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La préservation des enregistrements sonores
La conservation des enregistrments sonores
L'Institut international pour la conservation des objets d'art et d'histoire Groupe canadien et l'Association canadienne des restaurateurs professionnels définissent le terme « conservation » comme suit: « Toutes les mesures destinées à retarder la détérioration d'un bien culturel ou à prévenir les dommages, ce qui comprend le contrôle de l'environnement et des conditions d'utilisation et peut même inclure les traitements destinés à maintenir un bien culturel dans un état aussi stable que possible11. »
Essentiellement, il faut tenir compte de trois points lorsqu'on manipule et entrepose des enregistrements sonores:
- 1) les garder à l'abri de dépôts de corps étrangers;
- 2) ne pas les soumettre à des pressions pouvant provoquer des déformations: et
- 3) les entreposer dans un milieu stable où l'atmosphère est contrôlée.
1. Dépot de corps étrangers
Généralités
Dans le domaine de la conservation, il existe deux catégories de poussière :
- (1) les dépôts de corps étrangers extérieurs à l'objet original, par exemple la graisse laissée par les empreintes digitales, la suie, les taches, les adhésifs, etc. et
- (2) les altérations de l'objet original provoquées par des réactions chimiques (réactions internes ou réactions avec des agents environnementaux). Les produits de la corrosion du métal, l'acide palmitique (substance grasse blanche que l'on trouve dans les graisses et les huiles) sur les disques d'acétate et une substance collante qui se dépose sur les rubans magnétiques sont des exemples d'altérations du produit original12.
Habituellement, la poussière se compose de fragments de peau humaine, d'infimes particules de produits minéraux ou végétaux, de fibres textiles, de fumée industrielle, de graisse laissée par les empreintes digitales, et d'autres composés organiques et inorganiques. On trouve souvent des sels, par exemple du chlorure de sodium (transporté par la brise marine ou sur les fragments de peau) et des cristaux de silice aux arêtes aiguës. On retrouve également dans ce mélange chimique les spores d'un nombre considérable de moisissures, de champignons et de micro-organismes qui vivent dans les composés organiques qui se trouvent dans la poussière (les empreintes digitales, par exemple, sont un bon milieu de culture). Une bonne partie de la poussière est hygroscopique (c'est-à-dire qu'elle absorbe l'humidité de l'air) et cette tendance peut encourager la croissance des moisissures, en plus d'accentuer l'effet corrosif des sels, de favoriser l'hydrolyse des rubans magnétiques et la production d'acide palmitique sur les disques d'acétate13.
La poussière (y compris les empreintes digitales) nuit de plusieurs façons à la préservation des enregistrements sonores.
Disques
La poussière est abrasive et elle peut marquer en permanence les parois du sillon d'un disque sous la pression exercée par la pointe de lecture. Pire, la poussière peut s'incruster à tout jamais dans le vinyle. Seule une petite surface de la pointe de lecture entre effectivement en contact avec les parois du sillon; une pression d'un gramme et demi exercée par la pointe de lecture sur une surface aussi petite correspond à une pression de plusieurs tonnes au pouce carré. La friction ainsi créée génère suffisamment de chaleur pour faire fondre en partie le vinyle (mais pas assez pour le déformer), entraînant une déformation microscopique autour de la pointe de lecture dans laquelle la poussière peut s'incruster en permanence.
Les rubans magnétiques
Sur les rubans magnétiques, la poussière attire et retient l'humidité et accélère le processus d'hydrolyse, qui cause fréquemment une grave détérioration à long terme des bandes magnétiques. En outre, la poussière est abrasive et cause des dommages permanents au ruban car, combinée à la pression exercée entre la surface du ruban et les têtes de l'enregistreuse, elle égratigne la couche d'oxyde et les têtes de l'enregistreuse.
Les disques compacts
Étant donné l'absence de contact matériel entre le disque compact et le rayon laser qui sert à produire le son, il est pratiquement impossible que la poussière endommage le disque pendant la lecture. Cependant, celle-ci empêche une reproduction fidèle de l'information parce qu'elle nuit à la lecture. Si la poussière n'est pas bien enlevée, des dommages matériels permanents seront provoqués parce que la couche de protection sera égratignée. La poussière peut également nuire à la préservation à long terme, mais on ne connâît pas encore les mécanismes précis de détérioration à long terme des disques compacts.
