Logo du Musée canadien de la nature. Sila : les énigmes du climat.
Sila : les énigmes du climat.
Accueil. Enseignants. Glossaire. Plan du site. English.
Sila : les énigmes du climat. Introduction. Aventure. Sensibilisation. Et maintenant? Jeu.

Glossaire

image du symbole de l'eau image du symbole de la terre image du symbole du feu image du symbole de l'air

-A-

Afforestation. L'action de créer de nouvelles forêts où il n'en n'existait pas dans le passé.

Albédo. La fraction du rayonnement incident réfléchie par une surface. Dans le cas de la lumière visible par exemple, les surfaces blanches seront très réfléchissantes, tandis que les surfaces foncées absorberont davantage le rayonnement incident. L'albédo s'exprime soit en pourcentage soit en fraction de 1. Les surfaces couvertes de neige et de glace détiennent un albédo élevé (d'environ 0,8 ou 80 %) en raison de leur couleur blanche, alors que la végétation possède un albédo faible à cause de leur couleur foncée et de l'absorption d'énergie par le processus de photosynthèse. L'albédo global de la planète Terre avoisine 0,3 ou 30 %.

Amundsen. Inauguré le 26 août 2003, le NGCC Amundsen est l'un des rares navires de la Garde côtière canadienne à avoir un double usage. Durant la moitié de l'année, l'Amundsen est à l'entière disposition d'un consortium de scientifiques dirigé par des Canadiens, tel que le réseau CASES (Étude internationale du plateau continental arctique canadien), tandis que le reste de l'année il sert aux opérations de déglaçage. Ce navire a été nommé en hommage au Norvégien Roald Amundsen, célèbre explorateur de l'Arctique canadien qui fut le premier à accomplir la traversée en bateau du passage du Nord-Ouest (1903 à 1906). En 1911, il devint en outre la première personne à atteindre le pôle Sud.

Anhydride sulfureux (SO2). Un composé formé d'un atome de soufre et de deux atomes d'oxygène. L'anhydride sulfureux rejeté dans l'atmosphère par des processus naturels et anthropogéniques se transforme dans l'atmosphère, par une série de réactions chimiques complexes, en aérosols de sulfate. Ces aérosols entraînent un forçage radiatif négatif (c'est-à-dire une tendance à refroidir la surface de la Terre).

Anthropogénique. Résultant de l'activité humaine ou produit par l'activité humaine.

Atmosphère. Le mélange de gaz entourant la Terre. L'atmosphère terrestre se compose d'environ 79,1 % d'azote (en volume), 20,9 % d'oxygène, 0,036 % de dioxyde de carbone et de gaz divers à l'état de traces. On peut diviser l'atmosphère en différentes couches selon leur teneur en gaz et leurs caractéristiques chimiques. La couche se trouvant le plus près de la Terre se nomme troposphère; elle peut présenter une épaisseur de 8 km aux pôles et de 17 km à l'équateur. La couche suivante, appelée stratosphère, atteint une altitude de quelque 50 km. La troisième couche, ou mésosphère, possède une épaisseur d'environ 80 à 90 km, tandis que la thermosphère, ou ionosphère, s'amincit graduellement, formant une frontière indéfinie avec l'espace interplanétaire. Les gaz se mélangent très peu d'une couche à l'autre.

-B-

Biodiversité. Le nombre et l'abondance relative des différents gènes, espèces et écosystèmes coexistant dans un territoire.

Biomasse. Un matériel organique non fossilisé d'origine biologique. Les plantes et les arbres, par exemple, sont de la biomasse.

Biome. Une communauté végétale ou animale présente naturellement (ou la région occupée par cette communauté) adaptée aux conditions caractérisant son habitat (la toundra par exemple).

Biosphère terrestre. Un terme englobant tous les organismes vivant sur terre.

Biosphère. La portion de terre, d'océan ou d'atmosphère occupée par des organismes vivants.

-C-

Carotte de glace. Une section cylindrique prélevée d'un glacier ou d'une nappe de glace en vue d'étudier les modèles climatiques du passé. En effectuant l'analyse chimique de l'air emprisonné dans la glace, les scientifiques peuvent évaluer le pourcentage de dioxyde de carbone et de divers gaz à l'état de traces présents dans l'atmosphère de l'époque.

