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Titre de section : Introduction

Texte de la décision du président Campbell

Voici le texte de la déclaration émise hier par le président Clarence Campbell, de la Ligue Nationale, à l'occasion de la suspension de Maurice Richard, des Canadiens de Montréal, pour le reste de la saison. M. Campbell a remis ce texte aux journalistes présents.

"L'enquête officielle sur les incidents de dimanche soir dernier, à Boston, alors que Maurice Richard, des Canadiens, s'est vu imposer une punition de match pour avoir délibérément blessé Hal Laycoe, des Bruins, avec son bâton, avant de frapper le juge de lignes Cliff Thompson à la figure, alors que ce dernier tentait d'empêcher le joueur des Canadiens de se battre, a été conduite, hier matin, au quartier général de la Ligue Nationale.

L'enquête a été conduite par le président, Clarence S. Campbell. Y assistaient également : Carl Voss, arbitre en chef de la Ligue Nationale, l'arbitre Frank Udvari, les juges de lignes Sammy Badcock et Cliff Thompson, Maurice Richard, Dick Irvin et Ken Reardon, des Canadiens de Montréal, Hal Laycoe et Lynn Patrick, des Bruins de Boston.

Richard atteint

Les faits, tels que les ont exposés les officiels et les témoins, dans leur rapport, indiquent que vers la 14e minute de jeu de la troisième période, alors que les Bruins étaient à court d'un homme, et que les Canadiens avaient retiré leur gardien de buts pour le remplacer par un sixième avant, Richard franchissait la ligne bleue, dans le territoire des Bruins. On ne sait pas exactement qui avait le disque, mais on est assuré que c'était Richard ou Laycoe. Alors que Richard dépassait Laycoe, ce dernier leva son bâton et atteignit Richard à la tête. L'arbitre, promptement et visiblement, indiqua qu'il y aurait punition contre Laycoe. Il permit cependant de poursuivre le jeu, étant donné que les Canadiens étaient encore en possession du disque.

Richard continua, contourna les buts des Bruins et revint sur ses pas, presque jusqu'à la ligne bleue, avant que le jeu ne fût arrêté par un coup de sifflet. Richard porta la main à la tête pour indiquer à l'arbitre qu'il avait été blessé.

Début de la bagarre

Il se mit soudainement à patiner en direction de Laycoe, qui se trouvait tout près, et brandissant son bâton au-dessus de sa tête, avec ses deux mains, en assena un coup à l'épaule et à la tête de Laycoe. Au moment où Laycoe était frappé, il avait déjà laissé tomber son bâton et enlevé ses gants.

Les juges de lignes empoignèrent les deux joueurs, et on enleva à Richard son bâton. Ce dernier réussit cependant à se dégager de l'étreinte de Thompson et s'empara d'un bâton qui traînait sur la glace. D'une seule main, il en administra deux coups dans le dos de Laycoe, brisant ainsi le bâton.

Le juge de lignes Thompson empoigna de nouveau Richard, mais ce dernier réussit de nouveau à se dégager. Il saisit un autre bâton et s'élança pour frapper Laycoe une troisième fois. Laycoe s'écarta pour éviter de recevoir le coup dans le dos.

Juge de lignes frappé

Le juge de lignes réussit de nouveau à saisir Richard et, cette fois, le fit tomber sur la glace. Il le tint là jusqu'à ce qu'un joueur des Canadiens vienne le repousser. Richard se releva et administra deux solides coups de poing à la figure de Thompson.

Thompson réussit finalement à maîtriser Richard, et fit signe à l'entraîneur des Canadiens de venir le chercher pour le conduire à la clinique, où on lui fit quatre ou cinq points de suture pour refermer la blessure, du côté gauche de la tête.

L'arbitre fit rapport des punitions au chronométreur, imposant une punition de match à Richard pour avoir délibérément blessé Laycoe. Il imposa également une punition de cinq minutes à Laycoe, pour avoir tenu son bâton élevé, et avoir causé une blessure à la tête de Richard. Alors qu'il se trouvait devant le banc des punitions, l'arbitre ordonna à Laycoe de prendre sa place sur le banc. Celui-ci refusa d'obéir et l'arbitre lui imposa une autre punition de dix minutes, pour mauvaise conduite. En entrant dans la boîte aux punitions, Laycoe lança une serviette dont il s'était servi pour s'essuyer, en direction de l'arbitre Udvari, qu'il attrapa à la jambe.

