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[graphic: top of crest] Les nouvelles en images : Canadian Illustrated News, 1869-1883
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Échantillons du Canadian Illustrated News

Le 29 décembre 1883
Vol. XXVIII, no 26

Table des matières

[page] 407

À l'aube du Nouvel An

Les allées du Temps
Sont pleines de portes - les portails des années passées;
Nous ne les franchissons plus, en dépit des années remplies d'amertume
Nous nous battons contre elles, et l'on entend le carillon
Des rêves perdus, comme des chants funèbres, sonner derrière elles,
À l'ouverture de la mémoire.

Mais une porte reste entrouverte -
Celle du Nouvel An; tandis qu'une chaîne dorée des jours
La tient à moitié fermée. Le pied pressé s'attarde
Appuyant sur la barre puissante du seuil;
Et les peurs qui diminuent, et les espoirs qui hurlent
Autour d'elle attendent et s'assemblent.

Elle renferme l'inconnu,
Et osons-nous vraiment accueillir une autre année,
Qui abat le passé, se moquant ici
Des buts inutiles comme un coup de vent éphémère?
Nos grandes aspirations ternies et anéanties
Jusqu'au jour où le manuscrit de l'année était blanc?

Nous nous arrêtons à côté de la porte,
Votre année, Ô Seigneur, comment allons-nous entrer?
Comment ferons-nous donc pour récolter vos trésors cachés?
Faudra-t-il faire de nous des mendiants, comme avant,
Quand tu seras à proximité, avec des richesses illimitées,
Sagesse et richesse céleste?

Les pas d'un Enfant
Son qui nous est familier! Écoutez! Il parlera,
Les cloches de son anniversaire ont à peine sonné pendant une semaine.
Pourtant Il traîne la foule du monde sans tache,
" Viens à moi! " écoutons-Le à travers Ses paroles réjouissantes,
" Tenez, Je suis la voie! "

Contre la porte Son visage
Brille comme le soleil. Son toucher est un ordre;
Les années se déroulent devant Sa main d'enfant!
La beauté de sa présence emplit tout l'espace.
" Entre en Moi ", dit-Il, " cesse d'errer,
Voilà! Je suis la Porte. "

Et toutes les portes s'ouvrent à Lui,
Le Christ nouveau-né, le Seigneur du Nouvel An,
Le seuil de nos cœurs fermés n'est pas loin;
Et alors qu'Il nous donne la clé rouillée de l'amour,
Notre avenir nous a souri dans Ses yeux,
Comme un petit enfant. (trad.)

Les mesures des domestiques

Bon nombre d'aliments, surtout les gâteaux et autres préparations nécessitant une " recette ", sont de qualité inférieure à cause de l'imprécision des mesures. " Une pincée " de sel, de poivre ou de tout autre assaisonnement peut équivaloir à quatre fois plus d'une personne à l'autre - suffisamment pour changer complètement la qualité et le goût. Les cuillères à café, les tasses à thé et à café varient beaucoup maintenant. L'ancienne tasse à thé standard contenait seulement une demi-chopine, soit quatre tasses pour faire une pinte, et la tasse à café contenait trois quarts de chopine ou deux tasses et deux tiers pour une pinte; mais l'essai de plusieurs tasses maintenant utilisées a révélé qu'il faut trois tasses à thé pour remplir une pinte; une autre en prendra cinq, une autre, six, tandis qu'il faut deux tasses à café pour remplir une pinte dans certains cas et presque quatre dans d'autres. Pour faciliter les choses, et pour une grande commodité, la ménagère devrait tout simplement avoir à portée de la main des tasses graduées en faïence ou en fer blanc. Trouvez une tasse à thé ou un gobelet pouvant contenir exactement une demi-chopine et gardez cette tasse ou ce gobelet. Ou encore utilisez une petite tasse en fer blanc - de préférence une tasse munie d'une anse. La cuillère à mesurer est beaucoup plus importante, surtout pour administrer les médicaments. La cuillère est si évasée qu'il est difficile de savoir, lorsqu'elle est rase, si cela correspond à une " dose d'une cuillérée à thé " de n'importe quel médicament ou d'un extrait aromatisant pour la cuisson; en fait, la dose peut être deux fois celle qui est prescrite. La cuillère à thé standard rase contient un huitième d'une once liquide, ou 128 pour faire une chopine, et la cuillère standard en contient trois fois plus, ou 42 pour faire une chopine. Soixante gouttes d'eau égalent une cuillerée à thé, mais la grosseur de la goutte de différents liquides varie. Chaque famille doit avoir un " compte-gouttes ". Ce dernier consiste en un petit tube ou une petite tasse ayant une base élargie et un bec verseur. Il est gradué sur le côté et les chiffres 10, 20, 30, 40, 50, 60 indiquent le nombre de gouttes; 60 équivaut à une cuillerée à thé standard. En ayant cet outil à portée de la main, on peut toujours mesurer exactement des cuillerées à thé de n'importe quoi. Lorsqu'il s'agit de l'administration d'un médicament, une telle exactitude quant à la dose peut signifier la guérison. On peut acheter ces compte-gouttes chez la plupart des pharmaciens au coût de quinze à trente cents chacun.

