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Des chefs-d'œuvre de la Première Guerre mondiale à la dernière étape d'un traitement de conservation qui sera achevée en février 2007, au Musée canadien de la guerre

Ottawa, le 29 novembre 2006 — Les quatre derniers grands chefs-d'œuvre de la Première Guerre mondiale actuellement exposés dans le passage Thomas-Fuller et la promenade des Commissionaires du Musée canadien de la guerre (MCG) seront restaurés d'ici la fin de février 2007. Ces peintures de très grande dimension, certaines faisant jusqu'à neuf mètres carrés, suscitent l'intérêt et favorisent les dons depuis que leur exposition dans la nouvelle installation du MCG porte à l'attention du public la nécessité de les nettoyer et de les réparer.

Depuis lors, les Amis du Musée canadien de la guerre ont fourni plus de 232 000 $ pour la restauration d'un total de huit œuvres d'art, provenant des fonds recueillis dans le cadre de leur campagne permanente Passons le flambeau, qui a pour but de financer des activités du MCG.

« Le soutien des Amis du MCG a été fantastique », souligne M. J. (Joe) Geurts, directeur général du Musée canadien de la guerre. « Ces chefs-d'œuvre historiques n'auraient pu être restaurés sans leur engagement et leur générosité. »

Au cours des prochaines années, les Amis du Musée canadien de la guerre poursuivront leurs efforts pour amasser des fonds qui serviront notamment à remettre en état des véhicules militaires et des artefacts de grande valeur, à livrer des programmes d'éducation, à acquérir des objets et à conserver les collections.

La collection Beaverbrook d'art militaire, la remarquable collection d'art militaire du Musée, compte quelque 13 000 œuvres. Elle comprend une trentaine de toiles de très grande dimension de la Première Guerre mondiale réalisés par des artistes comme Richard Jack, Alfred Munnings, Homer Watson et Norman Wilkinson. En raison de leur taille et de conditions d'entreposage inadéquates, ces tableaux se sont détériorés au fil du temps. Lorsque le traitement de conservation sera achevé au début de 2007, toutes les peintures de grande dimension de la Première Guerre mondiale qui sont exposées auront finalement été restaurées et une partie importante de l'histoire militaire du Canada aura ainsi été préservée.

Le Musée canadien de la guerre compte restaurer dans un avenir rapproché les 13 autres grandes peintures de la Première Guerre mondiale actuellement entreposées dans une réserve climatisée du Musée.

D'ici le mois de février, les visiteurs pourront observer le travail de restauration effectué sur quatre importantes œuvres d'art. Ces peintures sont No Man's Land de Maurice Cullen, Les Champs de bataille d'Ypres de David Young Cameron, Troupes canadiennes arrivant au Rhin d'Inglis Sheldon-Williams et Forestiers canadiens au Parc Windsor de Gerald Moira. (Plus de renseignements sur ces œuvres sont fournis dans le document en bas.)

Le public pourra voir les couleurs originales et les détails des peintures apparaître sur les toiles. Ils pourront discuter avec les restaurateurs du travail spécialisé requis et mieux comprendre les défis que représente la restauration de tableaux de cette taille, de cet âge et de cette importance.

M. J. (Joe) Geurts, directeur général du Musée canadien de la guerre, a noté le grand intérêt manifesté par les visiteurs pour le travail muséologique habituellement accompli dans les coulisses des musées. « Nous voulons rendre les collections et activités du Musée canadien de la guerre aussi accessibles au public que possible, explique-t-il. En exposant le travail des restaurateurs à la vue du public, les visiteurs auront une meilleure compréhension du travail du Musée et des œuvres d'art. »

L'exécution du travail de restauration a été planifiée de façon à permettre aux visiteurs de voir les restaurateurs à l'œuvre toutes les semaines, soit de 9 h à 17 h du mercredi au dimanche, et le jeudi de 13 h à 20 h.

Le Musée canadien de la guerre est ouvert du mardi au samedi de 9 h à 17 h, et le jeudi jusqu'à 21 h. L'entrée est libre le jeudi à compter de 16 h jusqu'à la fermeture.

Le public peut obtenir plus de renseignements sur le Musée canadien de la guerre en composant le 819 776-8600 ou le 1 800 555-5621.

Le public peut obtenir plus de renseignements sur les Amis du Musée canadien de la guerre sur le site Web http://www.friends-amis.org/fcwmindex_f.html ou en composant le 819 776-8618.

FICHE D'INFORMATION

Pourquoi ces tableaux requièrent-ils un traitement de conservation?

