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[graphic: top of crest] Les nouvelles en images : Canadian Illustrated News, 1869-1883
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Échantillons du Canadian Illustrated News

Le 29 décembre 1883
Vol. XXVIII, no 26

Table des matières

[page] 414

La cure de l'Esthète

I.

Jadis dépérissait un parfait Esthète calme et un peu fou,
Trop éthéré pour manger de la vulgaire viande,
Aussi a-t-il grignoté des lys,
Jusqu'à ce qu'il devienne abruti,
Et qu'il ne puisse discerner dans sa vie, bon gré mal gré,
À quel bout était sa tête ou son pied.

II.

Son médecin vint alors à son chevet et lui prescrivit le repos complet,
Et lui conseilla d'apporter un changement notable à ce mode de vie fleuri,
Il lui fit donc parvenir une plume
Qui lui servirait d'éventail par temps chaud et humide,
Et cela (ajouté au repos)
Fut ce qui apporta un réel changement à son mode de vie.

III.

De la même manière le jeune Esthète commença alors
À bredouiller avec rage : " C'est tout ce que vous pouvez faire? "
Esculape prit un air grave,
Puis lui conseilla de se raser,
Lorsque son patient s'exclama : " Vous n'êtes qu'un menteur, vieux filou! "
Et le fit trébucher avant qu'il ait le temps de dire " Hou! "

IV.

" Holà, mon jeune Esthète! Vous n'êtes pas vraiment malade,
Sinon vous n'auriez pas eu la force de me faire ce croc-en-jambe;
Je vous enverrai un bol,
Que vous devrez prendre seul,
Tant de chichis au sujet de nos honoraires vont nous mettre au chômage,
Vous ne nous payez pas pour vous garder malade! "

V.

" Maintenant, supposons que vous fassiez davantage d'exercice,
Et que vous vous débarrassiez de cette lueur éteinte dans vos yeux,
Marchez, courez,
Donnez-vous une allure resplendissante,
Et n'oubliez pas de laisser entrer le soleil dans votre " sombre tanière ",
Voilà! - J'en ai fini avec mes "conseils"! "

VI.

Le jeune Esthète fut complètement abasourdi,
Puisque (chose étrange) il ne manquait pas d'intelligence,
Et il sentit qu'il pourrait se lasser
Du désir profond d'artifices,
Et même cesser d'admirer les jeunes filles grêles,
Dans la " symphonie " de leur robe souple et ample.

VII.

" Esculape, j'ai la nette impression que je retrouve peu à peu mes sens,
Car je ne suis plus aussi sérieux,
Plus du tout apathique,
Mais plutôt péripatétique,
Je "courrai" et je "lirai" jusqu'à ce que je devienne tout à fait athlétique,
Et extraordinairement intelligent. "

VIII.

" Adieu donc, lys, plumes et belles filles,
Adieu à mes désirs lassants, étranges, fades et tristes,
J'en ai plus qu'assez
De ces trucs esthétiques,
Et je vendrai mon costume au prochain abruti raté
À la recherche "d'âmes" et "d'affinités" ".

IX.

Ainsi, de sa sombre tanière ornée de riches lambris il se détourna,
Se demandant maintenant comment il avait supporté
Une telle vie lymphatique
Ponctuée de rivalités tant affectées
Après d'infinis " riens " où règne la sottise
Voyez! Notre jeune Esthète est guéri!

F.J.M.