Changements climatiques (que l'on appelle aussi " changements climatiques planétaires "). On applique parfois le terme " changements climatiques " à toutes les formes d'incohérences climatiques, mais comme le climat de la Terre n'est pas statique il vaudrait mieux le réserver à des changements plus profonds de conditions climatiques. Parfois, on prend les " changements climatiques " pour synonyme de " réchauffement planétaire "; les scientifiques préfèrent cependant donner au premier terme une acception plus large qui inclut les changements climatiques naturels.

Circulation thermohaline. La circulation à grande échelle dans les océans reposant sur la densité et régie par les différences de température et de salinité. Dans l'Atlantique Nord, cette circulation comporte un courant chaud de surface se dirigeant vers le nord et un courant froid circulant vers le sud en profondeur. L'eau de surface plonge en profondeur dans des zones bien localisées en haute latitude.

Climat. Les conditions météorologiques moyennes (généralement sur une période de 30 ans) dans une région donnée et à un moment donné. Le climat n'est pas le temps qu'il fait, mais plutôt une moyenne des caractéristiques météorologiques d'une région donnée. Le temps concerne l'état de l'atmosphère à un moment précis, tandis que le climat englobe les précipitations, la température, l'humidité, l'ensoleillement, la vélocité du vent, ainsi que des phénomènes comme le brouillard, la gelée, les tempêtes de grêle et d'autres mesures météorologiques.

Combustible fossile. Terme englobant les combustibles tirés des dépôts géologiques de carbone sous une forme réduite (organique) et d'origine biologique, comme le charbon, le pétrole, le gaz naturel, les schistes et les sables bitumineux. Ces combustibles rejettent du dioxyde de carbone dans l'atmosphère lorsqu'ils brûlent, ce qui contribue de façon appréciable à accroître l'effet de serre et constitue un objet de préoccupation.

Combustion des combustibles fossiles.La combustion du charbon, du pétrole (dont l'essence) ou du gaz naturel. Cette combustion, dont le but est en général de produire de l'énergie, produit du dioxyde de carbone ainsi que des sous-produits comme des hydrocarbures non brûlés, du méthane et du monoxyde de carbone. Le monoxyde de carbone, le méthane et de nombreux hydrocarbures non brûlés s'oxydent lentement pour former du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Les principales sources de combustion de combustibles fossiles sont les autos et la production d'électricité.

Cryosphère. La partie glacée de la surface terrestre. La cryosphère comprend les calottes polaires, les glaciers continentaux, les glaciers de montagne, les banquises, la couverture neigeuse, les rivières et les lacs gelés ainsi que le pergélisol.

Cycle biogéochimique. Les interactions chimiques qui se produisent au sein de l'atmosphère, de la biosphère, de l'hydrosphère et de la géosphère.

Cycle du carbone. Les échanges de carbone à l'échelle de la planète entre ses divers réservoirs, c'est-à-dire l'atmosphère, les océans, la végétation, les sols et les minéraux et dépôts géologiques. Ce cycle englobe des éléments de la chaîne alimentaire, de l'atmosphère, comme le dioxyde de carbone, de l'hydrosphère et de la géosphère.

-D-

Déforestation. Pratiques et processus conduisant à utiliser des terres couvertes de forêts à des fins non forestières. On cite souvent la déforestation comme un des principaux facteurs contribuant à l'effet de serre parce que : 1) la combustion ou la décomposition du bois rejettent du dioxyde de carbone dans l'atmosphère; 2) les arbres qui absorbaient le dioxyde de carbone de l'atmosphère par le processus de photosynthèse ne sont plus là pour contribuer au stockage du carbone.

Désertification. La destruction progressive ou la dégradation du couvert végétal existant aboutissant à la formation de déserts. Le surpâturage, la déforestation, la sécheresse et l'incendie de vastes régions sont autant de phénomènes pouvant entraîner la désertification. Une fois installé, le désert ne peut soutenir qu'une végétation clairsemée. La désertification s'accompagne notamment des effets climatiques suivants : une augmentation de l'albédo, une diminution de l'humidité atmosphérique et une hausse de la charge en particules de poussières (aérosols) dans l'atmosphère.

Développement durable. Un développement qui permet de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.

