Première partie : Survol du monde de l’édition électroniqueQui a préparé ce guide?Ce guide a été produit par la Bibliothèque nationale du Canada, conjointement avec plusieurs membres du Commons Group. Elle a aussi consulté un groupe de référence composé de membres du monde canadien de l’enseignement et de l’édition. Le projet est issu de la Consultation sur les publications en ligne que la BNC a tenue en janvier 2000. C’était une conférence d’une journée dont l’objectif était d’offrir un forum détendu servant à identifier les questions clés auxquelles la bibliothèque doit faire face lorsqu’elle recueille des publications électroniques canadiennes et fournit un accès à celles-ci. À qui ce guide s’adresse-t-il?Ce guide s’adresse aux écrivains et aux éditeurs qui ne sont pas familiers avec la publication électronique et qui désirent connaître les options qui s’offrent à eux avant la publication. Même si certains éditeurs trouveront quelques parties de ce document utiles, ceux qui produisent déjà des documents papier et qui désirent offrir leurs publications dans des versions électroniques étoffées compatibles avec une vaste gamme d’applications (dont l’archivage et le stockage à long terme) sont les plus susceptibles de bénéficier de ces renseignements. Dans la deuxième partie du guide, « Exploration de l’univers de l’édition électronique », vous trouverez des descriptions brèves mais détaillées des formats les plus communément utilisés en édition électronique, lesquelles renferment, en plus, des liens vers des ressources plus riches et vers des sites Web d’éditeurs qui utilisent déjà ces formats. Dans la troisième partie du guide, « La BNC et les publications électroniques », vous trouverez une description du mandat de la BNC en rapport avec la collecte des publications électroniques ainsi qu’un résumé des divers programmes instaurés par la Bibliothèque pour faciliter la production, le catalogage et l’archivage des publications électroniques au Canada. Vous y retrouverez également des liens, des adresses de courrier électronique et les coordonnées des personnes-ressources pour en apprendre davantage sur ces programmes ou pour rejoindre directement le personnel de la Bibliothèque. L’univers de l’édition électronique : en quoi consiste-t-il?À la question « Que recouvre le monde de l’édition électronique? » on pourrait répondre brièvement « Tout ». Si un document peut être publié sur papier, il peut aussi être publié en ligne, en quelque part. De plus, plusieurs publications impossibles à imprimer sur du papier ou d’autres types de support physiques, tel que les animations, les applications interactives et les jeux à trois dimensions, et sont réalisées simultanément sur supports électroniques. Dans le diagramme qui suit, vous trouverez plusieurs des différents types de publications électroniques qui existent présentement. Il y a plusieurs façons de conceptualiser une telle liste. Ce diagramme présente, en l’occurrence, une grille dont l’un des axes réfère à l’éventail des types de publication commerciales et non commerciales tandis que l’autre axe porte sur les formats de propriétaires jusqu’aux formats normalisés. À l’extérieur des quatre quadrants, se trouvent une quantité de « choses que nous ne connaissons pas encore ». Ceci représente probablement la catégorie la plus importante des publications électroniques aussi longtemps que ce secteur continuera de croître au présent rythme d’innovation. Présentement, ce guide ne traite que d’un segment plutôt petit du monde de l’édition électronique, c’est-à-dire qu’il porte sur les parties qui ressemblent le plus aux publications traditionnelles sur papier. Quoique la BNC cherche activement à recueillir toute forme de publication électronique, sa collection électronique compte présentement surtout des textes d’écrivains et d’éditeurs familiers avec les documents imprimés qui ont voulu entreprendre une expansion de leurs activités dans le monde du numérique. Au cours des prochaines années, la BNC espère pouvoir renforcer ses relations avec les producteurs ne produisant que du matériel numérique, puisque ces documents représentent la majeure partie de ce qui est publié électroniquement. De la même manière, au fur et à mesure que ces relations prendront de l’ampleur, le contenu de ce guide augmentera. Les bons et les moins bons côtés de l’édition électroniqueLes motifs qui incitent à publier électroniquement sont variés et complexes. Avant 1994, Internet était, essentiellement, un moyen de communication « gratuit » caractérisé par un libre partage de l’information, sans égard aux possibilités commerciales offertes par la publication numérique. Le développement du navigateur Web graphique, jumelé à une augmentation régulière de la rapidité d’accès, ont permis d’accroître l’intérêt envers ce média et d’étendre le cercle des utilisateurs bien au-delà du petit réseau des professeurs et des amateurs. Les premiers sites Web commerciaux et les premières entreprises « point.com » sont apparus peu après, même si certains d’entre eux étaient dépourvus (et le sont toujours) de modèles commerciaux viables pour être rentables sur Internet. Au cours des dernières années de 1990, l’approche la plus utilisée était : « Commençons par nous brancher sur Internet et nous verrons plus tard comment faire de l’argent ». Depuis le printemps 2001, il y a une baisse du marché des valeurs dans le domaine de la technologique et les entreprises commerciales démontrent un fléchissement important d’intérêt envers tout ce qui est numérique, et plusieurs entreprises ont adopté une attitude plus conservatrice, soit en réduisant leur niveau de transactions électroniques ou soit en mettant fin aux volets électroniques de leurs entreprises. Pour plusieurs éditeurs de documents imprimés qui songent à se lancer dans l’édition numérique, la présente atmosphère « d’attente et d’observation » est plutôt un soulagement. Vendre des livres est toujours difficile, même quand ça va bien. Le fait de produire des éditions numériques simultanément aux éditions sur papier, sans que les problèmes de droits, d’octroi de licence et de distribution sécuritaire des publications numériques ne soient résolus, s’avère inabordable pour plusieurs éditeurs. D’un autre côté, certains éditeurs trouvent que le fait de profiter de l’enthousiasme entourant les nouvelles technologies en produisant un petit nombre de publications numériques leur permet d’augmenter la vente de leurs publications imprimées. Par contre, pour certains autres éditeurs, la réussite commerciale n’est pas leur préoccupation. Plusieurs écrivains indépendants, petits magazines, maisons d’édition spécialisées, organismes sans but lucratif et ministères considèrent que le médium numérique répond bien à leurs besoins. Les publications numériques peuvent être produites et distribuées de façon peu coûteuse, et elles peuvent atteindre un public beaucoup plus vaste que les publications imprimées produites en petite quantité. Abstraction faite de la notion égoïste de publicité, plusieurs éditeurs voient comme un bien collectif le processus de création d’un accès élargi à des textes de toute sorte. Voici certains arguments solides appuyant la thèse que l’édition électronique n’est pas toujours une bonne idée :
D’un autre côté, il existe aussi plusieurs bonnes raisons pour étendre ses activités d’édition traditionnelle dans l’univers de l’édition électronique :
Bien que ce soit à chaque entreprise de prendre ses propres décisions, il est clair que l’édition électronique, sous une forme ou l’autre, devient inévitable. On peut tirer plusieurs avantages de l’édition électronique lorsqu’on adopte une approche pragmatique et prudemment organisée. Ce document a été élaboré afin d’aider les personnes qui s’intéressent à l’édition électronique à trouver toutes les ressources dont elles ont besoin pour commencer à publier en ligne de façon avisée et sans risque. |