Une princesse qui spécule

Les heureux Investissements d'une aristocrate Franco-Allemande

Pittsburgh (Penn.), le 28 nov. 1883

Selon des sources sûres, Marie Clémentine, de Saxe-Cobourg-Gotha, duché dont le duc était le frère du prince Albert, le mari de la reine Victoria d'Angleterre, ferait de la spéculation ici, dans ce pays. Il y a quelques années, cette dame, veuve très riche qui habite à Vienne, a commencé à acheter des obligations et des actions américaines par l'entremise d'une firme londonienne de banquiers et de deux capitalistes européens qui sont membres de familles très célèbres - les Dudley et les Ruthven-Pym. Les transactions financières de la princesse consistent en l'achat de titres, mais surtout d'obligations et d'actions de chemins de fer. La duchesse n'est pas une quelconque boursicoteuse et n'achète pas des parts de capital par centaines à la fois, mais par milliers. L'histoire ne dit pas si ses transactions financières ont été fructueuses, mais un gentilhomme bien informé au sujet de ses transactions a déclaré que chaque spéculation dont il a eu connaissance lui ont rapporté de l'argent. Elle a des conseillers qui sont très au courant du marché financier et leurs achats dans chaque cas se sont avérés opportuns. En guise d'exemple, la princesse a acheté des milliers de parts de capital d'une compagnie de chemin de fer de Pittsburgh, il y a deux ou trois ans, lesquelles ont été vendues récemment avec un profit de 5 $ ou 6 $ l'action, outre les généreux dividendes que ses actions lui ont rapportés lorsque qu'elle les détenait. Sur les documents de transfert de cette part de capital, le notaire donne à la princesse le titre suivant : " Marie Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha, duchesse de Calabre, Vienne, veuve ". Une procuration qui accompagne les documents, et qui a été rédigée devant le consul américain à Vienne, est signée d'une écriture cursive fine et soignée : " Clémentine d'Orléans, princesse Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha ", et à côté du nom est apposé un simple petit sceau rouge sans pièce d'armoiries ou d'emblème. Gustave de Trebenge, chef de chancellerie ducale, et Auguste D. Wladory, cussier ducal, ont agi comme témoins lors de la signature. Le duché de Saxe-Cobourg, qui fait partie de l'Empire allemand, est riche et prospère. L'époux de la princesse est devenu duc, après que la lignée ducale de Gotha se fut éteinte en 1825, lorsque le duché fut donné à la Chambre de Cobourg-Saalfeld. La princesse elle-même est membre de la Chambre d'Orléans.


Marcolini

Il était minuit.

L'imposante horloge avait sonné et l'écho résonnait encore sous les porches et dans les galeries du quartier Saint-Marc, lorsqu'un jeune citoyen, emmitouflé dans sa cape, accéléra le pas pour rentrer chez lui après avoir passé la soirée en compagnie de sa jeune maîtresse.

Le rythme léger de ses pas suivait la cadence des battements de son cœur.

Les parents de la jeune fille avaient consenti à leur mariage. On avait fixé la date de ce grand jour.

" Ma belle et douce Giulietta! " s'écria-t-il, " que soit béni ce jour où je pourrai enfin vous proclamer mienne! Quel homme est plus heureux que votre Marcolini? "

Mais alors qu'il prononçait ces paroles, il s'arrêta; quelque chose scintillait sur la chaussée devant lui.

C'était un fourreau magnifiquement travaillé; et cette découverte, que pouvait-elle être sinon un vrai coup de chance?

" Reste là!" s'exclama-t-il, en enfonçant le fourreau dans sa ceinture. " Si jamais quelqu'un te réclame, tu m'appartiens désormais! "

Puis, il reprit sa route d'un même pas cadencé, fredonnant le refrain de la chanson qu'il avait chantée avec sa Giulietta.

Mais nous ne savons jamais ce que la vie nous réserve.

Il tourna près de l'église de Saint-Geminiano, et après avoir fait trois pas il vit des hommes qui faisaient le guet.

Un terrible meurtre venait tout juste d'être commis.

On avait trouvé le sénateur Renaldi mort, sur le seuil de sa porte, le poignard planté au cœur.

Le pauvre Marcolini fut emmené de force pour un interrogatoire.

Le lieu, l'heure, tout servait à alimenter, à justifier les soupçons.

À peine était-il entré dans le poste de garde qu'il vit la preuve accablante qui jouait contre lui.

L'assassin, dans sa lutte, avait jeté son fourreau au loin.

Et l'avait taché de sang - du sang qui n'avait pas encore séché - et maintenant, ce fourreau pendait à la ceinture de Marcolini.

Tous posèrent les yeux sur ses nobles ornements.

Quand le couteau fatal fut produit et comparé avec le fourreau, plus aucun doute ne subsista quant à la culpabilité de Marcolini.

