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Bulletin de l'ICC, nº 25, Mai 2000

Le rétablissement de la Chambre de l'Assemblée législative de l'Ontario - une étape à la fois

par James Bourdeau, restaurateur, Traitement & Développement (Services architecturaux)


Les édifices de Queen’s Park ont été construits au début des années 1890 afin de loger l’Assemblée législative de l’Ontario. Le décor d’origine de l’intérieur de la Chambre, basé sur celui de la Chambre des communes britannique, était une combinaison somptueuse d’éléments décoratifs, dont des peintures de l’artiste torontois Gustav Hahn sur les parois supérieures et le plafond. Malheureusement, la richesse du décor d’origine a été perdue au fil des années par de nouvelles décorations et peintures disparates.

Paul Tranquada, directeur du Service de l’entretien et de la conservation à l’Assemblée égislative de l’Ontario, a demandé à l’ICC de participer au cours du mois de juillet et d’août 1999 à la planification du rétablissement de l’intérieur de la Chambre. Le projet de rétablissement, géré par Martin Davidson de la société A.J. Diamond, Donald Schmitt and Company, une firme d’architectes de Toronto, et John Edelman de l’Assemblée législative, comprenait une remise à neuf complète afin de redonner à la Chambre l’agencement des couleurs d’origine, datant de la fin du XIXe siècle. La participation de l’ICC à ce projet remonte à une étude antérieure de l’état du plafond de la Chambre en 19791,2. Pour l’étude de 1999, l’ICC a été chargé d’entreprendre deux projets principaux :

  • étudier les couleurs afin d’établir les caractéristiques des peintures originales et de pouvoir repeindre les éléments architecturaux;

  • mettre à l’essai des méthodes pour enlever des couches de surpeint des peintures murales originales de 1893, exécutées en style art nouveau/académique par Gustav Hahn sur les parois supérieures de la Chambre.

La question était de savoir s’il était possible de rétablir en toute sécurité les peintures murales originales, et dans l’affirmative, à quel coût? La solution de rechange à la restauration des peintures murales originales aurait été de rétablir l’agencement de 1893 à l’aide de documents photographiques fragmentaires en noir et blanc. Les recommandations de l’ICC ont été incluses dans deux rapports3,4.

La figure de la Sagesse dans le tympan ouest du mur nord a été désignée pour l’étude de l’enlèvement du surpeint5. Durant une étude précédente faite en 1993-1994 par Martin Weaver and Associates (pour A.J. Diamond, Donald Schmitt and Company), la firme avait fait des essais d’enlèvement du surpeint sur le tympan adjacent pour révéler partiellement la figure allégorique du Pouvoir6. L’étude de 1999 menée par l’équipe du projet a trouvé au moins 6 couches de surpeint, dues aux changements dans l’agencement décoratif de la Chambre commencés après le désastreux incendie qui a détruit l’aile ouest de l’édifice en 1909. Les nouvelles couches de peintures sont documentées en 1912, 1952, 1974 et à la fin des années 1980. On a pu identifier les liants de la plupart de ces couches.

Figure 1

En tant que chargé de projet, j’ai engagé plusieurs restaurateurs du secteur privé, y compris Susan Maltby (Toronto) et Mary Hough (Ottawa) pour l’équipe des finis de couleurs, et Amanda Gray (Kingston) et Jennifer Cheney (Toronto) pour l’équipe des essais sur les peintures murales. Ces équipes ont travaillé avec les restauratrices et scientifiques de l’ICC Helen McKay, Holly Fiedler (stagiaires de l’Université Queen’s), Nancy Binnie et Kate Helwig. Michael Harrington, Paul Heinrichs, Bob Arnold et Peter Vogel ont également apporté leur aide brièvement. Durant l’un des étés les plus chauds enregistrés à Toronto, les équipes ont dû endurer des températures de 35 °C à une hauteur de 20 mètres sur les échafaudages. Les membres des équipes ont dû s’habituer au bruit, à la saleté, à la poussière, à l’inconfort et aux interruptions constantes de visites de relations publiques, visites qui faisaient partie de ce projet à haute visibilité. Les équipes ont aussi donné environ sept interviews tant en anglais qu’en français à la télévision et aux journaux afin de répondre aux demandes d’information du public au sujet de ce projet de rétablissement. Tous ont droit à des félicitations pour leur persévérance et leur humour face à des conditions de travail aussi difficiles.

