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« Fabrication de canots ». Brevet no 29269, déposé par William English en 1888


Brevet no 29269. Date de dépôt : 1888.

« Fabrication de canots », William English.

L'invention du canot de plaisance moderne, apparu à Peterborough (Ontario) et dans les alentours, résulte non de l'imagination d'un seul individu, mais des efforts conjugués d'un groupe de constructeurs. Tantôt collaborateurs, tantôt concurrents, ces constructeurs déposent une série de brevets, dont celui de William English (ci-haut). Chaque brevet illustre l'évolution des techniques, et tous revêtent une importance égale dans l'évolution du canot.

Les Premières Nations utilisent les canots en écorce de bouleau durant des siècles avant que les colons européens n'arrivent dans la région de Peterborough, vers 1820. Plusieurs colons, impressionnés par la polyvalence et l'utilité de ces embarcations, achètent des canots en écorce de bouleau à leurs voisins des Premières Nations, car la construction de ce type de canot exige un haut niveau de savoir-faire et une dépense de temps qui exclut la construction à grande échelle.

Les premiers canots construits par les colons sont des « pirogues » creusées dans des rondins. La technique de creusage s'affine avec le temps; cependant, ces embarcations demeurent plus lourdes que leurs équivalents en écorce de bouleau, et donc moins polyvalentes. Souhaitant un nouveau canot léger, on utilise une pirogue retournée en guise de moule autour duquel on construit une nouvelle embarcation. Deux constructeurs, John Stephenson et Tom Gordon, passent pour avoir construit le premier canot utilisant cette méthode. Toutefois, c'est Dan Herald qui dépose, en 1871, le premier brevet de ce genre au Canada (no 1252).

Des bandes de métal couvrent le moule de Herald, ajustable à la taille désirée. Elles servent à plier les clous plantés dans les planches du canot construit autour de lui. (Auparavant, ces clous ou broquettes pénétraient directement dans le moule en bois, de sorte que le bateau achevé devait être démoulé de force.) Deux couches de lattes minces de cèdre (l'une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur de l'embarcation) entre lesquelles on intercale une pièce de toile peinte, forment la coque. Une fois la peinture sèche, la toile scelle les trous autour des 7000 broquettes employées pour assembler le bateau.

En 1879, Stephenson dépose le brevet d'une nouvelle innovation importante. Son « bateau à membrures » (no 10063) abandonne l'utilisation de la toile au profit de bordés de cèdre coupés à la machine, bien ajustés et retenus ensemble par quelques « tasseaux », longues bandes de bois qui courent perpendiculairement aux membrures de cèdre. Quatre ans plus tard, il y apporte une modification (no 17681), changeant l'orientation des membrures et des tasseaux. Tom Gordon franchit l'étape suivante -- il remplace les tasseaux de bois par des tasseaux de métal. Il ne fait pas breveter sa technique, mais l'applique dans son entreprise, la Lakefield Canoe Company, située au nord de Peterborough.

Enfin, William English (brevet ci-dessus) abandonne en 1888 les tasseaux, inconfortables en raison de leur saillie à l'intérieur du bateau. Pour les remplacer, il taille des rainures triangulaires dans la tranche de chaque bordé, de sorte que ceux-ci, une fois assemblés, forment un sillon étroit. Une bande de bois franc fixée par des broquettes en laiton remplit les sillons. Les fabricants de canot adoptent la technique des « tasseaux encastrés » d'English. Lui-même l'emploie dans son entreprise de construction de canots, que ses fils reprennent après sa mort, en 1891.

En 1900, plusieurs fabricants de Peterborough et des environs construisent des canots à membrure de cèdre. Très rapidement, des techniques mises au point dans le Maine permettent la production en série et à meilleur marché de bateaux de cèdre et de toile. Les matériaux modernes, tels la fibre de verre, ne sont adoptés que plusieurs décennies plus tard. Cependant, les amateurs de bateau ne cessent d'admirer la technique « bordé large et tasseau » mise au point près de Peterborough, que certains constructeurs continuent d'appliquer.

Références

Nous souhaitons remercier pour son précieux concours Dick Persson, conseiller en technique et histoire, The Canadian Canoe Museum, Peterborough (Ontario).

Moores, Ted. « From Forest to Factory: Innovations and Mass Production », The Canoe, sous la direction de J. Jennings, Toronto, Firefly Books, 2002, p. 162-193.

« Aperçu d'une collection : Le canot de cèdre Herald's Patent », Musée des sciences et de la technologie du Canada, www.sciencetech.technomuses.ca/francais/collection/water6.cfm
(consulté le 25 octobre 2005).


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