Il y a encore chez l'innocent une énergie, un sang-froid - une énergie lorsqu'il parle, un sang-froid lorsqu'il garde le silence - qui ne laissent personne indifférent; et le juge tarda quelque peu à prononcer la sentence, bien qu'il fut un ami proche de la victime.

Toutefois, à la fin, la sentence tomba, et Marcolini perdit la vie et sa Giulietta, sa raison.

Quelques années plus tard, la vérité éclata au grand jour, dans les derniers moments de sa vie, le véritable assassin confessa son crime; et de là est née cette coutume à Venise, une coutume qui prévaut depuis longtemps, celle qui veut que le crieur public implore la cour avant qu'elle prononce la sentence : " Souvenez-vous de ce pauvre Marcolini! "


Il s'agissait des serviettes de table

" Monsieur! " répliqua le pauvre homme, s'efforçant de rester digne, à qui on avait demandé de faire un dépôt de cinquante cents auprès du caissier avant de prendre place à une table du restaurant, " le prix du blé est à son plus bas et le premier jour de ce mois plus de 30 000 000 de boisseaux attendaient d'être mis sur le marché. "

" C'est exact. "

" La récolte de pommes de terre a été très bonne, et le prix est bas. "

" Oui. "

" Le sarrasin est un tantinet plus ferme, mais il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Le maïs a brûlé, mais les réserves sont suffisantes. "

" Je vois. "

" Sans doute peut-on obtenir du beurre, du bœuf et de la volaille à un prix qui n'a jamais été aussi bas depuis plusieurs années. Supposons que je doive vous battre pour un repas? La perte serait sans importance. "

" Mon cher monsieur ", répondit l'autre, " vous faites une grave erreur. Ce ne sont pas les provisions que vous consommeriez, mais le fait que les serviettes de table ont augmenté de 10 cents par paquet de mille. Alors, veuillez nous garantir à l'avance. "


L'histoire pathétique d'un perroquet

Il y avait en ville un marchand de fruits et de volailles qui possédait un perroquet sachant parler, et les propos originaux empreints de philosophie de cette créature à l'air entendu amusaient les passants. Le perroquet jacassait sans cesse et son propriétaire avait refusé, quelques mois auparavant, l'offre fort alléchante qu'un homme marié lui avait proposée en échange de l'oiseau qu'il voulait pour remplacer les bavardages de sa femme. Le marchand de volailles avait refusé catégoriquement de vendre son perroquet, mais avait confié à l'autre sur le ton de la confidence : " En fait, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je garde ce perroquet pour moi-même. Lorsque quelqu'un se met à râler, vous remarquerez que cet oiseau devient toujours furieux et prend directement le contrôle de ce papotage. Personne ne peut plus placer un mot. Et si par malheur vous jurez devant cet oiseau, alors là! c'est comme si vous aviez réveillé une demi-douzaine d'énormes taureaux en furie. Non, monsieur ", ajouta-t-il, en regardant avec compassion l'autre homme marié, " je ne me départirai pas de cet oiseau à aucun prix, mais je vais vous servir une bière. "

Une histoire d'ovipare circule à propos du perroquet, histoire qui accabla systématiquement un Irlandais. Il n'avait jamais vu un tel oiseau auparavant, et il écoutait avec un vif intérêt les propos de cet oiseau intelligent depuis une demi-heure, non sans admiration.

" Quel oiseau étrange et magnifique, vraiment. Pond-il des œufs? " demanda-t-il au marchand.

" Oh oui! De temps à autre ", répondit le propriétaire qui vit là une occasion de s'amuser.

" Pourriez-vous me vendre un œuf de cet oiseau? "

" Bien sûr! Si vous revenez dans un jour ou deux, j'en aurai un pour vous ", dit le marchand de volailles et, sur ce, l'homme, tout heureux, s'en alla. Il revint le deuxième jour et demanda au marchand l'œuf qu'il lui avait promis. Le marchand avait oublié l'événement jusqu'à maintenant, mais pour réussir la blague qu'il préparait, il se dirigea vers l'arrière de son magasin et, prenant un œuf dans l'une des boîtes les plus proches, il l'enveloppa dans du papier et le remit à l'Irlandais, qui paya de bon cœur les dix cents demandés et quitta le magasin en affichant un sourire de satisfaction.

