Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion d’une visite à la Cour suprême et l’École de droit du Ghana
Accra (Ghana), le mardi 28 novembre 2006
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
C’est pour moi un grand plaisir que d’être ici aujourd’hui, en présence de membres éminents de la magistrature du Ghana et d’étudiants qui se taillent déjà une place dans les domaines de la justice et du droit.
En qualité de gouverneure générale du Canada, je suis particulièrement émue de me tenir ici en tant que premier chef d’État à prendre la parole dans l’enceinte de la Cour suprême du Ghana. Quel honneur pour moi!
Depuis maintenant plusieurs années, le Canada accompagne activement le Ghana, l’Étoile noire, dans ses efforts pour consolider la démocratie, pour favoriser l’émergence d’une société civile, et pour enrayer la pauvreté.
J’ai cru comprendre également que vous avez amorcé l’ambitieux projet d’établir une magistrature transparente, accessible et impartiale en laquelle tous les Ghanéens pourront avoir confiance. C’est un honneur pour le Canada que d’être à vos côtés dans cette entreprise vitale.
Il n’est pas dit que le parcours sera facile pour créer un système judiciaire juste et ouvert, qui soit accessible à tous.
La prospérité d’une société démocratique repose sur la protection des droits et libertés de toutes les citoyennes et de tous les citoyens. Or les institutions judiciaires y jouent un rôle de premier plan, en protégeant les citoyens et en leur permettant de participer activement à la vie publique.
Ayant moi-même déjà œuvré pendant plusieurs années en faveur des droits de la femme et des minorités, je sais pertinemment que les systèmes judiciaires ont un rôle crucial à jouer pour faire en sorte que les segments les plus vulnérables de la société reçoivent un traitement juste et équitable aux termes de la loi.
Pour reprendre les paroles du très honorable juge en chef George Kingsley Acquah, « la justice (…) n’est pas un concept qui est uniquement propre aux tribunaux. C’est également la confiance que les gens ont dans la capacité du système judiciaire à rendre la justice avec assurance et impartialité. »
Ainsi, le Canada est fier de s’associer à vous dans vos efforts de réforme judiciaire. N’avons-nous pas, après tout, la même tradition de droit commun qui rend notre collaboration pour ainsi dire naturelle!
Les partenariats entre l’Institut national de la magistrature du Canada, CUSO, et le Service judiciaire du Ghana en ce qui a trait à la réforme témoignent véritablement de la solidité qui caractérise les relations entre nos deux pays.
En fait, grâce à vos efforts, vous aidez réellement à forger des amitiés durables entre Ghanéens et Canadiens, au-delà des liens qui existent entre nos deux gouvernements.
Je suis ravie que M. Jean-Marc Mangin, directeur général de CUSO, se soit joint à la délégation canadienne, puisqu’il joue un rôle majeur dans la facilitation de ce programme d’échange.
Je dois avouer que je suis très impatiente de vous entendre parler de vos expériences et de celles de vos partenaires canadiens, et des défis auxquels fait face la magistrature du Ghana.
Je vous remercie de m’avoir invitée aujourd’hui, et je souhaite que vos efforts en vue de bâtir un système judiciaire efficace continuent d’être couronnes de succès.