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RELATIONS CANADA-ALGÉRIE
Le Canada entretient des relations diplomatiques avec l'Algérie depuis que ce pays a accédé à l'indépendance en 1962. Les deux pays ont célébré l'an dernier le quarantième anniversaire de l'établissement de leurs représentations diplomatiques respectives (1965-2005). Au cours des dernières années, de nombreuses visites de haut niveau ont contribué au renforcement des liens qui unissent nos deux pays. Le Président Bouteflika a effectué une visite d'État au Canada en 2000 et a reçu le Premier Ministre Chrétien en avril 2002. Le Président algérien et le Premier Ministre du Canada se sont aussi rencontrés en juin 2002, à Kananaskis, à l'occasion du Sommet du G-8, ainsi qu'aux Sommets de la Francophonie de Beyrouth en 2002 et de Ouagadougou en 2004, notamment. De plus, alors qu'il était Secrétaire d'État pour l'Afrique et l'Amérique latine, M. David Kilgour a visité Alger (12 au 14 janvier 2002), et son successeur M. Denis Paradis a fait de même du 26 au 29 avril 2003. En septembre 2004, le ministre délégué à la Francophonie, M. Jacques Saada a visité Alger et rencontré l'ancien ministre des Affaires étrangères et actuel Chef de Gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem.
Ces dernières années, l'Algérie a régulièrement appuyé différentes initiatives internationales dirigées par le Canada, par exemple en signant et en ratifiant la Convention d'Ottawa (contre les mines antipersonnel) et en étant active sur la promotion du nouveau partenariat pour le développement africain (NEPAD).
Les parlementaires de nos deux pays entretiennent des liens cordiaux dans le cadre des différentes associations parlementaires internationales. De plus, les présidents du Sénat et de la Chambre des Communes, accompagnés de délégations parlementaires, ont visité l'Algérie: le premier en 2000 et le deuxième en 2004. En outre, un groupe d'amitié Canada-Algérie, présidé par le Sénateur Pierre de Bané et composé de 73 sénateurs et députés canadiens, a été mis sur pied.
Le Canada, et particulièrement le Québec, est une destination de choix pour l'immigration algérienne. On estime qu'il y aurait environ 50 000 Algériens établis dans la grande région de Montréal. Les autorités des deux pays se réjouissent de l'établissement prochain d'une liaison aérienne directe entre le Canada et l'Algérie.
Depuis 1964, l'Agence canadienne de Développement international (ACDI) a décaissé plus de 165 millions de dollars canadiens en subventions et en prêts à des conditions libérales. Maintenu malgré un contexte sécuritaire difficile pendant les années ‘90, le programme de l'ACDI en Algérie s'est renforcé depuis 2000. Sa portion bilatérale comprend actuellement trois volets. Le projet d'appui à la formation professionnelle par l'expérimentation de l'approche par compétence agit sur des secteurs clés (gestion de l'eau, arts graphiques, froid et climatisation, mécanique automobile). Les fonds décentralisés s'insèrent dans une dynamique de proximité. Le Fonds canadiens d'initiatives locales (FCIL) appuie les projets d'associations locales. Il a soutenu plus de 180 activités réparties sur prés de 80% du territoire, aidant ainsi les populations vulnérables à se prendre en charge, renforcer leurs capacités et promouvoir leurs droits. Le Fonds canadien d'appui à la société civile (FASC) appuie les organisations œuvrant pour la protection et la promotion des droits de la personne à renforcer leurs capacités. Il a soutenu, entre autres, la prise en charge psychologique des victimes de violences dans les régions touchées par le terrorisme. Il vise maintenant en partie des projets structurants, à valeur ajoutée, encourageant le développement de réseaux et partenariats de coopération. Le Programme de Coopération industrielle (PCI) a versé plus de 13 millions de dollars canadiens depuis 1983 en appui à divers projets de partenariats privés algéro-canadiens.
LES RELATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA
L'Algérie est depuis plusieurs années le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient. En 2005 le total des importations et des exportations a atteint $4,4 milliards. Les exportations canadiennes ont totalisé $229 millions alors que les importations ont atteint près de $4,2 milliards. Les exportations étaient composées de blé et de légumes secs pour environ $107,6 millions. Parmi les autres postes importants figurent les machines de terrassement, les appareils de forage, les constructions préfabriquées, les articles de robinetterie, les appareils d'émission pour téléphonie, radio et télévision et les machines de levage et de manutention. D'autre part, en plus des exportations de biens rapportées dans nos statistiques officielles, il ne faut pas oublier les ventes de services particulièrement importantes en Algérie. Les investissements canadiens en Algérie qui s'approchent de $3 milliards démontrent l'importance des relations économiques entre les deux pays.
Pendant longtemps les exportations canadiennes vers l'Algérie ont été constituées essentiellement de ventes de blé dur qui ont souvent dépassé plus de $400 millions par année. Suite à l'augmentation de la production agricole algérienne résultant de la mise en place de réformes fructueuses, les exportations canadiennes se diversifient, notamment dans les secteurs des transports, des hydrocarbures, des technologies de l'information et de la construction.
Aujourd'hui c'est dans le secteur des services, notamment les services d'ingénierie pour les grands travaux d'infrastructure où les compagnies canadiennes remportent le plus de succès. Des contrats d'une valeur de plus de 2 milliards de dollars sont en cours, dont la construction de deux centrales thermiques à cycle combiné pour un total de 2000 MW, la mise en place du réseau d'adduction d'eau pour fournir la ville d'Alger à partir du barrage de Taksebt, la supervision de la construction de l'autoroute Est-Ouest de 1200 kilomètres, celle de nombreux travaux de barrage, ainsi que la maîtrise d'œuvre de la construction de la Grande Mosquée d'Alger.
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