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numéro 119

William Kaye Lamb et Wilfred I. Smith sur le chemin d’Ottawa

d’apprentissage de deux Archivistes fédéraux révélées par leurs documents personnels

par Normand Laplante, Division des manuscrits

 

Le premier de ces deux hommes est connu pour son rôle de pionnier dans l’administration des archives au Canada.En effet, Archiviste fédéral de 1948 à 1968, William Kaye Lamb est celui qui a fait des Archives publiques du Canada une institution véritablement moderne.Au cours de son mandat, le patrimoine documentaire du gouvernement canadien et les documents postérieurs à la Confédération ont pris la place qui leur revenait de droit aux côtés des documents coloniaux et privés d’avant 1867.

On a beaucoup vanté les qualités administratives du successeur de Lamb, Wilfred I. Smith dont la manière discrète, mais efficace, de diriger notre institution archivistique nationale tout au long d’une période d’expansion et de croissance a fait d’elle l’une des organisations du genre les plus respectées dans le monde.Smith s’est également fait connaître par ses innovations dans divers domaines de l’archivistique, comme la gestion et la conservation des documents.

Les services rendus par William Kaye Lamb et Wilfred I. Smith aux Archives nationales et à l’archivistique en général ont fait l’objet d’excellentes descriptions dans diverses publications.1La majorité de leurs documents personnels conservés aux Archives nationales se rapportent à la période où ils ont dirigé l’institution, de 1948 à 1984.Bien que leurs années de formation n’aient pas suscité d’études aussi approfondies, certains documents contenus dans les fonds de MM. Lamb et Smith nous offrent un aperçu de leur jeunesse et un meilleur point de vue sur les décennies au cours desquelles ils ont accumulé les réalisations dans le domaine de l’archivistique.


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William Kaye Lamb (à gauche) reçoit de Wilfred I. Smith la médaille du centenaire des Archives publiques du Canada, le 1er juin 1972, Ottawa (Ontario).
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Un passé tenu à jour

Par suite d’une demande de l’Archiviste fédéral de l’époque, Wilfred I. Smith, W. Kaye Lamb accepta de rédiger ses souvenirs d’archiviste.Dans la préface de son document, il précisait qu’il ne s’agissait pas vraiment de mémoires, mais « en termes moins ronflants, d’une sorte de compte rendu très détaillé destiné à fournir des renseignements sur d’innombrables sujets dont M. Smith souhaitait ardemment disposer dans les années à venir »2.Ce « compte rendu » de six cent cinquante pages qui fait partie du fonds Lamb, conservé aux Archives nationales du Canada, constitue un récit intéressant, rempli d’observations personnelles sur les années de formation de M. Lamb et sur sa carrière ultérieure d’historien, de bibliothécaire, d’archiviste et d’administrateur bien connu.Lorsque Lamb raconte ses souvenirs d’étudiant, d’archiviste et de bibliothécaire provincial de la Colombie-Britannique ou de bibliothécaire de l’University of British Columbia (UBC), il décrit certaines influences et certains événements de son existence qui ont mené à sa nomination au poste d’Archiviste fédéral.

Né le 11 mai 1904 à New Westminster, en Colombie-Britannique, c’est à Vancouver que Lamb fera ses études secondaires et universitaires.Dans sa jeunesse, il n’éprouvait aucun intérêt pour l’histoire, d’autant plus qu’il trouvait ennuyants les manuels d’histoire du Canada.Sa passion pour cette matière verra le jour pendant sa première année à l’UBC, où il suit un cours sur l’histoire moderne de l’Europe donné par F.H. Soward.Dans ses mémoires, Lamb racontera que Soward « faisait de l’histoire quelque chose d’immédiat et de pertinent : il s’attendait à ce que nous suivions l’actualité et consacrait à celle-ci une bonne partie des périodes hebdomadaires d’enseignement dirigé »3. Néanmoins, l’étude de l’histoire du Canada ne l’attire toujours pas car, à l’époque, on y insiste trop lourdement (« une quasi- obsession » selon Lamb) sur l’histoire constitutionnelle d’avant la Confédération.

Malgré tout, les nouvelles tendances historiques gagnent du terrain dans les cercles universitaires.En 1926, alors que Lamb soutient sa dissertation de fin d’études de premier cycle sur les causes et les effets de l’exécution de Charles Ier, un nouveau professeur d’histoire de l’UBC, Hugh Keenleyside, lui reproche d’avoir négligé les aspects socioéconomiques de son travail.Lamb racontera avoir pris ainsi « conscience d’une toute nouvelle dimension de l’histoire »4, une dimension qui influera considérablement sur son opinion quant à la recherche historique et à l’importance des archives.

Lamb dira lui-même de l’année 1928 qu’elle avait constitué un « tournant » dans sa vie. On lui attribue alors la bourse Nicol, accordée pour trois ans à un étudiant de l’UBC afin de lui permettre d’aller étudier dans une université française.Il s’inscrit donc, à l’automne, comme candidat au doctorat en lettres de l’Université de Paris.Se remémorant ses études dans cette ville, Lamb décrira ses rencontres avec des historiens français bien connus tels André Siegfried, Charles de Seignobos et Albert Mathiez, la plus grande autorité de l’époque sur la Révolution française.

Obligé de regagner Vancouver pour des raisons de santé au printemps de 1929, Lamb décide de faire sa maîtrise ès arts à l’UBC.Au printemps de 1930, son mémoire sur les origines du Parti travailliste britannique est présenté et approuvé.Ayant consulté les autorités départementales de l’UBC, Lamb abandonne l’idée d’obtenir un doctorat à Paris.Au lieu de quoi, il s’inscrit à la London School of Economics dans l’espoir de poursuivre ses travaux sur l’apparition de l’indépendance politique des travaillistes en Grande-Bretagne.Toutefois, pour continuer à toucher l’argent de la bourse Nicol, il effectue la plus grande partie de ses recherches dans des journaux et des documents publiés à la Bibliothèque nationale de Paris.Son directeur de thèse à l’University of London est le socialiste de renom Harold Laski.Lamb terminera et soutiendra sa thèse en novembre 1933.

Notes :

1. Voir Danielle Lacasse et Antonio Lechasseur, Les Archives nationales du Canada, 1872- 1997, Société historique du Canada, Brochure historique no 58; les articles d’Ian E. Wilson, «The National Archives 1872-1997: 125 years of service» dansL’Archiviste, no 113, 1997, p. 28-39 et «In Memoriam Dr. Wilfred I. Smith: An Archival Tribute» dans Archivaria, no 46, automne 1998, p. 175-179; le numéro spécial d’Archivaria «Archives and Libraries: Essays in Honour of W. Kaye Lamb», no 15, hiver 1982-1983.

2. Fonds W. Kaye Lamb, MG 31 D8, vol. 18, dossier 6, Foreword.

3. Ibid., p. 5.

4. Ibid.

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