Les finis de couleurs

L’équipe des finis a fait l’examen du site. La superposition des couches de couleurs a été déterminée en examinant des coupes transversales au microscope à lumière réfléchie et au microscope électronique à balayage et les liants ont été identifiés par spectrographie infrarouge à transformée de Fourier7 . Les couleurs ont été vérifiées par l’enlèvement mécanique des couches de surpeint à l’aide de scalpels et d’une sableuse Fein à petite tête et dépoussiéreur. Lorsque les couches de couleurs originales ont été exposées, trois restaurateurs ont procédé à l’assortissement visuel des couleurs aux coordonnées de couleurs L*a*b* de la CIE sous différentes sources de lumières, vérifié par Nancy Binnie, scientifique en conservation de l’ICC, à l’aide d’un colorimètre Minolta CR-200. Le premier appariement a été fait avec la Benjamin Moore HC-34 « Wilmington Tan », un ocre jaune froid de la série de couleurs du patrimoine. Un glacis de couleur terre cuite a été trouvé sur l’arrière-plan des frises en bas-relief des grands arcs des fenêtres et des galeries des visiteurs, qu’on a pu apparier à la Benjamin Moore #1204. Le lustre et l’apparence finale ont été vérifiés à l’aide de plusieurs photographies en noir et blanc de la fin du XIXe siècle montrant le coin nord-est de l’intérieur. Les peintures appariées ont été comparées aux fragments intacts de peinture originale se trouvant derrière les moulures.

La peinture choisie pour repeindre la Chambre était une émulsion acrylique. On a demandé à l’entrepreneur en peinture, Tonino Margani de New Millennium (Toronto), de préparer une section prototype afin de déterminer le lustre des couleurs et la saturation du glacis de couleur terre cuite. Le choix définitif convenu par tous les intervenants du projet a été un fini satiné pour les arcs principaux et coquille d’œuf pour les reliefs.

L’agencement des couleurs dans la Chambre depuis les années 1970 était une combinaison maladroite de blanc et de bleu avec des accents de peinture bronze sur les reliefs des frises. À mesure que la nouvelle peinture progressait, il apparaissait clairement que l’agencement plus discret d’ocres et de terre cuite rapprochait l’apparence intérieure de la couleur de la pierre sur l’extérieur de l’édifice. Tous les textiles rouges et bleus ont été remplacés par des tapis, des draperies et du capitonnage verts, redonnant à la Chambre son apparence d’origine.

L’étude des peintures murales

La deuxième étape de l’étude a porté sur les peintures murales de Gustav Hahn afin d’évaluer la possibilité d’enlever le surpeint de la peinture originale dans le tympan ouest du mur nord de la Chambre. Cette peinture murale est celle de la Sagesse, identifiée par Bayer et Vogel d’après les dossiers des appels d’offres d’origine.

« Les descriptions dans les appels d’offres datant de 1892 portent sur des sujets allégoriques sur les deux murs : la Modération sur le mur sud au-dessus de la chaire du président, la figure principale tenant une bride avec gourmette, et le chérubin de soutien tenant un codex. Sur le mur nord, au-dessus des pupitres des membres, apparaissent les sujets du Pouvoir, une figure virile tenant une épée et une branche de chêne, et la Sagesse, avec un livre ouvert et les lampes de la connaissance. » [trad.]8