Les chats

Le mystère entourant le caractère du chat est probablement la cause d'une antipathie commune, mais cela est attribuable à l'ignorance. Le chat n'est pas obligé de s'expliquer afin d'éviter les préjugés. Il est au-dessus de cela. Beaucoup de gens bienveillants, qui craignent la multiplication des chats domestiques, noient leurs chatons. Ainsi, plusieurs limitent la reproduction à cause d'un manque de confiance en la Providence. Certaines familles distinguées mettent les chatons dans un sac et les distribuent pendant leurs promenades. S'ils laissaient la mère des chatons seule, elle subviendrait à leurs besoins sans une telle cruauté. Une chatte ayant beaucoup de petits ne laisse pas à la famille le soin de s'occuper de ses petits. En temps opportun, elle distribuera ses chatons parmi les voisins, faisant preuve d'un grand discernement dans le choix des lieux, et ils démontrent une grande intelligence en restant à l'endroit choisi.

Dans notre société, une mère ne se préoccupe pas plus de trouver des maris à ses neuf filles qu'une chatte ne le fait pour chercher des foyers pour ses neuf chatons. Elle retournera pour jouer avec chaque chaton, et ensuite elle partira sans le moindre geste de la part du petit indiquant qu'il veut la suivre. La part de mystère et de surnaturel entourant le chat est très intéressante, et les qualités domestiques évidentes de cet animal sont admirables. Sa modestie parmi les animaux est remarquable. Sa dignité, son sang-froid et son courage sont merveilleux. Le chat se reposera sur le trottoir où, à n'importe quel moment, son ennemi, le chien, peut arriver et perturber la sérénité de cette confiance en sa capacité de prendre soin de lui-même. Même les chatons agissent ainsi.

On suppose que le chien et le chat sont des ennemis naturels. Le chat est trop fort d'esprit pour être l'ennemi naturel de n'importe quelle créature. Il chasse pour se nourrir et, ce faisant, il partage la noblesse de l'homme; mais il apprécie la nourriture qu'il obtient sans ces ennuis. Le chiot et le chaton qui ont grandi ensemble mangeront dans la même écuelle et feront une très belle fête de famille. En songeant à leurs habitudes prolifiques, loin d'être réprimées par les usages, la question se pose d'elle-même à savoir comment il se fait qu'il n'y ait pas surpeuplement chez les chats. À en juger par leur caractère, on peut présumer qu'ils se rendent à des endroits réservés aux chats, où tout est bien pour eux.

