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Historique du projet

Ce lexique de mots naskapis, accompagnés de leurs équivalents anglais et français, est le résultat d'un projet à long terme qui, depuis 1979, vise deux buts principaux, soit d'établir en premier lieu une norme acceptable pour l'écriture syllabique des mots naskapis, puis de créer le premier lexique officiel et trilingue (naskapi, anglais et français) de la langue naskapie.

Bien que les Naskapis lisent et écrivent leur langue en syllabique depuis près d'un siècle, ils n'ont eu accès à un système d'enseignement formel qu'au début des années 1970, lorsque l'école Knob Lake ouvrit ses portes à Schefferville. Ce n'est qu'à la fin des années 1970 qu'un cours de langue naskapie fut créé au niveau primaire. Agnes McKenzie, la titulaire de ce cours, entreprit un jour de dresser des listes de mots qui pourraient servir de matériel didactique dans l'enseignement de la lecture et de l'écriture en naskapi. En 1980, Marguerite MacKenzie, une linguiste affiliée à la Memorial University (St. John's, Terre-Neuve), entreprit la supervision du projet, et Elijah Einish et Donald Peastitute furent engagés pour recueillir et transcrire des mots. Les listes déjà établies par Agnes McKenzie furent mises à contribution; de plus, Agnes y ajouta les équivalents naskapis de plusieurs mots tirés du lexique cri de l'est de la Baie James, lequel était alors en cours de préparation.

Lana Martens, une linguiste du Summer Institute of Linguistics (SIL) qui travaillait à Schefferville, accepta de contribuer à la compilation du lexique. Il lui fallait transcrire et classer chaque mot sur des fiches 3" x 5" et conserver l'ordre alphabétique du fichier à mesure qu'il s'enrichissait de nouveaux mots. Une fois relues, corrigées et photocopiées, les fiches étaient expédiées à la Memorial University où commençait le travail, tout aussi long et fastidieux, consistant à entrer les données dans l'ordinateur central, de telle sorte qu'on puisse les stocker, les trier ou les extraire à volonté.

  Photo du chef Philip Einish
  Le chef Philip Einish
Droit d'auteur/Source

Au début de 1985, une version préliminaire du lexique était transmise de St. John's à Schefferville afin de procéder à une première lecture d'épreuves. Marguerite MacKenzie se rendit à Schefferville au printemps 1986 afin d'en vérifier et d'en corriger le contenu avec Donald Peastitute, Thomas Sandy et Philip Einish. L'équipe apporta alors nombre de corrections et d'ajouts, lesquels furent intégrés par la suite dans les fichiers informatisés. À la Memorial University, des concepteurs mirent au point une première police de caractères syllabiques; on put ainsi utiliser un logiciel tant pour trier les mots en vue de l'impression, que pour translittérer les caractères romains en syllabique. En janvier 1989, la version préliminaire était tirée à cent exemplaires à la Memorial University.

Afin que les Naskapis puissent examiner et commenter cette version préliminaire, chaque foyer naskapi de Kawawachikamach, situé près de Schefferville, en reçut un exemplaire. Entre temps, Marguerite MacKenzie continuait à réviser les mots compilés. En 1991, toute la base de données était transférée sur un ordinateur personnel à l'aide du logiciel dBase IV. À Terre-Neuve, Paul et Dave Cowan conçurent une interface pour faciliter le tri et permettre d'accéder à des lexiques connexes afin d'établir des comparaisons.

En 1992, Marguerite MacKenzie se rendit de nouveau à Schefferville pour recueillir commentaires et nouveaux mots auprès de représentants de la collectivité. Bill Jancewicz, lui aussi un linguiste affilié au SIL, s'y était établi en 1988 et poursuivait les recherches entreprises par Lana Martens. Marguerite MacKenzie l'invita à collaborer à la révision, à la vérification et à la transcription des mots du lexique. Un comité constitué de locuteurs naskapis aida les deux linguistes à faire un choix définitif quant à l'orthographe de certains mots. Au mois de décembre, Bill Jancewicz se rendit à la Memorial University, où il travailla de concert avec Marguerite MacKenzie. Après avoir enregistrer les nouveaux mots et les corrections dans les fichiers informatisés, ils produisirent, en prépublication, une version complète du lexique (en syllabique, en orthographe romaine et en anglais) classée selon l'ordre des entrées naskapies. Ils préparèrent également une version comportant les noms et particules, classés par sujet. Les auteurs mirent alors à l'épreuve une nouvelle police de caractères syllabiques, qu'ils avaient conçue à l'aide de logiciels d'éditique commerciaux et de logiciels personnalisés par le SIL. Six exemplaires de chacune de ces prépublications furent imprimés à la Memorial University pour être corrigées, par la suite, à Schefferville.

