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Silken Laumann   Silken Laumann

    (1964- )

    Aviron


© Ted Grant at Canadian Sport Images

À l'âge de douze ans, Silken Laumann, née à Mississauga, en Ontario, qui vénère son idole, Nadia Comaneci, cette gymnaste qui a obtenu un pointage parfait, soit dix sur dix, lors des Jeux Olympiques de 1976, décide qu'elle aussi aura son moment de gloire. Bien que la taille et le poids de Silken - 1 m 80 pour 50 kg - l'empêchent de devenir la prochaine gymnaste olympienne, la passion que manifeste Nadia l'inspire à suivre la même voie. Plus tard, sa sœur Daniele, membre de l'équipe nationale d'aviron, l'incite à pratiquer l'aviron.

Quatre mois plus tard, elle se joint elle aussi à l'équipe et, au cours des deux années suivantes, elle remporte une médaille d'or à l'épreuve à quatre rameurs en couple lors des Championnats américains ainsi qu'à l'épreuve à un rameur en couple lors des Jeux panaméricains et une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de 1984, alors qu'elle participe avec sa sœur Daniele à l'épreuve à deux rameurs en couple.

Au cours des deux années qui suivirent, en raison de problèmes de dos et ayant le nerf sciatique coincé, Silken reçoit des traitements continus de physiothérapie et s'entraîne prudemment, ce qui lui permet de reprendre des forces et de remporter une deuxième médaille d'or lors des Jeux panaméricains de 1987 à Indianapolis. Trois ans plus tard, elle remporte la médaille d'argent à l'épreuve à un rameur en couple lors des Championnats du monde de 1990. Cette même année, elle décide de s'installer à Victoria, en Colombie-Britannique, afin de pouvoir s'entraîner à longueur d'année avec l'ancien entraîneur britannique, Mike Spracklen. En 1991, lorsqu'elle remporte le titre de championne du monde à l'épreuve à un rameur en couple, le Canada est reconnu par les autres pays comme le nouveau meneur dans cette discipline de l'aviron féminin.

Par la suite, Silken est couverte de nombreux prix civiques et de prix décernés par l'État; le prix ultime qui lui est décerné est le trophée Lou Marsh à titre d'athlète exceptionnelle de l'année du Canada en 1991, l'élevant ainsi au même rang que les récipiendaires précédents, Kurt Browning et Wayne Gretzky.

Pour des raisons évidentes, on s'attendait à ce qu'elle remporte la médaille d'or l'année suivante lors des Jeux Olympiques de Barcelone. Toutefois, un événement malencontreux est survenu en ce jour fatidique du 15 mai 1992, à Essen, en Allemagne. Pendant une course d'échauffement, une équipe allemande à deux rameurs en couple ont frappé le flanc de la coque de son embarcation, blessant Silken. Après avoir subi cinq interventions chirurgicales en dix jours et une greffe cutanée, Silken entend ses médecins lui annoncer qu'elle doit mettre fin à sa carrière et qu'il est possible qu'elle ne puisse même plus pratiquer ce sport comme loisir. Son courage incroyable et sa motivation ont toutefois démontré le contraire. Après un séjour de trois semaines à l'hôpital (12 jours en Allemagne et 11 jours à Victoria), son mari, John Wallace, médaillé d'or olympique de l'épreuve à huit rameurs, catégorie masculine, devant son insistance, l'aide à quitter son fauteuil roulant et à s'installer dans sa périssoire de course. Bien qu'elle ne puisse marcher, elle peut ramer et sentir à nouveau cette magnifique sensation de voler sur l'eau. Il ne restait plus que cinq semaines avant la tenue des Jeux Olympiques de Barcelone; elle se concentre donc seulement sur ce qu'elle peut faire chaque jour et ne s'attarde pas à vouloir devenir une championne mondiale. Sa grande détermination et son travail acharné ont prévalu, puisqu'elle se classe à la finale et, aussi étonnant que cela puisse paraître, dépassant ses propres limites, elle remporte une médaille de bronze. Cette année-là, le Canadian Club lui décerne le titre de personnalité canadienne de l'année.

Se retirant de la compétition d'aviron pour un an afin de se remettre complètement de sa blessure, elle emploie ses temps libres à présenter des conférences publiques portant sur son histoire, elle écrit en collaboration le livre Rowing et elle travaille avec ses commanditaires. On lui décerne également la Croix du service méritoire et le prix des Femmes qui ont tout changé.

En 1994, elle remporte le prix des régates de Rotsee, en Suisse et, étant la seule femme rameuse en solo, représente le Canada lors des Championnats du monde qui ont lieu à Indianapolis. Bien qu'elle se classe en demi-finale aux éliminatoires, elle est disqualifiée lors des finales en raison d'un double faux départ. (Le World Governing Body for Rowing a décidé d'introduire de nouvelles instructions de départ au cours de ces championnats durant lesquels il y a eu 60 faux départs!) L'année suivante, elle revient en force et remporte la médaille d'argent.