Afin de réduire au minimum les dépôts de corps étrangers :
Généralités
- Ne jamais toucher la surface de l'enregistrement. Porter des gants de coton sans peluche et manipuler par les bords.
- Ne pas laisser inutilement les enregistrements exposés à l'air. Replacer les enregistrements dans leur contenant lorsqu'ils ne sont pas utilisés et ne jamais laisser les contenants d'entreposage ouverts.
- Ne pas placer les enregistrements près de sources de poussière de papier ou de carton.
- Garder les environs propres. Ne pas boire ou manger dans le secteur où des enregistrements sont manipulés.
- Tenir les lieux d'entreposage aussi propres que possible.
- Le système de climatisation devrait être muni de filtres à poussière.
- Utiliser le moins d'étiquettes possible; apposer les étiquettes sur le contenant, notamment les étiquettes adhésives.
- Garder les appareils propres, bien ajustés et en bon état de marche.
Les disques
- Ne pas utiliser de pochette intérieure en papier ou en carton et toujours entreposer les disques dans une pochette intérieure.
- Utiliser des pochettes intérieures en polyéthylène souple. Ne pas utiliser les pochettes intérieures faites en chlorure de polyvinyle (PVC).
- Pour retirer un enregistrement longue durée de la pochette (tout en le laissant dans la pochette intérieure), ouvrir celle-ci en l'appuyant sur soi et en exerçant une légère pression avec la main. Sortir le disque en tirant sur un coin de la pochette intérieure. Éviter de toucher à la surface du disque avec les doigts parce que la poussière qui se trouve entre la pochette et le disque s ' incrustera dans les sillons.
- Pour retirer un enregistrement longue durée de la pochette intérieure, ouvrir celle-ci et laisser glisser graduellement le disque dans la main ouverte de façon que le bord s'appuie sur la jointure intérieure du pouce. Le majeur va s'appuyer au centre du disque. Ne jamais prendre le disque directement dans la pochette.
- Pour tenir un disque, placer le pouce sur le bord et les autres doigts de la main au centre, pour maintenir l'équilibre. Placer les deux mains au bord du disque pour mettre celui-ci sur une table tournante.
Les rubans magnétiques
- Ne pas placer de papier dans les boîtes contenant des bobines.
- Après avoir retiré l'étiquette qui se trouve à l'extrémité de la bobine vierge, couper le ruban sur une longueur équivalent à un tour et demi. Ainsi, il n'y a pas de dépôt d'adhésif laissé par l'étiquette dans l'appareil et le ruban ne se colle pas sur lui-même.
Les disques compacts
- Pour retirer un disque compact de son étui, exercer une pression avec le pouce et le majeur sur les bords du disque, près du haut et du bas de l'étui et appuyer sur l'agrafe en plastique au centre avec l'autre main.
Le nettoyage14
Étant donné que, habituellement, la poussière est retenue par l' électricité statique, un simple époussettage à sec ne suffit pas. La friction additionnelle provoquée par le chiffon aura pour effet d'attirer à nouveau la poussière sur la surface chargée.
De nombreuses raisons expliquent le choix de l'eau distillée pour le nettoyage des disques et des disques compacts. On connaît sa composition chimique précise, l'eau ne laisse pas de résidu, son utilisation ne pose pas de risque et elle est peu coûteuse. L'eau élimine les charges électrostatiques et neutralise l'augmentation de la conductivité provoquée par les dépôts de sel laissés par les empreintes digitales. Cependant, l'eau pure ne peut dissoudre les graisses, c'est pourquoi on y ajoute des surfactifs qui dissolvent la graisse. Les surfactifs brisent les molécules de graisse à la surface et permettent à l'eau de pénétrer les solides, qui gonflent et se dispersent ensuite au hasard.
