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Sarah Fischer -- Son enfance et ses études

 
Sarah Fischer, vers 1896  

Née à Paris le 23 février 1896, Sarah Fischer arrive au Canada en 1909, accompagnée de sa mère Dora et de sa sœur. Elle vient rejoindre son père, Jacob Fischer, chapelier, qui a immigré plus tôt. Au début de l'adolescence, elle occupe un emploi d'opératrice pour la Compagnie de Téléphone Bell du Canada à Montréal. Elle travaille le jour et, le soir, elle étudie le solfège avec le professeur Jacques Goulet. Ses études progressent bien et, en 1917, elle entreprend des cours de chant avec Céline Marier, chanteuse canadienne qui avait étudié à Paris avec Romain Bussine. La même année, elle reçoit une médaille d'argent à l'issue de ses études de solfège et son diplôme de l'Académie de musique du Québec.

L'obtention de la prestigieuse bourse d'études Strathcona (connue également comme la bourse d'études McGill) demeure la plus importante réalisation de Sarah Fischer en 1917. Le programme de bourse d'études Strathcona procure aux récipiendaires des fonds couvrant trois années de frais de scolarité au Royal College of Music (RCM) de Londres et une allocation annuelle de cinquante guinées (environ 120 $ canadiens). Fondé par Lord Strathcona (à l'origine Donald Smith), qui vaut sa célébrité à la construction de la première voie ferrée transcontinentale au Canada et à son apport généreux au monde des arts, ce programme a contribué à la carrière de nombreux artistes canadiens tels que les sopranos Pauline Donalda, Béatrice La Palme et Éva Gauthier.

Au concours de la bourse Strathcona, Sarah Fischer est choisie parmi 17 concurrents après avoir interprété des passages tirés de Hamlet. « J'avais travaillé toute la journée au standard téléphonique avant de chanter devant le jury de sélection du programme de bourse », a-t-elle raconté lors d'une interview. « C'était en fin d'après-midi et j'étais la dernière concurrente. Je croyais n'avoir aucune chance. » [traduction] (fonds d'archives Sarah-Fischer, MG30 D207, vol. 63).

Elle ne peut toutefois tirer parti de sa bourse immédiatement puisque les femmes ne peuvent obtenir de passeports durant la Première Guerre mondiale. Heureusement, elle a l'occasion à plusieurs reprises de se produire à Montréal, et elle chante avec l'Association d'art lyrique, ce qui lui permet d'étudier l'art dramatique avec les metteurs en scène Albert Roberval et Jeanne Maubourg, la femme de ce dernier.

 
  Sarah Fischer incarnant Micaëla lors d'une présentation de Carmen au Monument-National à Montréal, en 1918

Elle fait ses débuts à l'opéra le 19 novembre 1918 dans le rôle de Micaëla dans Carmen de Bizet au Monument-National, à Montréal. On la décrit comme une chanteuse « ravissante de fraîcheur et de grâce » (Lamontagne, 1918). Elle se produit ensuite tant à Montréal qu'à Québec et ajoute à son répertoire le rôle de Colette dans La basoche de Messager, celui de Philine dans Mignon et, en 1919, le rôle principal dans Lakmé de Délibes.

En 1919, Sarah Fischer se rend à New York où elle enregistre huit titres sous l'étiquette Pathé, y compris des arias de Lakmé et de Carmen, « Chanson de Solvejg » de Grieg et « Quand tu pleureras » de Marcel Chrétien.

En 1919, la situation en Angleterre s'est suffisamment calmée pour permettre à Sarah Fischer d'obtenir un passeport et de mettre le cap sur le RCM. Peu de temps après son arrivée, elle fait appel aux services de la diva canadienne Emma Albani, établie à Londres, et une amitié qu'elle conservera toute sa vie voit le jour. Mme Albani et son mari Ernest Gye assistent souvent aux prestations de Sarah Fischer en compagnie du père de la jeune chanteuse lorsque celui-ci vient lui rendre visite en Angleterre.

Sarah Fischer chante également dans le salon de Mme Albani, au 61 Tregunter Road, dans le secteur de Earl's Court, où cette dernière reçoit fréquemment des musiciens de renom. Dans une interview, elle parle ainsi de leur relation : « Emma Albani était une de mes grandes amies. Elle n'a pas été mon premier professeur, mais j'ai étudié avec elle plus tard. Mais, après être arrivée à Londres grâce à ma bourse d'études Strathcona, je ne savais que faire. Connaissant sa réputation, je suis allée lui demander conseil et nous sommes devenues amies. Elle m'a dit que Mme (Cecilia M.) Hutchinson, au Royal College of Music, était la personne qui saurait le mieux mettre en valeur les qualités de ma voix. » [traduction] (Heller, [sans date])

Sarah Fischer, mezzo-soprano, enseignante et administratrice (1896-1975)

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