de l'A&H;



Date de création : 29 février, 2000. Mise à jour : 02 juin 2006
© Société du Musée canadien des civilisations
Avis importants
Gouvernement du Canada
Histoire de la CAC Les chercheurs Recherches en cours Choix du chercheur Rapports de terrain Publications de la CAC Publications électroniques de la CAC Datations par le radiocarbone Expositions virtuelles Revista de Arqueologia Americana