Deux ou trois semaines s'écoulèrent avant que le marchand de volaille revoie le client qui lui avait acheté l'œuf, puis un matin il le remarqua qui attendait sur le trottoir et contemplait le perroquet d'un air attristé mêlé de reproches. Il s'approcha ensuite du marchand et chuchota :

" Écoutez, monsieur. Savez-vous si votre oiseau sort souvent durant la nuit? "

" Eh bien! Je ne sais pas vraiment ", répondit le marchand en réprimant difficilement un rire alors qu'il se doutait de ce qui suivrait; " votre oiseau doit prendre le large quelquefois. "

" Laissez-moi vous dire quelque chose à propos de cet oiseau ", dit l'Irlandais sur un ton sépulcral - " il y a un canard qui l'a détourné du droit chemin. "


Divers

LE menuet demeure encore le préféré lors des soirées mondaines et il est vrai que la façon dont on le danse maintenant, avec une telle habileté, une telle minutie et avec tant de grâce, justifie le fait que cette danse demeure toujours la favorite. Les costumes de l'époque de Louis XV sont de rigueur lors des nombreux bals et personne ne s'y oppose, puisqu'ils ajoutent l'élégance à la grâce.

ON a suggéré que des arbres soient plantés à la place Portland de chaque côté de la route. Cela ajouterait peut-être un petit quelque chose à son caractère rural, mais à peine à sa beauté, et les arbres ruisselant de pluie n'ont rien d'agréable dans les rues très passantes. De plus, la croissance de tels squelettes comme sait en produire Londres n'offre même pas un abri par temps pluvieux.

MADEMOISELLE THACKERAY aurait dû ajouter à ses chroniques personnelles portant sur le poète lauréat le petit incident suivant, lequel nous est parvenu de Copenhague. Lorsqu'il fut invité à dîner au palais, M. Tennyson n'a pu accepter l'invitation pour la seule et unique raison qu'il n'avait pas avec lui de veston habillé.

LA visite de Lord Coleridge au pays aura été fructueuse, puisque l'on planifie d'instaurer un système de cours régionales un peu partout en Angleterre, selon le modèle des États-Unis. Cette proposition fut accueillie si favorablement que Coleridge a rédigé un projet de loi et que le cabinet l'a adopté.

LORD SALISBURY a cru nécessaire de dissiper certains malentendus concernant sa propriété de Londres. Il dit qu'il ne faudrait pas croire que les rues qui portent les noms de sa famille lui appartiennent nécessairement. Elles ont déjà appartenu à sa famille, mais ses ancêtres étaient tellement dépensiers que la majeure partie de la propriété a été vendue et, aujourd'hui, l'empire des Salisbury dans la métropole est très petit; d'ailleurs, il ne fait partie d'aucun des quartiers surpeuplés.

LE musée Borgia, à la Propagande, à Rome, fondé par le cardinal Borgia au début du siècle et qui renferme des collections numismatiques, géographiques, ethnographiques et paléographiques très riches, a tout récemment été agrandi par l'addition de plusieurs salles spacieuses au deuxième étage de la Propagande. Le musée est continuellement enrichi grâce aux contributions des missionnaires de partout dans le monde.

L'AUTRE jour, la cour des Tuileries a été transformée en base de mise à l'essai. En effet, les lieux de cet opéra ont été enduits d'une matière incombustible. Les flammes qui se sont élevées (des endroits qui n'avaient pas été préalablement traités avec la solution ignifuge) ont alarmé le voisinage tout entier et la plupart des gens du quartier se sont rappelé ce triste événement qui s'était déroulé il y a plusieurs années. Quant au décor, qui avait été traité avec la solution, l'expérience fut un succès; désormais, rien ne pourrait le brûler.

LE dernier potin qui a fait jaser les gens concerne le sherry qui fermente et les sandwichs que l'on trouve dans les sacristies et on nous a affirmé que le bon vin, et servi en grande quantité, n'est pas chose rare dans les églises de la ville. Oui, vraiment, elles ont leurs propres caves à vin comme celles que l'on retrouve dans les bonnes maisons; en cela, les seigneurs sont comme les profanes et ont leur penchant et, à vrai dire, ils sont plus avantagés puisqu'ils peuvent obtenir ce qu'ils aiment sans avoir à payer. On dit que certaines caves à vin dans les sacristies des églises contiennent des vins valant plus de 50 livres la bouteille.

