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Catherine Callbeck
Première femme élue première ministre au Canada
(Île-du-Prince-Édouard).
Née: Central Bedeque, Î.-P.-É., le 25 juillet 1939. |
Appartenance politique : Parti libéral.
Carrière parlementaire :
Nom de la législature et date d'élection : Assemblée législative de l'Î.-P.-É., 1974.
Nom de la circonscription : District of Fourth Prince (1974-1978).
Nominations au Cabinet : Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre déléguée aux Affaires des personnes handicapées.
Honneurs et distinctions :
Nomination au Sénat le 23 septembre 1997.
Catherine Callbeck est née en 1939 dans la ville de Central Bedeque, à l'Île-du-Prince-Édouard. Elle y a fait ses études primaires. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires à Summerside, elle a étudié l'Université Mount Allison. Cette institution lui a décerné un baccalauréat en commerce en 1960. Elle a ensuite obtenu un baccalauréat en éducation de l'Université Dalhousie en 1963, puis elle a suivi des cours de deuxième cycle en administration des affaires à l'Université Syracuse. Après avoir enseigné l'administration des affaires pendant plusieurs années au Nouveau-Brunswick et en Ontario, Mme Callbeck est retournée à l'Île-du-Prince-Édouard en 1968 pour travailler au sein de l'entreprise familiale, Callbeck's, à Central Bedeque.
En 1974, la première incursion de Mme Callbeck en politique a été couronnée de succès grâce à son élection à l'Assemblée législative de l'Île-du-Prince-Édouard où elle allait représenter la circonscription de District of Fourth Prince. Elle a rapidement été nommée au Cabinet où elle a détenu deux portefeuilles, soit celui de ministre de la Santé et des Services sociaux et celui de ministre déléguée aux Affaires des personnes handicapées. Aux élections provinciales suivantes, en 1978, elle a abandonné la politique pour se consacrer à l'entreprise familiale, qui connaissait alors une période d'expansion.
Mme Callbeck est revenue à la politique en 1988, à l'échelle fédérale, lorsqu'elle a été élue députée représentant Malpèque. À la Chambre des communes, elle a été le porte-parole officiel de l'opposition relativement à la Consommation et aux Affaires commerciales, à l'Énergie, aux Mines et aux Ressources ainsi qu'aux Institutions financières. Elle a également été porte-parole adjointe pour le bureau de la Privatisation et des affaires réglementaires. De plus, elle a été membre du sous-comité des institutions financières de la Chambre des communes et vice-présidente du Comité du caucus libéral pour le développement durable.
À la fin de 1992, Catherine Callbeck décidait de quitter la politique fédérale pour tenter d'être élue à la direction du Parti libéral de l'Île-du-Prince-Édouard. Ses nombreuses activités antérieures à titre de bénévole ont contribué à l'atteinte de cet objectif le 23 janvier 1993 lorsqu'elle a remporté la bataille contre deux rivaux. Assermentée première ministre de la province le 25 janvier 1993, elle a de nouveau été élue membre de l'Assemblée législative de l'Île-du-Prince-Édouard le 29 mars 1993. C'est à cette date qu'elle est devenue la première femme élue première ministre au Canada. C'était aussi la première fois que des électeurs au Canada avaient à faire un choix entre trois grands partis dirigés par des femmes.
L'affaiblissement du soutien public pour son gouvernement a amené Mme Callbeck a se retirer de la scène politique provinciale en octobre 1996 pour, encore une fois, se consacrer à l'entreprise familiale. Elle a été nommée au Sénat du Canada le 23 septembre 1997.
Catherine Callbeck a souvent été, tout au long de sa vie, la première et l'unique femme à se retrouver dans certaines situations. Seule femme du cours de commerce qu'elle suivait à l'université et unique femme à enseigner l'administration des affaires dans son école, elle a aussi été la seule femme du cabinet du premier ministre Alex Campbell et, enfin, la première femme élue première ministre de l'Île-du-Prince-Édouard et la première femme élue première ministre au Canada. Elle a donc mené une vie ponctuée de grandes réalisations. En dépit de tout cela, elle n'est pas féministe et elle demeure convaincue que les femmes obtiendront des fonctions officielles grâce aux compétences qu'on leur reconnaîtra plutôt qu'en raison d'efforts particuliers déployés pour encourager les femmes à monter sur la scène politique.
Lectures suggérées :
DeMont, John et coll. -- «After Joe Ghiz : Catherine Callbeck is the heir apparent».-- Maclean's. -- Vol. 106, no 3 (18 janvier 1993). -- P. 15.
DeMont, John. -- « An Island showdown : Callbeck is the favourite in the P.E.I. vote ». -- Maclean's. -- Vol. 106, no 13 (29 mars 1993). -- P. 12.
DeMont, John. -- « An Island stunner ». -- Maclean's. -- Vol. 109, no 34 (19 août 1996). -- P. 27.
«Final bow for P.E.I.'s leading lady». -- Halifax chronicle herald. -- (7 août 1996). -- P. A1-A2.
Jones, Deborah. -- «Calm, cool, elected Catherine Callbeck». -- Chatelaine. -- Vol. 66, no 10 (Octobre 1993). -- P. 95-96, 159-160.
Macdonald, Don. « An easy first victory for Catherine the Great ». -- Halifax chronicle herald. -- (16 janvier 1993). -- P. B1.
McAndrew, Jack. -- « The making of a dynasty : how Catherine Callbeck was crowned Queen of all the Liberals ». -- IslandSide. -- Vol. 4, no 7 (Décembre 1992). -- P. 16-22.
Sharpe, Sydney. -- The gilded ghetto : women and political power in Canada. -- Toronto, HarperCollins, 1994. -- 272 p.
Autres sources consultées :
Canadian who's who 1998. -- Toronto : University of Toronto Press, 1998
Who's who of Canadian women. -- Toronto : Who's Who Publishers, 1996
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