Diatomée. Classe d'algue unicellulaire (Bacillariophyceae) possédant une membrane cellulaire formée de silice qui se conserve, sous forme de squelette vitreux, longtemps après la mort de l'organisme. Les diatomées sont aussi abondantes en eau douce qu'en eau salée. Elles sont largement distribuées dans les sols, où elles forment des dépôts. Ces dépôts recèlent une foule de renseignements sur les environnements et les climats anciens.

Dioxyde de carbone (CO2).Le gaz à effet de serre dont la concentration peut être le plus directement touchée par l'activité humaine. Le CO2 sert aussi de point de référence pour évaluer tous les autres gaz à effet de serre (voir équivalent en dioxyde de carbone). La combustion de combustibles fossiles représente la principale source d'émission de CO2. Le déboisement, la combustion de la biomasse et certains processus de production non énergétique, comme la fabrication du ciment, en constituent d'autres sources. Les concentrations atmosphériques de CO2 ont connu des augmentations annuelles d'environ 0,5 % et atteignent aujourd'hui un niveau de 30 % supérieur à celui de la période préindustrielle.

-E-

Effet de serre. L'effet que produisent certains gaz en laissant passer le rayonnement solaire à travers l'atmosphère terrestre, mais en empêchant de s'échapper dans l'espace la plupart du rayonnement infrarouge émis à la surface de la Terre et dans son atmosphère inférieure. Ce phénomène, qui survient naturellement, a permis de conserver la température de la surface de la Terre à environ 15 degrés de plus qu'elle ne le serait normalement. Sans l'effet de serre, la vie sur Terre ne serait pas ce qu'elle est.

El Niño-oscillation australe. Un phénomène climatique qui se produit de façon irrégulière, mais généralement tous les trois à cinq ans. El Niño commence habituellement à se faire sentir vers Noël (d'où son nom qui veut dire " enfant " (Jésus) en espagnol) par un réchauffement des eaux de surface dans la partie orientale de l'océan Pacifique tropical. Ce phénomène comporte des changements saisonniers de la direction des vents tropicaux sur le Pacifique et une température de l'eau anormalement élevée en surface. Les changements sous les tropiques se font plus intenses dans la région du Pacifique; ils peuvent perturber les conditions atmosphériques à l'échelle des tropiques et même s'étendre à des latitudes plus élevées, surtout en Amérique centrale et en Amérique du Nord. Les relations entre ces événements et les conditions atmosphériques à l'échelle de la planète sont l'objet de nombreuses recherches visant à mieux prédire les fluctuations saisonnières et interannuelles du climat.

Énergie primaire. L'énergie contenue dans les ressources naturelles qui n'ont subi aucune conversion ou transformation par l'activité humaine.

Enneigement. L'accumulation saisonnière de neige à fonte lente.

Ennoiement. Une hausse du niveau de l'eau en relation à la terre, provoquée soit par un affaissement de la terre ou une hausse de niveau de l'eau.

Équivalent en dioxyde de carbone (Équivalent CO2). Une mesure métrique servant à comparer les émissions des divers gaz à effet de serre en se fondant sur leur potentiel de réchauffement planétaire (PRP). L'équivalent CO2 s'exprime ordinairement en million de tonnes d'équivalent CO2. L'équivalent CO2 d'un gaz se calcule en multipliant le nombre de tonnes de ce gaz par son PRP. Le PRP du méthane étant par exemple de 24,5, cela signifie que l'émission d'un million de tonnes de méthane équivaut à l'émission de 24,5 millions de tonnes d'oxyde de carbone.

Étude internationale du plateau continental arctique canadien. Un réseau international de recherche (aussi connu sous le sigle CASES pour Canadian Arctic Shelf Exchange Study) sous la direction de chercheurs canadiens. Ces scientifiques visent à comprendre les conséquences biogéochimiques et écologiques de la variabilité et du changement de la banquise sur le Plateau du Mackenzie dans l'arctique canadien. Au Canada, ce réseau de recherche réunit 45 chercheurs provenant de 13 universités, de 4 ministères fédéraux et du Musée canadien de la nature.