Bill Jancewicz effectua ce travail de correction à l'hiver et au printemps 1993, avec le concours de Philip Einish et de Thomas Sandy. Le conseil d'administration de la Société de Développement des Naskapis décida alors que chaque mot du lexique devait être soigneusement vérifié par un locuteur compétent du naskapi, pour en assurer l'exactitude. La tâche fut confiée à Joseph Guanish, qui était considéré comme une autorité en matière de naskapi écrit. Pendant plusieurs semaines, Joseph Guanish et Bill Jancewicz vérifièrent soigneusement chaque mot au moins une fois et tous les noms et particules au moins deux fois. L'exercice permit de relever plusieurs erreurs et d'intégrer de nouveaux mots au lexique. Ces ajouts furent transmis à Marguerite MacKenzie à la Memorial University, où Audrey Dawe-Sheppard se chargea de les réviser et de les ajouter à la base de données. Parallèlement, Anne-Marie Baraby vérifiait et corrigeait les définitions françaises de tout le lexique à Montréal.

Le conseil d'administration de la Société de Développement des Naskapis approuva l'acquisition d'un ordinateur plus puissant et plus rapide, qui allait être utilisé pour les futurs projets de recherche sur la langue. La Société demanda à Bill Jancewicz d'installer sur cet appareil les logiciels d'exploitation de la base de données du lexique, puis de compléter les travaux de révision, de tri et de mise en page à Schefferville. En juillet 1993, Marguerite MacKenzie se rendit encore une fois à Schefferville pour collaborer à la révision et à la mise en page des épreuves définitives.

L'automne suivant, les corrections de la version française étaient achevées et transmises à Schefferville, où elles furent incorporées à la principale base de données, désormais installée en permanence dans les bureaux de la Société de Développement des Naskapis. L'uniformité du lexique fit ensuite l'objet d'une dernière série de vérifications, puis on effectua le classement des mots suivant les exigences propres à chacun des trois volumes. Les épreuves définitives ont été imprimées et vérifiées à Schefferville, puis expédiées à Montréal pour l'impression finale et la reliure. Le lexique a été composé à l'ordinateur dans la nouvelle police de caractères syllabiques, conçue spécifiquement pour le naskapi, dont la forme et la proportion sont conformes à l'usage et au style communément utilisés dans la communauté.

Le lexique est le fruit du travail effectué pendant des années par de nombreuses personnes, et cette première version est aussi exacte que possible. Destiné avant tout à la collectivité naskapie, il a été produit en grande partie par des Naskapis et reflète de ce fait leur culture et leur langue. Toutefois, des erreurs nous auront sans doute échappé, et bien des mots devront probablement s'ajouter à la liste, tandis que d'autres exigeront des corrections. Nous prions tous ceux et celles qui utiliseront ce lexique de l'examiner de près. Leurs commentaires, leurs critiques et leurs suggestions de mots nouveaux nous permettront de perfectionner et d'augmenter les éditions futures. Veuillez adresser vos commentaires aux auteurs, à l'attention du Bureau de la langue de la Société de Développement des Naskapis.

Remerciements pour l'édition du Lexique naskapi

Nous aimerions remercier Elijah Einish, Donald Peastitute et Lana Martens pour les recherches terminologiques initiales; Linda Parsons et Janet Kergoat pour la première saisie des données; Audrey Dawe-Sheppard pour la saisie des corrections définitives et des mots-clés anglais; Jim MacLean et Réginald Auger pour la version française initiale; Anne-Marie Baraby pour la version française définitive et la révision du français.

Nous tenons également à exprimer nos remerciements aux membres du Summer Institute of Linguistics pour leur assistance technique en infographie et dans la mise au point de polices de caractères syllabiques, de même qu'à la Société de Développement des Naskapis pour le financement qu'elle nous a accordé et les installations qu'elle a mises à notre disposition. Notre gratitude va tout particulièrement à Denise Geoffroy, à Michèle Fortin et à Ruby Sandy-Robinson pour leur collaboration et leurs encouragements, de même qu'au personnel du bureau à Schefferville.

Nous sommes également reconnaissants à la Memorial University pour l'aide apportée à la préparation de l'édition préliminaire sur ordinateur, au Secrétariat aux affaires autochtones pour le financement initial et pour l'impression de l'édition préliminaire, à Dave et Paul Cowan pour leur assistance en programmation et en éditique, ainsi qu'à Paul Wilkinson et Marie-Cécile Brasseur pour ses commentaires utiles sur les textes d'introduction. Merci enfin au grand nombre de locuteurs naskapis, qui nous ont généreusement aidés et encouragés tout au long du projet.

Les rédacteurs