Ces tableaux ont été entreposés de façon inadéquate pendant plus de 75 ans, jusqu'à l'ouverture des nouvelles installations du Musée canadien de la guerre en 2005. Toutes les toiles s'affaissent et sont souillées. À certains endroits, la peinture se détache ou s'écaille. Les restaurateurs nettoieront les tableaux, élimineront les déformations des toiles, consolideront la peinture et, au besoin, repeindront les endroits détériorés.

Selon son mandat, le Musée doit veiller à la préservation de ses collections. Pour ce faire, il doit assurer des conditions appropriées pour l'entreposage et la présentation des pièces de collection et, au besoin, freiner leur détérioration par des traitements de conservation. Ce projet de conservation à long terme permettra d'offrir aux visiteurs une rare occasion de voir ce travail en action et de mieux comprendre les procédés techniques utilisés.

Pour ce projet de conservation financé par les Amis du Musée canadien de la guerre, quatre peintures de la Première Guerre mondiale ont été restaurées au printemps et à l'été 2005. Il s'agit des œuvres La grande armada du Canada, 1914 de Frederick Challener, Troupes canadiennes dans la neige de J. W. Morrice; Entraînement physique au Camp Witley de Laura Knight et Retour à Mons de Sheldon Williams.

Les tableaux de la Première Guerre mondiale qui seront restaurés d'ici février 2007

Maurice Cullen
No Man's Land, v. 1920
Huile sur toile
244,8 x 183,2 cm
Collection Beaverbrook d'art militaire
MCG 19710261-0134

À propos de l'artiste :
Maurice Galbraith Cullen voit le jour à St. John's (Terre-Neuve) en 1866. Il étudie d'abord la sculpture sous la direction de Louis-Philippe Hébert au Monument national à Montréal et, par la suite, suit des cours à l'École des beaux-arts de Paris. Épaté par les tableaux impressionnistes qu'il voit dans cette ville, il décide de devenir peintre et, en 1895, revient à Montréal pour s'établir comme artiste. Durant la Première Guerre mondiale, Sir Edmund Walker dirige, avec le directeur de la Galerie nationale du Canada, Eric Brown, la filiale canadienne du projet de Fonds de souvenirs de guerre canadiens, qui commandait les œuvres d'art officielles. C'est lui qui, en 1918, envoie Cullen en France comme peintre de guerre, où il exécute des esquisses à l'huile sur planche derrière les lignes (œuvres exposées à la bibliothèque Hartland-Molson du Musée). La dévastation humaine et matérielle dont il est témoin le marque profondément, comme en témoignent les couleurs sombres et atmosphériques de plusieurs de ses tableaux de guerre. Cullen meurt à Chambly (Québec) en 1934.

À propos de l'œuvre :
No Man's Land pourrait être une illustration de la plaine de Douai, au pied de la crête de Vimy, en France, un sujet qui inspirait l'artiste. Ce vaste paysage campagnard sans relief est plongé dans l'obscurité, ce qui met en évidence le terrain inhospitalier et intimidant sur lequel de nombreux soldats canadiens ont combattu durant les quatre années de la Première Guerre mondiale. Cullen a achevé ce tableau en 1920 à Montréal.

David Young Cameron
Le Champ de bataille d'Ypres, v. 1920
Huile sur toile
336 x 198,5 cm
Collection Beaverbrook d'art militaire
MCG 19710261-0118

À propos de l'artiste :
David Young Cameron voit le jour en Écosse en 1865 et étudie les arts à Glasgow et à Édimbourg. Au début de l'an 1918, le Fonds de souvenirs de guerre canadiens organise pour lui un voyage en Belgique afin de rassembler du matériel pour réaliser deux paysages grand format, qu'il achève plus tard, le dernier à la fin de 1919. Cameron semblait très insatisfait du Fonds. « [Je] commence à en avoir assez des Canadiens, de leurs officiers, de leurs fonctionnaires et de leurs erreurs », écrit-il dans une lettre de janvier 1919 adressée à un fonctionnaire britannique. Nul ne sait si ses récriminations concernent des difficultés bureaucratiques ou des incitations à modifier ses compositions, ce dont se plaignaient d'autres artistes. L'approche de Cameron en peinture était influencée par les compositions atmosphériques de ses quasi-contemporains, l'Américain James McNeill Whistler et Mathys Maris, membre de l'école paysagiste de La Haye. L'artiste est nommé chevalier en 1924 et meurt en Écosse en 1945.

À propos de l'œuvre :
Ce tableau représente l'essentiel du champ de bataille d'Ypres sous la neige. À l'avant-plan, l'ampleur de la dévastation des lieux est évoquée par des murs en ruines, des arbres ravagés et de grands trous d'obus. L'arrière-plan montre un terrain vague enneigé qui s'étend jusqu'à une crête lointaine, peut-être la crête de Passchendaele. Ce paysage a été composé à partir de diverses études et ne représente pas un lieu précis. La scène communique plutôt une impression générale de la région en hiver après le tumulte des combats. En novembre 1919, le major Cameron écrit qu'il a décidé d'intituler ce tableau « Le Champ de bataille d'Ypres – Après ».