Les résultats de cette étude indiquent qu’il vaut mieux ne pas utiliser de méthodes mécaniques d’enlèvement du surpeint, à cause des risques d’endommager la peinture originale. On a essayé sans succès le sablage et le clivage au scalpel, ainsi que des méthodes de pelage à sec des couches. Les méthodes chimiques, bien que très lentes, ont pu être utilisées avec un contrôle adéquat sur certaines parties des peintures murales, par exemple sur les couleurs comme les carnations mélangées avec du blanc de plomb. L’utilisation des méthodes chimiques a été difficile dans les zones où la peinture originale manquait de liant et était sensible aux solvants organiques nécessaires pour gonfler et enlever le surpeint coriace à base d’huile. Cependant, nous étions d’avis que l’enlèvement du surpeint à l’aide de solvants organiques était la méthode la plus sûre et la mieux contrôlée dont nous disposions. Nous avons appliqué des panneaux couverts de Gore-Tex pulvérisés d’acétone sur les murs pour faire gonfler la peinture et l’enlever par couches. Tout le mur nord a ensuite été découvert jusqu’au plan décoratif de 1912, afin d’en arriver à une estimation fiable du temps nécessaire aux entrepreneurs du secteur privé qui termineront la restauration du reste de la Chambre pendant les périodes futures des vacances parlementaires.

Conclusion

Un examen des problèmes de conservation et des estimés préliminaires de coûts ont été présentés, fondés sur le projet de six semaines. L’ICC a été en mesure de démontrer que la conservation des peintures murales originales était une solution de rechange économique au renouvellement complet de l’ensemble des peintures murales. Comme il sera probablement impossible d’enlever tout le surpeint, la restauration combinera le retouchage et la reconstruction des zones endommagées de la peinture murale, ainsi qu’une nouvelle peinture des zones de surpeint qui ne peuvent être enlevées, par exemple des parties des bordures au pochoir de 1912.

Ces résultats aideront à planifier les travaux de conservation à venir, qui seront donnés à contrat à des restaurateurs du secteur privé. L’ICC demeurera disponible pour aider les entrepreneurs à exécuter ce travail.

Références

  1. Vogel, P., Bayer, F. «Conservation Problems Within the Legislative Building in Toronto», Conservation within Historic Buildings, Preprints of the contributions to the Vienna Congress, 7 au 13 septembre 1980, sous la direction de N.S. Brommelle, G. Thomson et P. Smith, Londres, Institut international pour la conservation, 1980, p. 64-68.

  2. Bayer, F. Vogel, P. «Conservation Problems within the Ontario Legislative Building», Canadian Regional Review II, III, Ottawa, Regional Council of the Commonwealth Parliamentary Association, juin 1980, p. 16-21.

  3. Bourdeau, J., Binnie, N., Helwig, K. Colour Finishes Study and Recommendations for the Ontario Legislature, Ottawa, Direction des services scientifiques et de conservation, Institut canadien de conservation, 1999.

  4. Bourdeau, J., Gray, A. Recommendations for the Conservation of Mural Paintings in the Ontario Legislature, Ottawa, Direction des services scientifiques et de conservation, Institut canadien de conservation, 1999.

  5. Op. cit., p. 67.

  6. «Chamber Investigation» Section 6, Ontario Legislative Assembly Buildings and Grounds Design Development Report, Toronto, A.J. Diamond, Donald Schmitt and Company, 1994.

  7. Helwig, K. Analysis of Paint Samples from the Ontario Legislature. Rapport 3883 du Laboratoire de recherche analytique, Ottawa, Direction des services scientifiques et de conservation, Institut canadien de conservation, 1999.

  8. Tiré de Vogel, P., Bayer, F. « Conservation Problems Within the Legislative Building in Toronto.» Conservation within Historic Buildings, Preprints of the contributions to the Vienna Congress, 7-13 septembre 1980 , sous la direction de N.S. Brommelle, G. Thomson et P. Smith, Londres, Institut international pour la conservation, 1980, p. 66

Mise à jour : 2005-6-16

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