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La Compagnie de la Baie d'Hudson

La Governor and Company of Adventurers of England Trading to Hudson's Bay, mieux connue sous le nom de Compagnie de la Baie d'Hudson, a été créée en 1670. En lui octroyant sa charte, le roi d'Angleterre lui reconnaissait le droit exclusif de faire du commerce dans l'immense territoire alors appelé Terre de Rupert. Ce pays, nommé d'après le prince Rupert, un des dirigeants de la compagnie, avait une superficie de 7 770 000 kilomètres carrés et couvrait tout le territoire drainé par les rivières se déversant dans la baie d'Hudson, c'est-à-dire une grande partie des régions qui forment aujourd'hui l'ouest et le nord du Canada. En échange, la compagnie devait remettre deux orignaux et deux castors noirs au monarque britannique lors de chaque visite royale dans le territoire en question.

À partir de 1670, et pendant de nombreuses années, la Terre de Rupert a été une grande inconnue pour les Européens qui en tiraient des fourrures. La Compagnie de la Baie d'Hudson avait établi un réseau de postes sur les rives de la baie d'Hudson et mais elle n'était pas intéressée à former une colonie comme les Français l'avaient fait dans la région du Saint-Laurent. Seul le commerce des fourrures l'intéressait. Ses petits forts de bois se dressaient à l'embouchure des principales rivières, que les indigènes descendaient en canot pour venir échanger leurs peaux de castor.

En concurrence avec les commerçants français du Canada, la Compagnie de la Baie d'Hudson jouissait de nombreux avantages. Les postes de la baie d'Hudson se situaient plus près des lieux d'approvisionnement en fourrures dans les forêts du nord du pays et les navires de la compagnie pouvaient acheminer leurs cargaisons de marchandises d'échange jusqu'au cœur même du continent. La compagnie n'avait pas besoin de dépenser des sommes considérables pour établir une colonie, ni d'employer un grand nombre de commerçants chargés de parcourir l'intérieur des terres. Pendant de nombreuses années, les employés de la compagnie se contentaient de rester dans les postes en attendant qu'on leur apporte des fourrures.

Mais la Compagnie de la Baie d'Hudson a finalement été obligée de sortir de son « sommeil au bord de la mer gelée ». Des commerçants concurrents qui travaillaient à l'intérieur des terres ont établi de petits postes de traite dans l'arrière-pays au sud et à l'ouest de la baie d'Hudson et ont commencé à intercepter les canots des indigènes qui se rendaient chez les Britanniques, coupant ainsi leur approvisionnement en fourrures. Pour pouvoir faire face à cette concurrence, la Compagnie de la Baie d'Hudson a donc été forcée d'envoyer ses propres équipes de commerçants à l'intérieur des terres. En 1774, Samuel Hearne a mené un groupe de canots de la Compagnie de la Baie d'Hudson jusqu'à la rivière Saskatchewan où il a établi Cumberland House, le premier des postes de la compagnie situés à l'intérieur du continent. Cette décision a marqué le début d'une concurrence directe et féroce avec les commerçants du Canada, qui s'est poursuivie durant cinquante ans. Sous l'effet de cette rivalité, le commerce des fourrures s'est étendu aux régions de l'Ouest et au-delà des montagnes Rocheuses dans ce qui est aujourd'hui la Colombie-Britannique.

Cette concurrence a fini par s'avérer trop coûteuse et, en 1821, la Compagnie de la Baie d'Hudson a absorbé sa dernière rivale, la Compagnie du Nord-Ouest, ce qui lui a permis de prendre le contrôle complet du commerce des fourrures dans l'Ouest. La compagnie a gardé son monopole pendant encore quarante ans, jusqu'à ce que d'autres concurrents apparaissent sur son territoire. En 1870, la Compagnie de la Baie d'Hudson a abandonné ses droits sur la Terre de Rupert en les vendant au gouvernement du Canada. Elle s'est transformée en une entreprise commerciale comme les autres et a fini par devenir la chaîne de magasins de détail que les Canadiens d'aujourd'hui connaissent bien.