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Alberta
- Chemin de fer Canadien Pacifique
- Grand Trunk Pacific
- Chemin de fer Canadien du Nord
- Minneapolis, St. Paul and Sault Ste. Marie Railway
(« Soo Line »)
Chemin de fer Canadien Pacifique
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP) fait partie de l'iconographie nationale du Canada. L'étude de son histoire permet de constater le lien intime qui existe entre cette entreprise et les premiers chapitres de l'histoire du Canada.
Durant les années qui ont mené à la Confédération, John A. Macdonald a travaillé sans relâche en vue de promouvoir l'union des colonies de l'Amérique du Nord britannique. L'une de ses motivations était le fait que les régions de l'ouest des États-Unis étaient en voie d'être colonisées par des immigrants, et qu'après la guerre de Sécession, des Américains bien en vue discutaient ouvertement de l'annexion éventuelle de leur voisin du nord. Après des négociations complexes, Macdonald et ses collègues ont réussit à mettre de l'avant l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (AANB) et, peu après, ils ont évoqué la possibilité de construire un chemin de fer qui relierait l'Est et l'Ouest. Macdonald pensait que ce chemin de fer pourrait unifier géographiquement et politiquement le pays. En outre, la Colombie-Britannique insistait sur le fait que son adhésion à l'union était conditionnelle à la réalisation du projet.
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L'honorable Donald A. Smith en train d'enfoncer le dernier crampon pour terminer le chemin de fer Canadien Pacifique, 7 novembre 1885 |
À première vue, cette idée paraissait insensée. Le projet ne bénéficiait pas d'un appui financier solide et, pour les habitants du pays, l'Ouest constituait une région sauvage mystérieuse et peu peuplée. Néanmoins, les études ont débuté en 1871 sous la direction de Sandford Fleming. En 1885, après de nombreuses tribulations, dont un scandale d'envergure nationale qui a temporairement coûté le pouvoir à Macdonald, le dernier rail était posé à Craigellachie, en Colombie-Britannique.
Le premier président du CFCP, le flamboyant William Van Horne, a joué un rôle déterminant pour faire du « Canadien Pacifique » un synonyme de transport au Canada. En effet, le CFCP en est venu à posséder des hôtels de luxe, des flottes de bateaux de croisière et une ligne aérienne, tout en faisant sans relâche la promotion du Canada et de ses propres services. L'entreprise dépêchait des représentants à l'étranger, où ils tenaient des expositions et présentaient des brochures et des affiches magnifiques à l'intention des touristes, ainsi que des dépliants et des livres à l'intention des immigrants. Le CFCP a conservé son service marchandises, mais il s'est départi de son service voyageurs, qui a été intégré à VIA Rail en 1978.

Grand Trunk Pacific
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Le personnel de la salle à manger et un porteur du Grand Trunk Pacific Railway, en 1914 |
Dans les années 1890, le Grand Trunk Railway (GTR) était prêt à s'étendre vers l'ouest. Au départ, l'entreprise voulait poursuivre son expansion de North Bay à Winnipeg, mais le directeur général du GTR, Charles Melville Hays, a réussit à convaincre le conseil de la société de continuer la ligne jusqu'à Prince Rupert. Selon lui, en construisant cette ligne, le GTR pouvait ravir, au Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP), une partie du marché des grains des Prairies, et exploiter les ressources naturelles de la zone qui s'étendait au nord des possessions du CFCP. Le terminus proposé de Prince Rupert était en outre plus proche de l'Asie que celui du CFCP à Vancouver. Cette proximité avantageait le GTR au chapitre du commerce avec cette région du globe.
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En 1903, le GTR obtenait sa charte et appelait sa nouvelle filiale le Grand Trunk Pacific Railway (GTP). La présidence de la nouvelle entreprise était confiée à Hays. Malheureusement, celui-ci n'a pas pu voir son rêve se réaliser puisque, deux ans avant l'achèvement de la ligne, il décédait à bord du Titanic. Le GTP n'a jamais été à la hauteur des attentes qu'il avait suscitées. Le GTP a fortement contribué à la crise nationale du chemin de fer, au début de la Première Guerre mondiale. Après seulement cinq années d'activités complètes, il a été mis sous séquestre et, en 1920, il a été intégré aux nouveaux Chemins de fer nationaux du Canada.

Chemin de fer Canadien du Nord
Minneapolis, St. Paul and Sault Ste. Marie Railway (« Soo Line »)

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