Généralités
- L'Institut canadien de la conservation recommande l'utilisation de condensats d'oxyde d'éthylène non ioniques comme surfactif pour le nettoyage des enregistrements sonores. L'Institut ne pense pas que l'utilisation de surfactifs non ioniques, comme le Tergitol, puisse causer des problèmes à long terme. Le Tergitol 15-S-3 est un surfactif soluble dans l'huile et le 15-S-3 est un surfactif soluble dans l'eau. Ensemble, ces deux produits enlèvent un large éventail de poussières et de graisses et peuvent être utilisés sans crainte pour le nettoyage des enregistrements sonores. On utilise un mélange fait d'un quart-partie de Tergitol 15-S-3 et un quart-partie de Tergitol 15-S-9 dans 100 parties d'eau distillée. (On peut se procurer ces produits en petite quantité chez TALAS (Division of Technical Library Service Inc.), 213 West 35th Street, New York, N.Y.; téléphone (212) 465-8722.) L'enregistrement doit ensuite être rincé à fond à l'eau distillée pour éliminer tout trace de résidu de détergents.
- Garder un pistolet à air comprimé à la portée de la main pour chasser la poussière légère en surface.
Les disques
- Pour bien nettoyer les disques, on utilise un appareil spécialement conçu à cette fin, par exemple le Keith Monks, le VPI, le Nitty Gritty, et une solution composée d'un quart-partie de Tergitol 15-S-3 et un quart-partie de Tergitol 15-S-9 par 100 parties d'eau distillée. Dans ces appareils, la solution se disperse uniformément sur le disque et celle-ci est ensuite aspirée, laissant la surface propre et sèche. Les disques doivent ensuite être rincé à fond à l'eau distillée et sèché en aspirant l'eau pour éliminer tout trace de résidu de détergents. Il est recommandé de nettoyer les disques avant chaque lecture.
- Nettoyer les disques d'acétate sur lesquels se trouvent des dépôts d'acide palmitique de la même facon que les enregistrements longue durée, mais en ajoutant 1 partie d'ammoniaque par 100 parties de la solution de Tergitol.
Les rubans magnétiques
- Au besoin, nettoyer au moyen d'un aspirateur les spires de bande des bobines. Utiliser un aspirateur muni d'un tuyau et tenir le moteur de l'appareil éloigné des rubans magnétiques pour éviter les risques de magnétisation.
- Nettoyer la surface du ruban à l'aide d'un produit comme le « Tape Cleaning Fabric » de 3M (610-1-150). Les débris que l'on trouve souvent à la surface des rubans sont délogés par les fibres du tissu et ramassés ensuite par celui-ci.
Les disques compacts
- Utiliser un pistolet à air comprimé pour chasser la poussière légère en surface.
- Pour enlever les empreintes digitales ou d'autres taches, on peut utiliser sans crainte une solution faite d'une demi partie de Tergitol 15-S-3 et une demipartiedeTergitol 15-S-9 dans 100 parties d'eau distillée. Eponger soigneusement la tache sur le disque au moyen d'un chiffon doux (de préférence du coton doux qui a été lavé plusieurs fois) imbibé de la solution de Tergitol et d'eau distillée. Bien rincer à l'aide d'un autre chiffon trempé dans l'eau distillée. Assécher au moyen d'un chiffon en coton doux. Finalement, utiliser un pistolet à air comprimé pour chasser la peluche, s'il y a lieu.
- Éviter de frotter la surface du disque compact.
2. Déformations de la surface
Étant donné que la surface de l'enregistrement sert au transport de l'information, il faut absolument la maintenir en bon état. Les déformations matérielles par exemple le gauchissement des disques, l'étirement des rubans, ou un choc, par exemple si l'enregistrement est échappé par terre, ont des répercussions directes sur l'intégrité de l'information.
Afin de réduire au minimum les risques de déformation :
Généralités
- Ne jamais laisser les enregistrements près de sources de chaleur ou de lumière (notamment les ultraviolets) étant donné que les matières plastiques y sont sensibles.
- Ne pas placer d'objets lourds sur les enregistrements et ne pas les empiler les uns sur les autres.
- Entreposer les enregistrements à la verticale; ne pas les placer à angle ni à l'horizontale.
- Ne pas utiliser les étagères dont les supports exercent une pression supérieure sur une partie de l'enregistrement ou dont les supports sont espacés de plus de quatre à six pouces.
