Voir également Les Passages : Récits d'aventures véritables pour jeunes explorateurs |
L'Arctique et beaucoup plusLe XIXe siècleUne fois les côtes de l'Atlantique et du Pacifique cartographiées, l'attention s'est une fois de plus tournée vers l'Arctique. L'enthousiasme de la recherche du passage du Nord-Ouest s'était quelque peu effrité en raison des faibles chances de rentabilité d'un tel passage, s'il existait. Toutefois, les voyages récents de Cook ainsi que les rapports des baleiniers sur le mouvement des glaces dans l'Arctique avaient suscité l'intérêt des Européens pour le passage du Nord-Ouest et la fin des guerres napoléoniennes avait laissé les navires britanniques sans but précis. Robert McClure a réussi à terminer le trajet en partie par voie de mer et en partie par voie de terre. Sa réussite était largement attribuable aux stratégies de survie qu'il avait empruntées avec enthousiasme aux Inuits. Cette leçon a été durement retenue, car cette réussite n'est venue qu'après plusieurs échecs désastreux d'expéditions militaires dirigées par l'Angleterre au cours de la plus grande partie du siècle. Vers la fin du siècle, les mobiles de l'exploration géographique du Canada prenaient une allure de plus en plus scientifique : étude du climat, de la flore, de la faune, de la géologie et de l'anthropologie. La plupart des expéditions ont été organisées par des Canadiens, des Américains et des Norvégiens. Certaines étaient financées par des intérêts privés, mais quelques organismes gouvernementaux et musées participaient de plus en plus à leur financement. À lui seul, le Carnegie Museum de Pittsburgh, en Pennsylvanie, a commandité, entre 1901 et 1920, neuf expéditions en régions subarctiques en vue d'étudier les populations d'oiseaux. |