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![]() Gestion écologique de la végétationBienfaits de l'approche québécoise
Création de nouveaux habitatsLes nouveaux habitats linéaires contribuent à créer des liens entre des habitats isolés par les activités agricoles, industrielles et urbaines (défragmentation des habitats). Toute cette productivité biologique des abords autoroutiers profite au milieu traversé, particulièrement dans des secteurs fortement humanisés (urbains et agricoles). Protection de la biodiversitéLa réduction des interventions dans les emprises permet une plus grande diversité végétale et animale. Cette diversité contribuera à l’effort du Québec dans son engagement à protéger la biodiversité. Lutte contre les changements climatiques de la planèteCe type de gestion de la végétation favorise une plus grande présence des arbres et arbustes, ce qui permet un accroissement de la biomasse. Cette dernière accroît la fixation du carbone (CO2), contribuant ainsi à la lutte contre les changements climatiques de la planète. En matière de santé publique, les principales craintes soulevées sont celles relatives aux plantes pouvant causer des réactions allergiques de type « rhume des foins ». Trois périodes d’émission de pollens sont connues au Québec et chacune est liée à des plantes qui ont toutes en commun une stratégie de reproduction axée sur l’utilisation du vent pour la dispersion du pollen. Ces plantes peuvent être réparties en trois catégories: les arbres et arbustes (certaines espèces au printemps), les graminées (certaines espèces en été) et d’autres herbacées, principalement l’herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia), de la fin de l’été à la mi-automne. L’impact attendu de ce nouveau mode de gestion de la végétation sur ce phénomène est une réduction de la quantité de pollen émis par l’herbe à poux. L’herbe à poux est une plante annuelle qui produit une très grande quantité de pollen causant de sérieux problèmes d’allergie à une partie importante de la population (10 %). Sachant que cette plante pousse en abondance à l’intérieur des deux premiers mètres de végétation à partir de la chaussée, il s’agit de concentrer les efforts de tonte dans cette zone afin de limiter la production de pollen allergène émis par l’herbe à poux. Une tonte plus fréquente de cette zone et à des dates mieux ciblées devrait avoir des effets positifs sur la santé publique. L’impact de cette nouvelle approche sur les autres types de plantes (arbres, arbustes et graminées) est négligeable compte tenu de leur omniprésence dans le reste du territoire. Le Ministère qui est particulièrement actif depuis 1989 dans ce dossier a d’ailleurs entretenu un partenariat avec les organismes de santé publique qui s’est concrétisé en 1999 par la formation de la Table québécoise sur l’herbe à poux. Celle-ci produit d’ailleurs des documents, que ce soit le dossier sur l’herbe à poux en 2002 ou le bulletin Flash herbe à poux qui sont largement diffusés au Ministère. Les résultats de l’évaluation paysagère ont démontré que les emprises soumises à la gestion écologique participent à la qualité des paysages autoroutiers et des trajets. La végétation des emprises modifie le rapport entre la route et le paysage environnant : elle peut accentuer l’impression de traverser un milieu champêtre ou une nature «sauvage», selon les territoires traversés. Les conditions écologiques variées d’une région à une autre font en sorte que ce nouveau mode de gestion engendre une diversification marquée, grâce à la combinaison d’une flore et d’un paysage propres à chaque région. La végétation des emprises participe donc à la variabilité de la composition paysagère dans le temps et à des effets visuels singuliers sur les différents trajets autoroutiers. De plus, la végétation des emprises contribue à «personnaliser» les corridors et peut contribuer à la «signature» régionale des autoroutes du Québec. Le volet sécurité a été évalué à la suite des observations faites par les centres de services qui assurent la réalisation des activités à caractère opérationnel sur le territoire. Ceux-ci ont fait part de plusieurs avantages liés à ce nouveau mode de gestion. D’abord, sur le plan de la sécurité routière, la végétation plus haute dans certains terre-pleins agit la nuit comme barrière anti-éblouissement en faisant écran à la lumière des phares des automobiles roulant dans la direction opposée. Ensuite, certaines plantes hautes, particulièrement le roseau commun, agissent comme trappes à neige et réduisent la poudrerie de surface, rendant ainsi la chaussée plus sécuritaire en hiver. On a effectué l’analyse des coûts à la suite des observations des centres de services. Les coûts et les économies réelles qu’entraîne cette nouvelle pratique sont très variables et sont fonction du rythme des tontes qui étaient réalisées avant les modifications à la méthode de gestion. De plus, en raison du fait que la gestion écologique est relativement nouvelle, il est à prévoir que lorsque les entreprises d’entretien en espaces verts s’y adapteront en ce qui a trait à la machinerie, les économies pour le Ministère devraient être plus substantielles. |