- Ne pas entreposer ensemble des enregistrements de dimensions différentes. Les petits articles risquent de se perdre ou de se détériorer tandis que les articles plus grands peuvent être soumis à des pressions inégales.
Les disques
- Enlever complètement le film plastique utilisé pour l'emballage des enregistrements longue durée. Le film peut continuer de rétrécir et provoquer ainsi le gauchissement du disque.
Les rubans magnétiques
- Ne pas laisser tomber les rubans. À cause du choc, des particules ferromagnétiques peuvent se déplacer, ce qui se traduit par une modification des hautes fréquences.
- Entreposer les rubans loin des sources de champs magnétiques.
- Ne pas entreposer les bobines dans un sac en plastique dans la boîte. Le sac en plastique conserve l'humidité.
- Manipuler les bobines par le moyeu plutôt que par les flasques (rebords) parce que la pression exercée sur les flasques endommagera ceux-ci et, finalement, endommagera le bord du ruban.
- Il faut placer un support dans les boîtes des bobines de dix pouces de manière à ce que le moyeu, et non pas les flasques, supporte le poids du ruban.
- Enrouler de nouveau les bobines à tous les trois ans et demi.
- Entreposer les bobines qui ont été embobinées suivant la méthode conçue pour les documents d'archives. Il faut embobiner les rubans lentement de manière à ne pas former de poches d'air entre les couches, pour éviter qu'elles ne se superposent de façon inégale. S'il n'est pas embobinée uniformément, le ruban est soumis à une pression, la couche de liant est exposée à l'air et les bords du ruban peuvent être endommagés par les flasques.
- On peut utiliser un lecteur de bobines dont on aura enlevé la tête de lecture pour rembobiner les rubans en mode lecture ordinaire. Il peut être nécessaire d'ajuster la tension du ruban pour compenser l'absence de la tête de lecture.
3. Milieu d'entreposage
Un bon milieu d'entreposage est essentiel pour retarder la détérioration des enregistrements sonores. Les températures et un taux d'humidité élevés peuvent avoir des répercussions sur certaines propriétés chimiques des matières plastiques utilisées comme support d'enregistrement et peuvent également créer un milieu propice aux moisissures. Les changements importants ou rapides des conditions environnementales peuvent également avoir des répercussions négatives sur la conservation à long terme des enregistrements sonores.
Les disques d'acétate
Le premier facteur d'altération est le rétrécissement de la couche de gomme laque causé par la déperdition du plastifiant. Un taux d'humidité excessif a pour effet d'activer la déperdition du plastifiant. Les disques d'acétate se décomposent continuellement et, avec le temps, ils finissent par réagir avec la vapeur d'eau ou l'oxygène pour produire des acides qui font office de catalyseurs dans plusieurs autres réactions chimiques, par exemple la production d'acide palmitique. Les disques d'acétate sont très vulnérables aux moisissures. En outre, la chaleur excessive a probablement pour effet d'accélérer le décollage de l'enduit.
Les disques d'ébonite
L'ébonite est stable à la noirceur et conserve bien son apparence et ses propriétés. Sous l'effet de la lumière ou de la chaleur, elle laisse échapper du soufre et devient matte et friable. La lumière déclenche l'oxydation du caoutchouc et forme des oxydes de soufre et de l'acide sulfurique en présence d'humidité. L'acidité s'accumule au point d'attaquer le plastique en dégradation jusqu'à sa décomposition15.
Les disques de gomme-laque
Les disques de gomme-laque entreposés dans un milieu où le taux d'humidité est élevé deviennent plus rapidement cassants. À cause de ce phénomène, une fine poussière se dégage du disque après chaque lecture; en fait, il s'agit de la matière du disque qui est enlevée par la pointe de lecture. Il est impossible de prévoir la gravité du problème en raison de la multiplicité, de la variabilité et de la qualité des produits utilisés pour la fabrication des disques. La teneur moyenne des disques en gomme-laque est d'environ 19 pour 100, le reste étant constitué de matières de <qemplissage ». Les matières organiques qu'elles contiennent sont propices à la propagation des champignons tandis que la gomme-laque est réputée résistante aux attaques fongiques.
