Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion du déjeuner au Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix
Accra (Ghana), le mercredi 29 novembre 2006
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
À la cérémonie au cours de laquelle lui a été remis le prix Nobel, en 2001, Kofi Annan a souligné que l’ONU se devait de développer une conscience plus aiguë du respect et de la dignité auquel a droit chaque être humain, peu importe sa race ou sa religion.
Ces paroles admirables qu’il a prononcées ce jour-là continuent d’éclairer le parcours de l’humanité.
Le secrétaire général a également dit ceci : « De cette conception du rôle que doit jouer l'Organisation des Nations Unies au XXIe siècle découlent trois priorités pour l'avenir : éliminer la pauvreté, prévenir les conflits et promouvoir la démocratie. »
Ce que vous accomplissez ici au Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix va dans ce sens et est par conséquent d’une importance cruciale.
Évidemment, le fait que le Centre est installé au Ghana lui fournit un excellent tremplin pour accomplir sa mission.
Pays stable et démocratique, le Ghana participe maintenant depuis plus de 40 ans à des opérations de maintien de la paix, la première ayant été la mission au Congo au début des années 1960, au sein de laquelle les Canadiens avaient également servi.
Au cours des décennies suivantes, des milliers d’hommes et de femmes des Forces armées ghanéennes et de la police ont servi lors de nombreuses opérations, notamment au Libéria, en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone et au Liban. Depuis le mois d’octobre, 2 674 militaires et policiers civils ghanéens participent à diverses opérations de l’ONU.
Les matières qui seront enseignées au Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix permettront au Ghana d’accomplir encore davantage à l’avenir, en développant une expertise valable dans un certain nombre de secteurs qui sont directement liés au maintien de la paix.
Le Centre canadien Pearson pour le maintien de la paix est fier d’être associé à ce centre dans la poursuite d’objectifs que partagent ces deux institutions.
Car, outre l’appui financier qu’il apporte, le Centre Pearson a conçu et donné des cours sur la logistique, la négociation, le maintien de l’ordre par les services policiers et autres sujets, conformément à la vision de l’ONU.
Par cette initiative, le Canada montre non seulement qu’il reconnaît les avantages que procure l’éducation, mais qu’il souhaite en faire bénéficier la population du Ghana.
Kofi Annan a également dit que le savoir est synonyme de pouvoir, que l’information est synonyme de libération et que l’éducation est essentielle au progrès et ce, dans chaque société et dans chaque famille.
Je ne saurais trop insister sur la sagesse de ces paroles. Que ce soit ici, dans ce centre de formation qui porte son nom, ou dans les écoles des différentes régions de ce pays, des Canadiennes et des Canadiens aident des enfants ghanéens ou autres à acquérir l’éducation à laquelle ils ont droit.
Maintenant, je m’en voudrais de prolonger ce discours.
Alors permettez-moi, en terminant, de vous exprimer toute mon admiration pour ce que vous faites ici, dans ce centre, et tout l’espoir que vous m’avez donné pour l’avenir.
Le Centre Kofi Annan est le résultat de l’effort conjoint de pays africains, nord-américains et européens en vue de bâtir un instrument de paix, dont nous célébrons ce soir le succès.
Je vous remercie d’avoir eu l’amabilité de m’inviter à me joindre à vous aujourd’hui. Je vous souhaite de poursuivre avec succès vos efforts en vue de bâtir un monde plus pacifique.
Merci beaucoup.