Le même ensemble

L'histoire orale du récent voyage de Lord Coleridge dans ce pays [aux États-Unis] serait probablement plus intéressante, et de loin, que les chroniques quotidiennes publiées dans la presse. Voici ce que les habitants d'une ville florissante située à l'ouest de New York ont confié en retenant leur souffle. Un magnat de la région avait invité le juge en chef à dîner un soir. Un traiteur bien connu de cet État avait fourni les rafraîchissements et la vaisselle de porcelaine utilisée pour le service, laquelle était un nouveau service de vaisselle de toute beauté, peint à la main. On raconte que pendant le dîner Lord Coleridge a dit à sa charmante hôtesse : " Pardonnez-moi, mais je ne peux m'empêcher de vous complimenter quant à l'exquise beauté de votre vaisselle. " L'hôtesse a reçu calmement le compliment et a répondu avec grâce : " Merci, Votre Seigneurie. Nous l'étrennons en votre honneur. " Puis le dîner s'est poursuivi sur une note de réussite. Imaginez la surprise de Sa Seigneurie, lorsque le petit déjeuner offert le lendemain matin par une sommité du tribunal fut servi dans la même vaisselle. Mais il fut encore plus surpris quand, le jour suivant, lors d'un banquet offert en son honneur dans une ville rivale, située à quatre-vingt-dix milles de là, il eut droit à la vaisselle peinte à la main que l'on avait étrennée en l'honneur de Sa Seigneurie.

Échos de Paris


PARIS, le 1er décembre

LA princesse Dolgorouki a fait l'acquisition de l'une des plus belles villas de Nice, entourée de beaux jardins, et elle s'y établira cet hiver.

UNE PERSONNALITÉ CÉLÈBRE du monde du sport et de l'aristocratie a fait une telle impression sur une belle dame, qui vient de décéder, que celle-ci lui a légué tout son argent, ses bijoux et sa dépouille. C'est ce que l'on appelle un embarras des richesses.

LE prince héritier et la princesse du Danemark sont attendus à Paris pour un bref séjour lorsqu'ils quitteront leur château de Widd; ils partiront ensuite pour Sandringham.

ENCORE de grands Russes à Paris! Le prince Sergus, frère de l'empereur, vient d'arriver. Tous les dignitaires russes fréquentent le Continental; et, à tous égards, c'est sans contredit un hôtel splendide - abordable - qui offre tout le confort et le luxe.

LA rumeur court dans un club de Paris où les gens sont bien informés sur la vie des célébrités que le prince de Galles viendra à Paris sous peu; mais cette visite ne semble guère possible si les dates de la visite de Son Altesse Royale que l'on nous a données sont exactes.

LES Parisiens assistent avec étonnement aux préparatifs en vue du départ du marquis Tseng de Paris avec tous ses effets personnels. Il semble que cela mettra finalement les choses en perspective et ils se rendront compte de l'ordre des choses. On croyait que c'était simplement un jeu diplomatique. " Et ils vont vraiment se battre contre la France ", disent beaucoup de gens, feignant l'étonnement.

LE célèbre musée situé à Saint-Germain-en-Laye, curiosité principale de cette ville florissante située tout près de Paris, sera orné l'année prochaine d'un grand tableau décoratif représentant l'âge de fer, tableau qui sera exposé au Salon de l'année prochaine. L'auteur de cette œuvre magnifique est M. Cormon, dont les peintures précédentes sur ce thème lui ont déjà permis de se faire une réputation.

ON vient d'apprendre le décès, en Suisse, d'une jeune femme membre distingué du cercle aristocratique de Paris - madame de Boislaurent. En cueillant ses fleurs favorites, les edelweiss, elle a surestimé ses forces et est tombée d'un immense sommet; elle est morte quelques heures après sa chute. On a placé des guirlandes de fleurs sur son cercueil à Vienne lors de son enterrement. Il semble que l'edelweiss soit une fleur de malheur, car beaucoup de gens ont trouvé la mort en en cueillant.