LA mode des enveloppes, qui sont magnifiques et élégantes, a quelque chose d'exceptionnel. Elles sont faites de papier vélin d'un blanc pur et sont liées aux quatre côtés par un ruban d'une couleur au gré de sa fantaisie, que l'on noue et que l'on scelle à l'aide de cire de la même teinte que le ruban. Cette opération s'effectue avant que l'on inscrive l'adresse de manière que celle-ci puisse être lisible en entier. Selon les conventions en vigueur au sein de la haute société, dorénavant, on laissera tomber les mots monsieur et madame avant les titres et il sera convenable d'écrire Baron de V---, Marquis de B---, et ainsi de suite.

LE tricycle aurait, a-t-on découvert, davantage d'utilités. Les propriétaires de l'un des quotidiens de Londres ont conçu un tricycle muni d'un vaste panier carré recouvert d'un tissu imperméable du même rouge éclatant qu'arborent les voitures postales et les boîtes aux lettres du ministère des Postes. Ce panier est un accessoire qui servira à leurs services de livraison dans la région métropolitaine. Le panier étant placé à l'avant du chauffeur, son contenu demeure à la vue de ce dernier. Voilà donc une bonne idée que le ministre des Postes devrait prendre en considération en ce qui concerne la livraison de colis postaux.

LES Romains s'opposent à l'éclairage électrique - ils en ont une sainte horreur et n'y voit pas le côté pratique. À Rome, les gens qui aiment l'obscurité chantent à l'unisson des hymnes condamnant l'électricité. Il est clair que les Romains doivent encore aller de l'avant, mais n'avons-nous pas aussi l'esprit un peu étroit? Plus près de nous, l'inventeur du gaz n'a-t-il pas été victime de mépris et de menaces? Franklin a découvert la lumière dans la peur et en tremblant, et Stephenson en a eu des sueurs froides. Les gens en faveur de l'électricité ne seront pas réprimés, mais ils insisteront pour que certaines parties de la ville de Rome soient électrifiées. En tout cas, l'idée semble plaire au roi.

LA question concernant l'octroi d'une pension à la veuve de feu le commandant Moncrieff, qui est mort lors d'un combat contre les Arabes à Suakim, a fait l'objet d'une vive discussion entre l'Amirauté et le Foreign Office; aucune de ces autorités n'a voulu prendre la responsabilité de la noble action de cet officier qui a connu une fin tragique. Comme toujours, quand subsiste le moindre doute lorsqu'il s'agit d'une question de générosité, nos autorités sont toujours disposées à suivre le conseil des sages philosophes, c'est-à-dire : " Dans le doute, abstiens-toi " et, par conséquent, l'octroi d'une pension a été refusé. Feu Lord Beaconsfield n'aurait pas hésité un seul instant s'il avait eu à décider d'une telle affaire.

UN événement curieux est survenu la semaine dernière, à savoir l'enterrement d'un journaliste qui, dans ses dernières volontés, avait demandé qu'un joueur d'orgue de Barbarie italien fasse partie du cortège funèbre qui accompagnerait sa dépouille. Cela est tout à fait paradoxal lorsqu'on sait que l'homme de lettres britannique plus nerveux avait toujours eu en aversion ce charmant instrument de musique! Pour ce Français, la vie était une partie de plaisir; il a fait beaucoup d'argent et l'a dépensé librement en s'amusant au plus haut point. Pour témoigner son amitié aux gens de sa profession, il a envoyé des invitations en provenance de l'au-delà (qu'il avait préparées avant de mourir) à de nombreux journalistes pour assister à un dîner donné après ses funérailles, dans un hôtel de première classe. Le coût de ce dîner devait être payé à même les fonds gérés par ses exécuteurs testamentaires et le défunt avait demandé à ce que rien ne reste à la fin du repas. Voilà une idée originale pour que les gens se souviennent de vous.