Événement météorologique extrême. Un événement météorologique qui ne survient pas souvent en un endroit donné et qui est ordinairement (mais pas nécessairement) dangereux (susceptible de causer d'importants dommages). Par définition, les caractéristiques de ce type d'événement varient d'un lieu à l'autre. Par exemple, des chutes de neige abondantes en hiver à Ottawa ne sont pas considérées comme un événement extrême, tandis qu'elles le seraient au Kenya.

Exposition. La façon et le degré auxquels un système (une région, une communauté) est exposé à des variations climatiques importantes.

Extension de la glace de mer. La latitude à laquelle l'océan est couvert de glace à un moment donné. L'extension maximum se produit à la fin de l'hiver et au début du printemps, tandis que l'extension minimum s'observe à la fin de l'été et au début de l'automne.

-F-

Forçage radiatif. Un changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre.

Forêt boréale. Une forêt composée de pins, d'épinettes, de sapins et de mélèzes, qui forme une bande s'étirant de la côte est du Canada jusqu'à l'Alaska et qui se poursuit en Sibérie, traversant toute la Russie pour atteindre les plaines du Nord de l'Europe.

-G-

Gaz à effet de serre. Tout gaz qui absorbe le rayonnement infrarouge dans l'atmosphère. Au nombre de ces gaz figurent la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), l'ozone (O3), les hydrocarbures perfluorés et les hydrofluorocarbures (HFC).

Gaz à l'état de traces. Les gaz les moins abondants de l'atmosphère terrestre. L'azote, l'oxygène et l'argon forment plus de 99% de l'atmosphère. Les autres gaz, comme le dioxyde de carbone, la vapeur d'eau, le méthane, les oxydes d'azote, l'ozone et l'hydroxyde d'ammonium sont considérés comme des gaz à l'état de traces. Bien que leur présence dans l'atmosphère soit négligeable sur le plan de leur volume absolu, les gaz à l'état de traces ont une influence considérable sur le temps et le climat de la terre.

Glace de glacier. Une masse de glace de terre qui se maintient par l'accumulation de neige à haute altitude compensée par la fonte aux altitudes plus basses ou par la décharge dans la mer. La glace de glacier peut aussi prendre la forme de nappe de glace comme au Groenland ou en Antarctique, ou encore celle d'une plateforme dont une extension flotte dans la mer. La fonte de la glace de glacier contribue à la hausse du niveau de la mer, puisque que les eaux de fonte aboutissent dans la mer.

-H-

Hausse du niveau de la mer. Une augmentation du niveau moyen de l'océan. Elle peut être provoquée par la fonte et l'écoulement d'un glacier dans la mer et par l'expansion thermique de l'eau qui prend du volume lorsqu'elle absorbe de la chaleur.

Hydrofluorocarbures (HFC).Ces composés chimiques (tout comme les hydrocarbures perfluorés) ont été introduits pour remplacer les substances destructrices de la couche d'ozone dans plusieurs utilisations industrielles, commerciales et personnelles. Les HFC sont des sous-produits des processus industriels et sont également utilisés dans le secteur manufacturier. Ils s'attaquent peu à la couche d'ozone stratosphérique, mais possèdent un effet de serre important, avec des potentiels de réchauffement planétaire allant de 140 (HFC-152a) à 12 100 (HFC-23).

Hydrosphère. La partie de la Terre composée d'eau, ce qui inclut les nuages, les océans, les mers, les calottes glaciaires, les glaciers, les lacs, les rivières, les réserves d'eau souterraine et la vapeur d'eau atmosphérique.

-I-

-J-

-K-

-L-

Limite de végétation des arbres. La limite au delà de laquelle les arbres ne peuvent croître en montagne ou en haute latitude.

Logan (mont). Faisant partie de la chaîne de Saint-Élie du Yukon, le mont Logan culmine à 5959 m; il s'agit du plus haut sommet du Canada et du deuxième en Amérique du Nord, dépassé de peu par le mont McKinley en Alaska qui atteint 6194 m. La base du mont Logan couvre une superficie plus vaste que tout autre massif montagneux au monde. Il a été nommé en l'honneur de Sir William Edmond Logan, le fondateur de la Commission géologique du Canada.

Luminosité solaire. Une mesure de l'éclat de la lumière, c'est-à-dire de la quantité de rayonnement émise par le Soleil.

