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« Arrache-souche ». Brevet no 43371, déposé par George Hayden Francis et John Thomas Edwards en 1893. On peut voir les cylindres avec ou sans câbles

 

Brevet no 43371. Date de dépôt : 1893.

« Arrache-souche », George Hayden Francis et John Thomas Edwards.

Les souches d'arbres sont un obstacle majeur pour quiconque défriche une terre. Voilà 150 ans, les premiers fermiers, qui disposent de peu de ressources et d'aucun moyen technologique, consacrent beaucoup de temps à cette tâche démoralisante, notamment en Colombie-Britannique où l'imposant réseau de racines d'arbres tels le Douglas taxifolié, le cèdre rouge de l'Ouest et l'épinette de Sitka, s'enchevêtre dans la terre. Comme l'écrit en 1934 dans le Maclean's Magazine Hamilton Laing, un « arracheur de souches » autoproclamé de la côte Ouest, « l'homme de génie qui trouvera […] une solution rapide et peu coûteuse pour transformer les terres à souches en terre sans souches pourra obtenir dans l'Ouest presque tout ce qu'il désire ». [traduction]

Résidents de Kamloops, en Colombie-Britannique, John Edwards (un éleveur de moutons) et George Francis (un mineur) se doutent de ce potentiel commercial lorsqu'ils font breveter, en 1893, leurs « nouvelles améliorations qui permettent d'arracher souches et arbres » [traduction] (ci-dessus). Leur appareil comprend une paire de mortiers ouverts à une extrémité, qu'on emplit de poudre à canon. On introduit à l'extrémité de chaque mortier une masselotte massive à grosse tête plate, et on taille des encoches de chaque côté de la souche. Puis on enfonce à la diagonale le mortier et la masselotte dans chaque encoche. À l'aide de fil électrique, on fait sauter en même temps les deux mortiers, ce qui éjecte les masselottes et en théorie, « arrache de terre la souche ».

Ce concept spectaculaire aurait pu s'avérer plus dangereux qu'efficace. Au risque de travailler avec des explosifs s'ajoute celui que la masselotte dévie de son parcours, atteignant ainsi la puissance d'une rafale de canon. Il aurait également été difficile de placer le dispositif, car un mauvais ajustement de l'angle des mortiers ou des détonations mal synchronisées auraient produit des forces contraires. Francis et Edwards proposent une variante du dispositif, dans laquelle ils attachent à des racines d'arbre, à l'aide de câbles, la masselotte mise à feu, mais cette version ne semble pas avoir fonctionné, car l'opérateur ne peut en contrôler la puissance. Cependant, l'imaginaire dont fait preuve cette invention témoigne des frustrations et de l'agressivité que suscitent les souches chez ceux qui doivent les arracher.

La plupart des fermiers du XIXe siècle se contentent donc de la méthode la plus simple et la moins coûteuse, qui consiste à brûler les souches. Les fermiers allument des feux sur les souches, s'assurant d'exposer les racines afin qu'elles brûlent. La résine des arbres, hautement inflammable, aide à entretenir le feu, mais le travail progresse lentement. L'écrivain Jack Hodgins, qui habite Victoria et a grandi dans la partie rurale de l'île de Vancouver, se souvient avoir vu de la fumée « s'échapper des racines de souches pendant des semaines ». [traduction]

Les explosifs, plus rapides, présentent néanmoins un grand danger. Pendant une bonne partie du XXe siècle, on se sert de « poudre à souches » (dynamite à faible teneur) pour faire exploser les souches, de façon à enlever plus facilement les fragments. Quiconque souhaite extraire une souche creuse un tunnel au-dessous, enfouit une quantité suffisante de poudre pour la mettre en pièces (sans endommager si possible la terre arable), allume une fusée et s'enfuit. Si la détonation n'a pas lieu, les habitants évitent de s'aventurer dans la région durant un jour ou deux, car nombreux sont les arracheurs de souches qui ont perdu la vie ou un membre dans une déflagration survenue à retardement.

Plus tard, on met au point une machine à extraire les souches, mais pour plusieurs propriétaires fonciers, elle coûte trop cher. Finalement, la plupart renoncent à une solution facile, et acceptent la présence de ces protubérances de bois. Des vergers, plantés autour de souches, poussent un peu partout en Colombie-Britannique et ailleurs au pays.

Références

Nous souhaitons remercier pour leur précieux concours Jack Hodgins, auteur; Jean Webber, historien, Okanagan Historical Society; Naomi et Don Randall, Quesnel Historical Society.

Laing, Hamilton M. « Stump-Wrangling », Maclean's Magazine (1er octobre 1934), p. 14.


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