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Pauline Lightstone Donalda - Enfance et études

 
Pauline Lightstone à sept ou huit ans  

Pauline Lightstone naît à Montréal le 5 mars 1882; elle est la troisième d'une famille qui comptera onze enfants. Elle change plus tard son nom en celui de Donalda en l'honneur du protecteur des arts au Canada, sir Donald A. Smith (Lord Strathcona), qui l'appuie généreusement tout au long de sa carrière. Ses parents, Michael et Fanny Lightstone, immigrent au Canada vers 1868 et se marient à Montréal. Michael Lightstone, chanteur amateur, s'occupe de la formation musicale de ses enfants dès leur bas âge. Apparemment, Pauline fait montre d'un talent musical avant même d'avoir appris à parler -- sa mère raconte qu'elle a entendu sa fille « roucouler deux notes à l'âge de six mois lorsque l'orgue de barbarie jouait à l'extérieur de la maison familiale »1 [traduction libre]. Elle a sept ans à sa première apparition sur scène lorsqu'elle joue le rôle de la reine dans une production pour enfants de Cendrillon. À l'âge de dix ans, elle gagne son premier prix de chant à la Royal Arthur School de Montréal .2

La première véritable occasion pour Pauline Donalda se présente en 1901 lorsque, à 19 ans, on la choisit comme soliste de la chorale qui s'exécutera au premier Congrès sioniste des Juifs à Montréal. Reconnaissant le talent de la jeune chanteuse, le directeur de la chorale organise une audition avec la directrice musicale du Royal Victoria College, Clara Lichtenstein. En entendant chanter Pauline Donalda, Lichtenstein déclare : « Je pense que nous avons trouvé le diamant . »3 [traduction libre]

Dès lors, les choses progressent très rapidement pour la jeune cantatrice. Elle s'inscrit au Royal Victoria College, qui lui accorde une bourse d'études en musique et des cours gratuits en arts. Ainsi, en plus de faire des études en répertoire et en techniques d'art vocal, elle étudie l'histoire de la musique, les langues et la littérature. Étudiante exemplaire et appliquée, elle doit de toute évidence aller à l'étranger pour poursuivre ses études.

Toutefois, le père de Pauline hésite à permettre à sa fille d'aller étudier en Europe sans avoir obtenu une deuxième opinion professionnelle quant à ses possibilités de faire carrière dans l'opéra. En février 1902, Pauline se rend à New York, au prestigieux Metropolitan Opera (le Met), pour demander une autre opinion professionnelle. Armée d'une carte de présentation de Mme Lichtenstein, elle entreprend une démarche d'abord auprès de Walter Damrosch, chef d'orchestre du Metropolitan Opera. Elle assiste à l'une des répétitions du maestro et, pendant la pause, elle se présente. Pauline Donalda décrit plus tard ce fiasco : « Que pensez-vous qu'il a fait? Il a pris ma carte, l'a regardée -- puis l'a déchirée en petits morceaux en disant : « Je n'ai pas de temps à perdre avec toutes ces jeunes demoiselles qui pensent avoir une voix! » Après une telle rebuffade, vous pouvez vous imaginer comment je me sentais. Je me suis assise et je me suis mise à pleurer . »4 [traduction libre]

Cependant, elle reprend son aplomb et va rencontrer le premier ténor du Metropolitan, le Français Thomas Salignac. Il manifeste de l'enthousiasme après l'avoir entendu chanter et lui dit : « Votre voix est magnifique et naturellement posée et je ne vois aucune raison qui vous empêcherait de commencer à étudier des rôles d'opéra immédiatement . »5 [traduction libre] Outre Salignac, un jury d'experts du Met fait une évaluation favorable de sa voix et, rassurée par cette réponse, Pauline commence à préparer son voyage en Europe.

Pour l'aider à couvrir ses frais de scolarité et de séjour en Europe, Lord Strathcona (sir Donald A. Smith) accorde à Pauline une bourse de 50 $ par mois. Avant de quitter Montréal, la chanteuse organise un concert d'adieu au Royal Victoria College le 26 mars 1902. Accompagnée par Clara Lichtenstein, elle offre des airs de Schumann et de Brahms et des arias du Mariage de Figaro de Mozart, de Tannhäuser de Wagner et de Faust de Gounod. Une critique de ce récital dans la Gazette se montre optimiste quant à l'avenir de la cantatrice : « …Cette jeune femme a une voix remarquable et la formation attentive qu'elle recevra certainement en Europe ne manquera pas de la développer au point de produire, sans aucun doute, une autre prima donna canadienne . »6 [traduction libre]

Pauline Donalda arrive à Paris et commence aussitôt à étudier avec Edmond Duverney, professeur au Conservatoire de Paris. Pierre Breton lui donne des leçons de français et elle étudie l'italien avec Babette Rosen, qui, comme la diva canadienne Emma Albani, avait été l'élève du fameux professeur Francesco Lamperti 7.

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