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Conventions épistolaires du XIXe siècle

Calligraphie
Nécessaire à écrire
Expédition d'une lettre
Correspondance et importance sociale
Salutation et Signature
Orthographe et syntaxe

Calligraphie

En lisant nos épistoliers, on remarque en premier lieu que leur écriture n'est pas très difficile à lire. Lorsqu'on se rappelle qu'ils n'avaient pas d'autre moyen d'établir un texte lisible à domicile et que la machine à écrire n'a fait son apparition que vers la fin du dix-neuvième siècle, il n'est pas étonnant que la majorité des gens cultivés étaient portés à écrire le plus lisiblement possible. Cependant, l'écriture des enfants, des personnes âgées et de ceux qui écrivaient beaucoup était souvent presque impossible à déchiffrer. Les Moodie et les Traill avaient toutefois l'habitude de préparer eux-mêmes les manuscrits destinés aux éditeurs, tâche qui exigeait une calligraphie très soignée. En tant que payeur dans l'armée et shérif du comté, John Moodie était aussi appelé à tenir des registres lisibles.

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Nécessaire à écrire

Les Moodie et Catharine Parr Traill auraient écrit ces lettres avec une plume droite à pointe fendue qu'il fallait tremper souvent dans l'encre de Chine. Cette encre, fabriquée de noir de fumée et de gomme et vendue sous forme de cubes secs qu'on grattait ensuite et mélangeait avec de l'eau, se répandait inégalement sur le papier de telle sorte que, si l'on utilisait du papier bouffant ou si la pointe de la plume grattait, les lettres qui en découlaient étaient pâles ou couvertes de taches, aléas dont les épistoliers se plaignaient ou s'excusaient parfois.

Le papier utilisé par les Moodie et les Traill étaient généralement de petit format et léger par rapport aux normes d'aujourd'hui. À leur époque, le papier coûtait cher tant à l'achat qu'à l'envoi de courrier (facturé au poids). C'est pourquoi ils écrivaient au recto et au verso, parfois dans les marges, ou même verticalement ou en diagonale alors que les lignes horizontales étaient déjà remplies. Cette technique s'appelle l'écriture croisée; elle était souvent utilisée au dix-neuvième siècle dans la correspondance informelle.

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Expédition d'une lettre

Ce n'est que vers le milieu du siècle que les gens ont commencé à expédier leurs lettres dans une enveloppe. Avant, ils les pliaient en neuf volets et collaient le dernier avec de la cire à cacheter. En ouvrant ces lettres, dont une partie au centre contenait l'adresse et le cachet de la poste, il pouvait arriver qu'il se produise une déchirure autour du cachet et que l'on perde des mots ou des phrases.

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Correspondance et importance sociale

Au dix-neuvième siècle, les gens avaient l'habitude de s'écrire souvent de longues lettres. Pour apprécier l'importance qu'avaient ces longues lettres instructives aux yeux des correspondants, on n'a qu'à imaginer ce que serait le monde moderne sans courrier électronique, téléphone, radio, télévision et Internet, ainsi que sans les moyens de transport rapides et commodes que nous connaissons. Il arrivait souvent à un épistolier de relater les mêmes événements dans des lettres à d'autres destinataires, ce qui donnait lieu à des variations intéressantes. Les épistoliers étaient également conscients du fait qu'ils comméraient et on trouve souvent des notes demandant à tel ou tel destinataire de détruire une lettre ou de la garder en lieu sûr.

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Salutation et Signature

La correspondance du dix-neuvième siècle avait un autre aspect qui pourrait nous paraître curieux aujourd'hui. Les épistoliers étaient enclins à clore leurs lettres avec une salutation et une signature recherchées et à placer la date et le lieu d'origine de la lettre à la fin plutôt qu'au début.

Plus précisément, il faudrait se rappeler l'importance qu'avait une signature ou « autographe » pour les lecteurs. Même dans les lettres à leurs proches, Susanna et Catharine avaient toutes deux l'habitude de signer en toutes lettres, nom de famille compris. Que l'auteur fût une vedette ou simplement un parent bien-aimé, il n'était pas inhabituel pour le destinataire de découper la signature dans une lettre en vue de la préserver pour lui-même ou de la remettre à quelqu'un d'autre en réponse à une demande. Les familles Moodie et Traill n'étaient pas en reste. Nombreuses sont en effet leurs lettres qui révèlent ces découpages effectués pour répondre vraisemblablement à des demandes d'autographes de ces deux écrivaines canadiennes très célèbres.

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Orthographe et syntaxe

Les conventions du dix-neuvième siècle relativement au vocabulaire, à la grammaire et à l'orthographe étaient différentes des nôtres aujourd'hui. Par exemple, les écrivains du dix-neuvième siècle séparaient souvent le sujet du verbe par une virgule. Même si l'orthographe avait été pour l'essentiel normalisée vers le début du dix-neuvième siècle, celle des noms propres restait très floue. Susanna elle-même signait son nom avec et sans le « h » à la fin, tandis que sa sœur et elle reproduisaient phonétiquement le nom des Autochtones, des rivières, des lacs et des villes dans leur nouveau pays et utilisaient rarement la même orthographe deux fois.