Au cours des Jeux panaméricains de 1995 qui se tiennent en Argentine, on retire la médaille d'or décernée à Silken et à ses trois coéquipières après des tests de dépistage qui se sont révélés positifs. En effet, pour soigner une grippe, Silken avait pris un médicament en vente libre qui contenait une substance proscrite. Le médecin canadien responsable des athlètes qui était sur les lieux lui avait pourtant assuré qu'elle pouvait prendre du Benadryl pour soigner sa grippe sans aucun problème. Mais cela n'a pas été le cas. Malheureusement, à la suite de ces conseils, elle prend du Benadryl contre les allergies ainsi que des comprimés pour soulager la congestion qui contiennent des substances proscrites, c'est-à-dire de la pseudoéphédrine, un décongestionnant qui agit également comme un stimulant. Silken accepte la responsabilité d'avoir commis une erreur involontaire en prenant des médicaments en vente libre, mais elle croit aussi que le médecin a manqué à ses engagements puisqu'il ne lui a pas expliqué la différence entre les deux préparations médicamenteuses Benadryl, ce qui lui a coûté non seulement une médaille d'or, mais a aussi entaché temporairement sa réputation. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de recevoir l'Ordre Olympique du Canada cette même année.

Lors de sa course finale aux Jeux Olympiques d'Atlanta qui ont eu lieu en juillet 1996, Silken remporte la médaille d'argent à l'épreuve à un rameur en couple. Trois ans plus tard, soit le 16 mars 1999, à Victoria, en Colombie-Britannique, elle annonce qu'elle se retire en prononçant ceci : « Le désir de faire de la compétition est très important pour moi… Mais je ne l'ai plus. Au plus profond de moi, je sais qu'un autre chemin s'ouvre à moi. »

Outre les prix mentionnés précédemment, Silken a également été honorée de manière exceptionnelle. En 1994, la rose Silken Laumann, une rose rouge miniature, a été créée dans le cadre des Jeux du Commonwealth et, en 1995, on nommait une rue de Mississauga la « Silken Laumann Way ». En 1997, on lui décernait la médaille du courage Wilma Rudolph, et l'University of Victoria, la McMaster University et l'University of Windsor lui remettaient un doctorat honoris causa en droit. En 1998, elle devient membre du Temple de la renommée des sports du Canada et, en 1999, elle se voit décerner la médaille Thomas Keller que l'on remet à un athlète dont la carrière en aviron a été exceptionnelle.

Tous les projets et toutes les activités que Silken entreprend témoignent de l'importance qu'elle accorde à l'excellence dont elle a fait preuve tout au long de sa carrière en aviron. Elle arrive habilement à mener de front ses divers engagements actuels. Bien qu'on la demande un peu partout afin de présenter des conférences sur la motivation, qu'elle participe activement à des activités de bienfaisance et participe à des partenariats de sociétés, s'occuper de son fils William (né en juin 1997), de sa fille Kate (née en novembre 1999) et de Banner, le golden retriever de la famille, demeure une priorité. Pour Silken, donner naissance à un enfant lui rappelle ce qu'est le secret de l'existence. « Tu dois trouver un équilibre en travaillant pour atteindre tes objectifs d'aujourd'hui et ceux de demain». Son nouveau rôle de mère l'a amenée à changer ses priorités. La première partie de sa vie n'était consacrée qu'à elle-même. Aujourd'hui, elle veut que ce soit différent et désire donner en retour. Lors de ses conférences publiques qui sont une source d'inspiration, elle mentionne que la médaille de bronze qu'elle a remportée à Barcelone est devenue sa pierre de touche. « Cela signifie que lorsque surviennent des situations ou des événements que vous n'avez pas choisis, vous devez utiliser vos capacités, qui sont propres à chacun. Dans la vie, comme dans le sport, nous choisissons rarement les situations ou les événements auxquels nous sommes confrontés et auxquels nous devons faire face. »

Lectures suggérées :

Deachman, Bruce. - «Message of commitment». - Ottawa citizen. - (29 avril 2000). - P. F1-F2

Farber, Michael. - Battle scarred : Canadian rower Silken Laumann has fought through pain - in and out of competition [en ligne]. - CNN Sports illustrated. - [Réf. du 14 juin 2000]. - Accès : http://cnnsi.com/events/1996/olympics/daily/july21/laum.html

Gains, Paul. - «Three's a crowd». - Women's sports and fitness. - Vol. 18 (juillet/août 1996). - P. 84

«Going the distance : a conversation with Silken Laumann and Rick Hansen». - Doubletake [enregistrement en vidéo]. - Vancouver : Cable Public Affairs Channel, 1999. - 1 cassette, 60 min, BETA SP. - Col. - CPAC Archive 99-132

Golden will : the Silken Laumann story [enregistrement en vidéo]. - Produit par Carol Reynolds Productions en collaboration avec Baton Broadcasting. - Toronto : Carol Reynolds Productions, 1995. - 1 cassette, 95 min, VHS 1/2 po. - Col. - Conservé par les Archives nationales du Canada. - Article no 258165

Guly, Christopher. - «Take setbacks in stride, Olympic winner advises». - Ottawa citizen. - (2 mai 2000). - P. A8

Laumann, Silken ; Wharton, Calvin ; King, Peter. - Rowing. - Toronto : Stoddart, 1994. - 152 p.

Laumann, Silken. - «Foreword». - Cantwell, Susan. - Mind over matter : personal choices for a lifetime of fitness. - Toronto : Stoddart, 1999. - P. XI-XIII

«The power of positive skulling : Silken Laumann Canada : Rowing». - New York times magazine. - Section 6. - (23 juin 1996). - P. 30

Robinson, Laura. - «Silken Laumann». - She shoots, she scores : Canadian perspectives on women in sport. - Toronto : Thompson Educational Publications, 1997. - P. 45-50

Strudwick, Leslie. - «Silken Laumann». - Athletes. - New York : Crabtree Publishing, 1999. - P. 44

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