-M-

Mécanisme de forçage. Un processus qui influe sur l'équilibre énergétique du système climatique, c'est-à-dire qui modifie l'équilibre relatif entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge qu'émet la Terre. Des variations de l'irradiation solaire, des éruptions volcaniques et l'accroissement de l'effet de serre naturel par l'émission de dioxyde de carbone sont autant de mécanismes de forçage. Voir aussi le forçage radiatif.

Mécanismes de rétroaction. Un mécanisme qui établit un lien entre plusieurs aspects d'un système. Ce lien peut avoir un caractère d'amplificateur (rétroaction positive) ou de modérateur (rétroaction négative).

Météorologie. La science des phénomènes atmosphériques (ordinairement de courte durée à une échelle précise).

Méthane (CH4). Un hydrocarbure et gaz à effet de serre doté d'un potentiel de réchauffement planétaire se situant à 24,5 selon les dernières estimations. Le méthane est produit par la décomposition anaérobique (en l'absence d'oxygène) de déchets enfouis sous la terre, de la digestion animale, de la décomposition de restes animaux, de la production et la distribution du gaz naturel et du pétrole, de la production du charbon et de la combustion incomplète des combustibles fossiles. La concentration atmosphérique de méthane augmenterait à un rythme de 0,6 % par an; la concentration actuelle d'environ 1,7 partie par million en volume (ppmv) est plus du double de ce qu'elle était avant l'industrialisation. Le taux d'augmentation de la concentration de méthane dans l'atmosphère serait toutefois en train de se stabiliser.

Modèle de circulation générale (MCG). Un modèle informatique exhaustif tridimensionnel du système climatique qui sert à simuler les changements climatiques provoqués par l'activité humaine. D'une extrême complexité, les MCG représentent les effets de facteurs comme les propriétés absorbantes et réfléchissantes de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, les concentrations de gaz à effet de serre, les nuages, le réchauffement solaire quotidien et annuel, les températures des océans et la limite des glaces. Le modèle le plus récent comporte des représentations exhaustives de l'atmosphère, des océans et de la surface terrestre.

-N-

-O-

Oxyde nitreux (N2O). Un gaz à effet de serre puissant possédant un potentiel de réchauffement planétaire de 320. Les pratiques de culture du sol, notamment l'utilisation d'engrais biologiques et commerciaux, la combustion de combustibles fossiles, la production d'acide nitrique et la combustion de la biomasse constituent les principales sources d'oxyde nitreux.

Ozone (O3). L'ozone se compose de trois atomes d'oxygène liés ensemble, alors que la molécule d'oxygène atmosphérique normal comprend deux atomes. L'ozone compte parmi les principaux gaz à effet de serre; il se trouve aussi bien dans la stratosphère (environ 90 % de la teneur atmosphérique totale) et la troposphère (environ 10 %). L'ozone n'est pas simplement un gaz à effet de serre. En effet, dans la stratosphère, il forme une couche protectrice qui abrite la Terre du rayonnement ultraviolet et de ses effets néfastes sur les humains et leur environnement. Dans la troposphère, les atomes d'oxygène de l'ozone se combinent avec d'autres composés chimiques et gaz (oxydation) pour former le smog.

-P-

Passage du Nord-Ouest. Le passage du Nord-Ouest est une route maritime reliant les océans Atlantique et Pacifique par l'archipel Arctique canadien. Bien que plusieurs aient emprunté cette voie mythique avec succès dans le passé (voir Amundsen), le transport maritime régulier par ce passage n'est pas envisageable, même pendant la brève période où la mer est libre de glace, car la navigation y est trop périlleuse. Toutefois, s'il arrivait que la glace ne prenne plus pendant la majeure partie de l'année en raison du réchauffement climatique, la navigation pourrait alors y devenir possible.

Pergélisol. Un sol gelé en permanence que l'on trouve partout où la température demeure sous zéro (Celsius) pendant plusieurs années.

Photosynthèse. Le processus par lequel les plantes vertes utilisent la lumière captée par la chlorophylle pour synthétiser des composés organiques à partir du dioxyde de carbone et de l'eau. Ce processus s’accompagne d’un dégagement d'oxygène. Un accroissement de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère peut conduire à une augmentation de la photosynthèse nette chez certaines plantes. Les plantes constituent un réservoir très important de dioxyde de carbone.