Inglis Sheldon-Williams
Troupes canadiennes arrivant au Rhin, 1918-1919
Huile sur toile
454,7 x 302,3 cm
Collection Beaverbrook d'art militaire
MCG 19710261-0657

À propos de l'artiste :
Inglis Sheldon-Williams naît en Angleterre en 1876 et s'établit en Saskatchewan en 1887. Il retourne en Angleterre en 1896 pour étudier les arts à Londres, puis à Paris et à Ghent. Durant la guerre des Boers (1899-1902) et la guerre russo-japonaise (1904-1905), le réputé journal illustré The Sphere l'embauche pour produire des dessins sur place aux fins de publication. En 1913, il retourne en Saskatchewan et, en 1916, le Regina College lui confie la responsabilité de mettre sur pied un département des arts. En 1918, le Fonds de souvenirs de guerre canadiens l'engage comme peintre de guerre. Il subit une dépression nerveuse peu après avoir réalisé ses deux commandes de compositions. Sheldon-Williams retourne en Saskatchewan après la guerre, mais une série d'investissements malheureux le contraignent à quitter le Canada, ce qu'il regrettera jusqu'à sa mort en 1940 en Angleterre.

À propos de l'œuvre :
Achevé en 1919, ce tableau a pour but de témoigner de l'intervention finale des Canadiens lors de la Première Guerre mondiale, lorsque le Corps d'armée canadien s'est chargé d'une position défensive sur les rives du Rhin, quelques kilomètres au nord de Bonn, en Allemagne. Le tableau montre une partie de la chaîne de basses montagnes qui se trouve sur la rive est (Les Sept Collines), dominée par le Drachenfels (Pic du Dragon). Sheldon-Williams s'est servi d'esquisses de soldats canadiens précédemment réalisées sur place pour donner à cette toile monumentale un aspect humain prédominant. Ornant à l'origine les murs de la salle du Sénat sur la Colline du Parlement, cette peinture fut dépendue en 1922 pour être présentée dans une exposition à la Royal Academy de Londres. Avant d'être à nouveau exposée ici, les archives indiquent qu'elle avait été exposée pour la dernière fois au public en 1967.

Gerald Moira
Forestiers canadiens au Parc Windsor, v. 1917
Huile sur toile
266,7 x 306 cm
Collection Beaverbrook d'art militaire
MCG 19710261-0430

À propos de l'artiste :
En 1867, Gerald Moira naît Giraldo Eduardo Lobo de Moura à Londres, la ville où, plus tard, il suivit sa formation et enseigna. Il devint ensuite directeur du Edinburgh College of Art et mourut en 1959. Muraliste réputé, il avait déjà entrepris la réalisation de son tableau des forestiers canadiens au Parc Windsor en 1917 lorsqu'il fut repéré par P.G. Konody, conseiller en œuvres d'art du projet de Fonds de souvenirs de guerre canadiens, qui lui confia immédiatement une commande. Ce tableau, ainsi que l'immense triptyque sur le thème de l'hôpital exposé dans cette même partie du Musée canadien de la guerre, furent donc créés. Moira eut moins de chance, toutefois, lorsqu'il tenta d'obtenir du travail auprès du programme britannique d'art militaire; sa demande d'emploi présentée en juin 1917 fut rejetée par un fonctionnaire du ministère de l'Information qui la jugea « embarrassante ».

À propos de l'œuvre :
Ce tableau illustre le premier bataillon des forestiers canadiens à s'être rendu en Angleterre. Officiellement nommé le 224e bataillon canadien de foresterie, ses membres sont représentés par l'artiste en train de travailler au pied des murs du château de Windsor. Le drapeau qui flotte sur sa toiture indique que le roi George V est en résidence. Les membres du Corps avaient transporté avec eux leur propre équipement qui, à l'époque, était évalué à 250 000 $. En 1922, le biographe de Moira décrivit le tableau comme « un document de l'Empire, un témoignage de la loyauté de la main-d'œuvre, une épopée de force qui, somme toute, réunit les qualités de l'art le plus noble et de la décoration expressive ».

Renseignements (médias) :

Christina Selin
Agente principale des communications
Musée canadien de la guerre
Téléphone : 819 776-8607
Courriel : mailto:christina.selin@museedelaguerre.ca

Pierre Leduc
Relationniste auprès des médias
Musée canadien de la guerre
819 776-8608
Courriel : mailto:pierre.leduc@museedelaguerre.ca



Date de création : 11/29/2006
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