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Introduction | Gens | Paysages | Cartes et moyens de transport PaysagesLes paysages On a souvent dit que le Canada se définissait par sa géographie. L'histoire de ce pays a été, à n'en pas douter, largement influencée par les paysages, les lacs et les cours d'eau que les Européens ont rencontrés à leur arrivée. À mesure que les explorateurs, naturalistes, navigateurs, commerçants et colons abordent la côte atlantique du Canada, ils doivent affronter ce qu'ils perçoivent alors comme un environnement hostile et dangereux, et une mer impitoyable. En route vers le nord, ils sont confrontés aux icebergs et à des froids extrêmes. Bien qu'elle regorge de poissons, de baleines et de phoques et de volailles, la côte atlantique n'est pas vraiment propice à la colonisation, ayant peu de terres arables. En progressant vers l'intérieur du continent, à travers le golfe du Saint-Laurent et en remontant le fleuve du même nom, les Européens découvrent de nombreux cours d'eau, notamment les rivières Ottawa, Saguenay, Saint-François et Richelieu, ainsi que les Grands Lacs, qui leur permettent d'accéder facilement à un immense continent rempli de merveilles. Cependant, la barrière que constitue le Bouclier canadien décourage la colonisation plus au nord et limite l'établissement des communautés à d'étroites bandes de terres cultivables en bordure des rivières et des lacs. Les colons découvrent également une multitude de plantes, d'oiseaux et d'animaux terrestres et marins inconnus; ils trouveront de nouvelles espèces jusqu'à la fin du XIXe siècle. Afin d'apprivoiser ce nouveau et impressionnant territoire, les Européens le cartographient, le décrivent et en revendiquent la propriété. Les explorateurs et les commerçants pénètrent aussi le continent par le nord, en traversant la baie d'Hudson, et par le sud, en remontant le fleuve Hudson et la rivière Mohawk. Lorsqu'ils arrivent dans l'Ontario actuel, ils découvrent une extraordinaire variété de plantes et de milieux écologiques, lesquels se sont développés grâce aux conditions climatiques et géologiques diversifiées de la région. Avec le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs comme frontière méridionale, la majeure partie du Canada central est relativement facile à traverser. En 1678, les nouveaux arrivants aperçoivent pour la première fois les chutes du Niagara, un des plus merveilleux attraits naturels de l'Amérique du Nord. Le nord-ouest du pays se caractérise par une grande variété de paysages et de climats. À l'époque, plusieurs groupes autochtones habitent ce territoire et on y trouve une faune et une flore très diversifiées. La compréhension qu'ont les Européens de la nature particulière de cette terre et de ses habitants diffère énormément, allant d'observations scientifiques très fidèles à des descriptions complètement farfelues ou fantastiques. Avec le temps, les nouveaux colons apprennent des Autochtones à survivre dans des environnements potentiellement mortels, et adoptent plusieurs de leurs modes de vie relatifs à l'habitation, au transport, aux vêtements, à la nourriture et aux pratiques médicinales. La région du Pacifique n'est pas sérieusement cartographiée avant la fin du XVIIIe siècle. Les eaux tumultueuses au large des côtes constituent un danger pour la navigation et la colonisation; de plus, les nombreuses chaînes de montagnes qui s'étirent du nord-ouest de l'actuel Yukon au sud-est de la Colombie-Britannique, limitent l'exploration et la colonisation en provenance de l'ouest comme de l'est. Enfin, la grande diversité de conditions climatiques -- des forêts pluviales de la côte du Pacifique aux vallées arides de l'intérieur, des froids arctiques du Grand Nord aux températures clémentes des basses terres continentales -- retarde la venue des colons européens. Ces caractéristiques géographiques et géologiques, et ces conditions environnementales, engendrent toutefois une remarquable sélection de flore, de faune et de phénomènes naturels. Les régions arctiques comprises à l'intérieur des frontières actuelles du Canada ont été les dernières à être explorées. Cette partie du monde a résisté aux premières tentatives d'exploration, et de nombreux Européens ont péri au cours d'expéditions à la recherche du passage du Nord-Ouest vers l'Extrême-Orient. Pendant la période post-napoléonienne, la marine britannique redouble d'efforts pour cartographier l'Arctique et découvrir une voie navigable vers la Chine. Les nombreuses expéditions lancées sur terre et sur mer permettent finalement d'achever la cartographie du Canada. En 1900, la carte est presque terminée et donne enfin la juste mesure de la splendeur du pays. Nous espérons que vous apprécierez cette sélection de paysages, provenant en majeure partie de la collection Peter Winkworth d'œuvres canadiennes. Ces images sont accompagnées d'œuvres d'art choisies parmi nos collections permanentes pour leur valeur informative ainsi que pour leurs qualités esthétiques et techniques; ensemble, elles offrent un point de vue remarquable sur la géographie et les paysages du Canada. |