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En France, au Moyen Âge, les drames liturgiques, les mystères et les jeux qui se jouaient primitivement dans les églises, puis sur les parvis, sont à l'origine des crèches vivantes. Les premières crèches d'église apparues dès le XVe siècle en Italie, et au XVIe siècle en France, ont remplacé de manière statique et théâtrale les jeux scéniques des liturgies médiévales.
L'introduction de l'imprimerie entraîne une évolution importante de la culture européenne. Grâce au livre, les Bibles et les chants de Noël deviennent accessibles à tous.
Les chants de Noël sont le trait le plus répandu de la célébration populaire de la Nativité. Dès le XVIe siècle, ils sont attestés dans toutes les provinces et, parce qu'ils sont détachés de la liturgie (en latin), commencent à être édités dans les langues régionales et diffusés par les colporteurs. Les Bibles de Noël ont connu de très nombreuses éditions dans la littérature de colportage du XVIIe au XIXe siècle. Les colporteurs vendaient également des estampes qui représentaient la Nativité et comportaient des cantiques.
Premier du cycle des douze jours, Noël donnait le ton aux réjouissances des Fêtes. Avec Noël, débutait le cycle des veillées qui se déroulaient jusqu'à la fête des Rois.
Au Canada, après le repas du soir, on recevait, à tour de rôle, parents, amis et gens du voisinage pour chanter, danser et s'amuser pleinement au son des airs joyeux qu'offraient les violonneux, accordéonistes, guitaristes et autres.
Sans doute à cause de leur petit côté latin, les Québécois avaient le sens de la fête et ne se faisaient jamais prier pour exécuter une gigue, entonner une chanson, raconter un conte ou une histoire amusante afin de divertir l'assemblée. Ces «veillées du bon vieux temps», comme on les appelle encore aujourd'hui, étaient empreintes d'entrain et de bonne humeur. Ces réjouissances familiales marquaient non seulement la célébration de la naissance du Sauveur, mais elles signifiaient également la fin de cette longue période d'abstinence et de pénitence imposée par l'Église durant l'Avent.
En Nouvelle-France, la célébration de la fête de la Nativité nous vient des missionnaires et des colons français. C'est donc à ces premiers arrivants que les Amérindiens et les francophones doivent la traditionnelle messe de Minuit et ses cantiques ou vieux noëls, dont certains remontent au Moyen Âge.
Pour les anglophones, qu'ils soient protestants ou catholiques, la célébration de cette fête religieuse faisait déjà partie de leurs us et coutumes lorsqu'ils arrivèrent au pays au XVIIIe siècle.
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