Les disques de vinyle
Les disques de vinyle sont endommagés par les ultraviolets et par les variations de température. Chaque augmentation ou diminution de la température provoque une petite déformation irréversible et ces déformations sont cumulatives16. Les disques de vinyle résistent aux champignons et aux taux élevés d'humidité.
Les rubans magnétiques
L'hydrolyse est une réaction chimique dans laquelle la résine liante « absorbe » l'eau de l'humidité de l'air et dégage de l'acide carboxylique et de l'alcool. Lorsque le ruban est hydrolysé, le liant produit une substance gommante et collante qui fait adhérer le ruban sur lui-même et nuit à l'écoute lorsqu'elle se dépose sur les têtes du magnétophone. L'hydrolyse peut en outre affaiblir la liaison entre le liant et la couche dorsale à un point tel qu'il peut y avoir séparation totale ou déchirement du ruban.
Les rubans d'acétate de cellulose sont très sensibles à l'expansion linéaire en milieu humide et/ou chaud. Comme le liant et la couche dorsale n'ont pas les mêmes propriétés, les rubans qui ont absorbé de l'humidité et qui ont été soumis à la chaleur s'entortillent et leurs bords ondulent. Des changements dimensionnels répétés, causés par des fluctuations des conditions ambiantes, influent beaucoup sur la tension de bobinage (d'où la nécessité de rembobiner les rubans périodiquement) et peuvent occasionner l'usure de la couche dorsale, le craquement et, l'effet le plus redouté, la perte définitive des informations contenues sur le ruban. Le liant est plus ou moins sensible à la croissance fongique, mais ce problème pert de sa gravité puisque, maintenant, on introduit des fongicides dans le liant des rubans magnétiques.
Les disques compacts
Le disque compact se compose de quatre matériaux différents superposés. La base du disque est faite d'une couche de polycarbonate sur laquelle sont gravées les alvéoles qui contiennent l'information « numérisée ». Une mince couche d'aluminium est appliquée sur la couche de polycarbonate et recouvre les alvéoles. Ensuite, une mince couche de laque (qui forme la surface supérieure du disque) est appliquée sur la couche d'aluminium, et finalement, il y a la couche d'encre de l'étiquette.
Comme pour tout produit laminé, on ne connaît pas les répercussions du vieillissement de chaque couche sur les couches adjacentes.
Milieu d'entreposage approprié
- Entreposer les enregistrements à une température constante qui ne dépasse pas 15 à 20° C. Les fluctuations de température ne devraient pas dépasser 2° C par période de 24 heures.
- Maintenir un taux d'humidité relative de 25 à 45 pour 100. Les fluctuations du taux d'humidité ne devraient pas dépasser cinq pour cent par période de 24 heures17.
- Toujours assurer une ventilation appropriée et une bonne circulation de l'air afin d'éviter les « microclimats », c'est-àdire les poches d'air plus froid ou plus chaud, ou plus ou moins humide, que l'air environnant.
- Conserver les enregistrements sonores à la noirceur lorsqu'ils ne sont pas utilisés. Installer un éclairage fluorescent qui ne produit pas de rayons ultraviolets supérieurs à 75 mw/l (microwatts par lumen).
Table des matières
Conclusion
Depuis cent ans, les enregistrements sonores font partie intégrante de notre culture. En 1888, après avoir écouté un enregistrement sonore sir Arthur Sullivan s'est dit « étonné et quelque peu terrifié par les expériences de cette soirée --étonné par le pouvoir merveilleux que vous avez développé et terrifié à la pensée que toute cette musique odieuse et détestable pourra être éternelle. » Malheureusement, les enregistrements sonores ne sont pas « éternels18 ». Les matériaux qui les composent en font des produits précaires et, par conséquent, les informations qu'ils contiennent sont elles aussi éphémères. Les facteurs internes et externes peuvent réduire considérablement leur durée de vie. En prenant certaines précautions, les restaurateurs du patrimoine sonore peuvent prolonger de façon remarquable la durée de vie des collections, préservant ainsi des sons riches dont la valeur est inestimable.
Table des matières
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