Laycoe témoigne

Laycoe a témoigné que lors du premier contact entre lui et Richard, à la ligne bleue, alors que le jeu était en cours, il reçut, du joueur des Canadiens, un violent coup de bâton sur ses verres, et qu'immédiatement et instinctivement, il remit le coup.

Les arbitres ne mentionnèrent nullement cet incident, et Richard ne sait pas si oui ou non il a alors frappé Laycoe.

On n'a pas nié que tous les coups aient été portés par Richard, tel qu'il a été rapporté par les officiels, mais on a soutenu qu'il ne savait pas ce qu'il faisait à cause de ce coup qu'il avait reçu à la tête.

On a également soutenu que lorsqu'il frappa le juge de lignes à la figure avec ses poings, il le prit pour un des joueurs des Bruins, qui patinaient près de l'endroit de la bataille. Cette erreur a été attribuée au coup qu'il avait reçu, et au sang qui s'échappait abondamment de sa blessure.

Geste inconcevable

En tenant compte des effets que ce coup à la tête de Richard aurait pu provoquer et admettant que ce coup ait pu l'inciter à frapper, instinctivement, la personne qui l'avait blessé, il est concevable que ce geste de Richard ait été une réaction vive et instinctive. Il n'est cependant pas concevable qu'il ait persisté à se dégager des prises de Thompson, qu'il ait persisté à ramasser d'autres bâtons, et qu'il ait recommencé deux fois les hostilités.

Il est possible, dans certains cas, dans une mêlée, qu'un joueur prenne accidentellement un officiel pour un joueur adversaire, ou qu'il frappe accidentellement un officiel qui se trouverait dans la mêlée, mais la seule personne qui se trouvait près de Richard, dans ses tentatives pour rejoindre Laycoe, était le juge de lignes Thompson. Il n'éprouva aucune difficulté à repérer Lacoe dans ses attaques. De plus, la principale couleur des uniformes des Bruins de Boston est le blanc, tandis que les gilets des officiels sont orange foncé.

Aucune hésitation

Je n'ai aucune hésitation à en venir à la conclusion, en me fondant sur les preuves soumises, que l'attaque contre Laycoe a non seulement été délibérée, mais persistante et à l'encontre de toute autorité. J'en conclus également que l'arbitre a fait preuve de bon jugement et a appliqué les règlements en imposant une punition de match.

Je suis également convaincu que Richard n'a pas frappé le juge de lignes Thompson par accident, ou par erreur, comme certains l'ont affirmé.

La détermination d'une punition apropriée, dans un cas semblable, est toujours difficile. Dans le cas qui nous intéresse, il est cependant à remarquer qu'il y a singulièrement peu de contradiction dans la preuve présentée quant aux principaux incidents.

Incident antérieur

Notre décision peut également s'appuyer sur un incident qui s'est produit, il y a moins de trois mois, lorsque Richard s'est comporté de façon à peu près identique. Là encore, Richard a persisté à frapper son adversaire avec un bâton, et a défié l'autorité des officiels.

Lors de ce premier incident, il est heureux que les officiels et ses coéquipiers aient empêché Richard de causer des blessures graves à qui que ce soit, et conséquemment la punition a été moins sévère. Il avait alors été solennellement averti de ne pas recommencer et il avait donné l'assurance solennelle qu'il ne recommencerait pas.

Il est très regrettable que dans le cas présent, les officiels et ses coéquipiers n'aient pas réussi à le mater, et il est encore plus regrettable que ses coéquipiers n'aient pas coopéré avec les juges en le retenant.

Conséquemment le temps de la tolérance et de la clémence est révolu. Il importe peu que ces agissements soient le produit d'une instabilité de caractère ou un défi délibéré à l'autorité. Ce genre de conduite ne peut être toléré de la part de personne, que le joueur soit une étoile ou non.

Comme résultat, Richard sera donc suspendu pour toutes les parties régulières tout aussi bien que pour toutes les joutes des éliminatoires, c'est-à-dire pour le reste de la saison en cours".


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