DANS votre article rédigé en des termes très fougueux, M. de Rosaury, auriez-vous l'obligeance de nous informer lorsque vous faites des remarques cinglantes à l'endroit de la puissance russe? Ou êtes-vous si étroit d'esprit que vous tiriez, par conséquent, de telles conclusions " médiocres ", parce que vous vous exclamez " Bénie soit la Russie, son influence sur nous ne peut être que bénéfique alors que celle de l'Allemagne est tout sauf satisfaisante. Cette dernière vole notre commerce, affame nos ouvriers en fabriquant des objets qui imitent ceux de Paris, tandis que la Russie nous envoie de la nourriture et du pétrole, du bois de chêne magnifique et la célèbre poudre qui permet de guérir les désordres nerveux - l'extrait qui redonne aux cheveux gris leur couleur noire ou brune d'antan, les emplâtres pour soigner les cors, la liqueur réputée pour soigner des indigestions ", et ainsi de suite. Que répondent messieurs les grands ducs à cela? Ils apprécieront la plaisanterie, puisqu'ils savent la reconnaître lorsqu'ils en voient une. Mais Monsieur l'écrivain sait-il reconnaître une plaisanterie lorsqu'il en écrit une?

CE sont les volcans. Nos couchers de soleil sont causés par des éruptions volcaniques. Le magnifique rougeoiement pourpre qui embrase le ciel et qui donne à toute notre architecture londonienne une allure spectrale vient de Java. Selon un expert en la matière, ce phénomène est causé par la présence de poussière volcanique dans la région, au-dessus des plus hauts nuages. " La nature vacuolaire de la lave, chaque particule consistant en une petite bulle de verre, lui permettrait, après avoir été expulsée par l'éruption à une hauteur prodigieuse, d'être transportée sans précipitation aux quatre coins de la planète, et à l'altitude qu'elle atteint elle serait très loin de l'action de la vapeur et des conditions atmosphériques. Outre cet éclat diffusé dans l'atmosphère après le coucher du soleil et une ou deux heures avant le lever du soleil, il n'existe rien de pareil qui eût été observé auparavant, et un phénomène aussi étrange doit trouver ses origines dans une cause tout aussi étrange. Avant-hier soir, le verre, qui était de couleur ambre, n'a étincelé qu'une heure après le coucher du soleil, qui était partiellement obscurci par les nuages. " Ces nuages nous sont sûrement venus d'un certain endroit qui se situe plus près que Java.

LORS d'un récent dîner donné à l'un des plus vieux manoirs anglais, la table était magnifiquement dressée et ornée dans un style unique. Le centre était couvert d'un grand plateau en miroir orné d'une bordure en argent de style Louis XIV, monté sur des pieds bas de cerfs en argent, de sorte qu'il s'élevait un peu au-dessus de la nappe. Le miroir était parsemé de fleurs coupées et de feuillage, et sur ce lit on avait disposé de petits groupes de figurines en porcelaine de Saxe à demi-masquées par des berceaux de verdure, des glaïeuls et d'autres plantes de grande taille. Une gerbe de fleurs inodores ornait l'assiette de chaque convive et une autre gerbe minuscule ornait chaque verre à champagne. Des figurines miniatures en argent représentaient des jardiniers poussant devant eux une petite brouette contenant le sel et le poivre, et les cuillères avaient la forme de petites pelles dorées. Le menu avait été écrit sur une feuille ivoire, en caractères gothiques rouges; on y avait apposé un sceau de couleur rouge corail et on l'avait noué d'un ruban. Une bouteille de parfum en verre ciselé, du même type que les verres à vin, avait été remplie de parfum et placée à la place réservée aux dames invitées, à l'intention de celles qui avaient en aversion l'odeur du gibier.


COMMENT TOMBER MALADE - Ne vous couvrez ni le jour ni la nuit, mangez trop, ne faites pas d'exercice, travaillez durement sans vous reposer, visitez le médecin à tout moment, prenez tous les ignobles remèdes de charlatans dont on vante les mérites et alors là vous voudrez savoir

COMMENT RECOUVRER LA SANTÉ - Question à laquelle on répond en quelques mots - Prenez des Hop Bitters.

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