RIEN de surprenant à Pompéi ces derniers temps, mais la recherche a au moins porté des fruits, car on a découvert une nouvelle maison, en aussi bon état que plusieurs maisons " à bon marché " de Londres, le tout étant dans un état de conservation tel qu'on croirait que la maison a été maquillée, en quelque sorte, lors de l'éruption. Les chambres sont décorées à merveille - certaines avec des peintures singulières qu'on ne peut vendre à l'enchère, puisque ce sont des fresques peintes sur les murs. Les savants anglais se précipiteront sans doute à l'annonce de la découverte.

" LE comble de l'impudence " a été atteint; en effet, il faudrait employer un mot plus dur pour qualifier le fait de refiler des copies au lieu des originaux, sans oublier les signatures contrefaites. Cela a incité M. Jacques de Biez à donner une conférence à l'intention de ses amis amateurs de peinture, au cours de laquelle il a fait une proposition singulière selon laquelle chaque artiste devrait enregistrer son œuvre, une fois achevée, dans une sorte de registre et y inscrire une description détaillée ainsi que les dimensions de la peinture. " Ainsi ", de dire M. de Biez, " l'œuvre aura des droits civils, comme un citoyen de France, et le fait de l'enregistrer assurera sa protection. "

Divers

LA duchesse Dowager de Hamilton passera l'hiver à Paris.

LE vétéran Earl Grey, fils du grand premier ministre, et lui-même un ancien membre distingué du Cabinet, a déclaré récemment dans une édition du Nineteenth Century que M. Gladstone, M. Bright et M. Chamberlain ont fait plus que la Land League pour encourager le désordre au sein de la nation irlandaise.

L'ALLEMAGNE, tout comme l'Angleterre, a reçu une édition révisée de la Bible. Ou plutôt, nous ne l'avons pas encore reçue; l'Allemagne a eu la sienne. Les corrections finales que les érudits ont apportées à la fameuse traduction de Luther ont été récemment présentées à l'empereur William. Peut-être s'agit-il après tout de la meilleure commémoration de Luther.

IL y a environ vingt ans, le défunt Lord Overstone avait publié, pour son propre plaisir, un recueil de textes choisis qu'il avait rédigé au fil de ses lectures d'œuvres de la littérature anglaise. Il s'agit d'un recueil volumineux, preuve d'une lecture étendue et attentive. C'est une bonne idée que de résumer tout ce qu'on aime d'un livre et d'en faire un volume, qui serait en quelque sorte sa propre bibliothèque au complet.

AU début de l'année, on fera une expérience intéressante dans le domaine du journalisme. On publiera un magazine rédigé exclusivement par les membres des classes supérieures. Un membre de la Chambre des pairs sera l'éditeur, et le magazine aura pour titre The Lords. Le dernier projet devrait commencer avec un feuilleton du comte de Desart.

UN NOUVEAU ténor fera probablement son apparition sous peu sur la scène anglaise, et il sera accueilli avec plus de plaisir parce qu'il est Anglais. La plupart des musiciens de Londres l'ont entendu interpréter des chants religieux. Il est le fils de Canon Wade, à l'église duquel, à Soho, la musique de la Passion de Bach a été interprétée admirablement pendant plusieurs saisons consécutives. La partition du ténor était interprétée par M. Arthur Wade, qui étudie en Italie depuis quelques années. Nous avons si peu de ténors actuellement, et si peu qui peuvent chanter des chants religieux, que M. Wade sera toute une acquisition pour la scène.

LES anecdotes au sujet de la " sage économie distinguée " relatées par le défunt Lord Overstone rivalisent avec certaines anecdotes venant des économistes du début du siècle. Un jour, un gentleman qui avait été invité à dîner chez Lord Overstone raconte que, en voyant deux perdrix sur la table, le noble hôte avait fusillé le maître d'hôtel du regard et, après avoir découpé l'oiseau en portions économiques pour lui-même, son invité et un autre visiteur, et laisser l'autre perdrix intacte, il avait fait remarquer au domestique, qui tremblait : " Ne t'avais-je pas dit ce matin qu'une seule suffirait? "

LA conduite bizarre du " William du peuple " a donné lieu à des distractions récemment. M. Gladstone a remercié le Hackney Radical Club pour avoir approuvé les politiques de Lord Ripon en Inde, mais, le jour suivant, le premier ministre a renoncé à la majorité des politiques de Sa Seigneurie dans ce pays. Le lendemain matin, le Conseil politique du Hackney Club a eu l'audace de publier sa lettre, et maintenant l'opinion est divisée concernant la cause et le motif de la perversion de M. Gladstone du conservatisme au parti Whig et sa dégénération finale vers le radicalisme.

