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Les nouvelles

par Michael Petrou, journaliste

Les nouvelles paraissent le plus souvent dans la première section du journal, même si plusieurs journaux ont parfois une section intitulée « Affaires municipales » ou « International », laquelle contient aussi des nouvelles.

D'habitude, un article de nouvelles commence par un gros titre qui indique le sujet en quelques mots et cherche à capter l'attention du lecteur. « Le premier ministre promet de geler les frais universitaires » est un exemple de gros titre sous lequel on peut lire une nouvelle relatant les promesses faites aux étudiants pendant un discours électoral.

Sous le gros titre apparaît d'ordinaire le nom du journaliste qui a écrit l'article. Cette ligne porte le nom de signature :ex. Par Jean Tremblay. Cependant, plusieurs journaux impriment simplement le nom de l'auteur, souvent en caractères gras, légèrement au-dessus du texte.

La signature est généralement suivie de l'indication du lieu où l'article a été écrit et quelquefois de la date. Ainsi, si un journal envoie un reporteur à Bagdad, le journal imprimera le nom de la ville, souvent en caractères gras, au début de l'article.

Un article de nouvelle vise d'abord à rapporter une nouvelle de manière objective, c'est-à-dire que le journaliste ne donnera pas son opinion dans l'article qu'il écrit. Il doit seulement informer le lecteur de ce qui s'est produit en s'en tenant aux faits. Par exemple, si un journaliste annonce qu'un magasin a fermé en raison d'une faillite, il ne peut écrire que ce n'est que justice, car le propriétaire rudoyait les clients ou qu'il vendait trop cher sa marchandise. Voici un autre exemple : un journaliste objectif qui indique à ses lecteurs comment une université répartit ses dépenses ne peut suggérer que l'université en question devrait réduire le budget alloué aux salaires des professeurs et augmenter le financement des équipes sportives ou les fonds affectés à l'équipement des laboratoires. Ces points de vue sont ceux du journaliste; ils ne peuvent être rapportés dans une nouvelle.

Par contre, le journaliste peut citer l'opinion d'autrui. Ainsi, dans un article traitant du budget d'une université, il peut citer plusieurs étudiants qui déclarent que, selon eux, le montant affecté à la masse salariale est gaspillé. Mais un bon article établira un équilibre; ainsi, dans l'histoire du budget universitaire, le journaliste doit aussi donner aux administrateurs l'occasion d'expliquer pourquoi ils ont choisi d'augmenter le salaire des professeurs et non le financement des équipes sportives.

La plupart des nouvelles tournent autour d'une sorte de conflit, et qui dit conflit dit opinions divergentes. Toutes les parties engagées dans le différend doivent avoir une chance de s'exprimer, et si cela n'a pas lieu, la nouvelle n'est ni juste ni équilibrée. Mais en réalité, il est impossible de parvenir à une parfaite objectivité, peu importe les efforts du journaliste en ce sens. Les nouvelles comportent de nombreux facteurs qui prêtent au parti pris, qu'il soit intentionnel ou non.

Reprenons l'exemple de la nouvelle portant sur le budget universitaire. Observez, dans les deux textes suivants, les deux manières d'écrire les premiers paragraphes d'une hypothétique nouvelle sur ce sujet.

Premier exemple :

Le recteur de l'Université du Canada, Jean Untel, s'est engagé hier à « dépenser les sommes requises » pour attirer dans son établissement les plus grands spécialistes et retenir les professeurs en place qui pourraient accepter ailleurs des postes mieux rémunérés.

Au cours d'une conférence de presse pendant laquelle il a présenté les grandes lignes d'un plan budgétaire pour les années à venir, M. Untel a annoncé que les salaires des professeurs titulaires seraient augmentés de dix pour cent, et qu'une somme additionnelle de deux millions de dollars serait réservée à l'engagement de nouveaux professeurs.

« Si nous voulons continuer d'être classés parmi les universités les plus réputées au monde, nous devons faire appel aux meilleurs professeurs, a déclaré M. Untel, et ils coûtent cher. »

Second exemple :

Hier, les étudiants étaient furieux à l'annonce que l'Université du Canada projette d'augmenter le salaire des professeurs, mais n'a pas prévu octroyer de nouvelles bourses aux étudiants, ni augmenter le financement des équipes sportives universitaires.

« Je suis dégoûtée, a déclaré hier Carole Tremblay, présidente de l'Association des étudiants. Au sortir du collège, trop d'étudiants ne peuvent, à l'heure actuelle, fréquenter l'université. Si l'on n'augmente pas les sommes attribuées aux bourses, la situation va empirer. »

Jean Dubois, qui joue dans l'équipe universitaire de hockey, se dit déçu que l'institution n'ait pas accordé les fonds nécessaires à la réparation des gradins de la patinoire, qui, selon lui, « tombent en ruine ».

Les deux récits ci-dessus racontent le même événement fictif, et les deux pourraient relater des faits avec exactitude. Mais le premier met en relief l'opinion du recteur de l'université, alors que le second présente le point de vue de deux étudiants en colère. Il en résulte deux nouvelles différentes sur le même sujet qui illustrent les partis pris souvent présents dans les nouvelles, même si le journaliste n'exprime pas explicitement son opinion.

Il est intéressant, lorsqu'on lit les nouvelles, de voir comment divers journaux couvrent un même événement. Vous remarquerez souvent que de semblables partis pris teintent la rédaction. Notez qui est cité dans l'article. Tous les intervenants ont-ils eu la chance de s'exprimer? Le journaliste cite-t-il en détail l'une des parties, et l'autre presque pas?

L'utilisation faite de la langue est aussi essentielle. Un journaliste de nouvelles devrait user d'une langue neutre, mais tous les mots ne le sont pas. L'auteur d'un attentat-suicide à la bombe au Moyen-Orient, par exemple, peut porter le nom de « combattant » dans un article, et celui de « terroriste » dans un autre. Les deux termes sont exacts, mais aucun n'est neutre.

Même l'emplacement de l'article dans le journal peut être révélateur. Ainsi, un article présenté en première page, sous un gros titre, indique l'importance accordée au sujet. Cela sous-entend qu'il est important de lire cet article. Par ailleurs, s'il paraît, sur la page arrière du journal, un article plus court sur le même sujet, c'est qu'on ne lui attache pas autant d'importance.

Afin d'analyser une nouvelle, il faut lire attentivement l'article. Demandez-vous si l'article est exact, et s'il est équitable.