Piégeage du carbone. L'absorption et le stockage du carbone. Les arbres et les plantes, par exemple, absorbent du dioxyde de carbone, libèrent l'oxygène et stockent le carbone. Les combustibles fossiles étaient à l'origine de la biomasse et ils continuent de contenir du carbone jusqu'à ce qu'on les brûle.

Pinatubo (mont). Le mont Pinatubo, situé dans les lointaines Philippines, a connu en juin 1991 une violente éruption, au cours de laquelle il a craché plus de 5 milliards de mètres cubes de cendre. Pendant des mois, les particules rejetées par le volcan sont restées en suspension dans l'atmosphère et ont enveloppé la Terre sous l'effet des vents. Ce phénomène a causé une baisse temporaire de 1 degré Celsius de la température de la planète.

Polluant. Au sens strict, toute substance se trouvant en quantité excessive à un endroit où elle ne devrait pas être présente ou à un moment où elle ne devrait pas y être est un polluant. Dans le cas bien particulier de la pollution atmosphérique, on peut définir un polluant comme une substance présente dans l'atmosphère en raison d'activités humaines ou de processus naturels qui est susceptible de nuire à la santé humaine, à la propriété ou à l'environnement. Les gaz à effet de serre ne sont pas nécessairement des polluants et un polluant n'est pas nécessairement un gaz à effet de serre.

Polynie. Une zone libre de glace dans une banquise ou une mer gelée.

Potentiel de réchauffement planétaire (PRP). L'indice utilisé pour exprimer le niveau d'émission de divers gaz en une unité de mesure commune en vue de comparer le forçage radiatif relatif de ces gaz sans calculer directement les variations des concentrations atmosphériques. Le PRP est le rapport entre le forçage radiatif résultant de l'émission de 1 kg d'un gaz à effet de serre donné et le forçage résultant de l'émission de 1 kg de dioxyde de carbone au cours d'une période donnée (en général un siècle). On n'a pas attribué un PRP aux gaz entrant en jeu dans les processus chimiques atmosphériques complexes en raison des difficultés que cela pose. On exprime la puissance d'un gaz à effet de serre en équivalent CO2. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a présenté ces PRP et les met régulièrement à jour.

Précession. La tendance de l'axe de la Terre d'osciller au cours d'une période de 23 000 ans. La précession de la Terre est l'un des facteurs expliquant le fait que la planète reçoit une quantité d'énergie solaire qui varie au cours d'une longue période de temps.

Puits de carbone. Réservoirs de carbone et conditions nécessaires pour que l'absorption et le stockage de carbone (piégeage du carbone) soient supérieurs au rejet de carbone. Les puits de carbone peuvent venir compenser en partie l'émission de gaz à effet de serre. Les forêts et les océans sont les principaux puits de carbone.

Puits. Tout processus, toute activité ou tout mécanisme susceptibles d'éliminer de l'atmosphère des gaz à effet de serre, ou leurs précurseurs. Le sol, les océans et les arbres semblent agir comme des puits naturels de carbone.

-Q-

-R-

Rayonnement infrarouge. L'énergie calorifique qu'émettent tous les solides, les liquides et les gaz. En ce qui concerne l'effet de serre, le terme désigne l'énergie calorifique produite à la surface de la Terre et dans son atmosphère. Les gaz à effet de serre absorbent une part considérable de cette énergie dans l'atmosphère terrestre et en réfléchissent une partie vers la surface de la terre, ce qui crée l'effet de serre

Rayonnement solaire. L'énergie provenant du Soleil, que l'on appelle aussi rayonnement à ondes courtes. De première importance pour le système climatique, le rayonnement solaire comprend des ondes ultraviolettes, des ondes visibles et des ondes infrarouges.

Rayonnement ultraviolet (UV). Le rayonnement solaire (à ondes courtes), dont la plus grande partie est absorbée par l'ozone stratosphérique. Un rayonnement UV-B (ultraviolet d'origine solaire ayant une action biologique) accru inhibe le système immunitaire et peut avoir d'autres effets pervers sur les organismes vivants.

Rayonnement. L'énergie émise sous la forme d'ondes électromagnétiques. Selon la longueur d'onde qu'il possède, le rayonnement est doté de caractéristiques différentes. Étant relativement énergétique, le rayonnement solaire consiste en ondes courtes (ultraviolettes, visibles et infrarouges proches). La Terre étant moins chaude que le Soleil, le rayonnement secondaire de sa surface et de son atmosphère se compose d'ondes plus longues (infrarouges).

