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Panoramas urbains : OttawaLa maturitéLes transports
La population de Bytown/Ottawa s'est jusque-là déplacée à cheval, en boghei, en bateau ou à pied. Cependant, devenue la capitale, la ville doit se doter de meilleurs moyens de transport. Les habitants surexcités voient arriver le premier train le 25 décembre 1854. L'Oxford avance dans New Edinburgh sur des rails de bois d'érable dur, car le budget alloué à des rails de fer a été épuisé avant même que soit terminée la dernière section du pont Billings. Les habitants d'Ottawa devront cependant attendre plus de quinze ans l'implantation d'un réseau de transport en commun. En 1870, l'Ottawa City Passenger Railway Co. met en circulation vingt tramways pour voyageurs tirés par des chevaux. L'hiver, des traîneaux remplacent ces tramways. Enfin, en 1891, l'Ottawa Electric Street Railway Company lance les tramways électriques.
Au début des années 1900, un drame frappe la communauté : le tramway no 37, qui circule rue Albert, happe et tue un jeune garçon en route pour l'école. On dit qu'après cet accident sa mère ne pouvait plus apercevoir le chiffre « 7 » sur un tramway sans en être perturbée. Apprenant cela, Thomas Ahearn, un des associés de l'Ottawa Electric Street Railway Company, donne l'ordre de faire effacer tous les chiffres « 7 » inscrits sur les tramways d'Ottawa. Le téléphone C'est aussi grâce à Thomas Ahearn qu'on installe, en 1882, dans les édifices du Parlement, un standard téléphonique dont les cinquante lignes desservent différents bureaux. Peu avant, en 1877, une ligne temporaire reliait la résidence du gouverneur au ministère des Travaux publics. Mais, en raison de pannes récurrentes, le premier ministre Alexander Mackenzie avait demandé qu'on enlève la ligne. On raconte que lady Dufferin, femme du gouverneur général, a demandé une ligne privée afin qu'un employé talentueux du ministère de la Marine puisse offrir par téléphone la sérénade à ses invités. Le premier annuaire téléphonique d'Ottawa, paru en 1879, recense 8550 abonnés. Avant cette date, on pouvait trouver les adresses des résidents et celles des commerces dans les différents annuaires des villes publiés depuis 1861.La police et les pompiers Las des vols, des bagarres et des émeutes qui donnent à Bytown sa réputation de ville brutale et tapageuse, les résidents forment, en 1835, une association pour la préservation de la paix publique, qui réunit deux cents agents volontaires. Le corps de police ne sera constitué qu'en 1863. Le chef Thomas Langrell et ses dix agents sont d'abord payés selon le nombre des arrestations auxquelles ils procèdent, mais, à partir de 1865, ils reçoivent une solde et, dès l'année suivante, un uniforme. Les compagnies d'assurance offrent les services d'incendie, mais il leur faut confirmer que le sinistré est bel et bien assuré avant que les pompiers commencent leur travail. En 1836, dans la haute-ville comme dans la basse-ville, les résidents achètent leurs propres véhicules, qu'utilise tout citoyen disponible au moment de l'incendie. Une brigade officielle de volontaires voit le jour en 1837; lui succède en 1849 un service d'incendie municipal. Construites en 1853, les trois premières casernes sont dotées de trois nouveaux véhicules.
En 1860, la haute-ville et la basse-ville possèdent chacune un chariot de 2340 livres, équipé d'une échelle à crochets. Le budget municipal ne permet pas l'achat de chevaux, aussi confie-t-on la traction du chariot à vingt hommes. En 1864, un conflit oppose l'équipe de la basse-ville à celle de la haute-ville, car toutes deux briguent le titre de première compagnie. Pour régler ce différend, on organise une course, qui se tient dans la rue Rideau, de la rue Sussex à la rue Wurtemburg. L'équipe de la basse-ville gagne la course et le titre convoité. C'est en 1874 qu'on crée un corps de pompiers professionnels. Leur chef, William Young, supervise dix-huit pompiers professionnels qui travaillent dans cinq stations. Chacune d'elle possède un dévidoir à deux roues tiré par un cheval et sur lequel sont enroulés 150 mètres de tuyau. Les nombreux incendies qui ont éclaté durant l'été sans pluie de 1870, ainsi que le feu qui a ravagé Chicago en 1871, soulignent l'urgence de créer des usines de distribution d'eau. Un réseau de distribution ayant été approuvé, la construction commence en 1874, et les premiers robinets d'eau courante, alimentés par des conduits de bois branchés sur la rivière des Outaouais, sont installés dans les résidences de la ville. Avant de bénéficier de ces installations, les habitants devaient transporter leur eau à partir de la rivière des Outaouais, ou la tirer de puits communautaires, ou encore payer pour se la faire livrer dans des barils de bois. Le 26 avril 1900, un incendie domestique apparemment bénin, survenu de l'autre côté de la rivière des Outaouais, à Hull, devient rapidement une catastrophe. Les vents avivent le feu qui se répand et détruit une bonne partie de Hull. Le feu se propage le long du pont de bois, au-dessus de la chute des Chaudières, enflammant d'immenses piles de bois et la scierie J.R. Booth. Puis l'incendie balaie la ville vers le sud, causant sept morts, détruisant près de 2000 maisons (8000 personnes se trouvent ainsi sans abri) et ravageant presque tous les moulins installés près des chutes, avant qu'il soit finalement maîtrisé.
On entreprend immédiatement la reconstruction d'Ottawa. Avant la fin de l'année, on a rebâti 750 nouveaux édifices. Par la suite, Ottawa, ville gouvernementale, continue de prospérer et de se développer. |