English | Contactez-nous | Aide | Recherche | Site du Canada | |||||
Accueil | À notre sujet | Quoi de neuf | Salle de presse | FAQ | |||||
Publications | Financement | Ressources | Dates commémoratives |
|
Dates commémorativesLe Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne »Les cinq femmes célèbres et l'affaire « personne »Les cinq femmes célèbres et l'affaire « personne » : « Nous désirons, plus que jamais auparavant, que des femmes soient des leaders. Des leaders qui n'ont pas peur des injures, qui sont prêtes à se battre. Je crois que les femmes peuvent sauver la civilisation. Les femmes sont des personnes. » [Traduction] - Emily Murphy (1931)
Le début du XXe siècle et les femmes courageuses qui ont contesté la situation des femmes à cette époque font maintenant partie du paysage historique du Canada. Cinq femmes ont écrit l'histoire juridique des droits des femmes en contestant la notion selon laquelle les femmes étaient exclues de la définition juridique de « personne ». Si les femmes n'étaient pas des personnes sur le plan juridique, elles n'avaient aucun droit. Les femmes qui ont présenté cette pétition étaient des journalistes, des magistrates ou des politiciennes. Leur quête juridique a atteint le niveau d'appel le plus élevé, le Conseil privé britannique, qui, finalement, a déclaré que les femmes étaient des « personnes ». Il s'agit d'une victoire remarquable pour l'égalité des droits. Le Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne » souligne la détermination et le dévouement de ces femmes remarquables. En 1979, à l'occasion du 50e anniversaire du jugement déclarant que les femmes étaient des « personnes », le gouvernement du Canada frappait la première médaille. Il s'agit du seul hommage rendu aux personnes qui oeuvrent pour l'égalité des sexes et la pleine participation des femmes au tissu économique du pays. Les mouvements de réforme attirent des appuisAu début des années 1900, l'Ouest canadien a connu une époque de turbulence et de changements rapides. En Alberta, la population, qui était strictement rurale, s'urbanisait de plus en plus. Il y avait trois hommes pour deux femmes. Ces circonstances sont à l'origine de ce que certaines personnes percevaient comme d'importants problèmes sociaux d'alcoolisme et de prostitution. Les femmes ont commencé à créer et à appuyer des groupes voués au « nettoyage de la société ». Parallèlement, les femmes souhaitaient jouer un rôle plus important en politique. En 1916, la législature de l'Alberta adoptait une loi qui accordait le droit de vote aux femmes. L'Acte de l'Amérique du Nord britannique (AANB) de 1867 établissait les pouvoirs et responsabilités des provinces et du gouvernement fédéral. Le terme « personnes » était utilisé dans cette loi fédérale pour désigner plus d'une personne et le pronom « il » lorsqu'il s'agissait d'une seule personne. Par conséquent, bien des gens soutenaient que la loi stipulait en fait que seul un homme pouvait être une personne, empêchant ainsi les femmes de participer pleinement à la vie politique ou aux affaires de l'État. Cette situation préoccupait la Canadienne Emily Murphy, la première femme magistrat de l'Empire britannique. La juge Murphy a été la première magistrate du nouveau Tribunal des femmes, à Edmonton. Le jour de son entrée en fonction, l'avocat de la défense conteste une décision sous prétexte qu'elle n'est pas une « personne » et que, par conséquent, elle ne peut remplir les fonctions de magistrate. La magistrate Alice Jamieson, de Calgary, voit son autorité contestée de la même façon en 1917. Un de ses jugements fait l'objet d'un appel auprès de la Cour suprême de l'Alberta qui estime qu'il n'existe aucune exclusion juridique fondée sur le sexe relativement à l'exercice d'une charge. Au même moment, des groupes de femmes commencent à exercer des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu'il nomme une femme au Sénat. Malgré l'appui des premiers ministres Arthur Meighen et William Lyon MacKenzie King, aucune nomination n'est faite. Les gouvernements invoquaient l'argument de la « personne » pour justifier l'exclusion des femmes de postes importants, en l'occurrence, une nomination au Sénat. Si seul un homme pouvait être une personne, seuls des hommes étaient admissibles à des postes au Sénat, l'Acte stipulant que seules des « personnes ayant les qualifications voulues » pouvaient y être nommées. Cinq femmes devenues célèbresEn 1927, Emily Murphy et quatre autres éminentes Canadiennes - Nellie McClung, Irene Parlby, Louise McKinney et Henrietta Muir Edwards - demandaient à la Cour suprême du Canada de déterminer si le mot « personne » de l'article 24 de l'AANB comprenait les femmes. Après cinq semaines de débats et de discussions, la Cour suprême du Canada répond que le mot « personne » exclut les femmes. Ces cinq femmes, les « cinq femmes célèbres » comme on les appelle, sont indignées par la décision de la Cour suprême, mais n'abandonnent pas le combat pour autant. Elles refusent d'accepter la décision et soumettent l'affaire « personne » au Conseil privé en Angleterre, la plus haute cour du Canada à l'époque. Le Conseil privé trancheLe 18 octobre 1929, Lord Sankey, Grand chancelier du Conseil privé, annonçait la décision des cinq Lords selon qui l'exclusion des femmes de toute charge publique est un vestige d'une époque plus barbare. Aux personnes qui se demandent si le mot « personne » doit comprendre les femmes, la réponse est évidente, pourquoi pas? Les cinq femmes célèbres ont obtenu non seulement le droit pour les femmes d'être nommées au Sénat, mais leurs nombreuses contributions ont ouvert la voie et permis aux femmes de participer à d'autres aspects de la vie publique. L'affirmation des droits des femmes est maintenant honorée par le Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne ». Les « cinq femmes célèbres » :
|
|||||
|