Réchauffement planétaire. Une augmentation de la température près de la surface de la Terre. Des réchauffements ont eu cours sur la planète dans un passé lointain sous l'influence de causes naturelles, mais le terme est plutôt réservé au réchauffement que prédisent les scientifiques en raison de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Ces derniers s'entendent pour dire que la température à la surface de la Terre s'est accrue d'environ 0.6 degré Celsius au cours des 140 dernières années. D'après les conclusions récentes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les concentrations accrues de gaz à effet de serre causeraient une augmentation de la température à la surface de la Terre tandis que les concentrations plus élevées d'aérosols de sulfate provoqueraient un refroidissement relatif dans certaines régions, généralement dans des zones fortement industrialisées et celles qui se trouvent sous le vent. Voir aussi " Changements climatiques ".

Reforestation. Reboisement de terres qui étaient autrefois couvertes de forêt mais qui ont été affectées à d'autres usages depuis.

Régénération. Le renouvellement d'un peuplement d'arbres par des voies naturelles (graines déposées par le vent ou les animaux) ou artificielles (plantation de jeunes pousses ou de graines).

-S-

Salinisation. L'accumulation de sel dans le sol.

Scénario climatique. Une représentation plausible et souvent schématique du climat futur, élaborée en vue de prévoir les éventuelles conséquences des changements climatiques anthropogéniques.

Sila. Mot inuktitut signifiant le temps, les systèmes climatiques et tout ce qui nous environne.

Source. Tout processus ou toute activité qui rejette un gaz à effet de serre (ou son précurseur) dans l'atmosphère.

-T-

Taïga. Les forêts de conifères du Nord de l'Amérique et de l'Eurasie.

Temps. Le temps est la condition particulière de l'atmosphère en un moment et un lieu donnés. On décrit le temps notamment par le vent, la température, l'humidité, la pression atmosphérique, l'ennuagement et la précipitation. Dans la plupart des endroits, le temps peut changer d'heure en heure, de jour en jour et d'année en année. Le climat est la moyenne de ces conditions atmosphériques dans le temps et l'espace. En somme, le climat est ce à quoi on s'attend (par exemple des hivers froids), tandis que le temps est ce que l'on reçoit (par exemple une tempête de neige).

Toundra. Les plaines tabulaires ou légèrement ondulées des régions arctiques ou subarctiques qui sont dépourvues d'arbres.

-U-

-V-

Vapeur d'eau. L'eau présente dans l'atmosphère sous forme gazeuse. Il s'agit du plus abondant des gaz à effet de serre, qui joue un rôle important dans l'effet de serre naturel. Bien que l'activité humaine influe peu sur sa concentration, ce gaz contribue à l'augmentation de l'effet de serre parce que le réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre conduit à une évaporation d'eau accrue. La vapeur d'eau joue non seulement un rôle dans l'effet de serre naturel mais aussi dans la régulation de la température de la planète. En effet, les nuages se forment quand il y a un excès de vapeur d'eau dans l'atmosphère et la condensation provoque la formation de glace et de gouttelettes d'eau qui tombent sous forme de précipitations.

Vecteur. Un organisme, comme un insecte, qui transmet un agent pathogène d'un hôte à l'autre.

Vulnérabilité. La limite à laquelle un système (une région, une communauté) devient incapable de supporter les effets néfastes du climat. La vulnérabilité est fonction des caractéristiques, de l'ampleur et du rythme des variations climatiques auxquelles le système est soumis et de sa capacité à s'adapter à ces changements.

-W-

-X-

-Y-

-Z-


Sources :

  1. Étude internationale du plateau continental arctique canadien (CASES)
  2. Environnement Canada
  3. Pêches et Océans Canada
  4. Commission géologique du Canada
  5. L.D. Danny Harvey, 2000
  6. Programme des Nations Unies pour l'environnement
  7. Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies, 2001
  8. United States Environmental Protection Agency


Mise à jour : 2006-08-09    © nature.ca   Avis Importants
Un site créé par le Musée canadien de la nature, en collaboration avec ses partenaires.