SELON un journal mondain, une des raisons personnelles de la visite du cardinal Manning à Rome est d'obtenir la nomination de l'évêque Vaughan, de Salford, comme son coadjuteur, avec droit de succession. Le Cardinal voit en l'évêque Vaughan, si ce n'est son double, quelqu'un qui comprend son point de vue et qui mettra en œuvre ses politiques. Le Dr Vaughan, qui est membre d'une ancienne famille catholique d'origine anglaise, serait mieux accueilli, probablement, par les dirigeants laïcs, qui le connaissent mieux que le clergé. Toutefois, il semble peu probable que le pape Léon XIII se mêlera des affaires du cardinal Manning, même si, selon le droit canonique, ce dernier devrait présenter trois candidats à l'approbation ou au rejet du Saint-Siège.

LA popularité de la chaire en est venue à avoir une fausse signification. Aujourd'hui, le prédicateur célèbre est celui qui touche de l'argent et non pas celui qui émeut le cœur des gens lorsqu'il prêche la charité. Il est jugé à la façon d'un acteur, par les recettes au guichet. Que sa congrégation connaisse ou non des progrès spirituels sous ses conseils, que ses paroissiens apprennent ou non à embellir leur quotidien par la simplicité, la ferveur et la confiance, que les pauvres et les malheureux trouvent ou non aide et confort à sa porte, ce sont là des questions qui préoccupent très peu le public admiratif. Les gens mesurent la popularité du pasteur selon des normes laïques; et celui-ci est trop enclin à accepter leur jauge comme étant la bonne.

ON a décidé il y a longtemps quelle exposition suivrait celle des Pêcheries. Ce sera une exposition sur l'alimentation et la santé. C'est un thème apparenté aux Pêcheries, et il pourrait être encore plus intéressant et attirant. La cuisine fera partie de l'exposition. Les déjeuners et les dîners à des prix abordables seront de nouveau à l'avant-plan, car nous aurons l'assurance que nous pouvons servir le repas au million de visiteurs, dans une atmosphère de confort. Le spectacle de la soirée se mariera merveilleusement avec le volet manchette gastronomique. Il y aura un grand concours vinicole. Les producteurs de champagne et les négociants ont déjà commencé à prendre des dispositions pour en tirer renommée et profit. Les édifices utilisés seront mis à profit, bien qu'ils aient plutôt l'air de baraques et qu'ils soient dépourvus de logement convenable. Cela devrait être rectifié, étant donné que l'exposition sur les Pêcheries a rapporté gros et, sans aucun doute, l'exposition sur l'alimentation ajoutera à ce fonds.

QUELLE est la différence entre un " Dhutuja Chula Chom Klao " et un " Phra Wongs Th'oe Ong Chow "? Elle doit être grande, car on va dépenser une grosse somme d'argent et faire une grande quantité de cérémonials lundi prochain à l'ambassade de Siam pour le changement du titre de Son Excellence. Les cérémonies orientales ont toujours un charme particulier dans l'esprit des Occidentaux, et tous les gens de la haute sans exception ont été invités à la cérémonie d'investiture du prince Prisdang, qui aura lieu lundi. L'ambassadeur siamois posté dans ce pays, en dépit des noms imprononçables de ses décorations et titres divers, est l'une des personnes les plus populaires du corps diplomatique. Il doit être également populaire dans son pays, à en juger par la distinction qu'on lui conférera sous peu et, en langage clair, cela signifie qu'il va être promu du rang de conseiller du roi à celui de prince royal, presque un membre de la famille royale. L'attention que portent ces potentats d'Extrême-Orient aux manières et aux coutumes européennes est un signe d'espoir et un étrange revirement des idées qui avaient cours parmi eux par rapport aux barbares de l'Ouest. Il y a maintenant plus d'un prince siamois qui fait ses études dans ce pays, tandis que plusieurs ont déjà goûté aux délices des villes continentales.

M. TENNYSON a habituellement de grandes objections par rapport aux apprentis... ou autres personnes qui le prennent en main avant qu'il ait dit son dernier mot, mais il s'est abstenu d'utiliser son droit de veto au profit d'un bel exposé à son sujet que Mme Ritchie, la fille de Thackeray, publie dans le numéro de Noël du Harper's Magazine. Pour cette occasion, il lui a lui-même dit beaucoup de choses concernant sa vie de jeunesse et elle y ajoute d'une main exercée des sentiments pleins d'admiration, des souvenirs personnels du grand poète invité et ami de la famille à la maison de son père, et des souvenirs de quelques amis qui sont encore en vie et qui faisaient partie du fameux et charmant cercle réunissant Tennyson, Thackeray, Carlyle et autres grands hommes. L'un d'entre eux, Edward Fitzgerald, le traducteur d'Omar Khayam, le meilleur ami de Thackeray, est mort alors que l'article était encore au stade des épreuves. L'article de Mme Ritchie sera accompagné de plusieurs illustrations montrant le lieu de naissance et les maisons de M. Tennyson ainsi que des endroits associés à son œuvre, dessinées par Alfred Parsons; on publiera aussi des portraits, y compris celui montrant M. Tennyson et les têtes charmantes des enfants de Tennyson peint par G.F. Watts, R.A., que M. Tennyson a permis de reproduire pour cet article; il y aura aussi plusieurs ébauches non publiées de Thackeray, Frederick Walker et Dante Gabriel Rossetti, à qui M. Robert Browning a prêté l'ébauche préliminaire de Tennyson en train de lire " Maud ". - The Critic.

L'omission d'une grande cérémonie publique, généralement observée par les familles juives d'Angleterre, à l'occasion d'un mariage - une vieille tradition de " se réunir pour la joie " - est survenue à l'occasion du mariage du grand Sassoon. Contrairement à la coutume habituelle, la cérémonie s'est entièrement déroulée dans l'intimité; seuls les membres de la famille ont été invités. " Se réunir pour la joie " est une des plus belles et émouvantes cérémonies parmi celles qu'ont léguées les anciens Hébreux à leurs descendants. Cette cérémonie comprend la signature du contrat de mariage comme cela se fait partout, mais d'une manière pure et primitive. Le marié et l'élue s'assoient côte à côte, main dans la main, dans la plus belle pièce de la maison. La porte est ouverte afin que tous les amis puissent y entrer. Les parents sont les premiers à entrer - ils sont les seuls à avoir le droit de s'asseoir. Ensuite, c'est le tour des amis intimes, qui font des compliments aux mariés dans la langue ancienne, et après, toutes les connaissances font le tour des deux mariés et les saluent. Sur la table, devant laquelle sont placés les époux, se trouve une coupe dans laquelle on dépose les cadeaux offerts par les invités, allant des pièces d'or et d'argent offertes par les riches, aux deniers de la veuve et aux rares sous des pauvres. L'argent ainsi obtenu est toujours envoyé au grand rabbin pour être distribué parmi les retraités juifs, afin que le jour du mariage soit un jour de réjouissance pour les riches et les pauvres. Chez les riches familles juives, les offrandes atteignent souvent un énorme montant, et l'on trouve parmi les pièces d'or et d'argent et même les modestes pièces de cuivre qui aident à remplir la coupe de joie, de gros chèques et de gros billets de banque. La coupe de joie a toujours été conservée comme une relique sacrée de la cérémonie.

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